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24 février 2022 4 24 /02 /février /2022 15:16

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Cela fait des années que je voulais réparer cette lacune de lecture. J’ai décidé de découvrir le très célèbre roman en version audio, en tentant, pour la première fois, un site de livres audio gratuits, litteratureaudio.com Je m’auto-félicite parce que l’écoute a duré… plus de 28 heures !

D’Artagnan est un jeune étourdi un peu maladroit mais plein de bons sentiments qui arrive à Paris, débarquant de sa Gascogne natale. Suite à quelques malentendus, il provoque en duel chacun des mousquetaires, Athos, Porthos et Aramis. Finalement, les quatre hommes se liguent contre les gardes du Cardinal qu’ils combattent victorieusement et se jurent amitié. Ce n’est pourtant qu’à la moitié du roman que le jeune Gascon revêt officiellement le titre de mousquetaire. Entre combats, histoires d’amour et manigances, il va gagner en maturité et, surtout dans les derniers chapitres, tout faire pour attraper la plus grande ennemie des mousquetaires, Milady.

Roman de cape et d’épée par excellence, le livre est évidemment un roman d’aventure qui m’a fait sourire aussi. D’Artagnan est montré, surtout au début, comme un butor, une sorte d’ours mal léché qui sort de sa cambrousse. Les autres mousquetaires ne sont pas en reste en matière de beuverie, de légèreté et de maladresse. Le personnage de Milady qui ne prend de l’ampleur que dans la seconde moitié du roman est intéressant parce qu’elle séduit par sa beauté mais aussi par les mots. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à la lecture faite par Cocotte, elle n’est pas très expressive et un peu lente mais elle a l’avantage d’être uniforme, sans surjeu et sans accroc. J’ai quand même bien contente d’être arrivée à la fin du 68e chapitre. J’en ai appris pas mal sur l’Histoire, Richelieu est décrit comme un odieux et perfide personnage, Louis XIII un peu faiblard et certains personnages m’ont particulièrement plus comme Anne d’Autriche et son amoureux, le prince de Buckingham. J’ai retrouvé la verve et le panache si présents dans Le Comte de Monte-Cristo (Dumas aurait écrit les deux romans à peu près à la même période, tous deux publiés en feuilletons dans les journaux de l’époque).

 

Les premières citations que je vous ai réservées sont une belle représentation de la misogynie de l’époque :

Charmante réplique d’Athos : « il en est des valets comme des femmes, il faut les mettre tout de suite sur le pied où l’on désire qu’ils restent. »

Dans la même séduisante tonalité, Aramis : « La femme a été créée pour notre perte, et c'est d'elle que nous viennent toutes nos misères »

« Un mouvement de terreur lui rappela qu’elle était femme » (elle a le vertige, une peur réservée aux femmes uniquement, c’est bien connu, n’est-ce pas…)

La déclaration d’amour du prince de Buckingham à Anne d’Autriche : « où trouveriez-vous un amour pareil au mien, un amour que ni le temps, ni l’absence, ni le désespoir ne peuvent éteindre ; un amour qui se contente d’un ruban égaré, d’un regard perdu, d’une parole échappée ? Il y a trois ans, madame, que je vous ai vue pour la première fois, et depuis trois ans je vous aime ainsi. Voulez-vous que je vous dise comment vous étiez vêtue la première fois que je vous vis ? voulez-vous que je détaille chacun des ornements de votre toilette ? Tenez, je vous vois encore : vous étiez assise sur des carreaux à la mode d’Espagne ; vous aviez une robe de satin vert avec des broderies d’or et d’argent ; des manches pendantes et renouées sur vos beaux bras, sur ces bras admirables, avec de gros diamants ; vous aviez une fraise fermée, un petit bonnet sur votre tête, de la couleur de votre robe, et sur ce bonnet une plume de héron. Oh ! tenez, tenez, je ferme les yeux, et je vous vois telle que vous étiez alors ; je les rouvre et je vous vois telle que vous êtes maintenant, c’est-à-dire cent fois plus belle encore ! »

 

Lors de la beuverie avant le départ pour le siège de La Rochelle : « On ne peut combattre l’extrême préoccupation que par l’extrême insouciance »

 

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12 novembre 2021 5 12 /11 /novembre /2021 12:39

