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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 16:38

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              J’étais en mal de polars, c’est en BD que j’ai pu assouvir ce manque…

             Dans les années 60, à Watertown, petite ville américaine, Philip Whiting est un modeste et discret employé d’une compagnie d’assurances. Comme tous les matins, il se rend à la pâtisserie de M. Clarke pour acheter son habituel muffin. Mais un lundi matin, lorsqu’il prend des mains de la vendeuse son petit bag en lui disant « A demain, Maggie », celle-ci répond qu’elle ne serait plus là le lendemain. Et non seulement le lendemain, la vendeuse a disparu mais son patron est retrouvé mort, écrasé par une étagère. Philip semble être le seul stupéfait par la concordance de ces deux événements. Son étonnement va croissant quand il croise Maggie dans une boutique d’antiquités, deux ans plus tard, dans une petite ville de l’autre bout du Massachusetts. Elle nie le connaître : « Vous vous trompez : mon nom est Marie. »  Philip, persuadé qu’il a raison, mène l’enquête seul mais se confie rapidement à un journaliste qui s’était posé quelques questions lors de la disparition de Maggie. Celui-ci le rappelle en évoquant des révélations à lui faire… juste avant de mourir dans un accident de voiture ! C’en est trop pour Philip, il prend un congé et décide d’y voir de plus près. Un vieil album photos qu’il achète à Maggie-Marie va le mettre sur une piste très sérieuse…

            Une plongée dans les Etats-Unis des années 60, des secrets de famille, une nouvelle identité, des apparences trompeuses, une fin surprenante presque drôle et un fait divers entouré d’un halo mystérieux, il n’en faut pas plus pour alpaguer le lecteur. D’autant plus que j’ai vraiment apprécié ce trait épais si particulier venant d’un auteur qui, je l’ignorais, a réalisé la couverture des Harry Potter. Une belle découverte pour un polar tout en douceur.

 

« 17/20 »

 

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16 septembre 2016 5 16 /09 /septembre /2016 09:04

 

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           Chaudement recommandé par les hommes de la blogosphère (Yaneck et Jérôme), cet album m’intéressait aussi parce que j’avais découvert son auteur avec Rides (dont le sujet m’avait déprimée même si j’avais apprécié le talent de Paco Roca).

            José débarque dans la maison secondaire de ses parents. Son père est mort depuis un an, et depuis un an, la maison est à l’abandon. Bien décidé, avec son frère et sa sœur, de vendre la maison, José tente bon gré mal gré de retaper quelques trucs. Mais c’est l’artiste de la famille, il ne parvient pas à faire grand-chose. Suit Vicente qui est bien plus débrouillard que son petit frère, et enfin, Carla. Ce retour à la maison des vacances où le paternel a tant bricolé, rafistolé, construit et créé remue un paquet de souvenirs. L’idée de garder cette maison fait son chemin, celle de perpétuer des traditions, de sauvegarder l’âme de l’endroit.

             La maison est ici un personnage, le personnage central de l’histoire. Il ne s’agit pas seulement de quatre murs mais de quelques décennies de vie, de figuiers dans la cour, d’une tonnelle construite à la va-vite avec les moyens du bord, d’un petit bout de mer qu’on voit d’une fenêtre, des prénoms qu’on inscrit dans le ciment frais, de la télé qu’on a mis dehors, sur le capot de la voiture, parce qu’il y a eu une coupure de courant et qu’on veut suivre les JO… Nostalgique à souhait, cette BD au format à l’italienne éveille aussi des souvenirs au lecteur, le laisse réfléchir sur ses attaches familiales. Les dessins m’ont vraiment beaucoup plu, une couleur pour le présent, une autre pour le passé et ces tons d’inspiration automnale pour évoquer des personnages à l’automne de leur vie…  Une bien jolie lecture, à la fois souriante et mélancolique.

