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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 18:35

« La bonne étoile»

Mamette me manquait, je dois bien l’avouer, et il me tardait de retrouver la petite fille que je préfère à l’espiègle mamie…

Mamette a deux prétendants : Jacques pour qui elle a le béguin, et Jeannot qui, sous prétexte de lui avoir offert une bague, l’appelle déjà sa « fianfée ». Les deux l’agacent parce qu’ils ont la bonne idée d’en venir aux mains pour se départager la jolie brunette.

Mamette revoit aussi son papa qu’elle pense définitivement de retour. Leur relation ne peut que toucher le lecteur : entre tendresse et retrouvailles, les deux apprennent tout simplement à se connaître. N’oublions pas que nous sommes à la campagne de notre enfance, que les hivers y sont rudes et enneigés, qu’il faut tuer le gros cochon de village pour fêter dignement Noël (et la généreuse Mamette prend les deux porcelets sous son aile, les emmène même dans son lit), qu’il faut trouver un sapin à abattre (et bien sûr, notre petit héroïne ne peut se résoudre à couper un arbre qui « aimerait vivre longtemps ») que le lac qui semble gelé peut être dangereux, d’ailleurs Mamette en fait les frais et manque d’y laisser la vie.

Malgré toutes ces péripéties, l’univers de Mamette, tant en ce qui concerne les dessins que le scénario est, comme pour les tomes précédents, doux, rond, coloré, innocent, appétissant et attendrissant. Je n’avais plus l’avantage de la surprise d’où la note légèrement plus basse que celle du tome 2. Question cruciale : existe-t-il un tome 4 ? non, je ne crois pas !

 

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20 mars 2014 4 20 /03 /mars /2014 23:42

Eh non, je n’ai jamais lu Spirou, allez, j’en ai peut-être feuilleté un il y a des siècles, mais j’avais envie de m’enfoncer dans l’univers de cet auteur.

Maki est un petit lémurien qu’on force à aller en colo. Il pense avoir trouvé la solution pour y réchapper, il fugue ! Oui, mais quand on se cache sous le lit de sa propre chambre, on se fait vite démasquer. Pourtant, le petit lémurien avait bien raison de ne pas vouloir aller en colo. Entre les trois racailles qui menacent de le tuer, le mono superpacifiste parce qu’il a été battu dans son enfance, l’autre mono qui escroque les gamins et leur fait du chantage pour avoir la paix, les vacances ressemblent tout sauf à des vacances ! C’est sans compter un directeur absent qui ne dépense pas l’argent des parents pour pratiquer rafting ou équitation mais qui en profite pour s’envoyer en l’air avec une poule de luxe. Heureusement, Maki rencontre Alice, une magnifique jeune fille qui s’est pris d’affection pour lui… hélas ! pour de mauvaises raisons : elle « pratique » comme la mère de Maki, c’est-à-dire qu’elle fait partie de la même secte qui répète à tout bout de champ : « Nam Myo ho Rengé Kyo ».

C’est drôle, c’est frais, c’est bien trouvé et après la lecture, on se dit qu’il ne faut surtout jamais envoyer ses enfants en colonie de vacances… Les dessins m’ont d’abord un peu effrayée, les personnages animaliers sont tous relativement laids et terrifiants mais on s’habitue très vite et on s’attache à ces drôles d’êtres. Fabrice Tarrin s’est inspiré de son enfance, et c’est peut-être cette petite touche de vécu qui fait tout le charme de l’album. Je note encore une fois généreusement… J

 

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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 20:31

J’avais découvert ces deux auteurs avec Comédie d’amour, qui, comme son nom l’indique, était un album léger, divertissant, drôle. Quand j’ai vu la couverture de L’espace d’un soir, j’étais sûre que le Colonel Moutarde en était le dessinateur.

