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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 13:33

 

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 J’ai lu beaucoup de critiques sur les blogs ou ailleurs au sujet de ce livre.

Je crois que je vais avoir du mal à en parler. Si la lecture est « facile » à cause du style fluide et simple, le contenu s’avère beaucoup plus difficile.

             Je résume rapidement : le roman (je dis « roman » mais le genre n’est spécifié nulle part dans le livre, il s’agirait plus d’un récit autobiographique) contient deux volets : le premier raconte le tsunami ou plutôt un drame individuel lié à ce drame à grande échelle : des parents qui perdent une petite fille, Juliette, tuée par la vague. Le second évoque une autre Juliette, la sœur de la compagne de l’auteur, disparue, elle aussi trop tôt, emportée par un cancer. Epouse et mère de famille, elle laisse derrière elle un mari aimant et trois filles.

              Un livre sur la perte d’un être cher, sur la souffrance, sur ce qu’il y a de plus difficile à vivre dans ce monde. Et je me suis sentie mal de la première à la dernière page. Certains passages m’ont hélas ! fait penser à une émission de téléréalité, d’autres sont plus pertinents, plus profonds, plus édifiants, je ne le nie pas, mais, j’ai eu beaucoup de mal avec ce livre. J’éprouve de réelles difficultés à expliquer ce qui m’a gênée. Ce livre s’apparente pour moi aux multiples livres publiés chaque année qui retracent « mon combat contre le cancer » ou encore « comment j’ai survécu », en mieux écrit, soit. Je peux paraître cruelle et je vais faire tache dans le flot de critiques enthousiastes mais c’est ainsi.

« Tout y est vrai » proclame la quatrième de couverture. L’auteur parle aussi de lui-même, de son histoire d’amour avec Hélène, de sa vie qu’il trouvait malheureuse jusqu’à l’écriture de ce livre. Il m’a agacée. Il a été vrai, lui aussi, ne niant ni ses défauts, ni ses faiblesses, c’est certes louable mais il m’a paru égoïste, ingrat et indécent.

               La composition du livre m’a dérangée aussi : une petite partie est réservée à la mort de la petite Juliette et à sa famille, et les trois derniers quarts du livre sont consacrés à l’autre Juliette et à son collègue, Etienne. Et surtout une bonne vingtaine de pages nous expliquent le fonctionnement de la justice (Juliette et Etienne sont juges), le travail des protagonistes et la vie au tribunal. Ce dernier point m’a non seulement lassée mais j’ai aussi eu du mal à comprendre son lien avec le thème général du livre.

En fait, je ne condamne pas le livre dans sa totalité, ce qui me déplaît profondément c’est de l’avoir vu publier finalement, pour moi ce sont des histoires qui devaient –qui devraient- rester dans le cadre de l’intime, du familial, du privé. D’accord, il y a des « leçons » qu’on peut tirer de ces drames. Les parents de la petite Juliette ont fait deux autres beaux enfants, le mari de la Juliette adulte semble avoir accepté la mort de sa compagne, ou en tous cas, a appris à vivre avec relativement sereinement.

Ma réflexion progresse encore un peu et je me dis que le chemin que nous montre Carrère, c’est à nous de le trouver seul. Penserais-je que la mort et la perte d’un être proche ne sont pas des sujets de littérature ? Non. Certains blogueurs ont trouvé que tout était raconté avec sobriété. Je n’ai pas trouvé. La mort de Juliette est décrite avec détails et précision, on a l’avant, le pendant et l’après ; le témoignage de chaque membre de la famille nous est rapporté et décortiqué.

             Il y a des choses qui se vivent (malheureusement), qui ne se lisent pas. Ma phrase vient immédiatement contredire celle qu’on trouve dans le livre : « toi qui es écrivain, tu vas écrire un livre sur tout ça ? ».

Je reste prudente, c'est sans doute parce qu'on m'a renvoyée à mes propres peurs que ce texte m'a tellement agrippée et écorchée. Pour le dire autrement, c'est un livre que j'aurais préféré ne pas avoir lu (je pense cela très rarement après une lecture!)

à vos remarques!

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 09:13

 

      Je ne peux m’empêcher, en ce vingtième anniversaire de sa disparition, de rendre un hommage à ce cher Serge Gainsbourg.