 

« 17/20 »

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7 septembre 2016 3 07 /09 /septembre /2016 09:18

 

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- Derniers jours d’une courte vie -

              Emmett Till a 14 ans, il n’est pas timide, il est même plutôt hâbleur et dans ce Mississipi des années 50, c’est une faille. Emmett vient de Chicago et il est hébergé par son oncle. Mais, dans le Mississipi, on s’efface quand on est Noir. On baisse les yeux devant les Blancs, on se tait et on s’écrase. Ça, Emmett a du mal à l’admettre. Quelques jours après son arrivée dans le Sud, il entre dans une épicerie, convaincu qu’on peut lui vendre des bonbons même s’il est noir et car il a de l’argent, il se fait violemment chasser par la patronne, une belle femme blanche qui ne veut pas de Noir dans son commerce. Suite à ça, les témoignages divergent, Emmett aurait peut-être sifflé la jeune femme dans la rue. Toujours est-il que le mari de Carolyn Bryant veut se venger du garçon. Accompagné de son demi-frère Milam, Roy s’applique à enlever Emmett à sa famille, à le torturer et à le battre, avant de le jeter dans un étang. Le corps de l’adolescent est remonté quelques jours plus tard. Les deux hommes sont accusés, un procès express a lieu, les douze hommes blancs du jury acquittent Milam et Roy. Puisqu’ils ne peuvent être jugés deux fois pour le même crime, les deux criminels avouent leur meurtre dans le magazine Look, article pour lequel ils sont même rétribués…

              L’auteur de la BD s’est inspiré d’une histoire vraie qu’il n’a, apparemment, ni embellie, ni traficotée mais qu’il essaye de nous rendre le plus sobrement et le plus simplement possible. C’est une totale réussite. Même si le crime de Roy et Milam est affreux et barbare (ils vont jusqu’à arracher les yeux d’Emmett), les suites en sont encore plus révoltantes : l’acquittement des monstres, le silence des autres Blancs, le semblant de dédain des coupables se sachant impunis. C’est la même année, en 1955, que Rosa Parks refuse de céder sa place dans le bus. Deux événements qui font avancer la lutte contre la ségrégation et le racisme. Deux êtres qui contestent la soi-disant suprématie du Blanc.

 

              Une BD nécessaire, une BD plus qu’instructive, une BD qui se souvient et qui maintient en éveil, appelle à la prudence et à la tolérance.

 

"18/20"

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28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 13:48

 

http://www.vraoum.eu/Images/PorteDoc/9782365350020web.jpg

 

           Petit roman graphique très sympathique, ce mini-bouquin fait partie de ceux qu’on ouvre et qu’on ne peut s’empêcher de continuer à lire…

           Sylvain, l’auteur, nous raconte sa théorie de la vie : tout le monde a pour objectif d’être heureux, mais certains (et lui-même) sont encore plus heureux quand ils aident les autres et quand ils rendent les autres heureux. De jolis schémas très simples nous expliquent tout ça. Sylvain part trois mois au Liban, d’une part pour apprendre l’arabe, d’autre part pour rencontrer une femme, et pourquoi pas, pour commencer à résoudre le conflit au Proche-Orient… tous ces souhaits tendent à le rendre heureux. CQFD.

           C’est drôle, moderne, frais, humaniste… par contre, mon enthousiasme de début de lecture s’est un peu essoufflé au fur et à mesure que j’approchais de la fin. Parce qu’il n’avance pas tellement ce Sylvain Mazas finalement, on se doute bien qu’il n’a pas du tout résolu le conflit susnommé (là, de suspense, il n’y en avait point, il faut bien l’admettre !) mais il n’a pas non plus trouvé de femme. Juste un groupe d’enfants palestiniens qui lui en ont mis plein la vue par leur énergie, leur joie de vivre. Et c’est déjà énorme, c’est vrai.

 

« 15/20 »

 

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18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 17:49

 

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          Me voilà abonnée à cette série ! Série qui se veut policière et dont les enquêtes sont traitées de différentes manières, dans des époques et des endroits divers. Ici, nous sommes à Paris dans les années 30.

           Une jeune femme est retrouvée morte, défenestrée, dans la cour intérieure de son immeuble. Son mari qui se dit très amoureux d’elle, débarque, livide, et accuse d’emblée le vieux clochard qui faisait du gringue à son épouse depuis des mois. Le mari est, accessoirement, un collègue qui était en planque le soir du crime. Des voisins, il n’y a aucun témoin, chacun dit être tombé de sommeil et n’avoir rien vu ni entendu. Des bijoux ont été volés et peu de temps après on retrouve effectivement le clochard nommé Guerry qui porte sur lui les bijoux volés et semble avouer à moitié son crime. L’affaire s’arrête là… c’est sans compter le sixième sens du commissaire Bec et son entêtement. Les apparences sont bien trompeuses, chaque personnage a joué un jeu qui n’a pas tenu longtemps.