Pendaison de crémaillère dans un bel appartement parisien. Marlène et Frank étalent le luxe de leurs biens, lui explique en long en large et en travers comment il a demandé sa belle en mariage, elle se montre très honnête avec ses copines : « Si j’ai droit à un beau caillou, il sera idéal comme premier mari. » On apprend très vite que Marlène couche avec son patron invité également à la soirée et propriétaire du bel appartement. Ce même patron reçoit un coup de fil anonyme : son fils (adulte) a été kidnappé et on exige une forte somme d’argent pour le retrouver vivant. En parallèle, on retrouve la fraîche et jolie Jade déjà rencontrée dans Comédie d’amour. Ici, elle flirte avec l’architecte de l’immeuble, Pierre. Il y a aussi les enfants de la sœur de Jade à coucher et à veiller. Il y a aussi l’épouse du richissime patron qui comprend bien le manège de son mari et de son fils… car en réalité, l’idée du coup de fil demandant rançon n’est qu’une arnaque ourdie par le fils pour voler son père !

Comme pour Comédie d’amour, le début donnerait presque envie de refermer la BD : des dialogues assez niais, des dessins simplistes aux traits géométriques (et les filles font toutes du 34 !), une intrigue qui peine un peu. Et cependant, on s’attache vite aux personnages,  les histoires individuelles prennent de la couleur, l’intrigue adopte une allure d’enquête policière, certains passages sont drôles et donc, encore une fois, j’ai aimé ! Ça ne mange pas de pain mais permet de passer un agréable moment !

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 21:38

Les personnages de la première de couverture avertissent le potentiel lecteur qu’il risque d’entrer dans un monde fantastique… qui n’est pas mon genre de prédilection mais la finesse et la beauté des traits m’ont convaincue.

            Aristide est un petit garçon qui vit avec son père, spécialiste et observateur d’oiseaux très particuliers. Un jour, en apercevant une authentique lurette, ce magnifique oiseau très rare, le vieil homme glisse en s’accrochant au nid de l’oiseau. Avant de tomber pour de bon, il avale un œuf qu’il a eu le temps d’attraper, un œuf magique...

Autre tableau : un pays où on a perdu le nord, au sens propre. Subissant les conséquences de cette « perte », un navigateur parti deux auparavant et pensant enfin atteindre et annexer une terre nouvelle, accoste sur son île de départ, Ponduche. Le roi du pays, s’est, quant à lui, amouraché d’une splendide princesse orientale et il s’entête à exaucer ses dix-sept caprices, comme le veut le rituel du pays de la jeune femme. Or, il s’avère que cette jeune femme est connue : le peintre du bateau ne peignait qu’elle, la vénérant et la haïssant tout à la fois. L’accusant d’être une voleuse de crônes, une vieille monnaie du royaume de Ponduche, le peintre conduit la belle devant les juges Hyacinthe et Absinthe mais avant même d’entendre le verdict, la superbe créature va s’envoler d’une manière pour le moins originale.

Tout est original, extraordinaire, ahurissant dans cette BD ! Les personnages sont souvent mi-humains, mi-animaux ou mi-humains, mi-autre chose (les « saugres » sont des êtres étranges, enfants des « clepsigrues ») et les situations sont plus absurdes les unes que les autres. L’intrigue tourne autour d’un seul thème : le temps. Avant la première planche, les auteurs nous présentent les « Chronoptères », ces insectes et oiseaux possédant un pouvoir magique lié au temps : la « Libellule Mémorantèle » permet à l’eau qu’elle boit de garder prisonnier un reflet, l’ « Abeille Rétromèle » produit un miel qui permet de revivre « de manière fugace un souvenir que l’on croyait enfoui ».

Moi qui ai failli bouder cet album, je ressors ravie de ce voyage à la fois absurde, comique et merveilleux ! Les dessins sont d’une beauté à couper le souffle, il faut examiner à la loupe chaque détail, finement ciselé. J’ai hâte de découvrir la suite !

 

»   18/20   »

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 11:13

Luce est une petite fille toute mignonnette qui passe quelques jours de vacances chez son papi, à la campagne. Entre le bistro où on lui sert son habituel coca et le marché où elle aide son grand-père à vendre fruits et légumes, Luce finit par connaître les habitants du village, leurs habitudes, leurs défauts, les commérages qui les entourent.

