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30 avril 2015 4 30 /04 /avril /2015 13:17

 

 

            D’emblée, Florence Cestac et Daniel Pennac assument leur collaboration, on les retrouve dans un bistrot parisien, Pennac expose les grandes lignes de son projet à la dessinatrice : ce sera une histoire d’amour, un « amour exemplaire ». Serveurs et clients se mêlent à la discussion, commentent le récit de Pennac pendant toute la BD.

            Daniel Pennac raconte l’histoire de ses voisins qui l’a toujours fasciné : Jean et Germaine Bozignac se sont unis malgré l’avis de leur famille respective. Jean est laid, c’est un oisif, un tricheur au jeu, il ne travaille pas car « en amour, le travail est une séparation ». Ils acquièrent quelques biens, minuscule maison, Dauphine rouge, etc. grâce à un héritage de livres de collection. Ils ne veulent pas d’enfants car « en amour, pas d’intermédiaire ». Pennac est spectateur de cet amour exclusif, idéal, très rare, solide, cet « amour exemplaire ».

             Je fais partie des (rares ?) lecteurs qui aiment les dessins de Cestac. Je dirais que j’ai appris à les aimer, que je les ai apprivoisés, ou qu’ils m’ont apprivoisée. Ces gros nez qu’elle attribue à tous ses personnages permettent de les mettre à pied d’égalité, ils sont tous moches, justice est rendue… J’ai beaucoup beaucoup aimé cet album, il est frais, gai, on rit pas mal, il nous raconte une jolie histoire d’amour sur fond de citations de Proust, Céline ou Montaigne. Un seul reproche, c’est trop court ! On en voudrait encore quand la dernière page est tournée. Cestac est au summum de sa forme, les dessins sont colorés, ronds (ben oui !), radieux. A lire ! En plus c’est une histoire vraie…

Un autre album de Cestac que j'ai aimé : Le Démon d'après-midi.

 

« Le toit à refaire : « Les Fleurs du mal » édition Poulet-Malassis et de Broise – 1857. La cuisine : « Histoires naturelles » de Jules Renard, 1899. La piaule : Rimbaud, « Les Illuminations ». Publications de la Vogue, 1886. »

« J’aimais les regarder vivre, je crois. Tous les jours, elle lui astiquait le crâne. Quand tu sors, je veux que cela fasse net ! J’aimais aussi les écouter se faire la lecture. »

 

« 18/20 »

 

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commentaires

M
Je vais le dévorer bientôt mais tu le sais déjà. Ta chronique me met en appétit (quelques bricoles à terminer avant de m'y plonger ^^ )
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V
j'ai hâte de lire ton avis!
I
Je ne connais pas Florence Cestac mais adore l'univers de Daniel Pennac .. ton billet me donne d'ailleurs envie de relire la trilogie Malausséne ..
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V
pareil, je me suis dit que je me replongerais bien dans un de ses anciens...
S
Je ne raffole pas du dessin de la dessinatrice mais je les ai tous deux entendu présenter ce livre à la librairie francophone et ils m'ont donné envie de le découvrir;
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V
c'est charmant et très agréable à lire et à regarder!
K
Je ne sais pas si j'aimerais les dessins mais tu vends bien cette BD, j'ai très envie de la lire et puis Pennac quand même...
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V
et puis quelques références littéraires,... et puis un bon pschitt de bonne humeur... :)
K
Il me semble avoir lu TOUS les albums de Cestac!
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V
tu es donc une grande fan :) J'apprécie de plus en plus cette dessinatrice.
A
Aaargh je veux ! Pas particulièrement fan des dessins, mais le duo Cestac/Pennac sur cette thématique, ça me parle bien.
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N
Moi j'ai vraiment du mal avec les dessins de Cestac pour le coup... Du coup, même si j'aime Pennac, je bloque...
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V
tu n'es pas la seule mais cet album est braiment très beau. Je crois qu'on oublie très vite les gros nez!
L
Je le veux !
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V
ahhh une histoire d'amour, comment résister? Il ne faut PAS résister!!