Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 20:20

Résultat de recherche d'images pour "Les huit montagnes de Paolo Cognetti livre audio"

          Pietro a 11 ans et vient de Milan. Même si son père est un adepte de la randonnée en haute montagne, c’est un garçon de son âge, Bruno, qui va l’initier aux sentiers abrupts, aux forêts et à cette nature sauvage et âpre. Les vacances prennent une saveur d’aventure qui va marquer à jamais Pietro. Les années passent, les garçons se perdent de vue et se retrouvent. Ils finissent par se rendre compte qu’à part quelques femmes, il n’y eut dans leur vie que l’autre, ce cher ami, compagnon d’aventure.

           Je ne peux trop raconter, je ne veux trop raconter, c’est un livre à découvrir par soi-même. Nature, sauvage, brut, contemplatif, authentique, il se laisse apprivoiser et apprécier dans la durée. On se pose, on observe, on attend, on respire, on vit doucement au rythme des saisons. C’est un roman qui se relit facilement, d’ailleurs il tourne encore dans le lecteur de ma voiture. De petites bribes éparses qu’il fait bon réentendre pour se rappeler l’essentiel et ralentir.

           C’est l’aimable Sylire qui m’avait soufflé cette idée de livre audio - on sent la spécialiste en la matière - et je la remercie pour ce précieux conseil. Et, comble de bonheur, c’est Emmanuel Dekoninck qui lit… j’avoue qu’il restera toujours pour moi la voix de Lisbeth Salander lorsqu’il avait si bien mis en bouche Millenium.

Partager cet article
Repost0
15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 12:21

Résultat de recherche d'images pour "Par le vent pleuré de Ron Rash"

Après Un pied au paradis et Le chant de la Tamassee, je continue ma découverte de cet auteur américain (qui, je viens de le découvrir, est né le même jour que moi… pas la même année !)

                Eugene et Bill sont deux frères adolescents qui ne se quittent que rarement. Bill, l’aîné, est promis à une grande carrière de chirurgien car tout lui réussit et que son tyran de grand-père en a décidé ainsi. Eugene est celui qui suit laborieusement le grand frère. Dans cette région perdue des Appalaches, une partie pêche va être interrompue par la vision d’une jolie jeune femme se baignant nue dans la rivière. Cette Ligeia, débarquée de Floride, va non seulement apporter du piment dans la vie des deux frères mais elle va aussi les initier à l’alcool, à la drogue et au sexe. Eugene, pour la première fois, prend le dessus sur son frère puisqu’elle est le préféré de la belle « sirène », prêt à tout pour la satisfaire, même à piocher dans la pharmacie de leur grand-père pour lui fournir des médicaments. Quarante-six ans plus tard, on retrouve Bill, chirurgien renommé, heureux père de famille, dévoué et apprécié, et son frère devenu alcoolique et détesté de son unique fille. Un fait divers les réunit un court moment : on a retrouvé des ossement ayant appartenu à Ligeia sur la rive de la rivière de leur adolescence. La jeune femme aurait été assassinée. Eugene soupçonne son très vertueux frère mais l’affaire est plus compliquée qu’il ne semble…

                Dans ce très beau roman, Ron Rash nous offre une vision intéressante du bien affrontant le mal mais également une réflexion sur l’adolescence, la fraternité et la notion de culpabilité. J’ai beaucoup aimé cette lecture dont la tension monte progressivement autour de cette fille-tentatrice pour finalement surprendre le lecteur (je croyais avoir tout compris dès le départ, eh ben non !) Une mise en abyme et des références littéraires (Ron Rash est apparemment fan de Tom Wolfe)   mais aussi une plongée dans l’univers hippie de la fin des années 60 apportent encore de petits agréments supplémentaires. Rien à redire, les thèmes de l’auteur explosent ici encore : un passé sombre, la nature témoin de la folie des hommes, un drame à élucider… c’est du très bon Ron Rash !

