Je n’ai pas pu attendre après la lecture de L’homme qui souriait pour me replonger dans une enquête de l’inspecteur Kurt Wallander… J’avoue même avoir interrompu une autre lecture (que j’ai finalement abandonnée : le Journal d’Hélène Berr que j’ai trouvé si soporifique !).
On retrouve ici un Wallander en forme. Il semble avoir officialisé sa liaison avec Baiba, la femme de Riga (amour qui naît dans Les chiens de Riga, oui, faut suivre…), c’est l’été et il s’apprête à partir en vacances, oui mais… On l’appelle pour un cas un peu étrange : un paysan se plaint parce qu’une belle jeune femme ne semble pas vouloir quitter son champ de colza. Elle reste debout plantée en plein milieu et ça embête le type parce qu’elle écrase son colza. Wallander va voir, à contre cœur. Quand il tente de s’approcher de la jeune femme, elle s’asperge le corps d’essence… et s’enflamme comme une torche. Le mystère reste entier, les policiers ont du mal à identifier la jeune femme mais l’enquête traîne puisqu’il n’y a pas meurtre. Parallèlement à cette atrocité, on retrouve le corps d’un ancien ministre dissimulé sous une barque renversée, sur une plage. Il a été tué à coups de hache… et scalpé ! Y’a-t-il un lien entre les deux affaires ?
Les meurtres se succèdent, les enquêteurs rament sérieusement, les victimes, des hommes riches et plutôt vieux, ne semblent pas avoir de point commun. Le lecteur connaît l’assassin mais ignore, au début, son mobile. L’intrigue est encore une fois passionnante, les portraits des personnages minutieusement fouillés. On pourrait reprocher certaines répétitions, Wallander réfléchit et le lecteur assiste à ses spéculations, il revient sur ses pensées, sur ses intuitions qui le guident.
J’adore cette série, elle me coupe de tous les tracas quotidiens, je crois vraiment avoir trouvé le polar qui me convient. Il est en Suède J … tant mieux !
Une réunion, au commissariat, présidée par Wallander : « Nous sommes à la recherche du pire criminel que nous ayons jamais connu. Il a déjà commis trois meurtres violents. Nous savons que c’est le même homme. Mais nous ne savons rien de plus. En dehors du fait qu’il risque fort de frapper à nouveau. »