Deux de mes chansons favorites :


J'avoue
J'en ai
Bavé
Pas vous
Mon amour
Avant
D'avoir
Eu vent
De vous
Mon amour

Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

A votre
Avis
Qu'avons-nous vu
De l'amour
De vous
A moi
Vous m'avez eu
Mon amour

Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

Hélas
Avril
En vain
Me voue
A l'amour
J'avais
Envie
De voir
En vous
Cet amour

Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

La vie
Ne vaut
D'être
Vécue
Sans amour
Mais c'est
Vous qui
L'avez
Voulu
Mon amour

Ne vous déplaise
En dansant la Javanaise
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

 

Tourne-toi
- Non
- Contre moi
- Non, pas comm'ça
- ...Et danse
La décadanse
Bouge tes reins
Lentement
devant les miens
- Reste là
Derrièr' moi
Balance
La décadanse
Que tes mains
Frôlent mes seins
Et mon cœur
Qui est le tien
- Mon amour
De toujours
Patience
La décadanse
Sous mes doigts
T'emmènera
Vers de lointains
Au-delà
- Des eaux troubles
Soudain troublent
Mes sens
La décadanse
M'a perdue
Ah tu me tues
Mon amour
Dis m'aimes-tu ?
- Je t'aimais
Déjà mais
Nuance
La décadanse
Plus encore
Que notre mort
Lie nos âmes
Et nos corps
- Dieux Pardo-
Nnez nos
Offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées
- Dieux !
Pardonnez nos offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées

 

 

Je l’aime, Gainsbourg, j’aime sa personnalité, son intelligence, sa finesse, ses coups de gueule, toutes ses chansons, et il manque cruellement…

 

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 12:21

 

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       Comme beaucoup de blogueurs, j’ai été interloquée par la provenance de mes lecteurs. On peut consulter les mots-clés tapés sur Google pour parvenir jusqu’à ce blog…
C’est assez particulier.

 L’orthographe est d’origine, bien entendu.

 

 

v  Bien trouvé  ! Il y a d’abord ce qui définit le blog et son auteur, la substantifique moelle si vous voulez…

 -      connection internet endroit reculé france  

 : oui il a effectivement fallu que je me batte, que je lutte, que je sue, que je paye cher aussi pour avoir internet dans un bled où ce n’était qu’une douce illusion !

-      Superwoman : c’est tout moi ça, non ? je comprends très bien qu’en tapant ce mot, on tombe sur mo blog… très bien…

 

v  Bureau des renseignements : on me pose des questions très précises (sans aucun sil vous plaît merci, zaurez remarqué)

 -       ou et quand se situe l'histoire du le verger de… : cher élève, réfléchis par toi-même, tu en ressortiras grandi !

-       résumé livre mobi dic : déjà écrit comme ça, on va avoir du mal…

-       cendrillon depoussieree texte gratuit : ça en m’en demande de la gratuité par-ci, de la gratuité par-là… j’voudrais bien moi, mais je n’puis point !

-        marque de percolateur cite dans le livre millenium 3 : question d’une haute importance, … un fan peut-être qui voulait la même machine à café ?!

-        étudier oedipe en cm2 : moi j’dis, c’est en maternelle, quand on est vraiment concerné par le complexe du même nom qu’il faudrait l’étudier !

  

 

v  du gore, du trash, du voyeurisme : ce n’était pourtant pas mon intention, vous avouez que le titre de mon blog est même aux antipodes, mais bon…

 

 -        garcon de 14 ans qui c'est pendu 2011   : brrrrrr

-        scarlatine photo autour de la bouche   : je n’ai pas ça en stock, dieu merci !

 

v  légèrement connotés :

 -        on ne s'endort jamais seul : si, ça arrive quand même, … non ? (heureusement !)

-       recits de charme : polysémie des mots !

 

  

 

v  Divers et varié

 -         chipmunk  : Qu’est-ce donc ? je n’aurais su vous le dire il y a deux mois encore, mais c’est un des mots-clés les plus fréquents. Je vais moi-même sur Notre Moteur de Recherche Adoré et là, stupeur : « Chipmunk est un physique 2D Libre. Son nom est la traduction anglaise du tamia. » Sans commentaire ! Sinon, en anglais, c’est cette adorable petite bestiole que vous trouvez en bas à droite de la page.

-        enfin dans une heure je serais marié un chapeau de paille  : je dois dire que si tu viens sur mon blog une heure avant ton mariage et que tu n’as rien trouvé de mieux à faire… réfléchis bien avant de dire « oui » !