Ligeia : « lorsque nous sommes arrivés au bassin elle était sur la rive opposée. Ses bras étaient langoureusement posés sur le rocher plat, la tête et les épaules hors de l’eau, le haut du bikini vert au ras de la surface. Sa longue chevelure rousse  mettait en valeur ses yeux bleu-vert et son teint parfait. »

La mère de Bill et Eugene, avant de mourir : « C’est là que les romans se trompent si souvent, se trompent sciemment, a-t-elle remarqué lorsqu’elle a rouvert les yeux. On fait certains choix et l’on s’éteint sans avoir jamais pu vérifier s’ils étaient bons ou mauvais. »


 

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 18:11

                                           

            Comme son titre l’indique, l’auteur de cette petite BD nous emmène dans une librairie où l’impossible devient possible, les livres ne sont plus seulement là pour raconter des histoires mais ils deviennent utiles, facétieux et finalement presque humains !  En vrac : l’art d’emballer les livres (en croûte, en tricot, en panure, en chapeau, dans un gant, …) ; les livres à lire à deux (« le volume du haut et le volume du bas, chacun contient la moitié du texte ») ; le chien bouquiniste (toujours « équipé d’un livre de poche pour divertir le rescapé en attendant les secours ») ; le tour du monde en biblio-capsule (en même temps que la lecture, on profite des paysages rencontrés en direct !), j’en passe et des meilleurs.

                C’est si mignon, so cute, so süß ! On fond devant un tel amour pour les livres, on compatit à ce grand bonheur, on s’extasie devant l’inventivité de l’auteur ! Ma fille, comme moi, est devenue fan, et  le petit fascicule est devenu celui qu’on emporte partout. Je n’ai pas été emballée dès les premières pages, j’ai trouvé ça un peu naïf et simplet (c’est japonais, hein…) mais la mayonnaise a pris très vite, on adore lire au clair de lune parce que c’est seulement ainsi que l’encre spéciale apparaît, on s’attacherait vite au « robot assistant de lecture » qui nous bouche les oreilles quand il y a trop de bruit, qui discute avec nous de nos lectures ou qui sert de marque-pages… Et s’il fallait rester terre-à-terre, j’emporterais à moi ce petit libraire qui répond à toutes les demandes par son « Ceux-ci, pas exemple, pourraient vous intéresser… » en déposant deux, trois piles sur son comptoir. Jouissif pour tous ceux qui aiment tant les livres !

(photos pourries mais je ne pouvais plus supporter de voir le bandeau avec Nothomb… !)

 

 

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2019 2 08 /01 /janvier /2019 16:44

Résultat de recherche d'images pour "La daronne d’Hannelore Cayre"

Depuis le temps que je voulais lire ce roman !...

           Patience Portefeux, la cinquantaine, a vécu une enfance bien particulière entre un père tortionnaire et malhonnête et une mère superficielle, oisive et froide. Aujourd’hui, elle trime en tant qu’interprète pour le ministère de la justice : elle traduit de l’arabe au français les dialogues des dealers de drogue. Elle n’a que deux filles trop éloignées et une mère à moitié folle parquée dans un EPHAD. Elle s’ennuie donc terriblement jusqu’au jour où une livraison rate et qu’elle saisit cette occasion pour ramasser quelques kilos de cannabis. Elle se transforme alors en revendeuse, prend le pseudo de La Daronne et joue sur plusieurs tableaux entre son métier de traductrice irréprochable, son copain de flic et ses trafics plus que répréhensibles.

           Comme tout roman qu’on voit partout pendant des mois, dont on lit beaucoup de bien sur la plupart des blogs, j’en attendais beaucoup. Je n’ai pas été véritablement déçue, je me suis bien plu en cette compagnie mafieuse et rebelle, j’ai beaucoup souri mais ce ne fut pas l’uppercut attendu. J’aime ce style cynique, cet esprit indocile à la Benacquista, cette irrévérence qui fait mouche, cette vision lucide d’une société qui déconne ; et justement, j’aurais souhaité en lire plus. Pourquoi avais-je l’impression que c’était un gros pavé alors qu’il ne fait même pas 200 pages ? Bref, lecture très agréable qui aurait pu être étoffée.

