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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 22:17

 

Résultat de recherche d'images pour "cahiers d'esther 11 ans couverture allary"

 

 

 

            Suite des aventures de la petite Parisienne qui grandit et fête ses 11 ans au début du tome.

             Esther est maintenant au CM2, elle a changé de meilleure amie, c’est Cassandre qui lui tient désormais compagnie à la récréation et qui passe une partie du week-end avec elle. A l’école, on distingue trois groupes : « les petits », ceux qui sont isolés, exclus (par Esther aussi), parce qu’ils sont différents et bizarres ; les « moyens » dont Esther fait partie… les normaux quoi ! et enfin, les « grands-racailles » qui « ont tous plein d’amoureux et qui disent plein de gros mots vulgaires et tout le monde  voudrait être comme eux. »

            Esther a toujours en tête son envie d’avoir un I-phone mais c’est moins présent qu’au premier tome. On la sent plus mûre, un peu plus indépendante et moins influençable. L’événement familial qui vient briser sa routine, c’est la naissance de son petit frère, Gaëtan. Passés les premiers instants de suspicion (tous les garçons sont des ennemis…), Esther se met à l’aimer beaucoup, à admirer sa grosse tignasse blonde qu’elle jalouse un peu et à faire des expériences avec lui (il ne s’agit que de tests de souplesse…)

             Il ne faut pas oublier qu’Esther n’est pas une petite fille de fiction, et un journaliste vient l’interviewer pour déceler le vrai et le faux dans le tome 1. La fillette a d’ailleurs une chose indispensable à rectifier : « Raiponce n’est plus mon film préféré ». Elle adore lire et son rêve est d’être éditrice pour pouvoir lire bien sûr, mais aussi ordonner aux auteurs la direction qu’ils doivent prendre. Vous l’aurez compris, Esther n’est pas la dernière des idiotes, et pour preuve, elle est admise dans un grand collège parisien public. Pour son père, c’est le plus beau jour de sa vie. Sa fille lui voue une admiration et un amour sans bornes alors qu’elle n’exprime qu’une affection tiédasse pour sa mère qui l’exaspère souvent.

               J’imagine qu’on va voir mûrir cette petite demoiselle, ça y est, elle a vu poindre sur son nez ses deux premiers vrais boutons, elle fait son entrée au collège, où nous la laissons à la fois craintive et pleine d’assurance. Son ultime souci : elle a reçu de son père un Nokia… et pas un I-phone !

 

17/20

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 14:18

 

Résultat de recherche d'images pour "la baleine thebaide"

         J’ai mis un peu de temps à lire ce roman que je souhaitais découvrir dès sa sortie en bonne fan qui se respecte mais, figurez-vous que j’ai eu du mal à le trouver dans mes librairies favorites !

          Richeville est un jeune homme intelligent mais timide et peu charismatique. Après avoir brillamment réussi dans une prestigieuse école de commerce, il ne souffre pas – à l’instar de ses camarades - de l’ambition vorace de réussir. Sans trop savoir quoi faire, il répond à une mystérieuse petite annonce : une mission spéciale est à la recherche de la « baleine 52 » au large de l’Alaska. Cette baleine bleue unique au monde chante à une fréquence différente de ses congénères et, par conséquent, se retrouve seule et isolée. Il s’agit de lui placer un traceur GPS sous-cutané pour suivre ses déplacements. Richeville, qui n’a rien d’autre à faire de sa vie, accepte le défi.

          Sur le bateau, le jeune homme va rencontrer ses collègues : Dimitri et Eduardo… avant de comprendre qu’il s’est fait rouler et que sa présence n’a aucun objectif ni écologique ni idéologique. Chaque personnage trimballe son vécu atypique et chamarré, chacun a voyagé et a fait des trucs plus qu’insolites.

