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13 juillet 2015 1 13 /07 /juillet /2015 15:12

 

 

                On a parfois une pépite chez soi et on ne le sait pas ! Depuis trois longues années, cet album dort dans ma bibliothèque sans que je m’en soucie le moins du monde, je l’ai réveillé …, il m’a réveillée plutôt !

                 L’auteur-narrateur-scénariste-illustrateur se voit offrir une réponse positive à sa demande, toute particulière, d’aller voir les TAFF, comprenez les Terres Australes et Antarctiques Françaises (personnellement, je n’avais jamais entendu parler de cet acronyme !).  Avec, dans sa tête, les souvenirs des dessins qu’il faisait enfant, de grands bateaux, Emmanuel Lepage embarque dans le Marion Dufresne, le 18 mars 2010. Après une courte escale à Tromelin, îlot inhabité (seuls quatre hommes surveillent une station météo), une entrée fracassante dans les quarantièmes rugissants, le Marion jette l’ancre près des falaises noires de Crozet. Mis à part les quelques scientifiques, les marins sont accueillis par des hordes de manchots et quelques très impressionnants éléphants de mer. Le 16ème jour, le bateau aborde les rivages oniriques de Kerguelen. Là, c’est le froid, la pluie, le vent à 120km/h, des paysages lunaires mais aussi des cormorans, des phoques, des otaries, des éléphants de mer, des manchots (encore), des carcasses de baleine.  Après une pause agrémentée d’une aurore boréale (rien que ça !), le Marion passe devant Saint-Paul, une réserve où il est interdit d’y mettre les pieds puis fait halte à Amsterdam, un mois après le grand départ, une île agréable qui ressemble à la Bretagne.

             Quel voyage, mais quel voyage ! Je crois bien que c’est la BD la plus déconcertante d’un point de vue géographique, la plus instructive que j’ai pu lire jusqu’ici. Non content de nous emmener si loin, dans des contrées rudes et peu civilisées, Emmanuel Lepage nous offre des aquarelles de toute beauté, mêlant avec merveille les nuances de bleu, de vert, de gris. Moi qui vantais tout récemment les talents de Chavouet, je viens de lui trouver, dans un tout autre style, un sacré concurrent. Que de bonheurs nous procurent les BD quand même !

 

 

« 19/20 »

 

 

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4 juillet 2015 6 04 /07 /juillet /2015 13:11

 

 

            Un cuisiner d’un bouiboui japonais se fait agresser par trois hommes en noir parce qu’il ne leur avait pas remboursé l’argent prêté. Une jeune fille, la seule cliente d’un restaurant qui fait faillite, est témoin. Oui, mais au fil des pages, on découvre que cette jeune fille n’est peut-être pas si innocente qu’elle le paraît…  Les apparences sont trompeuses dans cet univers noir et cruel. Courses-poursuites, vol de blouson, distributeur de boissons, crevettes mais aussi peau grillées, tigre se promenant dans une ville imaginaire, voilà les quelques éléments d’une enquête qui prend vite des allures picaresques.

             L’album porte bien son titre puisque de nombreuses planches comportent des coupures de journaux mais aussi des morceaux de feuille déchirés, des collages, des gribouillages, des brouillons, des taches, des notes… rien de conventionnel, d’habituel, de classique. Cette grande confusion apparente m’a déroutée mais j’ai, comme pour Tokyo Sanpo, adoré les dessins d’une précision surprenante. J’irais même plus loin, lire Chavouet, c’est ne trouver que peu de charme aux graphismes des autres illustrateurs BD.

« 16/20 »

 

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22 juin 2015 1 22 /06 /juin /2015 10:47

 

 

             Suite et fin du triptyque qui, pour résumer, raconte la découverte du monde faite par un innocent élevé par son oncle dans une ferme isolée.

              Si Geronimo s’est enfui, c’est pour retrouver la jolie vendeuse avec qui il avait eu une brève liaison les vacances dernières. Oui mais sans nourriture et sans argent, il ne fait pas long feu. Il se laisse embarquer malgré lui dans un boulot de chantier, découvre le travail illégal et finit même à la gendarmerie. A la ferme de l’Indien, c’est Ben qui a pris la place de Geronimo, c’est lui qui récolte les fruits, épluche les légumes, coupe du bois pour Francis. Mais cette autarcie ne plaît pas à sa belle Lola qui finit par le quitter. Virgile et Malo grandissent, murissent, deviennent petit à petit adultes et, malgré boutades et vie de patachon,  arrivent enfin à se trouver des copines.

