Un cuisiner d’un bouiboui japonais se fait agresser par trois hommes en noir parce qu’il ne leur avait pas remboursé l’argent prêté. Une jeune fille, la seule cliente d’un restaurant qui fait faillite, est témoin. Oui, mais au fil des pages, on découvre que cette jeune fille n’est peut-être pas si innocente qu’elle le paraît… Les apparences sont trompeuses dans cet univers noir et cruel. Courses-poursuites, vol de blouson, distributeur de boissons, crevettes mais aussi peau grillées, tigre se promenant dans une ville imaginaire, voilà les quelques éléments d’une enquête qui prend vite des allures picaresques.
L’album porte bien son titre puisque de nombreuses planches comportent des coupures de journaux mais aussi des morceaux de feuille déchirés, des collages, des gribouillages, des brouillons, des taches, des notes… rien de conventionnel, d’habituel, de classique. Cette grande confusion apparente m’a déroutée mais j’ai, comme pour Tokyo Sanpo, adoré les dessins d’une précision surprenante. J’irais même plus loin, lire Chavouet, c’est ne trouver que peu de charme aux graphismes des autres illustrateurs BD.
« 16/20 »