Ce qui différencie cette fille des autres enfants, c’est qu’elle voit régulièrement un homme nu décharné accompagné d’une petite fille de sa taille recouverte d’un long drap noir déambuler dans les allées du marché ou dans les rues. Il semble qu’elle est la seule à voir ces sinistres personnages. Peu après le suicide d’un ami de son papi, Luce comprend que ces deux êtres fantomatiques représentent la mort et la petite fille voilée est une voleuse d’âme.

Les dessins sont en noir et blanc, le trait gras retransmet bien ce passage de la vie d’enfant aux questionnements plus graves. Car Luce se pose des questions sur la mort de ses proches, sur sa propre mort et des réponses, elle en a peu. C’est très sombre, sinistre, voire pessimiste (mais ainsi va la mort, me direz-vous…), je n’ai pas été emballée par cette BD parce que la mort qui erre dans les rues, la mort seule vue par un enfant, ce n’est pas une nouveauté. Mais c’est une belle « BD initiatique » (le terme existe-t-il ? une « BildungsBD » ?), entre l’innocence et la maturité, entre la vie et la mort.

A éviter quand on est déprimé…

 

 »   14.5/20   »

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24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 12:22

Voilà un cadeau que je me suis fait il y a presque un an.

Les auteurs nous proposent un voyage dans le temps et dans la peinture. Dit autrement, l’album nous résume l’évolution de la peinture européenne depuis les grottes préhistoriques jusqu’à la fin du XVIIème siècle. C’est une petite fille et un chat très malin qui nous prennent par la main et nous emmènent suivre un fil rouge, ce fameux fil de l’art.

L’album se divise en dix chapitres, chacun commençant par une brève biographie et présentation de l’artiste et se poursuivant avec quelques planches consacrées à une ou plusieurs anecdotes de la vie du peintre. On rencontre donc successivement les grottes de Lascaux, Leonard de Vinci, Michel-Ange, Dürer, Brueghel l’Ancien, Rubens, Velasquez, El Greco, Rembrandt et Vermeer.

J’ai appris pas mal de choses, j’ai pris plaisir à entrer dans les appartements de ces artistes et à mieux les connaître. J’ai particulièrement apprécié La Ronde de nuit, cet immense tableau de Rembrandt qui, selon les scénaristes, aurait fait reculer, à lui tout seul l’armée espagnole. On voit donc la grande toile de 5 mètres sur 3.87 déambuler sur les ponts d’Amsterdam.

Certes, c’est très scolaire ; avec la fillette et le chat, ça s’apparente à un ouvrage destiné pour les jeunes, mais le voyage artistique vaut le détour pour qui aime la peinture. Un deuxième volume devrait paraître cet été et il me tarde de le découvrir puisqu’il s’agit de la suite chronologique de ce premier tome.

 

»   16/20   »

La Ronde de nuit : 

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18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 16:16

Le Bois Sauvage.

Ma découverte des BD jeunesse continue avec ce très bel album apprécié de toute la famille.

C’est le printemps, la nature reprend des couleurs et Taupe en profite pour faire « une grande opération de nettoyage, dépoussiérage, astiquage et autre mots en « -age » tout aussi désagréables ». Pourtant, « l’appel du dehors était trop fort », Taupe se promène dans la campagne, regarde les oiseaux, les roseaux, la rivière. Il rencontre Rat qui lui propose un pique-nique au bord de la rivière et même si le compère est bavard, Taupe se prend immédiatement d’amitié pour lui. Autant de promenades que d’animaux rencontrés : une loutre rigolarde, un crapaud vantard, un blaireau plutôt difficile à atteindre.