Sorcières Livre audio | Mona Chollet | Audible.fr

La chasse aux sorcières a duré longtemps et, contrairement à la croyance répandue jusqu’à ce jour, c’est à la Renaissance et non au Moyen-âge qu’elle a causé le plus de tort. Les sorcières sont comparées aux Juifs car les deux groupes semblent être la cause de tous les maux et vices de la Terre. On affuble d’ailleurs les deux d’un long nez crochu. Les sorcières sont généralement celles qui ne sont pas subordonnées à un homme, qui n’ont pas d’enfants, qui vivent seules et détiennent des pouvoirs de guérisseuses. Le livre puise dans des références diverses et variées comme Le Magicien d’Oz, The Handmaid’s Tale, Cruella ou Lana del Rey.

De nos jours, les femmes se sacrifient, elles deviennent mère et mettent ainsi une croix sur une partie de leur vie personnelle et professionnelle. Pourquoi ? parce la femme pense toujours qu’il est plus important que son enfant réussisse et il passera avant elle. C’est sur les femmes que repose « la responsabilité d’assurer la réussite future de leurs propres enfants. » La paternité ne nuit en rien à la carrière d’un homme alors que la maternité peut chambouler ou mettre un terme à une vie professionnelle. L’art de la conciliation a le vent en poupe ou comment ne rien refuser et tout réussir (mariage, enfants, carrière, sport, loisirs, culture) - à condition de ne plus vouloir dormir ?!

Ce qui me semble l’acmé du livre évoque le désir d’enfants et, au contraire, les femmes qui n’en veulent pas, sujet encore tabou. Pire, les femmes qui ont eu des enfants et le regrettent vraiment, non qu’elles n’aiment pas leur progéniture mais qu’elles se sentent étouffées par elle, complètement brimées dans leur accomplissement de femmes.

Pourquoi les hommes, après un certain âge, quittent-ils souvent leur femme pour une plus jeune ? Parce qu’ils ont besoin de dominer à un âge où leur compagne a tendance à s’émanciper, à assumer une « assurance intolérable » ; l’expérience, chez la femme, a quelque chose de menaçant.

Je lis rarement des essais et cette version audio (lue par Aline Afanoukoé) avec cette thématique précisément, m’a beaucoup plu. Mieux, elle m’a ouvert un horizon que je devinais sans savoir y poser des mots. Aujourd’hui, celle qui vit seule par choix est encore regardée de travers, c’est notre sorcière moderne à nous. Plus largement, vous l’aurez compris, ce livre évoque la condition de la femme qui ne rentre pas dans ce fameux moule de la mère de famille, de la parfaite ménagère, de celle qui se tait. C’est un discours parfois évident mais fort qui révèle les forces multiples de la femme qu’elle n’ose encore trop souvent pas assumées. La partie consacrée aux femmes qui assument le fait de ne pas vouloir d’enfants et à celles qui disent regretter d’en avoir fait m’a vraiment ouvert les yeux sur une pensée séculaire qui persécute les femmes qui n’en ont elles-mêmes pas conscience. Ce documentaire m’a donné un souffle nouveau, il permet de sonder un peu plus profondément ce que nous sommes réellement et de nous connaître mieux. C’est assez stupéfiant. Un livre à faire lire à toutes les femmes. Et à les tous les hommes (je serais curieuse de savoir quel pourcentage de lecteurs est masculin …) Une très belle découverte régénérante.

« être une femme pouvait signifier un pouvoir supplémentaire alors que jusque-là une impression diffuse me suggérait que c’était plutôt le contraire. »

« La sorcière incarne la femme affranchie de toutes les dominations, de toutes les limitations. Elle est un idéal vers lequel tendre, elle montre la voie. Une victime des modernes et non des anciens. »

Il faut que les femmes « apprennent à se défendre face à la culpabilisation et à l’intimidation, qu’elles prennent au sérieux leurs aspirations, qu’elles les préservent avec une inflexibilité totale face à la figure d’autorité masculine qui tente de les détourner leur énergie à leur profit. »

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26 octobre 2021 2 26 /10 /octobre /2021 15:36

Là où chantent les écrevisses de Delia Owens | Audiolib

Après une longue pause, je me remets à écouter des livres audio grâce à … un lecteur MP3 tout simplement.

