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5 février 2010 5 05 /02 /février /2010 16:03

Trois réunions parents-profs en 1 mois 1/2. Bilan.

-      Mon « cas » de 3ème, c’est un élève vulgaire qui ne sait s’exprimer qu’en jurant. Ses parents sont séparés mais viennent ensemble (bravo quand même), la mère me semble à peu près raisonnable. Le père, qui garde son bonnet sur la tête, me demande si son fils emploie des mots gitans. Je lui explique qu’il accumule les « merde, putain, fait chier » (et pire encore) mais non, il n’a jamais prononcé un mot en gitan devant moi. Et le père « ah, alors, ça va, c’est bien,… ah très bien, parce que je lui ai bien dit de ne jamais parler gitan au collège »… voui voui… c’est vraiment très biensuspect-1-.gif Le lendemain, le fils se targuera de raconter haut et fort que son père était venu complètement bourré et qu’il est rentré en lui disant « c’est très bien mon fils, continue comme ça » !!!

-      Mon élève super archi studieuse de 5ème. Aucun problème bien sûr. Ses parents viennent ensemble, on m’avait prévenue qu’ils râlaient facilement et qu’ils étaient très pincés. Je confirme et suis toute ouïe. Le père me montre le carnet de correspondance de sa fille. La double page réservée aux modifications d’emploi du temps dues aux absences des professeurs est remplie. « J’ai une petite suggestion à faire, il faudrait rajouter des pages, cette double page ne suffit pas … non, c’est une boutade mais il y a vraiment trop de professeurs absents. Je vous le dis parce que vous êtes le prof principal, mais il y a vraiment trop de profs absents » (oui, et alors ???). Et la mère de surenchérir : « et cette double page est à l’image du cahier de texte de ma fille. Son cahier de texte pourrait resservir un an de plus, voire 2 ans de plus, et allez je vais être méchante, il pourrait servir les 4 ans ! On ne donne vraiment pas assez de devoirs dans ce collège ! ». Chère Madame, il ne tient qu’à vous de placer votre chère fille dans un autre établissement.

-      Un pauvre 6ème… oui, à plaindre parce qu’il va finir par détester l’école. Il a des difficultés, certes, mais ses parents le poussent à passer tout son temps à faire ses devoirs, à faire des exercices supplémentaires. Sa mère me dit que pendant les vacances, son fils fait au moins une dictée par jour… bien sûr, je n’en vois aucun résultat positif en classe. Je suggère timidement qu’elle fasse simple avec lui, il confond encore « a » et « à » et j’imagine bien la mère lui dicter n’importe quel texte de n’importe quel livre… Et le gosse a immédiatement les larmes aux yeux dès qu’on évoque ses difficultés…

-      Un gros paresseux de 5ème. Sa mère affiche un grand sourire quand je lui explique qu’il ne fiche rien, qu’il a un poil dans la main, qu’il passe son heure de cours… ben à attendre la fin de l’heure. En partant, elle me chuchote sur le ton de la confidence « Vous savez, je ne l’ai jamais dit à mon fils, mais son père avait exactement le même bulletin que lui. Il est s’en est très bien sorti ». Ben allons donc, continuons comme ça, alors ! plage

-      Une mère d’un autre 5ème qui n’en fout pas une. Les yeux rouges, explosés. Elle a encore bu. Je l’avais rencontrée une première fois deux mois plus tôt, elle était dans le même état. Et là je me dis que son gosse n’est pas si mal que ça… toujours souriant et poli, jamais insolent.

-      David, 5ème toujours. David passe les journées à bailler, s’est même déjà endormi en allemand. Je parle de ses résultats (trop moyens) aux parents et termine en disant qu’il semble toujours très fatigué. Après quelques minutes de réflexion (si si je vous assure, ils en bien cherché), ils en concluent que peut-être, sa fatigue serait due au sport. David fait du sport 3 fois par semaine et il ne rentre jamais avant 22h30. Enfin, ce n’est peut-être pas ça, hein mais bon quand même, sait-on jamais… Un gamin de 12 ans qui fait du sport 3 soirs par semaine et ne se couche pas avant 23h ! Le fiston se défend en affirmant que non non, il n’est pas fatigué. Et la discussion est close. A chacun ses priorités.

