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20 août 2018 1 20 /08 /août /2018 15:53

Résultat de recherche d'images pour "Contes ordinaires d’une société résignée d’Ersin Karabulut"

            Ce billet commence, pour une fois,  par mon avis sur cette très étrange BD brillamment originale. Une bonne dizaine de contes pas du tout ordinaires, qu’on pourrait qualifier de terrifiants, de cyniques, d’immoraux, de déstabilisants, de trash, de gothiques, de cauchemardesques… Dessin et texte, en totale harmonie, nous emmènent dans un monde qui dérange et qui, pourtant, n’est pas si loin du nôtre. Pessimiste, l’auteur turc de 37 ans creuse dans les vices et les tares les plus profondes d’une société qui débloque. Cannibalisme, réincarnation, infanticide ou parricide, polymorphisme et immortalité sont quelques-uns des thèmes évoqués.  Le ton est irrévérencieux, le dessin extraordinairement bien travaillé, bref, j’ai adoré cet ovni satirique à mi-chemin entre Edgar Allan Poe et Charlie Hebdo. Attention, à ne pas mettre entre les petites mains des enfants ! Si vous avez envie de lire cette BD, laissez tomber mes petits résumés qui suivent et laissez-vous surprendre !

- Une épidémie inscrit, sur la peau des contaminés, des mots, des phrases. On se met à communiquer avec la maladie… et si on s’entendait plus que bien avec elle ?

- Dans une école très spéciale, on détecte ceux qui affirment ne pas savoir, ce sont eux qui possèdent une once d’intelligence qu’il convient d’éradiquer au plus vite.

- Lors de l’échographie, une marque blanche indique le futur secteur professionnel du bébé à venir… L’erreur est si rare.

- Un vieillard grabataire reprend vie et force. Malgré ses multiples maladies et handicaps, il réussit ses études de médecine, sort, se fait apprécier, et couche avec la femme de son petit-fils.

- Un homme très laid parvient à déformer son visage au point d’en pouvoir faire ce qu’il veut. Quand il ressemble comme une goutte à son frère, ça dégénère.

- On mange de la chair humaine mais tous les morts ne se valent pas…

- Les femmes, ces parfaites cuisinières et ménagères, découvrent, à l’intérieur des concombres achetés, des poivrons découpés, des déclarations d’amour. Voilà qui donne envie d’aller plus souvent au marché !

- Un homme choisit de laisser mourir un enfant devant la porte de son immeuble plutôt que de rater un rendez-vous professionnel. Il est fier.

Résultat de recherche d'images pour "Contes ordinaires d’une société résignée d’Ersin Karabulut"

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commentaires

J
Très très tenté sur ce coup-là ! Le titre est très beau je trouve.
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K
Ca me tente !
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V
tant mieux!
M
Je dois faire partie des "âmes sensibles" car je n'ai pas aimé du tout.
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V
ah oui? c'est dur parfois mais j'ai aimé la dimension satirique parfois très intéressante. D'autres hsitoires m'ont fait rire tellement c'était énorme.
E
suffisamment déjanté pour que j'aie envie d'essayer!!! Noté :-)
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V
une chose est sûre : tu ne peux pas t'ennuyer ni rester indifférente!
A
Oooh ça a l'air spécial comme j'aime, et en plus l'auteur est turc ? Je note, me voilà très curieuse !
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V
c'est vraiment top… dans son genre (âmes sensibles - s'abstenir), je l'ai même filé à lire à mon homme qui a aimé tout autant.
M
Alors là, tu m'as convaincue. Très tentée par cet album des plus curieux !
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V
tant mieux, on ne l'oublie pas de si tôt cet ovni-BD !
M
Hou la la, un vrai panier de crabes ces peits contes... mais malgré tout, cet univers m’attire. C’est grave docteur ?
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V
je suis comme toi ! ^^