 

« Je ne dis pas que j’ai vécu comme une nonne pendant vingt ans, mais ma vie sexuelle se bornait à des rencontres d’un soir, toujours avec des avocats pénalistes par essence narcissiques, menteurs, coureurs et infidèles… et je parle d’un temps où ils me plaçaient encore dans la catégorie Milf – mother I’d like to fuck . Parce qu’une fois la quarantaine passée, c’était fini. »

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2019 6 05 /01 /janvier /2019 13:53

Résultat de recherche d'images pour "La douleur de Marguerite Duras"

            Entre recueil de nouvelles et roman, ce livre est composé de six textes en partie autobiographiques et qui se passent aux alentours de la fin de la Deuxième guerre mondiale.

            Le premier texte qui donne son nom au recueil, « La douleur »,  raconte une femme qui attend le retour de son mari déporté, à la fin de la Deuxième guerre. La souffrance transpire à chaque seconde de cette attente, mille fois elle le croit mort, mille fois elle épie la sonnerie du téléphone ou guette un proche qui donnerait de ses nouvelles. Finalement, elle le retrouve mais dans un état si pitoyable qu’elle ne le reconnaît pas. Il ne peut se nourrir de peur que son estomac explose puis se comporte avec les aliments comme un animal, dévorant et insatiable. Le texte, en plus d’être bouleversant, est intéressant parce qu’il évoque un « après » qui serait tout aussi misérable que la guerre elle-même.

           Le deuxième texte traite des relations ambiguës d’un homme de la Gestapo, Rabier, et la narratrice, résistante, qui doit entretenir cette fréquentation stratégique tout en la maintenant à une distance vitale pour elle. Dans les textes qui suivent, Duras évoque les rapports entre collabos et résistants, la torture et la mort qui sont intimement liées à cette confrontation entre hommes. « L’Ortie brisée » et « Aurélia Paris » sont annoncés comme fictifs. Ce dernier texte présente une petite fille juive abandonnée par sa mère pour ne pas qu’elle soit prise par les Allemands.

J’ai aimé les deux premiers textes même si l’écriture de Duras m’a souvent tenue à distance. Les phrases sont courtes, le style parfois oral et bancal. On oscille entre littérature et documentaire. C’était pour moi difficile d’entrer dans cet univers dérangeant, abrupt et néanmoins très fort. Le dernier texte, court, poétique m’a beaucoup plu. Il me reste à voir le film d'Emmanuel Finkiel.

« Elle est par terre, tombée. Quelque chose a crevé avec les mots disant qu’il était vivant il y a deux jours. Elle laisse faire. Ça crève, ça sort par la bouche, par le nez, par les yeux. Il faut que ça sorte.» (« La douleur »)

« Nous sommes de ce côté du monde où les morts s'entassent dans un inextricable charnier. C'est en Europe que ça se passe. C'est là que l'on brûle des juifs, des millions. C'est là aussi qu'on les pleure. » (« La douleur »)

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2019 3 02 /01 /janvier /2019 22:55

Résultat de recherche d'images pour "sauveur saison 2"

      On a encore une fois mis du temps mais ça y est, on l’a lu ce 2ème tome, avec ma fille, ensemble, à haute voix. Quel plaisir de retrouver Sauveur, ce psychologue d’origine martiniquaise, son fils Lazare, son amoureuse Louise et tous ses patients.

     Je laisse le clavier à Danaé, 10 ans (dans 4 jours!) :

« Samuel, un garçon qui ne prend jamais de douche et qui s’étonne qu’aucune fille n’accepte de sortir avec lui, Ella qui veut devenir un garçon, Blandine, une adolescente de 12 ans qui est hyperactive, qui,  le matin, mange plein de bonbons, le midi des churros, et  le soir encore des bonbons en cachette ! Et fait un max de vues sur Youtube avec sa poupée Pullip. Et Gabin qui est toujours hébergé par Sauveur et qui passe toutes  ses journées à jouer à World of Warcraft sans aller à l’école. Avec des anciens et des nouveaux patients, c’est sûr que Sauveur ne va pas s’ennuyer dans ce 2ème tome ! Plus les problèmes avec Louise, qui n’arrive pas à s’habituer à la vie chez Sauveur et madame Gustavia (le hamster de Lazare et Sauveur) qui a encore eu des bébés et Sauveur qui ne sait pas où les placer et pour finir M. Jovanovic, un vieux légionnaire que ramène Louise.