                J’ai bien aimé suivre les aventures de ces quatre garçons, la lecture a été agréable et divertissante mais il manque un petit quelque chose qui fait que ce n’est pas un Lupano (oups, ce n’est pas bien de comparer !), les auteurs auraient peut-être pu insister sur l’éducation indienne qu’ils n’ont fait qu’effleurer du doigt. La note reste bonne parce que j’ai beaucoup apprécié le passage qui évoque la notion de liberté : Geronimo, sans papiers, sans identité, ne se considère pas « libre » et pense n’avoir « aucune issue » … et puis, j’ai adoré la planche finale !

« 17/20 »

 

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16 juin 2015 2 16 /06 /juin /2015 17:54

 

 

               Ça y est, Ben, Malo, Virgile et Geronimo sont en vacances, au camping, en bord de mer. Alors que certains tentent de draguer tout ce qui s’appelle fille, Ben noue des liens de plus en plus étroits avec sa petite amie, Lola. Quant à Geronimo, il poursuit sa découverte du monde et de la vie. Deux moments cultes : le lait en brique ou « lait carré », Geronimo se demande « comment ils l’ont mis dans cette boîte » ! En passant devant un crucifix, il demande encore plus naïvement « c’est qui ce mec en slip ? » Si Geronimo fait souvent rire la petite bande, il crée aussi parfois des problèmes à ses copains : scooter fichu parce qu’il a voulu le conduire, bagarres en veux-tu en voilà, manque de délicatesse avec une jeune fille qu’il avait pourtant réussi à emballer.

               L’essentiel de cet album réside dans le retour de Geronimo auprès de son oncle, de son père adoptif, Francis. A la grande surprise de tout le monde, Francis réagit bien, il pose des questions, s’amuse des découvertes faites par son neveu.  Resté seul avec lui, il lui demande pourtant de se purifier selon des rites indiens. Ben ne semble pas insensible à cette existence éloignée des tracas quotidiens, il se verrait bien ermite avec sa Lola. Coincé entre la vie moderne et celle du baba cool proche de la nature, que va faire Geronimo ? Il va s’enfuir ! Suite au tome 3…

              L’intrigue est bien construite, merci Monsieur Davodeau ! J’ai aimé sentir la fragilité et la dimension éphémère de l’ingénuité de ce bonhomme toujours souriant. J’ai retrouvé pas mal de points communs avec l’histoire de Lulu Femme nue. Par contre, je baisse légèrement la note car le graphisme m’a un peu lassée.

 

« 16/20 »

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 21:29

 

 

 

          Trois grands ados, trois potes depuis toujours : Ben, Malo et Virgile. Ben fête son anniversaire et les copains trouvent refuge dans une vieille bagnole abandonnée dans un fourré. Contre toute attente, la carcasse se met à glisser et à dévaler la pente. Les trois gars s’en tirent avec quelques bleus mais la rencontre qu’ils vont faire va chambouler leur vie : celui qu’on appelle « l’Indien » leur fait la conversation en leur expliquant qu’il vit retiré du monde, que la nature est généreuse et qu’il préfère vivre seul et tranquille. Seul, il ne l’est pas tant que ça, c’est que va découvrir Ben puis les deux autres. Un ado qui semble avoir leur âge se cache à leur arrivée, il s’appelle Geronimo et n’a jamais rien vu d’autre que sa ferme isolée, n’a jamais discuté qu’avec l’Indien qui lui tient reclus et ignorant de la civilisation. Suite à un accident, l’Indien a dû être hospitalisé, Geronimo est seul et les trois garçons réussissent à l’amadouer et à lui faire découvrir le monde : scooter, trfic urbain, écouteurs, filles, mer, …

             Friande de tout ce qui tourne autour du mythe du bon sauvage, je n’ai pas boudé mon plaisir avec ce premier tome que j’ai avalé cul-sec. Non seulement, on se régale avec cette intrigue passionnante du jeune garçon qui n’a jamais vu ni télé ni voiture, mais on se retrouve aussi de plain-pied dans une vie adolescente faite d’insouciance, d’amour, de gruges, d’évasion. Ça fait du bien. Vivement le tome 2 !

 

« 17/20 »

 

 

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2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 08:50

 

 

                    7 janvier 2015. Attentat meurtrier au siège du journal de Charlie Hebdo. Luz, un des dessinateurs de la bande, arrive en retard, peut-être parce que c’est le jour de son anniversaire, peut-être parce que son épouse le garde au lit un peu plus longtemps. Il manque l’attentat de peu, c’est même lui qui est un des premiers à prévenir l’extérieur.