-        entre les trous de la memoire   : voilà bien une question qu’on ne se pose pas assez : qu’y a-t-il entre ces trous ? hum, hum… vous êtes bien incapables d’y répondre, hein ? (moi : pareil !)        Smiley siffle : le mot-clé qui revient le plus souvent ! mon blog serait donc réduit à ça ! mais qui siffle d’admiration ? (on se rassure comme on peut !)

 

 

 

  



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25 février 2011 5 25 /02 /février /2011 10:21

            

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               Cette pièce est une comédie policière en trois actes.

Le lieu : une étude de notaire tranquille dans un quartier parisien.

L’époque : les années 60 – un soir d’automne.

L’action : une standardiste très bavarde, surnommée la Perruche découvre son patron poignardé. Hélas pour elle, le cadavre disparaît mystérieusement. On appelle l’inspecteur Grandin qui, couvant une mauvaise grippe, se montre furieux d’avoir été dérangé pour rien. Mais Alice n’en démord pas, elle a bien vu son patron, Maître Rocher, avec un poignard dans le dos. Alors, y a-t-il eu réellement crime ? Si oui, à qui profite-t-il ? Et qui est le coupable ? Autant de questions que ne manquent pas de se  poser la police et le personnel de l’étude. Mais qui sera le plus perspicace dans la résolution de l’énigme, l’inspecteur Grandin, alias « Le Poulet » ou la standardiste à la langue bien pendue ?

            Ce huis clos a le mérite d’allier comédie, farce et suspense. Les situations cocasses se multiplient, les caractères bien trempés s’affrontent et les nombreux rebondissements rendent la pièce pimentée et captivante.
Pour moi, ce n’est pas une simple lecture puisque dans le rôle de la Perruche, c’est moi qui m’y colle. Rôle de composition car dans la vraie vie, je ne suis pas la reine des pipelettes.

          Avec ma troupe que j’accompagne depuis maintenant dix bonnes années, nous jouerons six fois. Quand le trac cédera sa place au plaisir, ce sera le pied ! La première c’est le 11 mars, croisez les doigts pour moi ! ;-)

Un petit extrait :

« Bavarde quand je veux, quand ça m’arrange… Méfie-toi toujours des personnes qui parlent trop, c’est toujours pour ne pas te laisser le temps de réfléchir ! »

         Conséquence directe de deux semaines de répétitions intenses et de représentations : je serai sans doute un peu moins présente ici…

 

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22 février 2011 2 22 /02 /février /2011 13:52

           

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            D’habitude, j’évite ce genre de bouquin qui a plutôt tendance à m’ennuyer. Effectivement, même s’il se revendique être un « récit », L’écologie en bas de chez moi s’apparente à un essai puisqu’il nous propose une réflexion toute personnelle d’un thème relativement, non pas relativement, extrêmement tendance : l’écologie. C’est donc la quatrième de couverture qui m’a titillée :

« Un voisin durable, c'est un voisin qui trie ses déchets et me surveille pour que j'en fasse autant. Une amitié durable, c'est une amitié où l'on ne met pas en danger l'avenir de la planète, même en paroles. On évite d'aborder les sujets qui fâchent. On gobe le discours moralisateur avec le sourire. On accepte l'opportunisme marchand en ouvrant son portefeuille. On se garde de penser sans gourou, sans nounou. On se retient. Ce livre raconte comment je ne me suis pas retenu. »

L’auteur se fait ennemi n°1 d’un peu tout le monde en se revendiquant sceptique quant à la théorie du réchauffement climatique, fainéant face au tri sélectif, lassé et même exaspéré de l’ampleur médiatique de tout ce qui est « durable ». Le pompon pour lui c’est la diffusion massive du film Home.

« Combien de fois nous l’a-t-on faite ?... hein ?... dites-le moi… sans parler des sectes…. Depuis le livre d’Enoch… le livre de Daniel… depuis les visions de Jean… la grande peur de l’An Mil… Nostradamus… le bug de l’an 2000… […] La glaciation… Rappelez-vous, la hantise des seventies. Vous n’étiez pas né peut-être… De sombres articles prévoient une baisse de l’ensoleillement suivie d’une chute des températures sur l’hémisphère Nord, d’où récoltes catastrophiques et famine. »

            Iegor Gran manie avec brio l’humour noir et il a trouvé un terrain parfait pour se faire le maître de la provocation et déchaîner des réactions virulentes. Il nous explique donc que son meilleur ami s’éloigne de lui, ne comprenant pas ses visions anti-écolo. Car voilà bien un sujet avec lequel on ne plaisante pas.  L’écologie et le développement durable sont souvent comparés à une religion et Yann Artus-Bertrand et Nicolas Hulot, souvent pointés du doigt, apparaissent comme des gourous, des messies, venus prêcher la bonne parole : « Yann-Dieu égrène sa vision binaire : homme-mauvais, Terre-jolie. Homme-parasite, Terre – richesse. Terre-notre maman adorée, homme – blatte. » Vous avouerez qu’il n’a pas tort. Les écolos exagèrent et en guise de réponse, Iegor Gran exagère aussi.