Kya est une petite fille de même pas dix ans qui vit avec sa famille dans une cabane au cœur du marais. Violence et alcool détruisent les uns et les autres et Ma, la mère, s’en va du jour au lendemain pour ne plus revenir. Jodie, le frère aîné de Kya en fait autant et après une cohabitation plus que délicate avec son père, ce dernier disparaît aussi. Kya est livrée à elle-même, elle pêche, elle se cache, elle évite l’école, elle échange des coquillages et du poisson contre un peu d’essence pour sa barque, elle observe la nature et fait collection des plus belles plumes. Sauvage, seule, elle grandit, devient une belle adolescente qui, heureusement, trouve sur son chemin des êtres qui vont l’aider à mûrir. Tate, un adolescent un peu plus âgé, va lui faire découvrir l’amour en douceur et la lecture qui va unir les deux jeunes dans leur soif d’en savoir plus sur la faune et la flore des marais. Mais Tate est aussi attiré par les études, les grandes villes et l’université, il va délaisser Kya qui va faire des rencontres moins favorables. Le meurtre d’un jeune homme, Chase, fil directeur de ce roman, va autant intriguer le lecteur que les personnages, d’autant plus, qu’à un moment donné, Kya a de très bonnes raisons de se débarrasser de celui qui a été son amant.

J’ai enfin réussi à renouer avec l’écoute de livres audio ! Quelle chance j’ai eu d’être tombée sur un livre d’une telle qualité, sur une si bonne lectrice. Le décor associé à ce personnage central sont d’une harmonie parfaite. Au fur et à mesure que j’avançais dans mon écoute, j’ai de plus en plus été séduite par ce roman où j’ai tout aimé : ce marais à la fois inquiétant ; protecteur et nourricier, les personnages si bien dessinés et surtout celui de Kya, véritable héroïne si belle, si pure, si sensible ; le suspense et le mystère qui rôdent autour de cette mort. J’ai du mal à mettre des mots sur l’émotion que j’ai ressentie en terminant cette histoire extraordinaire mettant en scène une femme dans la nature, cette « fille du marais », si bouleversante, si unique, d’une rare profondeur.

Je vous dévoile le secret de ce titre sublime : « là où chantent les écrevisses » est un endroit tellement reculé que la nature reprend ses droits, sans être souillée par la présence de l’homme. Sans aucune hésitation, c’est un immense COUP DE CŒUR.

Le Prix Audiolib 2021 a été décerné à cette excellente lectrice, Marie du Bled. C'est amplement mérité !

 

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31 mai 2020 7 31 /05 /mai /2020 19:25

Mange, prie, aime. Changer de vie, on en a tous rêvé... Elle a osé ...

       J’ai un peu l’impression de faire une chronique à la « J’ai testé pour vous… »  Et attention, ça va casser du bouquin !  Souvent, quand j’entends énormément parler d’un livre, je finis par craquer, trop curieuse.

       Si ça n’avait pas été un livre audio, j’aurais laissé tomber. Je me suis dit que plutôt que d’écouter un énième bilan sur le nombre de contaminés du coronavirus, autant entendre parler de pizza et divorce. Parce que … comment dire ? Que fait Elizabeth Gilbert à part nous raconter sa vie ? Certes, cette Américaine, après une double rupture amoureuse, a assez d’argent pour se permettre de vivre en Italie, tant mieux pour elle, certes, elle se montre hyper excentrique (hum) parce qu’elle ne veut pas d’enfants, mais « changer de vie » (c’est le sous-titre) quand on a assez de thunes pour changer de pays et apprendre une nouvelle langue… euh, où est l’audace ? Les banalités mais aussi les clichés s’accumulent : on grossit en Italie, les hommes sont tous super beaux, c’est en Inde qu’elle peut prier du matin au soir dans un ashram et c’est finalement en Indonésie qu’elle renoue avec l’amour physique. Je me sens franchement les capacités d’écrire un livre de cet acabit. Ça m’arrive rarement de dénigrer le travail du lecteur mais Catherine Creux a une voix de coiffeuse hypermaquillée qui vous pose des ongles-en-gel-pas-de-problème, elle surjoue les émotions déjà omniprésentes dans le livre, bref, elle m’a agacée. Alors oui, j’ai le mérite d’avoir tenu les 14h38 d’écoute, et je m’en vante (bon, ça m'a fait le confinement). Si vous aimez la simplicité, n’ayez crainte : la première partie, c’est « Mange », la 2ème partie c’est « prie » et la dernière … ben voui. Je ne rajoute rien, hein ?