Ce nouveau tome, encore plus palpitant que le premier est vraiment TOP! Je l’ai adoré, surtout la fin, très émouvant avec Samuel et j’ai vraiment hâte de lire le prochain avec Maman ! »

Danaé 

         La maman en question a encore un petit mot à rajouter : c’est vrai que ce deuxième opus est encore une fois un bon cru. Les personnages, plus attachants les uns que les autres, se bousculent dans le cabinet de Sauveur, psychologue parfois maladroit, parfois hésitant mais toujours bienveillant et généreux. Il a fallu expliquer des notions telles que la transsexualité, les tocs, le cyberharcèlement ou l’IVG, et c’est très bien d’aller fouiller là où une petite fille de 10 ans n’a pas l’habitude d’aller – et d’expliquer ce qui lui permet de s’ouvrir un peu plus sur le monde et les différences. Les hamsters, particulièrement dévergondés voire délurés, nous ont encore bien fait rire. En bref, j’ai beau chercher des faiblesses, je n’en trouve pas !

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2018 7 30 /12 /décembre /2018 02:00

           

             Ça y est, encore une qu’on ne reverra plus, l’année 2018. Personnellement, ce n’était pas le meilleur cru … sans être catastrophique non plus, 2018 m’a causé de nombreux tracas qui se sont momentanément arrangés à la fin de l’année.

              Côté blog, de jolies lectures encore une fois, pas de vrais coups de cœur clairs, nets et précis mais de belles rencontres que je vais évoquer plus bas. Quelques confirmations : Italo Calvino que j’aime toujours plus, Fabcaro qu’on ne présente plus, Pascal Garnier qui a le don de m’étonner, Dürrenmatt dont j’aimerais tout lire, Ron Rash dont je vais tout lire, Jens Christian Grøndahl qui affirme un peu plus son talent dans chaque roman et Jean-Philippe Blondel que je suis heureuse d’avoir découvert il y a peu.

-          Romans :

En vrac : De sang-froid de Truman Capote, Nord et Sud d’Elizabeth Gaskell, Une longue impatience de Gaëlle Josse, Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill, La Vraie Vie d’Adeline Dieudonné, La salle du bal d’Anna Hope, Sujet inconnu de Loulou Robert, L’Équilibre du monde de Rohinton Mistry

et je termine par les meilleurs : L’art de perdre d’Alice Zeniter, leurs enfants après eux de Nicolas Mathieu et Brooklyn Follies de Paul Auster.

-          BD :

Une BD prend la première place du podium pour son originalité qui percute : Contes ordinaires d’une société résignée d’Ersin Karabulut  et une autre arrive bonne 2ème : Ce qu’il faut de terre à l’homme de Martin Veyron mais j’ai  aussi adoré Les grands espaces de Meurisse, Ainsi soit Benoîte Groult pour son féminisme, Paroles d’honneur de Slimani, Marylin de De Metter, Pereira prétend de Pierre-Henry Gomont.

-          Livre jeunesse : Je suis toujours aussi radine en lectures jeunesse, j’ai du mal à m’y mettre. Un unique titre qui est un vrai coup de cœur : Sauveur & fils de Marie-Aude Murail qui restera longtemps synonyme de moments partagés avec ma fille, d’instants précieux de complicité.

 

-          Livres audio : je parviens à en écouter encore, moins qu’avant mais je suis contente de ne pas abandonner tout à faire ce support. Viennent en tête : Réparer les vivants de Maylis de Kerangal et Charlotte de David de Foenkinos.