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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 20:16
        L'info est tombée ce soir dans mon cher collège, les codes de la photocopieuse changent et, désormais, on sera limité à 1000 photocopies par trimestre.
J'ai fait mon petit calcul :
1 trimestre = 3 mois grosso modo
donc 333 photocopies par mois,
donc 83.25 photocopies par semaine, que je divise par 3 parce que j'ai 3 classes et nous obtenons
27.75 photocopies par classe et par semaine. Heureusement que j'ai une élève de 5ème qui a déménagé parce qu'avant, ils étaient 28 !
et là je dis

Remarques : c'est le même quota pour tout le monde, quel que soit, apparemment, le nombre d'heures des profs et la matière enseignée (excusez-moi mais entre l'histoire, le sport, l'art pla et le français, y'a un monde quand même). Je suis à 80%, quand j'aurai à nouveau 4 classes, ça voudra dire 20.8 photocopies par classe par semaine?
non mais c'est quoi ça ?  

Je ne payerai JAMAIS les photocopies à la place du collège, c'est hors de question. Par contre, j'envisage déjà, dans un avenir proche et idyllique, de dicter aux élèves les textes étudiés. Je suis certaine que les parents réagiront immédiatement !

C'est beau l'Education Nationale, c'est beau !

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 09:59
          J'ai eu l'excellente idée de chercher mes élèves sur Facebook... ils y sont tous ou presque! Rien d'étonnant peut-être (même si y trouver la petite 6ème mignonne, timide et sérieuse, ça m'a fait quelque chose...). Leurs points communs : avoir au moins 320 "amis" (quelle chance   ! et certains atteignent le formidable et incroyable chiffre de 650!), afficher une photo plus ou moins sexy pour les filles ou avec une bouteille de bière pour les garçons, et rejoindre des groupes tous plus intéressants les uns que les autres. Exemples :
- Si toi aussi tu fai semblan d'ecrir pour ke le Prof interoge   (l'orthographe est d'origine, bien sûr)
-
On a tous un prof qui pue :)    (ohhhh!)
-
Programme de la journée : Se lever, Survivre, Se coucher

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 10:23

    Dimitri était absent jeudi. Voilà le mail qu'il m'envoie :
"bonjour madame si vous plai donner mooi les devoir de francai ses dimi merci a bientot"   !!!
Moi, je propose de lui rapporter les devoirs à la maison, éventuellement, de lui préparer un bon chocolat chaud aussi et surtout de lui apprendre à coups de matraque à rédiger un mail !! Non mais!
Pourtant, je l'aime bien Dimitri, il me fait rigoler, il est toujours empli d'enthousiasme, bondissant sur sa chaise pour donner la bonne réponse, le sourire-banane sur le visage... C'est un 6ème, bien évidemment. L'année prochaine, la mine tout-est-nul-j'aime-pas-le-collège aura remplacé cet air réjoui.

     Dans cette même classe,
Antoine a versé de chaudes larmes à cause de son 8 en dictée. Bah, ce n'est pas ses incompétences qui le chagrinaient mais la réaction du pôpa "mais mon père, qu'est-ce qu'il va dire mon père..." entre deux sanglots.
Toujours dans cette classe où on s'amuse tant, je m'apprête à ramasser le carnet de correspondance de Quentin qui ne m'a pas rendu la correction de son contrôle : menton qui tressaute, yeux qui brillent, bégaiements dans lesquels je comprends vaguement que le gamin est sûr d'avoir fait la correction ... l'hurluberlu avait tout simplement laissé la dite correction dans son classeur. Et j'entendais des "eh mais il va pleurer, il va pleurer" pffffffff


   J'adore les 6ème. Ce n'est pas ironique mais il est vrai qu'il faut s'accrocher et bichonner ses oreilles quand on entend à longueur de cours "Madâââme, on écrit en quelle couleur??? ... madâââme, c'est quelle page? madââââme, je dois prendre une nouvelle feuille? ... madââââme, on écrit la date???"

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24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 11:31
    Le texte n'est pas de moi mais tout y est !

   "Actuellement, le temps de travail d'un enseignant de collège ou de lycée est de 18 heures par semaine. C'est, pour les professeurs certifiés, le seul élément fixe et clair relatif au temps de travail qui leur est demandé. Il a été fixé par un décret datant de 1950.
   Rendez-vous compte! 18 heures par semaines! Quel salarié ne voudrait pas travailler aussi peu pour d'aussi bons salaires? Comment le législateur a-t-il pu créer en 1950 un statut aussi avantageux?
 