       Un petit extrait : « Il vaut mieux vivre imparfaitement sa propre destinée que vivre en imitant la vie de quelqu’un d’autre à la perfection. » Ben oui, vis ta vie, n’écoute pas les autres, suis ton propre chemin, je suis sûre qu’on ne vous l’avait jamais faite, celle-là !

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4 janvier 2020 6 04 /01 /janvier /2020 19:25

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- Lu par Michel Vuillermoz -

          Voilà un classique que je n’avais pas aimé ado, que je n’ai pas plus apprécié étudiante. J'attendais une étincelle…!

          Faut-il résumer l’histoire ? Julien Sorel, fils de scieur, est le seul de sa famille à être attiré par les livres et l’instruction. Soutenu par l’abbé Chélan, il est placé dans la maison du maire de Verrières en tant que précepteur. Chez les Rênal, Julien est très apprécié et, s’il est de plus en plus attiré par la jolie Madame de Rênal, il arrive à la séduire aussi, elle qui n’a jamais connu l’amour. A la suite de rumeurs et d’une lettre anonyme dénonçant Julien, il quitte les Rênal et entre au séminaire de Besançon. Quelque temps plus tard, il devient secrétaire auprès du Marquis de la Mole et suit une liaison orageuse avec sa fille, Mathilde. De cette relation à la « Je t’aime moi non plus » naissent des conflits : Mathilde enceinte de Julien essaie de convaincre son père de l’épouser mais il refuse, et Julien, en colère contre Madame de Rênal, lui tire dessus en pleine messe, sans parvenir à la tuer. Condamné à mort, Julien reste tiraillé jusqu’à la fin entre les deux femmes.

           Le texte lu par Michel Vuillermoz (dont on peut souligner le talent) est une version abrégée du roman de Stendhal, il me semble que la partie consacrée au séminaire est quasiment entièrement passée sous silence. Sinon, que dire ? Il ne me semble pas avoir appris quoi que ce soit et je suis encore restée indifférente à ce trio infernal. Julien m’agace. J’ai préféré La Chartreuse de Parme.

Quelques jolies citations pourraient faire un recueil entier !

« A vingt ans, l'idée du monde et de l'effet à y produire l'emporte sur tout »

« Chacun pour soi dans ce désert d'égoïsme qu'on appelle la vie. »

« Je croyais vivre ; je me préparais seulement à la vie, me voici enfin dans le monde, tel que je le trouverai jusqu'à la fin de mon rôle, entouré de vrais ennemis. Quelle immense difficulté, ajoutait-il, que cette hypocrisie de chaque minute : c'est à faire pâlir les travaux d'Hercule »

 

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8 juillet 2019 1 08 /07 /juillet /2019 15:13

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            J’ai volontairement choisi cet auteur que je n’avais jamais lu pour cette découverte en livre audio.

            Deux sœurs, Ambre et Alice, la vingtaine, sont retrouvées mortes, en robes de communiantes, dans une forêt. Leur point commun ? Vouer une passion sans nom à leur auteur de polars préféré : Erik Lang. Le plus troublant, c’est que cette scène des deux communiantes assassinées est issue d’un de ses romans. Les soupçons qui pèsent sur cet écrivain pédant, prétentieux et peu sensible ne suffisent pas à l’accuser. Martin Servaz, un jeune flic qui ne l’aime guère se retrouvera face à lui vingt-cinq ans plus tard dans une nouvelle enquête dans laquelle l’écrivain et sa femme seront intimement liés.

          Dans ce polar plutôt original, j’ai aimé la mise en abyme de l’auteur de romans policiers qui fascine tant certains fans… ce serait intéressant de savoir si Bernard Minier lui-même a rencontré ce problème d’avoir des lecteurs complètement subjugués par l’ensemble de son œuvre. L’enquête qui reprend une génération plus tard avec un flic abîmé par la vie, des protagonistes qui ont évolué, nourrit également la densité de ce roman. On pense avoir tout compris quand on découvre qu’on s’est fait manipuler. Minier a réussi à me captiver avec ce bon policier et à me donner envie de lire un autre de ses romans.

L’histoire est impeccablement lue par Hugues Martel. (13h d'écoute)

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9 avril 2019 2 09 /04 /avril /2019 19:23

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                 J’entretiens avec cet auteur des relations sur le fameux thème « Je t’aime moi non plus », tantôt charmée par certains de ses écrits, tantôt excédée pas d’autres. Voici un recueil de cinq nouvelles découvertes en livre audio (lues par l’auteur lui-même).