           Pierre Raufast est un incroyable conteur qui nous embarque dans des histoires pas possibles avec une tendresse et un humour qui lui sont particuliers. Le lecteur est manipulé, secoué comme sur un baleinier en pleine tempête avant de nous amener à bon port, dans un bel endroit coloré et parfumé qui sent bon la joie de vivre et d’inventer. Pierre Raufast, c’est l’Imagination incarnée qui rend un bel hommage à tous les possibles narratifs comme autant de manières de célébrer la Vie…

 

 

« Une fois par trimestre, un repas était organisé. Les femmes avaient alors le droit de pénétrer dans cet antre masculin à deux conditions. Qu’elles ne soient pas les femmes des membres et qu’elles acceptent ce principe universel de symétrie : si elles avaient le droit de pénétrer ici parmi les hommes, alors les hommes d’ici avaient le droit de les pénétrer. »

Une invention géniale (j’en veux tout de suite !!) : un chocolat qui ne fait pas grossir les fesses ou les cuisses … mais les seins !!! « Finies, les culottes de cheval et les énormes fessiers ! Quelle perspective fascinante … La gourmandise ne serait punie que par une augmentation de la taille des seins ! »

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19 avril 2017 3 19 /04 /avril /2017 19:32

 

Résultat de recherche d'images pour "chandler le grand sommeil folio"

 

          Certains vont êtres fiers de moi, j’ai réussi à abandonner une lecture. Bon, j’aurais préféré que ce ne soit pas un Raymond Chandler…

           Le charmant détective de 33 ans, Philip Marlowe, est amené à enquêter dans une famille très huppée au sujet de la disparition d’un prétendant de l’une des jeunes filles. Dans cette famille, le père est en chaise roulante, pas loin d’agoniser et ses deux filles orphelines de mère, font tout et n’importe quoi de leur corps et des sous du père.

          Cela fait des années que je veux lire Raymond Chandler considéré comme le maître du roman noir ! Le début m’a plu, l’insolence de ce jeune détective qui ne se laisse pas conter fleurette facilement par une paire de fines jambes sexy, sa hardiesse, son ton moqueur. Je me suis lassée très vite. Cet univers où le trafic de livres pornographiques passe pour scandaleux, où l’expression favorite d’un des personnages est « Va te faire dorer », ce monde-là a pris un petit coup de vieux d’après moi… J’aurais voulu apprécier mais l’abondance des personnages, certaines incohérences m’ont trop fait soupirer pour que je poursuive ma lecture. J’ai encore des progrès à faire puisque c’est seulement à la page 160 que j’ai stoppé définitivement ma lecture.

        Un petit extrait qui prouve bien que je ne suis pas fâchée contre ce livre (rien à voir avec la colère que j’ai ressenti après avoir lu –en entier hélas ! Le Grand jeu). Peut-être même que je m’y replongerai un jour de pluie (c’est traduit par Boris Vian bon sang !)

« Elle se leva lentement et s’approcha en ondulant dans sa robe noire collante de tissu mat. Elle avait de longues cuisses, et elle marchait avec un certain petit air que j'avais rarement remarqué chez les libraires. Elle était blond cendré, les yeux gris, les cils faits, et ses cheveux en vagues arrondies découvraient des oreilles où brillaient de gros boutons de jais. Ses ongles étaient argentés. Malgré son attirail, elle devait être beaucoup mieux sur le dos. Elle s'approcha de moi en déployant un sex appeal capable d'obliger un homme d'affaires à restituer son déjeuner, et, secouant sa tête, remit en place une boucle de cheveux doux et brillants ... pas très dérangée d'ailleurs. Elle eut un sourire hésitant qu'on n'aurait pas eu de mal à rendre aimable »

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16 avril 2017 7 16 /04 /avril /2017 18:31

 

Résultat de recherche d'images pour "cloture fabcaro"

 

 

          J’ai relu cet album qui, comme toujours chez Fabcaro, frôle l’absurde, étonne et détonne.

