J’étais en mal de polars, c’est en BD que j’ai pu assouvir ce manque…
Dans les années 60, à Watertown, petite ville américaine, Philip Whiting est un modeste et discret employé d’une compagnie d’assurances. Comme tous les matins, il se rend à la pâtisserie de M. Clarke pour acheter son habituel muffin. Mais un lundi matin, lorsqu’il prend des mains de la vendeuse son petit bag en lui disant « A demain, Maggie », celle-ci répond qu’elle ne serait plus là le lendemain. Et non seulement le lendemain, la vendeuse a disparu mais son patron est retrouvé mort, écrasé par une étagère. Philip semble être le seul stupéfait par la concordance de ces deux événements. Son étonnement va croissant quand il croise Maggie dans une boutique d’antiquités, deux ans plus tard, dans une petite ville de l’autre bout du Massachusetts. Elle nie le connaître : « Vous vous trompez : mon nom est Marie. » Philip, persuadé qu’il a raison, mène l’enquête seul mais se confie rapidement à un journaliste qui s’était posé quelques questions lors de la disparition de Maggie. Celui-ci le rappelle en évoquant des révélations à lui faire… juste avant de mourir dans un accident de voiture ! C’en est trop pour Philip, il prend un congé et décide d’y voir de plus près. Un vieil album photos qu’il achète à Maggie-Marie va le mettre sur une piste très sérieuse…
Une plongée dans les Etats-Unis des années 60, des secrets de famille, une nouvelle identité, des apparences trompeuses, une fin surprenante presque drôle et un fait divers entouré d’un halo mystérieux, il n’en faut pas plus pour alpaguer le lecteur. D’autant plus que j’ai vraiment apprécié ce trait épais si particulier venant d’un auteur qui, je l’ignorais, a réalisé la couverture des Harry Potter. Une belle découverte pour un polar tout en douceur.
« 17/20 »