« Les deux messieurs de Bruxelles » :  Deux homosexuels profitent du mariage de Geneviève et Edouard pour sceller leur union, cachés au fond de la cathédrale Sainte Gudule. Jean et Laurent continueront à suivre de loin ce couple hétérosexuel, s’attachant de plus en plus à Geneviève, cette mère Courage qu’on retrouve en vieille dame accueillant une très belle surprise.

« Le chien » : un médecin de campagne prend sa retraite et vit reclus en compagnie de son chien, Argos. Lorsque son compagnon meurt renversé, le maître se donne la mort. Comment un homme peut-il à ce point s’attacher à un animal ? Retour en arrière pour raconter une enfance pendant la Deuxième guerre mondiale.

 « Ménage à trois » : un homme séduit la veuve d'un musicien et la femme finit par se demander si c’est elle qui l’intéresse ou son défunt mari. Mais le musicien en question n’est pas non plus n’importe qui !

« Un coeur sous la cendre » : Alba est l’heureuse marraine de Jonas, grand insuffisant cardiaque, qu’elle chérit peut-être plus que son propre fils, Thor. Quand ce dernier meurt, il est question de dons d’organes et d’analyser les sentiments d’Alba en profondeur. Et nous sommes en Islande et le volcan Eyjafjöll est en éruption…

 « L'enfant fantôme » : un couple très amoureux a du mal à avoir un enfant et finalement, on leur annonce un début de grossesse difficile puisque l’enfant à venir serait atteint de mucoviscidose. Le couple décide de mettre une croix sur le désir d’être parent mais quand il se fait secourir, en haute montagne, par une jeune fille alerte, jolie, vive, aimée et aimante… et atteinte par la même maladie, le couple se remet en question.

 

             Quel conteur ! Monsieur Schmitt parvient toujours à entourer ses personnages de tendresse, d’une délicatesse et d’une profondeur très pertinente (oui la profondeur peut être pertinente…) ça laisse rêveur, songeur, plongé dans une réflexion philosophique pas désagréable du tout. J’ai beaucoup beaucoup aimé. La voix de l’écrivain, les intonations qu’il maîtrise aussi bien qu’un comédien (et puis, c’est son oeuvre) rendent l’ensemble attachant. Les cinq nouvelles sont suivies d’un journal d’écriture où l’auteur nous révèle quelques secrets de rédaction tout à fait passionnants (et frustrants, certaines nouvelles ont été écrites si vite !) Je me souviens avoir tout autant aimé Concerto à la mémoire d’un ange (également un recueil de nouvelles découvert en livre audio). A noter que c’est un livre audio parfait pour apprivoiser ce nouveau mode de lecture… avis aux novices !

Lu dans le cadre du mois belge chez Anne :

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19 janvier 2019 6 19 /01 /janvier /2019 20:20

Résultat de recherche d'images pour "Les huit montagnes de Paolo Cognetti livre audio"

          Pietro a 11 ans et vient de Milan. Même si son père est un adepte de la randonnée en haute montagne, c’est un garçon de son âge, Bruno, qui va l’initier aux sentiers abrupts, aux forêts et à cette nature sauvage et âpre. Les vacances prennent une saveur d’aventure qui va marquer à jamais Pietro. Les années passent, les garçons se perdent de vue et se retrouvent. Ils finissent par se rendre compte qu’à part quelques femmes, il n’y eut dans leur vie que l’autre, ce cher ami, compagnon d’aventure.

           Je ne peux trop raconter, je ne veux trop raconter, c’est un livre à découvrir par soi-même. Nature, sauvage, brut, contemplatif, authentique, il se laisse apprivoiser et apprécier dans la durée. On se pose, on observe, on attend, on respire, on vit doucement au rythme des saisons. C’est un roman qui se relit facilement, d’ailleurs il tourne encore dans le lecteur de ma voiture. De petites bribes éparses qu’il fait bon réentendre pour se rappeler l’essentiel et ralentir.

           C’est l’aimable Sylire qui m’avait soufflé cette idée de livre audio - on sent la spécialiste en la matière - et je la remercie pour ce précieux conseil. Et, comble de bonheur, c’est Emmanuel Dekoninck qui lit… j’avoue qu’il restera toujours pour moi la voix de Lisbeth Salander lorsqu’il avait si bien mis en bouche Millenium.

