Même si toute la blogosphère scande le nom de « Gurty » (j’exagère à peine), c’est à reculons que j’ai démarré cette histoire de chien. J'avais bien tort.
Gurty est en réalité une chienne. Et nous lisons, bande de voyeurs que nous sommes, son journal intime. Il commence le 1er juillet dans le train qui mène Gurty et son « humain », Gaspard, en Provence, sur leur lieu habituel de vacances estivales, et s’achève le 42 juillet (non, je n’ai pas fait de faute de frappe) sur le trajet du retour vers Paris.
La chienne s’exprime comme un humain, elle évoque ses goûts (le poulet rôti, la glace, les chichis, la pizza, mais par-dessus tout, … le caca !), ses aversions (les chats, le bruit, les chats et les chats), ses amis (surtout une amie, Fleur, une chienne « pas normale mais faut pas se moquer »), ses ennemis (surtout un : « Tête de Fesses », le chat des voisins), ses ambitions (choper l’écureuil qu’elle n’a pas réussi à attraper l’an passé), ses peurs (ne plus avoir à manger).
Le tout est livré sur le ton de l’humour, crado comme il faut pour les gosses, et l’air de rien, pas bête du tout ! J’ai même trouvé mon zeugma que j’aime d’amour : "Gaspard a accouru en short et en colère ". Et ô surprise : Bertrand Santini a eu la bienveillance, la générosité, la grandeur d'âme de mentionner des noms de blogs en fin de livre (à commencer par ma chère Za!), jolie attention ! (un avis de blogueur commencerait-il à prendre de la valeur?!)
Mon fils, mini-lecteur de 9 ans 1/2, a trouvé le roman vraiment sympa et très drôle. Il a beaucoup aimé le passage où de la barbe à papa reste collée aux fesses de la chienne (elle l’avait bien cherché, elle avait fait pipi dessus !) et ce petit fait pas ordinaire avait attiré tous les chiens du quartier qui lui reniflaient l’arrière-train.
C’est donc un roman coloré et léger, à emporter dans sa valise et à faire tourner !
« Aujourd’hui, notre voiture a décidé d’aller faire un tour à la mer et ça tombait bien parce qu’on était dedans. J’adore la mer, mais dommage que ça mouille. Surtout les vagues. Quand j’étais petite, elles me faisaient peur, les vagues. Mais maintenant, laisse-moi rire ! Elles ont beau cracher de la mousse, ces froussardes finissent toujours pas se ratatiner sur la plage avant de faire marche arrière comme de vraies poules mouillées ! »