J’avais goûté à la noirceur des romans de Karine Giebel avec Les morsures de l’ombre. Côté thriller psychologique, les deux jouent coude à coude…
Cloé est une très belle jeune femme à qui tout réussit, elle est extrêmement séduisante, elle est riche, elle occupe un haut poste dans une boîte de pub où elle vise même le statut de directrice, son mec est super craquant… une ombre vient contrarier ce tableau, et c’est le cas de le dire : un soir, elle aperçoit un homme grand, vêtu de noir, qui la suit, il lui fait terriblement peur mais elle est incapable de le décrire, c’est « juste une Ombre ». Oui mais cette Ombre va la hanter, la poursuivre, la harceler jusqu’à ce qu’on doute de la bonne foi de Cloé. La jeune femme, toujours sûre d’elle et arrogante, perd petit à petit de son aplomb, devient un animal traqué qui cherche à comprendre ce qu’on lui, on déplace des objets en son absence, on remplit son frigo… son entourage, ainsi que les policiers, mettent tout cela sur le compte du surmenage et de la paranoïa.
Parallèlement, un flic à la dérive. Alexandre Gomez est brutal car c’est comme ça qu’on obtient des résultats… mais peut-être aussi parce qu’il est profondément meurtri : sa femme, indéfiniment couchée dans un lit médicalisé dans leur appartement, n’a plus que quelques heures à vivre… Les chemins de Cloé et d’Alexandre vont se croiser mais ça va mal finir, c’est noir, noir, je vous avais prévenu.
J’ai encore une fois été complètement happée par le début du roman, la montée du suspense mais l’écriture, plutôt au ras des pâquerettes, les fautes, les invraisemblances, m’ont agacée. L’intrigue ne m’a pas semblé particulièrement originale, l’entêtement de l’entourage et de la police à ne pas croire ses récits sont peu crédibles et la fin est d’un glauque, brrr, ça fait froid dans le dos.
« Reste l’Ombre. Tout autour d’elle. Tout près d’elle. Les ténèbres ont ouvert leurs puissantes mâchoires et craché leur prophète. Il vient la chercher pour la conduire de force en enfer, elle en est sûre. Parce que sa place est au purgatoire, elle en est sûre. Veut-il la tuer ? Ou simplement l’effrayer ? Quelles que soient ses intentions, elle ne se laissera pas faire. Se battra, comme elle l’a toujours fait. »