           Au début, on a du mal à saisir ce qu’il se passe, on découvre un personnage, ça ne dure même pas trois cases qu’on en rencontre un autre, sans lien apparent avec le début de la première histoire… puis on comprend qu’il s’agit du travail même du créateur d’albums. Comme tous les écrivains, il s’interroge sur ses personnages mais aussi sur le thème qu’il va aborder ou encore sur le genre qu’il va choisir. Il hésite, il tangue, et en même temps, il reproduit ces vacillations chez ses personnages. Un type sans travail ne fait pas de réels efforts pour en chercher (ou postule pour des boulots bien au-dessus de ses moyens : pilote de ligne, danseuse étoile… !), une fille célibataire ne tombe que sur des gars complètement loufoques, une petite danseuse se casse la figure en quelques cases… Il se dessine lui-même errant au milieu de ses personnages, nous livrant en direct ses incertitudes, ses doutes, ses choix validés puis vite balayés… et puis, surtout, il a du mal à se concentrer parce qu’il a une clôture à réparer et tellement d’autres trucs matériels, quotidiens, administratifs à gérer ! Pas évident de trouver l’inspiration dans ces conditions.

        Un regard drôle et taquin sur la condition de scénariste-dessinateur BD. J’ai adoré, bien sûr ! Les personnages se mélangent, ils engueulent leur créateur, ils n’en font parfois qu’à leur tête, ils se révoltent. Bref, c’est jouissif et on en voudrait plus. Mais Fabcaro à sa clôture à finir…

17/20

 

Résultat de recherche d'images pour "cloture fabcaro"

 

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13 avril 2017 4 13 /04 /avril /2017 20:06

 

Résultat de recherche d'images pour "Kinderzimmer de Valentine Goby babel"

 

           Janvier 1944. Mila a été arrêtée et déportée au camp de concentration de Ravensbrück sous les lumières vives des projecteurs avec des aboiements et des hurlements en fond sonore. C’est un camp de femmes, un camp où on meurt de faim, de froid, de découragement, de fatigue. Mila n’a que vingt ans et elle est enceinte. Elle cache sa grossesse ce qui n’est pas très difficile puisqu’elle n’arrête plus de maigrir. Alors qu’elle voit mourir sa cousine Lisette qui l’avait accompagnée jusque là, elle accouche d’un bébé dans les conditions les plus atroces. Et découvre, par la même occasion, que son bébé n’est pas le seul du camp. Les maladies, nombreuses et variées déciment les êtres squelettiques et fantomatiques que sont devenues ces femmes mais aussi les bébés qui se transforment en petits vieillards au bout de quelques semaines. Entre la vie et la mort, c’est un pari futile avec elle-même qui maintiendra Mila en vie, mais ce sont aussi ses camarades de douleur qui l’aideront, surtout Teresa qui accepte d’emblée le rôle de sœur, de mère, d’amie, de protectrice. Elles dormiront lovées l’une contre l’autre toutes les nuits. Le temps se perd, les consciences s’épuisent, les cadavres se multiplient tout autour de Mila. Elle se bat, les femmes s’entraident, de petits actes de résistance les rendent plus fortes. Un jour, une lueur d’espoir prend force dans une ferme non loin de là. Et bientôt la fin d’un cauchemar qui, pourtant, marquera pour toujours Mila redevenue Suzanne Langlois, celle qui a encore le droit de vivre…

         Ce texte si magnifique et si bouleversant se lit d’un seul souffle car il y a urgence : urgence de savoir Mila vivante et combative, urgence de la maintenir en vie, urgence de croire encore en la vie. L’écriture, dépouillée mais belle, est au service de cette course à la survie. Certaines images me resteront longtemps en mémoire : ce bébé qui naît et qu’on nettoie, tant bien que mal, avec un reste de café, une femme qui se précipite sur les barbelés électriques, le bébé qu’on se passe de sein en sein dans l’espoir de le nourrir rien que d’une goutte… Je crois qu’il n’existe pas un témoignage « de trop » quand il s’agit de déportation. Chaque histoire vaut la peine d’être racontée. Celle-ci est peut-être encore plus poignante que les autres car elle touche à la naissance, au regain qu’on essaye d’étouffer. Valentine Goby réussit à rendre compte des atrocités des camps avec une justesse et une authenticité frappantes.

         Noukette a pensé qu’il était grandement temps pour moi de lire ce roman. Elle a bien raison, il est indispensable. Merci à toi, chère Noukette !