              Enfin, je vais me contraindre à émettre quelques résolutions : lire plus de théâtre (en 2018, j’ai lu quelques pièces que je n’ai pas forcément chroniquées ici et puis il y a eu Smith&Wesson de Baricco et Littoral de Mouawad), revenir voir Romain Gary, ne plus acheter sur le grand site de livraisons à domicile, dépoussiérer ma PAL, ressortir ma liseuse qui dort depuis trop longtemps, revenir vers les albums (demande expresse de mes deux enfants qui ont pourtant presque-10 et 13 ans !)… … … ça fait quand même beaucoup de résolutions !

 

           Voilà… il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une TrèS

Belle AnNée 2019, glOriEuSe, DouCe et AimAnTe ! Soyez heureux !

Partager cet article
Repost0
29 décembre 2018 6 29 /12 /décembre /2018 15:57

Résultat de recherche d'images pour "Littoral – Le sang des promesses babel"

             Il me tardait de découvrir enfin cet auteur à la fois dramaturge, romancier, metteur en scène et comédien. Littoral est la première pièce de théâtre d’une tétralogie intitulée Le Sang des promesses.

             Wilfrid est en train de faire sauvagement l’amour avec une femme insignifiante pour lui quand le téléphone sonne « Dringallovenezvotrepèreestmort ». Cette annonce du décès de son père le met dans un état de fébrilité auquel il ne s’attendait pas lui-même puisqu’il ne le connaît, ce père qui l’a abandonné. N’ayant plus sa mère non plus, morte à l’accouchement, il est désormais orphelin et n’a plus qu’une idée en tête : enterrer son père dans son pays natal. De nombreux obstacles s’opposent à ce projet : sa famille ne veut rien savoir de celui qu’elle considère comme l’assassin de la mère (elle était trop fragile pour porter un enfant), la guerre qui l’empêche d’ensevelir son père où  bon lui semble, des rencontres heureuses et malheureuses : des orphelins, un meurtrier, des victimes de la guerre. Et il y a le chevalier Guiromélan, cet être fictif qui suit et protège Wilfrid dans sa quête obstinée.

               Texte ô combien riche et fertile, cette pièce de théâtre mêle burlesque, tragique, loufoque, cru, absurde, poétique, philosophico-métaphysique, lyrique, moderne (non, je vous assure que je n’en rajoute pas, au contraire, j’en oublie certainement). Dans sa quête d’une sépulture, Wilfrid, se cherche lui-même, se perd parfois, se laisse guider souvent. Réalisateur et caméraman sont là aussi et confondent encore un peu plus le temps de la fiction et le temps du réel. Un père vivant et un père mort se croisent également tout en créant une harmonie, une unité où les barrières en tous genres sont tombées, et c’est bien confortable. Une belle pièce qu’il faudrait relire dans l’immédiat pour mieux la comprendre, et surtout, la voir sur scène !

 

« Amé – Pendant la guerre, je posais des bombes.

Simone – La bombe que je veux aller poser est encore plus terrible que la plus terrible des bombes qui a explosé dans ce pays.

Amé – On en posera dans les autobus, dans les restaurants…

Simone – Non ! Cette bombe ne peut exploser que dans un seul lieu. Dans la tête des gens.

 Amé – Qu’est-ce que tu veux dire ?

 Simone – On va aller leur raconter des histoires. Tout ce qu’ils veulent nous faire oublier, on va l’inventer, le raconter ! Ils seront obligés de nous arracher le visage.

 Amé – Quel genre d’histoires ?