   En fait, ce temps a été conçu en prévoyant qu'un enseignant travaille 1,5 heures chez lui pour une heure devant élève afin de préparer ses cours, évaluer les élèves et actualiser ses connaissances dans sa discipline. Cela fait 18 fois 2,5 heures (1 devant les élèves et 1,5 à la maison), soit 45 heures hebdomadaires. En effet, le temps de travail légal de l'époque s'il était légalement de 40 heures par semaine, était en réalité de environ 42 h par semaine, sur 50 semaines.
   Mais que s'est-il passé depuis pour les enseignants? Rien! Alors que pour les autres salariés il y a eu la troisième semaine de congé payé en 1956, puis quatre en 1969. Les 40 heures réelles ont été atteint au début des années 70 (elles étaient un droit depuis 1936).  
   Mais ça n'est pas fini : il y a eu les 39 heures et la cinquième semaine en 1982, puis les 35 heures en 2000. En somme le temps de travail hebdomadaire pour les salariés a baissé de 25 %. Mais les enseignants doivent toujours le même service.  
   C'est au moins un enseignant qui écrit cela vous dîtes-vous, en lecteur éclairé! Certes je l'avoue, je fais partie de ces privilégiés. Car, comment peut-on parler de temps de travail sans parler des vacances? Eh bien justement, le législateur a tout prévu et cela de deux façons. D'abord 45 heures dues quand les autres devaient 42, ça c'est pour les petites vacances (Toussaint, Noël...). Donc notre temps de travail était annualisé.
   Mais, et les deux mois d'été alors? Là, c'est un tout petit peu plus compliqué. Certains enseignants ne le savent même pas, d'ailleurs. Cela se situe au niveau de la grille des salaires. Notre grille a été, elle aussi, fixée en 1950 au même niveau que les autres cadres de la fonction publique recrutés avec un concours au niveau bac + 3. Mais à cette grille, il nous a été retiré deux mois de salaires, puis le résultat a été divisé par 12. (Par exemple si un inspecteur des impôts est payé 2000 € par mois il recevra 24 000 € par an, alors que pour la même qualification, un enseignant recevra aussi 2000 € par mois mais sur 10 mois, soit 20 000 € par an. Cette somme est ensuite divisée par 12 et donne 1667 € par mois).
   Eh oui, chers lecteurs, les enseignants ne sont pas payés pendant les grandes vacances.
 
   Oui bon d'accord, peut-être que nous ne sommes pas si privilégiés que cela concernant le temps de travail. Mais côté salaires, quand même, nous ne sommes pas à plaindre! Eh bien soit, comparons: Nous sommes nettement en dessous de la moyenne des cadres du privé comme du public (qu'on nous prouve le contraire). Mais, à mes yeux, l'exemple le plus frappant de la dégradation de la valeur que la nation accorde à ceux qui éduquent ses enfants est le suivant. Le salaire de départ d'un enseignant en 1970 était 2 fois supérieur au SMIC. Aujourd'hui, il n'est plus que 1,2 fois plus élevé." 
    
                       Laurent TARILLON, enseignant de sciences économiques et sociales à Grenoble.
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20 novembre 2009 5 20 /11 /novembre /2009 13:56

Après 2 semaines de cours (déjà !), petit bilan :

-          Mon gros problème : je n’arrive décidément pas à retenir les prénoms des élèves cette année ! Pourquoi ? parce que je change de salle tous les jours, voire deux fois par jour et que pour moi, le gros paresseux au fond de la classe c’est Florian, et que la brune souriante et motivée du premier rang, c’est Victoria… si vous me mélangez tout ça, je suis perdue, un visage tout seul, ça ne me dit rien du tout… Alors je passe beaucoup de temps à réclamer à mes monstres un petit carton avec leur prénom qu’ils posent devant eux, je passe beaucoup de temps aussi à les interroger « Célia ? euhh non, Laura ? », « Méla… euhh, Emilie, tu peux lire » (et avec le sourire s’il vous plaît !). Et puis, y'en a toujours qui se ressemblent comme deux gouttes d'eau, quelle idée!

-          Je n’ai pas la bonne clé ! Sans blague, la gestionnaire m’a donné une clé qui ouvre trèèès difficilement certaines portes de certaines salles. Résultat : je secoue la poignée, je maltraite la clé, je peste et les élèves : « Madaaame, vous voulez que je vous aide ? Si, chez moi, c’est pareil, il faut bouger la poignée en même temps », non mais qu’est-ce que tu crois que je suis en train de faire ??? La gestionnaire m’a promis une nouvelle clé qui ouvrirait les portes à merveille ( !). Merci mais pour quand ?

