J’ai un peu l’impression de faire une chronique à la « J’ai testé pour vous… » Et attention, ça va casser du bouquin ! Souvent, quand j’entends énormément parler d’un livre, je finis par craquer, trop curieuse.
Si ça n’avait pas été un livre audio, j’aurais laissé tomber. Je me suis dit que plutôt que d’écouter un énième bilan sur le nombre de contaminés du coronavirus, autant entendre parler de pizza et divorce. Parce que … comment dire ? Que fait Elizabeth Gilbert à part nous raconter sa vie ? Certes, cette Américaine, après une double rupture amoureuse, a assez d’argent pour se permettre de vivre en Italie, tant mieux pour elle, certes, elle se montre hyper excentrique (hum) parce qu’elle ne veut pas d’enfants, mais « changer de vie » (c’est le sous-titre) quand on a assez de thunes pour changer de pays et apprendre une nouvelle langue… euh, où est l’audace ? Les banalités mais aussi les clichés s’accumulent : on grossit en Italie, les hommes sont tous super beaux, c’est en Inde qu’elle peut prier du matin au soir dans un ashram et c’est finalement en Indonésie qu’elle renoue avec l’amour physique. Je me sens franchement les capacités d’écrire un livre de cet acabit. Ça m’arrive rarement de dénigrer le travail du lecteur mais Catherine Creux a une voix de coiffeuse hypermaquillée qui vous pose des ongles-en-gel-pas-de-problème, elle surjoue les émotions déjà omniprésentes dans le livre, bref, elle m’a agacée. Alors oui, j’ai le mérite d’avoir tenu les 14h38 d’écoute, et je m’en vante (bon, ça m'a fait le confinement). Si vous aimez la simplicité, n’ayez crainte : la première partie, c’est « Mange », la 2ème partie c’est « prie » et la dernière … ben voui. Je ne rajoute rien, hein ?
Un petit extrait : « Il vaut mieux vivre imparfaitement sa propre destinée que vivre en imitant la vie de quelqu’un d’autre à la perfection. » Ben oui, vis ta vie, n’écoute pas les autres, suis ton propre chemin, je suis sûre qu’on ne vous l’avait jamais faite, celle-là !