          C’était encore une fois bien sympathique : une petite enquête, des personnages bien typés, un Paris des années 30 sous une pluie battante, des troquets où l’on mange une potée aux lentilles en buvant de la bière. Moi, j’aime bien, rien qu’à voir la tronche du commissaire… Le scénario tient la route et nous fait passer une demi-heure agréablement divertissante. Je viens de remarquer que le scénariste est le même d’un tome à l’autre (Herik Hanna) et qu’il s’associe à chaque fois avec un autre dessinateur (ici, Thomas Labourot).

 

« 17/20 »

 

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6 août 2016 6 06 /08 /août /2016 14:19

 

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              Nous sommes toujours dans la maison bretonne des cinq sœurs orphelines. Un problème – de taille- se pose : il n’y a plus de sous ! Les économies des parents décédés ont été mangées, le chèque mensuel de l’abominable tante Lucrèce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan de leurs dépenses. Charlie a une idée d’enfer qui a pourtant du mal à passer au départ : louer la chambre de leurs parents, celle qu’elles n’ont presque pas touchée depuis leur mort, celle qui leur rappelle tant de souvenirs… Après quelques rencontres ratées, un locataire qui semble parfait s’installe, en toute discrétion à la Vill’Hervé. Il s’appelle Tancrède, il est chercheur en quelque chose d’indéterminé et surtout, il est très beau ! Ni une ni deux, Charlie tombe amoureuse de lui et c’est réciproque. Oui, mais souvenez-vous, Charlie est avec Basile, le médecin si sympa qui vient régulièrement voir les sœurs ! Bettina, de son côté, a décidé d’aller voir Merlin pour lui avouer son amour. Deux enfants débarquent aussi, comme s’il n’y en avait pas assez, ça court dans tous les sens ! C’est souvent drôle (tous les poireaux ont été cueillis dans le potager, on en mange à toutes les sauces et on les utilise comme éléments de décor… ou de vengeance !), toujours tendre et parfois espiègle.

           J’aimerais juste qu’on m’explique un truc concernant le titre des albums : il ne correspond pas à l’héroïne du tome. Dans le tome intitulé « Hortense », c’est Bettina la star et dans celui intitulé « Bettina », c’est plutôt sur Charlie qu’on insiste…

           Ah la laaa, cette série ! Je l’ai lue avec mes enfants, et je dois dire que ce tome-là m’a donné du fil à retordre. J’ai dû expliquer ce que c’est que « se prostituer » (mes enfants ont 7 et 10 ans !), j’ai pu éponger quelques larmichettes de ma fille (la claque quand même que ce tome et sa révélation presque finale !), j’ai moi-même laborieusement retenu mon émotion et mes larmes (l’épisode où Hortense a ses règles pour la première fois et que sa mère réapparaît a été fatal pour moi !)… vous allez me dire, elle est bien classée dans le rayon Ados, cette BD… mouais. En tous cas, cette lecture nous a permis à tous les trois de vivre un beau moment fait de connivences, de discussions, de complicité. Et nous a permis d’aborder des sujets plus mûrs que le méchant loup qui tremble de peur et la princesse qui en a marre d’être princesse. Ce saut éclair dans la vraie vie, c’était très bien. Ça a crié dans la chaumière quand on est arrivé à la dernière planche, ben oui, on n’a pas encore le tome 4 à disposition. Vivement !

« 20/20 » (oui, oui, 20…)

 

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22 juillet 2016 5 22 /07 /juillet /2016 21:04

 

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               Jiri et Polka sont deux compagnons animaliers (une cigogne et… une souris ? … aucune idée !) errant dans le désert. Ils ont soif, ils en ont assez de marcher, ils cherchent désespérément un point d’eau. On ne sait pas pourquoi ils sont là. Les rencontres qu’ils vont faire sont plus insolites et plus loufoques les unes que les autres : des poissons volants (un espoir de trouver de l’eau, mais non, ils volent dans les airs !), une autruche perchée au sommet d’un palmier, un énorme éléphant dans une minuscule voiture ou encore un cirque ne comprenant qu’un seul saltimbanque, très susceptible par-dessus le marché. L’errance de nos deux compagnons est semée d’embûches et par moments, ils ne se supportent plus, il faut bien le dire. L’un s’est pris d’amour pour une noix de coco, l’autre ne quitte pas sa cithare.