-          Grippe A : ça y est, un cas a été détecté. Attention, un élève qui a (peut-être) des symptômes de grippe (la saisonnière, la A ou une autre !?) en 6ème (pas ma classe). La principale a l’obligation de prévenir les parents d’élèves de cette classe. Je suppose que certains parents vont garder leur mioche chez eux, par peur.  Nous les profs, sommes tenus de préparer des fiches d’exercices pour que la principale puisse envoyer le tout par ordi aux parents en cas de classe fermée ou de collège fermé (comme si, un collégien en bonne santé, allait se mettre à bosser tout seul à la maison... !)

-          Dans toutes mes classes, pas de problème de discipline mais des bavardages… et je supporte de moins en moins le bruit ! J’ai donc placé les élèves en suivant un ordre bien précis : garçon-fille-garçon-fille, etc.  Je me doutais bien que ça arriverait : en 5ème, à la fin du cours, je précise à la charmante Sabrina qu’il faudrait qu’elle se grouille un peu pour recopier le cours (c’est toujours la dernière à sortir), et la demoiselle fond en larmes « mais c’est pas ma faute …. (snif snif snif), c’est les garçons, ils m’embêêêêtent, ils me prennent mes stylooos ». Pfffffff, que répondre à ça ? Bon, sans vouloir faire de sexisme, il est vrai que les garçons, cette année particulièrement, manquent de maturité, sont bébés, ne bossent pas des masses… Fondre en larmes pour ça, n’est pas non plus vraiment une marque de maturité me direz-vous !

-          Les femmes de ménage ! Il y en a tout un bataillon dans les couloirs du collège dès 16h. Attention, je n’ai rien contre elle, mais elles semblent avoir une dent contre moi. Il faut s’accrocher pour suivre leurs recommandations aussi : salle 30 : poser les chaises sur les tables en fin de journée mais dossier contre la table, salle 25 : poser les chaises mais pieds sur la table et salle 22 : poser les chaises deux par deux en triangle (ch’sais pas comment expliquer)… les élèves font bien sûr n’importe quoi et quand ça sonne, ça sonne, le troupeau s’enfuit à toute allure, galopant vers les bus (qui, c’est vrai, n’attendent vraiment pas longtemps)… Et puis, hier soir, je quitte ma salle pour laisser la femme de ménage faire son travail (j’avais des copies à corriger), je me réfugie en salle des profs où une autre femme de ménage m’accueille avec des « non, non, n’entrez pas, c’est mouillé ! », mouais… je les corrige où mes copies, accroupie par terre, dans le couloir ???

Bon, je sais, y’a pire dans la vie …

-        Je suis prof principale d’une 5ème et un certain R. pose problème. Il ne fiche rien, bavarde, entraîne ses petits camarades sur la mauvaise pente, etc. J’en parle à la CPE qui connaît bien le gugusse et qui m’informe que R. n’a pas vraiment de parents, il est placé dans une famille d’accueil, chez une dame qu’il prend pour sa nounou. Laquelle dame serait venue une fois au collège et aurait dit devant le gamin qu’elle en avait marre de faire famille d’accueil, qu’elle avait déjà viré d’autres enfants, que R. était le prochain ! Tout ça devant le gosse ! Ca explique certaines choses… En attendant, je ne sais pas trop quoi faire de lui, convoquer les parents, non, tout le monde a l’air de se moquer de sa situation, de ses résultats, de son comportement en classe. Reste à voir avec lui. Le motiver tant bien que mal, l’inciter à au moins ne pas déranger la classe. Mais c’est un pauv’gosse.

 

 

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 15:36
  Notre collège est équipé de Scolastance, un bureau virtuel, un réseau internet interne à l'établissement, qui nous permet d'entrer les notes, de consulter un emploi du temps mais aussi de communiquer avec les collègues, les parents d'élèves et les élèves eux-mêmes. Et c'est par l'intermédiaire de ce même bureau virtuel que nous faisons l'appel qui est instantanément transmis au CPE et à la vie scolaire.
Alors ce matin, en notant les absents, je reçois un message du collègue de physiques qui m'informe qu'un certain Ryan était en train de faire ses devoirs de français en physiques. Quelle ne fut pas la surprise de ce cher Ryan, quand je lui demandais, 40 minutes plus tard si le cours de physiques était l'endroit idéal pour faire ses devoirs de français... le pauvre était tout blanc! Moi j'ai trouvé ça très drôle.

