- Lu par Michel Vuillermoz -
Voilà un classique que je n’avais pas aimé ado, que je n’ai pas plus apprécié étudiante. J'attendais une étincelle…!
Faut-il résumer l’histoire ? Julien Sorel, fils de scieur, est le seul de sa famille à être attiré par les livres et l’instruction. Soutenu par l’abbé Chélan, il est placé dans la maison du maire de Verrières en tant que précepteur. Chez les Rênal, Julien est très apprécié et, s’il est de plus en plus attiré par la jolie Madame de Rênal, il arrive à la séduire aussi, elle qui n’a jamais connu l’amour. A la suite de rumeurs et d’une lettre anonyme dénonçant Julien, il quitte les Rênal et entre au séminaire de Besançon. Quelque temps plus tard, il devient secrétaire auprès du Marquis de la Mole et suit une liaison orageuse avec sa fille, Mathilde. De cette relation à la « Je t’aime moi non plus » naissent des conflits : Mathilde enceinte de Julien essaie de convaincre son père de l’épouser mais il refuse, et Julien, en colère contre Madame de Rênal, lui tire dessus en pleine messe, sans parvenir à la tuer. Condamné à mort, Julien reste tiraillé jusqu’à la fin entre les deux femmes.
Le texte lu par Michel Vuillermoz (dont on peut souligner le talent) est une version abrégée du roman de Stendhal, il me semble que la partie consacrée au séminaire est quasiment entièrement passée sous silence. Sinon, que dire ? Il ne me semble pas avoir appris quoi que ce soit et je suis encore restée indifférente à ce trio infernal. Julien m’agace. J’ai préféré La Chartreuse de Parme.
Quelques jolies citations pourraient faire un recueil entier !
« A vingt ans, l'idée du monde et de l'effet à y produire l'emporte sur tout »
« Chacun pour soi dans ce désert d'égoïsme qu'on appelle la vie. »
« Je croyais vivre ; je me préparais seulement à la vie, me voici enfin dans le monde, tel que je le trouverai jusqu'à la fin de mon rôle, entouré de vrais ennemis. Quelle immense difficulté, ajoutait-il, que cette hypocrisie de chaque minute : c'est à faire pâlir les travaux d'Hercule »