Le point fort de cet album, vous l’aurez sans doute compris, ce sont les remarques dessins, de belles aquarelles vouant un magnifique hommage à Dame Nature. Les animaux personnifiés font penser à ceux de La Fontaine en plus naïf. Ça a été un succès total à la maison, surtout que le dernier chapitre sème le trouble : Taupe, contre l’avis de Rat (les deux amis ont fini par s’installer ensemble, ne cherchez pas à comprendre…) veut absolument rencontrer Blaireau. Pour cela, Taupe doit traverser le Bois Sauvage qui ne s’appelle pas ainsi pour rien : des dizaines de paires d’yeux le fixent, d’étranges bruits, craquements, bruissements le menacent sournoisement. Heureusement, Rat vient à point pour sauver son ami.

C’est délicieusement désuet, doux, coloré, plein de bons sentiments ! Un petit monde campagnard préservé. La BD est une adaptation du roman anglais de Kenneth Grahame (que je ne connais pas !) et ne compte pas moins de neuf albums, y’a de quoi faire…

 

»   17/20   »

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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 22:37

Depuis peu de temps, mes enfants lisent des BD. Enfin, ma petite de 5 ans se contente de les feuilleter avec une minutieuse attention et mon grand de 8 ans trouve que tout est toujours moins bien que Max et Lili… J’ai donc fait l’acquisition de quelques BD destinées aux jeunes. J’avoue que ça m’a bien fait plaisir aussi de découvrir un autre univers.

Rebecca est une petite fille de six constamment malade à cause d’un système immunitaire défaillant. Elle se prend d’affection pour son propre virus qu’elle est la seule à voir, qui ne la quitte pas et qu’elle appelle Ernest. Ce petit bonhomme vert peut prendre différentes formes et il veille surtout à sa pérennité, il faut donc que Rebecca fasse tout pour rester malade : elle se roule dans la neige, sort dans le froid à moitié nue ou se voit déverser des glaçons dans le dos. Elle s’amuse avec son microbe qui lui donne des conseils de tous ordres. Rebecca doit également faire face à un problème de taille : ses parents, ne cessant de se disputer, finissent par se séparer. Avec sa grande sœur Coralie et surtout aidée de son fidèle complice, la petite fille fait tout pour les rabibocher, parfois avec succès, parfois trop maladroitement.

Ma fille qui adore le rose et s’est sans doute identifiée à l’héroïne, a adoré cet album. Mon fils l’a vraiment boudé, ce qui est plutôt rare. De mon côté, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à cette histoire, à cette idée de se lier d’amitié avec un microbe. La maman que je suis a souvent été choquée par les conseils donnés par Ernest. Il faut tout de même admettre que le ton adopté lorsqu’il s’agit d’évoquer les conflits entre le père et la mère de Rebecca est assez juste et la répartie de Rebecca savoureuse. Les dessins m’ont plu aussi, c’est très girly, rose, violet, rond et mimi. C’est donc surtout ce microbe qui m’a bloquée, je n’ai pas compris l’intérêt de ce rajout. Je ne poursuivrai pas cette série (sauf si ma fille me supplie !)

 

»   13/20   »

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 21:49

 

Suite et fin des aventures de Julien et Cécile !

Si vous tenez à lire le diptyque, ne lisez pas le paragraphe qui va suivre.

            On avait laissé Julien, à la fin du tome 1, transi de froid, caché dans la grange de Cécile, persuadé qu’elle couchait avec Paul. Quand elle tombe nez-à-nez avec lui, elle manque de faire une crise cardiaque, c’est normal, elle le croyait mort ! Elle joue à l’infirmière, cache Julien dans son propre lit (au plus grand plaisir du patient !) et fait appel à Paul pour le soigner. Julien finit par admettre qu’il n’y a qu’une belle histoire d’amitié et de confiance entre Paul et Cécile. Mais Cécile, qui a perdu sa grand-mère, doit rejoindre Paris et Julien doit encore une fois s’exiler dans le pigeonnier de l’école. La guerre n’est pas encore finie mais la Résistance prend de plus en plus d’ampleur et c’est en écoutant les messages codés à la radio (« Le gentleman de la paroisse court autour du grand canal » ou « l’Irlandais est au pavillon de Sèvres ») que Julien ne cesse d’envoyer des lettres à sa bien-aimée. Paul, qui est devenu son ami, lui propose de venir cacher dans son refuge armes et munitions appartenant à la Résistance. Alors que collabos et résistants se heurtent de plus en plus violemment, Cécile de retour au village, exprime son amour pour Julien de la manière la plus directe qu’il soit…