  Dans cette même classe de 5ème, je rends un contrôle surprise (oui c'est vache, mais c'est eux qui n'ont rien foutu dans les cours précédents et ils étaient presque prévenus, la surprise n'était pas si grande...). Une heure plus tard, je reçois un mail d'une élève :

"Bonjour,
 Comme vous avez pu le voir j'ai été très déçu de constater que je n'ai eu que 14 au contrôle de français. Il ne mets jamais arriver d'avoir une note aussi basse alors que je connaissais assez bien mon cours.
 Je voulais savoir si vous me pourriez me monter un peu ma note
 Salutations distinguées
  Cécile "

   D'abord, je n'ai pas vu du tout que la fifille était "déçu" (quand on estime casser la baraque en français on accorde le participe passé avec le sujet quand l'auxiliaire est être...), je suis plus attentive à la tête des élèves quand je rends des copies notées 3 ou 4 que 14. Ensuite, quel toupet de demander de "monter" sa note! Non mais elle se croit où, celle-là? sur Ebay pour faire monter les enchères? A la Française des Jeux ? En quel honneur je lui augmenterais sa note? Parce qu'elle m'a servi du "Salutations distinguées"?

14, c'est la fin du monde en plus, un véritable cataclysme!



Elle bossera très sérieusement et pourra se rattraper au prochain contrôle la miss! Pas de chance pour elle, après sa prose, je l'ai dans le collimateur!


J'édite pour rajouter la réponse de la demoiselle :
"Bonjour,
Je comprends tout à fait votre réponse et je vous pris de m'excuser
Je ferais ce qui est en mon pouvoir pour essayer de rattraper cette note
Merci quand même
A demain "


que le pouvoir soit avec elle !!! 
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5 novembre 2009 4 05 /11 /novembre /2009 20:49

 

Ça, c’est fait ! Ma première journée est derrière moi !

J’ai réussi à dormir cette nuit malgré quelques rêves étranges…

J’ai beaucoup bougé ce matin, gigoté, beaucoup transpiré. Il faut dire que c’était aussi jour de rentrée pour Timothée, qui en plus, fêtait ses 4 ans à l’école ne pas oublier le gâteau, les bougies, les jus d’orange, le couteau… ne pas oublier non plus la purée, la compote, les yaourts, le doudou de la pucinette… ne pas oublier de remplir le sac du Grand … ne pas oublier de préparer mon cartable mais aussi le gros carton de bouquins que j’ai achetés pour mes 6èmes…

    Arrivée au collège 1h plus tôt, eh bien, c’était tout juste pour régler tous les trucs administratifs et paperassiers. J’ai découvert au passage que chaque prof avait un ordi dans sa classe, avec obligation d’y faire le compte rendu de l’appel (je ne vous dis pas comme j’ai apprécié la nouveauté qui fait avancer le schmilblick !), par contre, j’ai aimé le cahier de texte individuel, ahhh, quelle bonne idée, les élèves ne pourront plus le perdre/l’oublier/le tagger/le manger (oui oui le manger !).

La sonnerie retentit !!! La tension monte… j’ai bien fait toutes les photocopies ? J’ai ma liste de la classe ? La salle 23, c’est bien celle-là ?

   Première heure de cours avec mes 3èmes. Il a suffi d’une petite heure de rien du tout   - même pas : 50 minutes -  pour me remettre dans le bain, retrouver les « chuuut », les « ça suffit maintenant », les « wowowooo » (hum… mes commentaires se passent de commentaire, merci ), répéter dix fois la même chose, surveiller l’heure qui bien souvent passe trop vite, tenter de mémoriser quelques prénoms, corriger les « apelle » en « appelle » et les « phémur » en « fémur »… C’est comme le vélo, ça ne se perd pas !

Comment les ai-je trouvés ces 3ème? ... très gamins, à rigoler et à papoter à tout bout de champ. Et puis, je crois que j'ai Monsieur Duchnock dans la classe, qui n'en loupe pas une pour sortir une connerie, aussi doué en français que moi en électricité ! Il répond au doux prénom de Christopher...
  L’heure avec mes 5ème a filé et celle avec mes 6ème était presque un plaisir (j’adore les petits) ; les 6ème si enthousiastes, si volontaires, si souriants, si attachants. (Ne pas oublier de relire cette bafouille quand je les maudirai 10 fois !)