Simone – La tienne, la mienne. Le silence de chacun. »

 

« Massi  Amé, quand tu tombes dans un gouffre, il vaut mieux tomber sur le dos. Car tant qu’à chuter, chutons dans la clarté du jour, c’est déjà ça de gagné. Mais si tu tombes sur le ventre, tes yeux seront rivés  à l’obscurité du gouffre et c’est déjà ça de perdu. »

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2018 3 26 /12 /décembre /2018 08:19

Résultat de recherche d'images pour "Les garçons de l’été de Rebecca Lighieri folio"

                A Biarritz vit une famille unie et heureuse : la mère, Mi, toujours impeccable et soucieuse du bien-être de ses enfants, elle est une parfaite maîtresse de maison ; le père Jérôme, pharmacien ; la cadette, Ysé, dessinatrice en herbe et, surtout, les deux grands frères, la vingtaine à peine entamée : Thadée et Zachée. Solaires, beaux, grands, charismatiques, ils attirent les regards. Thadée surtout joue de son pouvoir de séduction. Tout bascule le jour où, à la Réunion pour un séjour axé sur le surf, la passion des deux frères, Thadée se fait dévorer la jambe par un requin. La mère terrifiée, se rend sur l’île et constate que l’accident n’émeut pas réellement la petite communauté de surfeurs. Pourquoi ? Parce Thadée est détesté, c’est un type non seulement hautain et désagréable mais également, on le découvrira plus tard, un gars tordu qui passe son temps à rabaisser son entourage et qui s’adonne à des activités déviantes. Un voile est progressivement levé sur les différents personnages.

               Si j’ai aimé une bonne première partie du roman dans lequel on se glisse très facilement, le dernier quart ne m’a pas paru crédible du tout, la fin tend vers le surnaturel sans y entrer vraiment et ne m’a pas convaincue. Le style, percutant par endroits, reste globalement assez plat et les répétitions peuvent agacer. Il faut aussi s’intéresser un minimum au monde du surf omniprésent. Alors oui, on peut l’emmener partout ce bouquin, oui, c’est toujours sympa de voir que la famille idéale n’est en fait composée que d’ordures mais ce thème de la jeunesse qui déraille commence un peu à me taper sur le système… Pour conclure, petite déception par rapport au succès que connaît ce roman.

 

Parole de Zachée : « Contrairement à mon frère, je ne suis pas un compétiteur : vaincre mes peurs et dépasser mes blocages m'intéresse beaucoup plus que de surpasser les copains.
J'ai toujours fait allégeance à mon frère, je lui ai toujours laissé la préséance. J'ai toujours su qu'il avait besoin de prendre toute la place et toute la lumière, qu'il lui était vital d'être reconnu comme le meilleur partout. Avec des parents différents, cette place d'éternel second m'aurait peut-être été pénible, mais les nôtres ont toujours veillé à ce que je ne sois pas éclipsé par mon brillant aîné, de sorte que j'ai même apprécié d'être le cadet, celui qui n'a pas à servir d'exemple et dont on attend peut-être un peu moins. »

Partager cet article
Repost0
24 décembre 2018 1 24 /12 /décembre /2018 16:29

Résultat de recherche d'images pour "Les beaux étés – 5. La fugue de Zidrou et Jordi Lafebre"

           Notre famille Faldérault avait tout simplement et naturellement sa place au pied du sapin de Noël, dans cet esprit de joie, de cohésion et de partage.

            En 1979, l’incroyable devient possible : Mademoiselle Estérel est sommée de partir vers le Sud en hiver, à quelques heures de Noël ! Maman n’en peut plus de vendre des chaussures à longueur de journée, papa a décidé de voler de ses propres ailes malgré l’infarctus de son patron, c’est décidé, on ne s’arrêtera pas avant d’avoir trouvé le soleil ! C’est sans compter cet ado de Louis qui veut absolument aller au concert de Pink Floyd à Londres !

           Même si j’ai trouvé ce tome légèrement en-dessous des autres (c’est surtout qu’il me manquait une cinquantaine de pages !), j’apprécie toujours autant la joie de vivre de ces gens simples et confiants en la vie.

Je vous souhaite à toutes et à tous un très JOYEUX NOËL ! Je vous laisse avec quelques sapins de mon papa.

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Violette
  • : Un blog consignant mes lectures diverses, colorées et variées!
  • Contact

à vous !


Mon blog se nourrit de vos commentaires...

Rechercher

Pages