                    Comment écrire et dessiner après cela ? Est-ce seulement possible ? « Un jour, le dessin m’a quitté. Le même jour qu’une poignée d’amis chers. A la seule différence qu’il est revenu, lui. » Cette quatrième de couverture donne le ton. Le dessin revient mais il est violent, agressif, hachuré, sombre, à l’image de ce qui se passe dans la tête du dessinateur.

                    Luz tente de raconter « l’après », la perte de ses potes, la surveillance rapprochée, le soutien sans faille de sa compagne, le soutien parfois maladroit des anonymes (tous ces crayons de bois l’agacent), le sang qu’il voit partout, sa conversation avec les morts, la boule au ventre qu’il personnifie comme un monstre ne le quittant plus, … D’emblée c’est le côté brut de décoffrage qui choque, bouscule. Le titre est clair, Luz avait besoin de s’exprimer et même si ça passe par des gribouillis, des taches rouges, des dessins de lui et sa compagne à poil, c’est livré, c’est envoyé, c’est vomi.

                    Bouleversée par ce livre qui semble faire polémique (il faut dire que l’auteur y étale tout : sa vie perso, son cul, sa merde, pour parler aussi crûment que lui !), il me semble cependant nécessaire. Nécessaire à la lutte contre l’oubli parce qu’il faut bien avouer que si cette tragédie a su créer des liens, a soudé les Français, a donné un élan d’espoir, de cohésion, de solidarité et tout le toutim, on l’a bien vite oubliée. Bien sûr que Luz, premier concerné, ne peut oublier. Pour répondre à Mo’ qui parle de cette BD mieux que moi, oui, moi aussi j’ai ressenti un malaise à cette lecture impudique mais ma théorie dit qu’après un drame, on a tous les droits, ou presque. Ce n’est pas pour le lecteur que je m’inquiète mais pour le dessinateur…

                     Yaneck ne nous livre plus son classement mensuel des BD (hélas ! …. Merci à lui pour toutes ces années !) mais j’ai envie de continuer à noter mes lectures. Et je suis d’ailleurs bien embêtée pour cette BD-là qui n’en est pas vraiment une…

 

18/20

 

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28 mai 2015 4 28 /05 /mai /2015 14:38

 

 

             Le scénariste-narrateur-personnage principal nous propose de le suivre dans sa vie de père célibataire. La semaine, c’est un vrai célibataire avec tout ce qui va avec : boulot, beuverie, malbouffe, et le week-end c’est un père qui fait ce qu’il peut pour éduquer son enfant et passer, dans le meilleur des mondes possibles, deux jours avec lui.

              Entre BD et roman graphique, c’est souvent au jardin d’enfants qu’on se retrouve, le père s’y ennuie, joue avec son fils, observe son fils, mate les mères célibataires (ou non), réfléchit à sa situation …

          Je me suis ennuyée. Je n’ai rien appris, c’est sans nuances : le père est bordélique, il emmène son fils au Mc Do pour compenser ses absences, il est veule, il achète ses meubles chez Ikea, il aimerait refaire sa vie tout en sachant qu’il ne tient que rarement plus de quelques mois avec une fille…. Ça date de 2006, c’est peut-être ce qui explique cela ! Bref, sans intérêt à part le dessin peut-être, moderne et sympatoche !

« 13/20 »

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2 mai 2015 6 02 /05 /mai /2015 14:49

 

 

              Angleterre, 1918. Miss Adélaïde Crumble est une institutrice à la retraite. En plus d’être encore sexy, elle a un caractère bien trempé et a pour habitude d’aider la police dans la résolution d’obscures enquêtes. Celle qui nous intéresse est d’ailleurs corsée : à la fin de la guerre, le comte Crackersmith qu’on croyait mort depuis quatre ans, revient en excellente santé. Son retour signe aussi le début des ennuis : Miss Plumcake la remplaçante d’Adélaïde se fait agresser, le lieutenant Harlow est retrouvé mort, … les crimes s’enchaînent avec un point commun : des traces de boue de bottes. C’est ainsi que l’éventuel tueur est surnommé « le Monstre Botté ».

              L’intrigue dense et complexe semble pourtant des plus classiques. Evidemment, on pense (avec plaisir) à Agatha Christie. Tout y est pour créer une ambiance so british : le thé, les bonnes manières, les petites lunettes sur le bout du nez, les ragots des voisins et les petites mesquineries entre bonnes femmes… C’est sans compter les bonnes surprises finales où l’album prend un aspect un peu plus rock’n’ roll ! J’ai beaucoup aimé sans cependant connaître l’album 7 Détectives dont on a extrait chacun des personnages pour leur dédier un album à part entière (si j’ai bien compris). Les personnages sont délicieusement typés : l’énorme Miss Flange qui n’arrive pas à faire passer ses grosses fesses par la porte du jardin de Miss Crumble ou encore la femme du comte (la veuve qui n’en est plus une !), Beatrice, qui représente parfaitement la richissime alcoolique désespérée.