Ne faisant partie ni d’un clan ni de l’autre, j’achète du bio mais pas que, je trie mes déchets mais ne vais pas me rendre malade si un morceau de carton tombe dans la poubelle « normale », mon regard a justement été happé récemment par ce durable-à-tout-à-prix. J’ai vu, sur un de ces coffrets bébé qu’on offre aux mamans à la maternité, l’expression « Naturellement bébé ». La formulation, déjà, est plus que douteuse (y’a-t-il des bébés non naturels ? comment le petit être fait-il pour être naturellement un bébé ? (ou pas ?) ne serait-ce pas un pléonasme ?) et quand on creuse un peu, ce n’est tout de même pas le bébé lui-même qui est bio ou pas bio et ce n’est pas la mini couche de lotion ou la Pampers portée quelques années qui vont le transformer en être pollué et pollueur.

L’écologie est un marché, une mode, un incontournable des années 2000. Sans être aussi cynique que Iegor Gran, j’ai moi aussi été surprise, mal à l’aise même, du battage médiatique à la sortie du film Home, devant lequel les gens semblaient perdre tout jugement personnel, tout individualisme. On se demande si effectivement, il ne fallait pas dire Amen dans les dernières minutes de visionnage.

            J’ai beaucoup ri en lisant ce livre, certaines citations des écolos sont à mourir de rire, c’est surtout 365 gestes pour sauver la planète qui détient le record d’inepties : « Économisez l’eau de la chasse d’eau. En plaçant une brique dans le réservoir des W.-C., vous réduirez le volume évacué de chaque utilisation  et pouvez épargner jusqu’à 4000 litres par an. » Sous-note : l’ONG brésilienne SOS Forêt atlantique milite pour inciter à faire pipi dans la douche : si toute la famille s’y met, on pourrait économiser 12 litres d’eau par jour et par foyer ».

Ca fait du bien de lire quelque chose à contre-courant, voilà un mouton qui n’appartient pas à Panurge et qui réveille nos consciences parfois endormies, qui nous donne un autre son de cloche et permet d’ouvrir les yeux sur des infos qui, certainement ridicules, frisent parfois la démence et l’indécence : parler de voiture bio et de tourisme bio, par exemple.


            L’auteur, pour provoquer ce réveil des consciences est bien obligé d’utiliser la manière forte : cynisme, ironie et satire et autodérision aussi, je crois. Ca ne fait que décupler le plaisir du lecteur.

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 13:39

 

Je me suis permis de chiper ce tag à Karine :)

 

Combien de fois avez-vous été en librairie, en bibliothèque ces trente derniers jours? 

1) Zéro fois 2) 1 à 10 fois 3) Plus de 10 fois
En bibliothèque, au moins trois fois. J’ai d’ailleurs converti mes enfants et quand ma fifille de 2 ans a, la semaine dernière, montré des marques d’impatience à la limite de la colère parce qu’on passait devant la bibliothèque municipale sans y entrer, j’ai ressenti une grande fierté dans le genre c’est moi qui l’ai fait… En librairie, c’est plus rare, je pense à mon porte-monnaie, la tentation est bien trop grande. Elle est un peu plus tenue sur Internet, donc je commande beaucoup en ligne. Am…on est mon ami !

Combien de livres ont rejoint votre PAL depuis? (hormis les emprunts de bibliothèque, une PAL étant la pile dont on ne se débarrasse pas comme ça et qui peut croupir chez soi des années) 

1) Zéro 2) 1 à 5 3) Plus de 5
Trois, quatre, je ne sais pas exactement. Ma PAL était rangée, un jour, par ordre alphabétique, mais comme j’achète par à-coups (parfois rien pendant un mois, parfois 15 livres en deux jours), elle s’est doucement bordélisée faute de place, la bougresse.

Combien de livres dans votre LAL au cours des trente derniers jours? 