 

Je n’ai plus qu’une envie maintenant :

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4 novembre 2009 3 04 /11 /novembre /2009 09:31

 

Ayéééééé ! Demain matin, je serai au collège avec mes 3ème, pour commencer…

   J’avais la peur au ventre il y a quelques jours encore, mais là, je me sens prête, j’ai hâte. Les premières heures seront un peu stressantes, ça fait quand même 1 an ½ que je n’ai pas vu d’élève !

Alors, j’ai travaillé pendant mon congé parental… un peu ! J’ai préparé trois séquences complètes, une par niveau, dont Alice au pays des merveilles pour mes ch’tis 6ème (qui sont, d’après ma remplaçante, adorables), Vendredi ou la Vie sauvage pour les 5ème (les "turbulents" et accessoirement la classe dont je suis prof principale) et Effroyables jardins pour mes 3ème.   (pour info, une séquence complète = à peu près 20h de travail... sans les retouches de dernière minute!)



Pour les non-initiés - petit topo :

  En français, on travaille par séquence, ça correspond à un chapitre, et nous sommes en mesure de faire avaler jusqu’à 10 séquences (pour les profs-à-grande-vitesse) à nos chers bambins par année scolaire. Comment se bâtit une séquence ? On s’inspire grandement des Instructions Officielles, ce Vénéré Programme qui est de moins en moins suivi, et qu’on nous recommande même de suivre de moins en moins (suis-je claire ?). Exemple : les IO nous demande d’étudier, en 5ème,  un récit ou des récits d’aventure. Libre à nous de faire lire un bouquin entier à nos élèves ou de travailler par extraits (tirés de divers livres ou du même livre… c'est ce qu'on appelle "groupement de textes", un GT pour les intimes). Mais il faut obligatoirement qu’on ait fait trois OI (traduisez par Œuvres Intégrales, retraduisez par « lire et étudier un livre en entier ») par an et trois LC (=lectures cursives, les élèves sont livrés à eux-mêmes et lisent leur livre seuls à la maison…les pauvres bouts d’chou).
Autre problème : les sous ! Dans certains établissements, des séries sont à disposition des élèves, l’OI est donc empruntée au collège puis rendue pour que d’autres têtes blondes puissent l’étudier à leur tour, mais dans d’autres collèges, que nenni ! Dans le mien par exemple, nous ne sommes pas loin du chiffre zéro en ce qui concerne le nombre de séries disponibles ! Résultat : faire acheter 6 livres aux gamins ! Mais c’est beaucoup trop cher 6 livres ! 6 x 4 euros, vous vous rendez compte Madame ???

Il faut donc jongler avec tout ça.

Continuons à parler « séquence » : elle doit regrouper plusieurs choses : lecture, écriture, oral, mais aussi grammaire, orthographe et lexique. Et depuis cette année : histoire de l’art ! Eh oui, on nous rajoute des petits trucs comme ça de temps en temps… la mode de la « lecture de l’image » est un peu passée, il fallait trouver quelque chose qui soit à la fois tendance et culturel.

Je ne vais pas ajouter d’autres considérations au sujet de la sacro-sainte séquence, comme la recommandation officielle de la finir avant une période de vacances par exemple. Non, cessons.


    Mon cartable n’est pas encore tout à fait prêt, il faut que je le dépoussière (véridique !) avant de le remplir et que je fournisse ma trousse en stylos (un de chaque couleur), crayon, ciseaux, colle… Rigolez, rigolez, je sais que ça vous rappelle de lointains souvenirs, mais nous les profs, n’avons jamais arrêté l’école !

Ma remplaçante a bien fait son boulot… enfin, je dis ça, je constaterai de visu demain, mais en tous cas, elle m’a transmis toutes les informations nécessaires pour commencer ou plutôt poursuivre ce qu’elle a entamé.

Elle m’a, entre autres, donné la liste de mes élèves. Et … horreur ! je connais la moitié de ma classe de 3èmepour les avoir eus il y a deux ans, quand je remplaçais dans le collège. Pourquoi « horreur » ? Non, ce ne sont pas des délinquants en puissance (quoique… ils ont peut-être changé en deux ans ???), non, mais des mollassons ! Ils tournaient complètement au ralenti, une espèce très particulière avec qui j’avais tenté le secouage de cocotiers sans succès. Je suppose que la perspective du brevet ne leur bougera pas plus le popotin.