« Ne pas mourir avant la mort, se ternir debout dans l’intervalle mince entre le jour et la nuit, et personne ne sait quand elle viendra. Le travail d’humain est le même partout, à Paris, à Cracovie, à Tombouctou depuis la nuit des temps, et jusqu’à Ravensbrück. »

« Je t’ai dit, il n’y a pas de frontière entre le camp et le dehors. Tous les jours, tu fais ton choix : tu continues ou tu arrêtes. Tu vis, tu meurs. »

« La vie est une croyance. »

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 19:27

 

 

livre nature writing Gallmeister

 

 

 

            Nell et Eva, respectivement âgées de dix-sept et dix-huit ans, vivent seules, recluses dans leur maison isolée dans la forêt. Leurs parents sont morts, leur pays – les Etats-Unis - est malmené par des maux si nombreux : guerres, épidémies, violences en tous genres, que l’électricité et le pétrole viennent à manquer. Les nombreuses réserves de la maison assurent pour un moment un confort minimal dans l’attente de retrouver une vie normale. Nell potasse ses encyclopédies, c’est Harvard qu’elle lorgne ; Eva danse toute la journée avec l’ambition d’en faire son métier. Mais les ennuis s’accumulent : mauvaises rencontres, disputes, météo infernale, souffrances,… La réponse, comme on peut le penser, l’espérer au début du roman, ne viendra pas de l’homme.

 

           Boulimique de lectures, j’aime souvent arriver à la fin d’un bouquin, tout simplement pour le plaisir d’en commencer un autre. Pour celui-ci, et cela va rester désormais mon critère de qualité, j’ai aimé rester à la dernière page, visualiser ces deux sœurs, m’imprégner de leur force, de leurs enseignements, savourer encore un peu l’écriture à la fois délicieuse et efficace de cette romancière. J’aurais voulu y rester encore un peu dans cette forêt ressourçante, rassurante et apaisante. Il émane de ce livre une force aussi bien dans l’intrigue, dans les personnages que dans l’écriture. C’est une histoire qui touche à notre intime, à notre moi le plus profond nettoyé de tous les parasites de la société, de la famille, de l’éducation. La dernière fois que j’ai ressenti une telle émotion de lecture qui m’a autant ouvert le ventre, c’est quand je lisais le passage où Robinson se vautrait dans sa souille dans Vendredi ou les limbes du Pacifique.

          Un roman qui agrippe et qu’on agrippe, qui serre la gorge et remue les tripes ! Quelle puissance et quelle justesse !

Bon sang, quel indéniable coup de cœur !

 

« La question que je pose sans fin à mon reflet, c’est : Qui es-tu ? Mais cela ne viendrait jamais à l’esprit d’Eva de se demander qui elle est. Elle se connaît jusque dans les moindres os de son corps, les moindres cellules, et sa beauté n’est pas un ornement ; c’est l’élément dans lequel elle vit.

Malgré son habileté avec le feu, Eva me fait toujours penser à l’eau. Elle est gracieuse et vive comme le ruisseau de l’autre côté de notre clairière. Comme lui, elle semble satisfaite de vivre une partie de sa vie sous terre, certaine – même maintenant – d’aller quelque part.

Quand elle danse, ça se voit. Elle est sûre d’elle, si débordante de vie qu’elle anime quiconque la regarde. Quand elle ne danse pas, elle est silencieuse, calme, un peu rêveuse, comme si danser c’était vivre pour elle. »

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6 avril 2017 4 06 /04 /avril /2017 18:07

 

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           Je fais partie des rares qui n’ont jamais vu le film ni jamais lu le livre.