            Quelque deux, trois pages avant la fin, je me demandais comment l’auteur pouvait trouver un dénouement satisfaisant. Eh bien, je vous assure qu’il l’a trouvé, la chute est retentissante et les deux dernières planches de toute beauté. Comme pour le premier tome, on s’attache à cette BD, à ses personnages qu’ils soient essentiels ou secondaires (la tante Angèle est formidable, Basile prend toute son importance à la fin de l’album), on vit dans ce petite village, on boit un coup au bistrot des « Tilleuls », on aimerait rencontrer Maginot, cet ami imaginaire de Julien. Quelle belle réussite, quel beau mariage entre cette intrigue si bien ficelée qui mêle amour, Histoire, aventure et humour, et ces dessins magnifiques. Encore un bel exemple de BD qui ne peut que plaire à tout le monde, notamment aux non-initiés.

 

Paul qui apporte « le fourbi » des résistants chez Julien :

Où est-ce que je peux poser ça ?

Je ne sais pas…, là, tiens, il y a encore une petite place près du poêle.

Heu… ce sont des grenades incendiaires. T’as pas un autre endroit ?

Ce qui est bien avec toi, c’est que tu as toujours des idées de cadeaux originales. C’est jamais la cravate de mauvais goût ou le porte-cigarette en argent, mais là, des grenades incendiaires… t’es pas raisonnable. Comment t’as su que ça me ferait plaisir ? 

 

 

»   19.5/20   »


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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 15:21

 

 

Qu’il est bon de retrouver un auteur qu’on aime ! Il me tardait de lire ce diptyque de Gibrat qui signe ici textes et dessins.

Deuxième guerre mondiale, sous l’Occupation. Dans le petit village aveyronnais de Cambeyrac, Julien, pour éviter l’embrigadement dans le STO, saute du train qui l’emmène en Allemagne et retourne au village où sa tante, Angèle, le cache. C’est elle qui va lui apprendre une nouvelle aussi étrange que bienvenue : le train en partance pour l’Allemagne a été bombardé, les papiers d’identité que Julien avait perdus ont été retrouvés sur le corps d’un autre et Julien… est tout simplement déclaré mort. Ne pouvant plus se cacher chez sa tante, il va se réfugier dans le grenier de l’école où Angèle donne cours aux enfants.

L’idée de départ est d’emblée terriblement séduisante et romanesque, Julien va assister à ses propres funérailles, il va épier, du haut de son grenier, la place principale du village, et va surveiller celle qu’il aime, Cécile. De son mirador, il va savoir qui est celui qui collabore, qui est celui qui résiste, il va maudire Paul, un médecin qui fait du gringue à la belle Cécile. Le 31 décembre 1943, un événement va chambouler ce précaire équilibre : Angèle se casse une jambe, Julien ne peut donc plus compter sur elle pour lui fournir des vivres et le chauffage de l’école et, comble de malheur, une congère vient lui bloquer l’accès à l’école. Julien est donc condamné à rester dehors, tapi dans le froid. Lui vient alors l’idée de trouver refuge chez Cécile… mais il reconnaît, devant sa maison, « sous une épaisse couche de neige, les courbes amollies de la voiture de Paul ».

Ce premier tome est passionnant, on a l’impression de regarder un petit film, c’est une vraie réussite tant pour les images qui, par leur réalisme, rendent ce petit village vivant, que pour le scénario qui nous prend aux tripes. Deux petites remarques concernant Cécile : même si un baiser a été échangé avec Julien, on ne connaît pas grand-chose de leur relation passée, et, elle ressemble énormément à Jeanne, l’héroïne du Vol du corbeau.

Le suspense reste entier à la fin du tome et ne demande qu’à se jeter sur le second… ce que je vais faire !!!

 

»   18.5/20   »

 

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