J’aurai le plaisir de rencontrer le même jour mes trois classes, comme ça, j’aurai pris la température !


    Je suis ravie de reprendre le chemin de l’école, ravie aussi et surtout d’avoir une vie sociale, d’être entourés d’enfants un peu plus grands que les miens. L’organisation enfants/boulot/trajets/courses/ménage/activités/préparation de cours/correction de copies me donne des sueurs froides, j’ai bien peur de ne pas trouver beaucoup de temps pour dormir, mais on verra bien !


Je crois aussi que mes deux trésors vont me manquer... ma missounette commence à dire "Ma ma ma ma ma" (laissez-moi croire que ça veut dire "Maman"!). C'est en tous cas avec un enthousiasme certain que je les récupérerai le soir...

Voilà. Suite au prochain numéro, après le grand plongeon!


(c’est quand les prochaines vacances déjà ? euh… j’avoue avoir regardé : c’est le 19 décembre !)

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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 09:34
    J'avoue, j'exulte.
Mes chers collègues, ce matin, subissent (oui "subissent") la pré-rentrée, cette vaste et longue réunion entre profs et administration où, en général, on écoute religieusement le Chef de la Grande Tribu, enfin, on fait semblant d'écouter...

Il y a toujours 4, 5 copines qui papotent dans un coin ("Whaouh, t'étais au Pérou? ça devait être génial"... "mon fils s'est pris des coups de soleil à la plage..." "tu l'as trouvée où ta robe?" et blabla made in Nanaland!)
Y'a aussi les petits nouveaux, néo-titulaires ou stagiaires, très stressés, très à l'écoute, ils prennent des notes et... finalement, ça doit être les seuls qui écoutent vraiment ! Ils rougissent quand ils doivent se lever et se présenter (oui, ça sent le vécu).
Y'a les râleurs, certains qui luttent pour que le club de Scrabble ou l'atelier broderie subsiste, d'autres qui râlent pour râler ("j'avais demandé à avoir tous mes après-midi et je bosse quand même le jeudi aprem, la vache!"). Ce sont les Jamais-Contents!
Y'a aussi les TZR (=les remplaçants), qui sont les plus à plaindre, on leur raconte un truc qui ne les concerne même pas puisqu'ils risquent fort de se retrouver à Perpète-Les-Bains deux jours plus tard... Ils sont là parce qu'il le faut, mais s'ils assistaient à l'Election Miss Galette des Rois, ça reviendrait au même, ce serait même plus sympa!
Y'a les Un-Peu-Sérieux, qui opinent quand le Grand Manitou les regarde, qui approuvent les nouveautés et s'offusquent avec l'administration des ratés incontrôlés.
Y'a les profs emballés (oui oui , ça existe!) par cette reprise, ils se sont bien emm... pendant deux mois, ils n'attendent qu'une chose : s'activer pour/auprès/avec/contre/autour des élèves !
Y'a ceux qui font vraiment la gueule. Entre un déménagement trop long, la belle-mère qui est venue faire un petit coucou de 3 semaines (!) et les 15 jours de pluie, où sont passées les vacances?
Y'a ceux qui n'ont vraiment pas de bol concernant l'EDT (= emploi du temps : objet de haine ou de convoitise, en tous cas, papelard qui a une trèèèès grande importance auprès de TOUS les profs!), ceux qui commencent le lundi à 8h pour finir le samedi à 12h, pour qui la semaine n'est qu'un vaste gruyère parsemé de trous deci delà ... en plus, ils ont hérité de la terrible 4èmeA, celle qui regroupe tous les caïds de la génération, et le pompon : ils se retrouvent dans la salle B26, celle qui est minuscule et surchauffée toute l'année. Pour clore le tout, ces Malchanceux commencent toujours à 13h, donc va falloir que le repas indigeste de la cantine soit avalé en 4ème vitesse!

     Emplois du temps, liste des élèves, pochette de rentrée (c'est une sublime pochette surprise où se trouvent plein de paperasses, souvent inutiles) sont distribués. On apprend à quelle sauce on sera mangés cette année, quelle classe on aura, dans quelle salle, quels seront nos collègues les plus proches (ceux avec qui on sera amené à "cohabiter"), mais aussi le bilan de l'année précédente, les résultats du Brevet ou du Bac, les objectifs et le projet de l'établissement...

Que je suis bien à la maison !
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