           Dans les années 50, deux marshals quittent le continent pour rejoindre une île, Shutter Island, qui est connue pour son hôpital psychiatrique abritant les cas les plus graves. C’est une patiente, Rachel, qui a disparu. Les locaux s’apparentent à une prison, le personnel est aussi aimable que le mur d’enceinte de l’institut, le discours tenu évoque souvent le secret médical. Pour nos deux enquêteurs, la tâche est rude, d’ailleurs Teddy Daniels a perdu sa femme dans un incendie provoqué par Laeddis qui est un possible patient de l’île. Au milieu d’une tempête d’une violence exceptionnelle, submergés d’incohérences, les policiers vont devoir décrypter de mystérieux codes chiffrés, se confronter à la folie des habitants de l’île et finalement, tenter de quitter sains (oui, « sains d’esprit» !) et saufs cet endroit.

            C’est noir, fou, dérangeant. Les personnages sont tour à tour manipulés et manipulateurs, le lecteur se fait malmener, l’ambiance est oppressante. L’image est le reflet du contenu, en sépia, noir et blanc, il ne laisse aucune lueur d’espoir. De Metter excelle là encore. J’ai beaucoup aimé cette histoire absolument captivante. Un huis clos parfait !

 

« 17/20 »

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2 avril 2017 7 02 /04 /avril /2017 09:41

Résultat de recherche d'images pour "Le marchand de passés de José Eduardo Agualusa métailié"

 

              Félix Ventura est un albinos qui a un métier hors du commun : derrière les apparences d’une modeste librairie, il vend un passé à ses clients : des ancêtres, une vraie histoire, des antécédents passionnants, une généalogie à faire pâlir les plus grands princes. Un étranger sans nom vient un jour lui demander de tout construire : son passé mais aussi son identité et sa vie toute entière. Même s’il n’est pas un faussaire, Félix va accepter le pari contre une grosse somme d’argent. Oui mais, l’étranger en question se complaît trop vite et trop bien dans sa nouvelle identité puisqu’il se rend dans sa ville « natale », cherche à rencontrer sa « mère »… bref, entre fiction et réalité, les frontières deviennent de plus en plus floues. La chronologie est constamment bouleversée et les personnages, complètement atypiques, s’apparentent à ceux de la farce, à la fois grotesques et sublimes, toujours surprenants.

             Pas loin d’être potentiellement reléguable dans les « OLNI », ce roman mêle les genres : fantastique, polar, science-fiction, poésie. Rajoutez à cela une jeune fille merveilleuse qui « collectionne la lumière », un narrateur surprenant et un pays dépaysant, une petite dose d’humour, vous obtiendrez un récit aux saveurs originales. Je n’ai pas tout aimé – sans doute parce que je n’ai pas saisi toutes les références politiques - mais j’ai adoré aller voir ailleurs, ça c’est sûr !

 

            Je peux désormais me targuer d’avoir lu un écrivain angolais… et encore une fois… sans faire exprès, j’ai lu un roman qui s’approche du roman d’anticipation, c’est drôle comme le hasard fait bien les choses parfois !

 

« Finalement monsieur, que faites-vous les jours ouvrés ? La réplique de Fausto Bendito, tous mes jours sont désœuvrés, chez monsieur, je les promène, déclenche encore aujourd’hui des applaudissements et des éclats de rire. »

« la misère a beaucoup de succès dans les pays riches. »

« le bonheur est presque toujours une irresponsabilité »

« J’affabule tellement, toute la journée, et avec un tel enthousiasme, que parfois j’arrive au soir perdu dans le labyrinthe de mes propres inventions. »

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 15:50

 

Résultat de recherche d'images pour "iain levison ils savent tout de vous"

 

 

           Lorsque j’étais en train de lire Un petit boulot, je savais que je ne lâcherais pas cet auteur de si tôt.

           Snowe est un flic qui, du jour au lendemain, découvre qu’il sait lire dans les pensées d’autrui. Perplexe, légitimement décontenancé, il se sert de ce don au boulot, réglant les affaires en deux temps trois mouvements puisque les mensonges des prévenus n’existent plus pour lui. Un peu plus loin dans ce pays américain corrompu, Denny jouit également du même pouvoir surnaturel sauf qu’il croupit en prison et qu’il est destiné à mourir quelques semaines plus tard pour avoir tué un flic. Et pourtant, une nana du FBI, insolente, séductrice et courageuse, vient le recruter pour qu’il lise dans les pensées d’un chef d’état africain. Elle est une des seules personnes que Denny n’arrive pas à « lire », ses pensées lui sont inconnues à cause d’une opération du cerveau. L’affaire gardée secrète tourne au drame, Denny parvient à s’enfuir, blesse un flic, … et c’est Snowe qui va être embauché à va-vite pour retrouver Denny. Oui mais les deux télépathes, forcément, se comprennent parfaitement, s’interrogent sur leur don survenu si étrangement et vont finir par fuir, complices, à la recherche de la vérité.