            Hum… je vais commencer par ce que j’ai aimé : les dessins sont superbes, malgré un paysage souvent épuré (le désert, forcément…), le souci du détail de Dillies et la finesse de son trait rendent ces bêtes-là accessibles et touchantes : des pattes extrêmement fines, une pipe évanescente, des feuilles de palmier comparables à de la dentelle, des motifs orientaux et des personnages qui ont dû faire escale auparavant chez Alice et son pays des merveilles. Oui, c’est un conte et c’est peut-être cela qui m’a empêchée d’aimer à 100% ce récit truffé d’apparitions absurdes et de personnages fantastiques. Le mélange des genres dans une histoire où il ne se passe finalement pas grand-chose. C’est joli mais pour moi, ça s’arrête là. J’ai trouvé le scénario inconsistant. Désolée pour les fans inconditionnels (je sais déjà que je vais me faire taper sur les doigts)!

 

« 15/20 »

 

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4 juillet 2016 1 04 /07 /juillet /2016 21:37

 

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              Je n’allais pas m’arrêter en si bon chemin alors qu’on m’avait déjà vanté tous les mérites des vacances au soleil dans le premier magnifique tome de la série…

              On regarde par-dessus son épaule, on se retourne, on fait marche arrière, bref, on revient quatre ans plus tôt dans la famille Faldérault, en juillet 1969. Encore une fois, on s’apprête à partir en vacances mais il faut attendre le dessinateur de père, qui peaufine sa BD « Four ». Pépé Buelo gardera la maison et s’occupera des plantes. Et le départ se fait sous une pluie battante toute belge (on lui a fait fortement concurrence au printemps dernier !) dans la magnifique 4L. Les enfants ne sont encore que trois mais Mado couve tendrement le quatrième sous le regard fou amoureux de son mari. On est partis, et sachez que dans la famille, peu importe la destination, l’essentiel est d’y trouver quiétude et soleil. L'auto-stoppeur hippie qui embarque dans la 4L surnommée "mam'zelle Estérel" ne tient pas longtemps parce que les petites routes, les arrêts intempestifs, vraiment, il n'en peut plus ! Après une nuit de camping impromptue dans le potager d’un charmant couple, voilà nos vacanciers rudement bien conseillés et guidés : c’est dans une calanque qu’ils séjourneront. L’endroit est sublime, c’est un pêcheur qui cherche tout le monde en bateau pour aller faire les courses. Julie l’aînée s’adonne à sa passion : se cacher le plus loin possible pour faire pipi, Louis, le plus jeune triche aux cartes et à la pétanque parce que c’est le plus petit, et qu’il a « le droit à un nandicape ! c’est papa qui l’a dit ! » La bonne humeur est omniprésente, on se marre, on bronze, on pêche, on fait du cerf-volant, on s’aime, tout simplement. Ce qui m’a surprise moi qui aie pour habitude de tout gérer, contrôler, minuter, c’est le laisser-aller si enivrant, l’absence totale de contraintes. Les conflits et les courses contre la montre n’ont rien à faire dans ce coin de paradis.

              Cet album aurait aussi pu s’appeler « Vacances idylliques » parce que c’est bien le cas. Ce n’est que rigolade, chansons, baignades, farniente et câlins. Si vous rajoutez à cela les premiers pas de l’Homme sur la lune (eh oui, en juillet 1969), c’est de l’or en barre que vous lisez avec un sourire aux lèvres constant. C’est tellement de bonheur que ça file la chair de poule. Mais je bavarde alors que « le bonheur, ça ne se raconte pas» alors plongez-y vite fait en lisant ce cocktail de soleil à l’air iodé.

 

Merci, « c’est un mot qui rend la vie jolie ».

« Avant on habitait en Belgique, maintenant on habite en vacances ».

