J’ai acheté ce livre à sa sortie poche, c’est-à-dire en 2007 !
Un certain président qui aime prendre des décisions a l’idée de récompenser des élèves qui sortent du lot, ceux qui n’ont pas l’habitude d’être mis sur un piédestal, qui ne sont pas élèves modèles mais se laissent guider par une passion qui bien souvent les isole des autres. Sept enfants se distinguent : Javier le passionné d’escaliers, Morwenna qui adore les ailes, Victoria la spécialiste de mécanique, Etienne qui adore déménager, Thomas un expert des colles, Hillary fan des boîtes et des cylindres et Hans le passionné des nuages. Ces sept jeunes atypiques sont amenés sur une île où on leur laisse la liberté de s’adonner à leur passion. Mais le président constate qu’il n’y a ni cohésion ni entente entre les sept, il va tenter de les réunir. Une tempête spectaculaire les isole encore un peu plus du reste du monde et, pour pouvoir fuir, un projet commun - construire un avion - va enfin fédérer les qualités de tous.
J’étais un peu sceptique au départ comme souvent avec de la littérature jeunesse (ce livre n’est d’ailleurs nulle part affiché comme tel !?) mais finalement, je me suis prêtée au jeu et j’ai aimé cette histoire un peu poétique, un peu farfelue et très douce. L’univers est naïf et sans doute un peu désuet mais on apprécie cette morale qui dit que les originaux ont leur place dans le monde et que chacun a une qualité bien à lui. Est-ce que ça peut plaire à un enfant ? Ma fille y a prêté quelques secondes d’attention mais n’est pas sûre de vouloir le lire. Certaines images sont vraiment jolies, cette vieille carcasse de baleine protégée par les algues et qui constituera le corps de l’avion… et le texte est accompagné des illustrations de Santiago Morilla.
« Une passion isole. Isole de tout, des autres, de la vie, isole du reste du monde tout autant que la mer. »
« Personne ne s’était rendu compte du miracle : malgré la diversité des langues, tout le monde se comprenait. Sans doute que les vents, les vents terribles avaient, dans les têtes, redistribué les mots. »