                        Je lirai la suite qui est déjà parue (les tomes 2 et 3, plus précisément).

 

« 16,5/20 »

 

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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 13:17

 

 

            D’emblée, Florence Cestac et Daniel Pennac assument leur collaboration, on les retrouve dans un bistrot parisien, Pennac expose les grandes lignes de son projet à la dessinatrice : ce sera une histoire d’amour, un « amour exemplaire ». Serveurs et clients se mêlent à la discussion, commentent le récit de Pennac pendant toute la BD.

            Daniel Pennac raconte l’histoire de ses voisins qui l’a toujours fasciné : Jean et Germaine Bozignac se sont unis malgré l’avis de leur famille respective. Jean est laid, c’est un oisif, un tricheur au jeu, il ne travaille pas car « en amour, le travail est une séparation ». Ils acquièrent quelques biens, minuscule maison, Dauphine rouge, etc. grâce à un héritage de livres de collection. Ils ne veulent pas d’enfants car « en amour, pas d’intermédiaire ». Pennac est spectateur de cet amour exclusif, idéal, très rare, solide, cet « amour exemplaire ».

             Je fais partie des (rares ?) lecteurs qui aiment les dessins de Cestac. Je dirais que j’ai appris à les aimer, que je les ai apprivoisés, ou qu’ils m’ont apprivoisée. Ces gros nez qu’elle attribue à tous ses personnages permettent de les mettre à pied d’égalité, ils sont tous moches, justice est rendue… J’ai beaucoup beaucoup aimé cet album, il est frais, gai, on rit pas mal, il nous raconte une jolie histoire d’amour sur fond de citations de Proust, Céline ou Montaigne. Un seul reproche, c’est trop court ! On en voudrait encore quand la dernière page est tournée. Cestac est au summum de sa forme, les dessins sont colorés, ronds (ben oui !), radieux. A lire ! En plus c’est une histoire vraie…

Un autre album de Cestac que j'ai aimé : Le Démon d'après-midi.

 

« Le toit à refaire : « Les Fleurs du mal » édition Poulet-Malassis et de Broise – 1857. La cuisine : « Histoires naturelles » de Jules Renard, 1899. La piaule : Rimbaud, « Les Illuminations ». Publications de la Vogue, 1886. »

« J’aimais les regarder vivre, je crois. Tous les jours, elle lui astiquait le crâne. Quand tu sors, je veux que cela fasse net ! J’aimais aussi les écouter se faire la lecture. »

 

« 18/20 »

 

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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 11:47

 

 

             Fauve d’or à Angoulême en 2014, il était temps que je lise enfin cet album !

             Fabio est boxeur à ses heures perdues. Il a aussi tendance à voler, escroquer, mentir, tromper, faire la brute. Son frère Giovanni le retrouve après dix ans de silence. Fabio avait, en effet, quitter le village italien de son enfance pour fuir. Si Giovanni entre en contact avec lui, c’est parce que leur père est mort et qu’il veut emmener son frère lui dire adieu. Dans une vieille Fiat 500 brinquebalante, avec l’urne du père sur la banquette arrière, les frangins vont écumer les routes de France puis d’Italie. Ils vont réveiller quelques souvenirs d’enfance, se disputer très souvent,  adopter un chien, se faire voler leur voiture puis la récupérer, s’expliquer, se taire, discuter avec un curé un peu particulier, boire plus qu’il n’en faut, frôler la mort, …

               Ce road trip des années 60 en Fiat 500 passe par plusieurs phases correspondant aux relations successives des deux frères. Haine, colère, méfiance, jalousie, indifférence, complicité… Cette histoire fraternelle à l’accent italien prend différentes couleurs à l’image des paysages traversés. Quand on arrive en Italie, la température monte, l’ocre et l’orange des terres, le bleu du ciel vont faire exploser Fabio mais vont aussi lui révéler des secrets dont il ne soupçonnait pas l’existence.

              J’ai adoré cette BD, le scénario comme les dessins sont recherchés, subtils, surprenants, sensibles. J’ai bien compris la leçon et après avoir apprécié Je mourrai pas gibier et l'inégalable Pourquoi j’ai tué Pierre du même auteur… je vais essayer de tout lire d’Alfred !

               Deux mini-reproches qui ne valent rien face aux qualités innombrables de cette BD : les planches qui évoquent l’enfance des frères m’ont moins touchée et puis cette histoire d’urne dont j’avais deviné le pourquoi du comment…

 

« 18/20 »

 

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