« Vous savez ce que c’est ! … les rêves, on les coupe, on les met dans un vase, ça fait joli sur la table du salon !... mais t’as beau changer l’eau tous les jours, tes rêves, ils finissent par se faner. »

 

« 20/20 »

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25 juin 2016 6 25 /06 /juin /2016 10:36

 

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            Nous sommes en août 1973, en Belgique. Toute la famille Faldérault s’apprête à délaisser la maison pour partir vers le Sud. Le départ a été quelque peu retardé par les obligations professionnelles du père dessinateur de BD. Mais ça y est, on y est, entassés dans la 4L : les parents, les quatre enfants et l’ami invisible de l’un d’eux, Tchouki. Les valises sont sur le toit et on chante en attendant de trouver le soleil. Une première escale se fait sur l’herbe, près d’une rivière. Une seconde dans un camping, les vacances s’annoncent joyeuses et légères même si les enfants se demandent pourquoi Maman, Mado, est si souvent triste. L’idylle estivale est interrompue par un coup du fil lugubre : la tante des enfants est morte d’un cancer. Ni une ni deux, on plie bagages et on remonte en Belgique où une pluie battante accueille la famille. Entre le môme fan de Lucky Luke, les deux qui se disputent se critiquant sur leur physique (l’un se fait traiter de « Jane Birkin », l’autre de « Carlos »), et la benjamine toujours gaie qui zozote et aime « niquepiquer », on s’attache très vite aux personnages et à cette famille adorable. Mado voulait quitter Pierre parce qu’elle n’a pas la vie dont elle rêvait mais peut-être leurs aventures vont –elles la faire changer d’avis ?

 

           La plongée dans les années 70 sur des mélodies de Sardou ou de Joe Dassin est purement délicieuse  et constitue un vrai atout. J’ai retrouvé un petit morceau du ravissement que j’avais ressenti lors de la lecture de Lydie. Est-ce étonnant ? Non, puisque ce sont les deux mêmes auteurs. Encore une fois, ils flirtent avec la dimension surnaturelle, un monde à part qui serait bienveillant et jouerait le rôle d’ange gardien. J’ai adoré la fin, optimiste et radieuse. Les dessins sont juste parfaits. Oui, parfaits. Je mets la note de 18/20 en prévision d’une suite que je vais lire… tout de suite !

 

« La vie, c’est grimper tout en haut d’un sapin. Il y a des aiguilles, et les aiguilles, ça pique ! On voudrait bien redescendre, mais c’est impossible. Alors, on continue de grimper. Mais plus on monte, plus les branches sont petites et plus on a le vertige, parce qu’on a peur de tomber, tu comprends ? Beaucoup de gens qui ont peur s’asseyent sur une branche et n’en bougent plus, comme de vieux hiboux qui tournent la tête en posant toujours la même question idiote : « Hou ? hou ? hou ? »

 

Mes tentateurs que je remercie : Noukette et Jérôme !

 

« 18/20 »

 

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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 15:57

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         Sur un coup de tête, un jeune homme part vivre et travailler à Johannesburg, pistonné par un copain de son père. L’accueil est jovial mais les innombrables dispositifs de sécurité impressionnent tout de suite l’étranger : la voiture est équipée d’une barre de blocage du volant, d’un blocage verrou du levier de vitesse, d’un bouton arrêtant l’arrivée d’essence au bout de 300 mètres ; les maisons sont toutes entourées de grillages,d’alarmes,  de barbelés, de fils électriques. Il vaut mieux ne pas se promener une fois la nuit arrivée. Pourtant, le travail à l’imprimerie et les différentes rencontres qu’il fait lui plaisent. Solidarité, sourires, entraide, restos associatifs font oublier un bref instant les violences du quotidien.

         D’abord déstabilisée par le dessin en noir et blanc et ses traits bruts, comme tracés à la va-vite, j’ai vite réalisé qu’il permettait de rendre de manière juste le foisonnement de cette ville si complexe. Ça bouge, ça fourmille de partout, ça frétille, ça danse. Rabaté le souligne à la fin de l’album, la violence qui règne dans la ville est palpable et bien réelle mais « l’énergie folle » et « les rencontres formidables » en font aussi un endroit exceptionnel. Cette BD est le fruit d’une résidence de l’auteur à Johannesburg, en 2001. Un joli petit voyage, un peu trop court à mon goût (pas le meilleur de Rabaté, ça c'est sûr) mais agréable tout de même!

 

« 15/20 »

 

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