            A travers une satire de la société américaine, Iain Levison se moque surtout des flics, des services de renseignement et de leurs méthodes plus que douteuses. Dans un amusant road-movie qui mêle manipulations, espionnage et inefficaces surveillances, les hommes sont considérés comme des pantins qu’on prend, qu’on utilise, qu’on jette. C’est vraiment drôle et agréable à lire. Voilà vraiment un auteur à suivre ! Cerise sur le gâteau, pour moi qui me suis fixée un challenge SF, je crois bien que le bouquin peut entrer dans le genre de l’anticipation avec ces histoires de télépathie !

 

Denny, un peu plus avancé que Snowe en matière de télépathie, lit aussi dans les pensées des animaux : « Les animaux c’est sympa, continua Denny. Je ne me sens pas mal avec eux. Ils ne pensent pas beaucoup. Angela, c’est une fille bien mais merde, elle n’arrête pas de penser. On était en train de baiser l’autre soir et elle pensait à la vaisselle qu’lle avait laissée dans l’évier. Je te jure. »

« Quelques dizaines d’années avant qu’il entre dans la police de Kearns, un policier avait été tué alors qu’il enquêtait sur un cambriolage, et on utilisait souvent l’expression pour rappeler à tous de porter leur gilet pare-balles. « Enfilez ça pour qu’on ne donne pas votre nom à un pont. »

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26 mars 2017 7 26 /03 /mars /2017 10:42

 

 

Résultat de recherche d'images pour "Carnets de thèse de Tiphaine Rivière"

 

 

               La narratrice, Jeanne, est prof en collège mais tout ça n’est que temporaire, ce qu’elle veut, c’est faire sa thèse… jusqu’au jour où, ô miracle ! L’éminent Alexandre Karpov accepte de diriger sa thèse. Certes, elle n’a pas obtenu le financement désiré mais qu’importe, elle lâche son boulot crevant et ingrat de prof (je confirme, ce métier, c’est ça à 80%) et se lance dans la grande aventure de la recherche. Promis, la doctorante qu’elle est devenue fera sa thèse en trois ans seulement. On lui propose quelques heures d’enseignement à la fac mais elle doit potasser toute la semaine pour se sentir à peu près prête devant ce public d’adultes. Résultat : elle peine à seulement commencer ses travaux.

                  On la retrouve un an, deux ans, trois ans plus tard : elle n’a plus de vie sociale, elle ne parle que de sa thèse sur Kafka, elle doit accepter un ennuyeux boulot de secrétaire pour pouvoir vivre, son directeur de thèse ne la contacte que très rarement, son entourage comprend de moins en moins ce qu’elle fait et où elle va, son compagnon en a ras-le-bol de ses crises d’angoisse, de ses questionnements nocturnes et de ses doutes incessants.

              Une tranche de vie drôle et pourtant souvent effrayante pour nous montrer que faire une thèse, ce n’est pas une mince affaire. Ce travail solitaire et asocial, surtout en lettres, n’est pas facilité par les institutions, par les autres doctorants, par le directeur de thèse et autres membres du département des thèses. La BD tire son origine d’un blog qui lui-même est né parce que Tiphaine Rivière a démarré une thèse en lettres, comme Jeanne, puis l’a abandonnée… pour le dessin. Entre caricatures et histoires vécues, l’album est plaisant à lire sans être inoubliable ni indispensable !

 

« 14/20 »

 

 

Résultat de recherche d'images pour "Carnets de thèse de Tiphaine Rivière"

 

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