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10 décembre 2018 1 10 /12 /décembre /2018 11:04

Résultat de recherche d'images pour "Réparer les vivants de Maylis de Kerangal livre audio"

             Voui, voui, voui, j'arrive tardivement après la bataille, quand tout le monde a fini depuis longtemps de lire ce livre. J’ai freiné des quatre fers  à cause des thèmes que je savais effrayants : la mort d’un enfant et les hôpitaux. C’est en livre audio que je l’ai découvert.

             Simon, 19 ans, meurt dans un accident de la route. C’est son cerveau qui ne fonctionne plus, ses organes, le foie, les reins, le cœur et les poumons sont en parfait état. Ses parents, en plus du choc de la nouvelle, se voient proposer l’impensable : disloquer le corps de son fils pour y prélever ce qui peut sauver d’autres. Le tuer une seconde fois, pensent-ils. Pourtant, ils acceptent. Les greffes vont se faire très vite, c’est un marathon dédié à la vie qui suit de près la mort.

                Ce roman est dur, touchant, âpre, bouleversant. La voix de l’auteur, que je trouvais de prime abord plutôt monotone et triste, convient, en réalité, parfaitement à son texte. Difficile de conduire et d’entendre des mots qui font si mal, d’assister à une histoire brisée, celle de Simon et de sa jeunesse stoppée si brutalement. Heureusement, il y a l’écriture de l’auteur, si juste, si travaillée, si élégante ; il y a ce souffle de vie qui traverse les pages malgré tout. Le phrasé m’a vraiment épatée, Maylis de Kerangal parvient, dans n’importe quelle situation, à creuser au plus profond, à suggérer toujours davantage, à surprendre et à émerveiller. Quelle artiste ! On sent aussi que les recherches sur les greffes ont été poussées et pointues. Si la mort de ce grand enfant m’a profondément touchée, ce thème de la greffe l’emporte peut-être, il est magnifié et sublimé tout en restant très terre-à-terre, la romancière s’attachant à décrire tous les détails concrets entre donneur, médecins et receveur. C’est une épopée moderne, une seconde chance qu’il ne faut pas négliger.

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22 novembre 2018 4 22 /11 /novembre /2018 17:45

Résultat de recherche d'images pour "ma vie de pingouin de katarina mazetti livre audio"

Découvert en livre audio.

              Des êtres que tout sépare se retrouvent pour une croisière exceptionnelle en Antarctique. Il y a Wilma la jeune femme toujours positive qui cache un lourd secret, Alba la vieille dame drôle et baroudeuse, Tomas le jeune divorcé dépressif, mais aussi le couple à la femme volage, le médecin de bord, les sœurs ennemies, et j’en passe. Tout ce beau monde va devoir cohabiter quelque temps tout en découvrant de somptueux paysages et d’impressionnants animaux de mer qu’Alba ne cessera de comparer aux humains. D’histoire d’amour en tentative de suicide, de scandale en coming out, ce microcosme va évoluer, grandir, s’émanciper.

                Ça fait un long moment que j’avais lu Le mec de la tombe d’à côté (8 ans) et je n’avais pas entendu que du bien sur les dernières sorties de cette écrivaine suédoise. C’est donc un peu sceptique que j’ai glissé le livre audio dans son lecteur et pourtant, je dois dire que c’était une bonne surprise. Peut-être que j’étais tellement en manque de livres audio que j’aurais pu tout entendre ? Non, je crois que ce roman m’a plu, déjà parce qu’il nous emmène vraiment ailleurs, cette croisière en Antarctique se savoure pleinement, ensuite parce le côté feel good ne m’a pas agacée – pour une fois, je suis très difficile pour ce genre de lecture guimauve. Certes, la fin souffre de gnangnantisme aigu largement prévisible mais la croisière s’est amusée et nous aussi un peu avec.

Cinq acteurs interprètent parfaitement bien les personnages principaux.

« Tous les humains sont des icebergs. Il faut se souvenir que neuf dixièmes de nous sont invisibles sous la surface. C'est ce qui rend l'existence si intéressante. »

« Je choisis mes souvenirs, seulement les meilleurs, je les polis et les fais briller, j'en rajoute un peu là où c'est nécessaire et je les sors quand j'en ai besoin. »

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