1) Zéro 2) 1 à 10 3) Beaucoup plus
Honnêtement, aucune idée ! je ne tiens pas de liste officielle même si j’ai un document Word avec quelques noms d’auteurs qu’il faudrait que je rencontre dans les prochains mois. Je suis souvent tentée par des billets de la blogosphère, je note parfois les titres, souvent dans un coin de ma tête et si je tombe dessus, je prends. Pour répondre à la question, je crois que je n’ai pas retenu plus de 10 livres des 30 derniers jours. Ca va. 

Un livre lu en entier ces trente derniers jours? Faisait-il partie de la PAL? S’agit-il d’une nouvelle acquisition? 

1) Aucun 2) Oui, et il faisait partie de la PAL 3) Oui, et il s’agit d’une de mes acquisitions de l’année
Une dizaine. Deux ou trois provenaient de ma PAL, les autres, des emprunts  et un ou deux achats tout frais qui n’ont même pas eu le temps de faire escale dans ma PAL.

Un défi entamé pendant ces trente derniers jours? 

1) Défi? 2) Entamé oui 3) Fini même
Malheureusement, par crainte de ne pas pouvoir tenir à long terme, je n’ai jamais fait aucun défi. Je suis parfois très intéressée mais je n’ose m’y coller, faute de temps. Il est vrai aussi que j’aime mon indépendance et ma liberté…

 

et je fais passer à Leil, L'Irrégulière, Saxaoul et Noukette. Servez-vous, mesdemoiselles!

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19 février 2011 6 19 /02 /février /2011 10:35

           

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             John Irving est un génie, il le prouve une fois de plus avec son dernier roman publié en France en janvier 2011.

C’est une somme, un tout, un roman-fleuve qui embarque le lecteur dans le New Hampshire, dans le Vermont ou encore au Canada, et cela sur trois générations, de 1944 à 2005.

            L’histoire débute par une mort accidentelle, celle d’Angel Pope, mais comme le dira l’auteur via la voix d’un de ses personnages, cette mort n’était qu’un leurre, la véritable histoire tourne autour d’un cuisinier, Dominic Baciagalupo, de son fils Daniel alors âgé de douze ans et, plus tard, de son petit-fils Joe.

            Dominic tient un restaurant dans une région nord-américaine aussi froide que rude. Son fils, Danny, est sans cesse en quête d’informations sur la mort de sa mère, Rosie. Qui connaît un peu Irving sait que les mots banal et ordinaire n’existent guère dans son œuvre. Rosie avait sept ans de plus que Dominic et elle mourut, noyée dans la Twisted River pour avoir voulu danser sur la glace en compagnie de leur ami si cher, Ketchum. Ce bûcheron bourru, parfois grossier mais rusé et intelligent, s’avère être l’un des personnages les plus importants du roman. Son langage franc, familier et fleuri contraste souvent avec la délicatesse des hommes de la famille Baciagalupo.
Mais je m’égare (difficile de résumer une œuvre si dense !) : dix ans après la mort de sa femme, Dominic prend Jane l’Indienne pour maîtresse. L’imagination du jeune Daniel (ou Danny) est peuplée d’ours, de poêles destinées à tuer ces ours (lisez-le livre, vous comprendrez mieux !) et une nuit, il tue Jane l’Indienne, une femme énorme aux longs cheveux, la prenant pour un ours assis à califourchon sur son père. Comble de malchance, Jane est l’officielle du shérif du comté de Coos, Carl, un être violent et irascible. Ni une ni deux, Dominic emmène son fils dans une fuite qui durera toute la vie du cuisinier. Voyage et escales à travers les Etats-Unis et le Canada. C’est Ketchum, le bûcheron-chasseur qui sera ce cordon ombilical qui reliera toujours les deux hommes à cette région de Twisted River, mais c’est aussi lui qui les guidera, les aidera, les conseillera.


            Le roman est parfois un poème, souvent une comédie qui tend vers la bonne grosse farce, ponctuée de passages tragiques et d’autres plutôt loufoques. Le métier d’un des protagonistes nous permet de nous lécher les babines au sens propre du terme puisque qu’une bonne partie de l’intrigue se passe dans les cuisines de restaurants : pain de bananes, parmentier d’agneau, scones, poulet farci, calmar mijotés, scallopini de veau et autres spécialités italo-canadiennes nous sont présentées sur un petit plateau argenté.

            John Irving est un prestidigitateur qui nous endort puis nous réveille, nous secoue, nous malmène, nous surprend sans cesse. Pas une page n’est prévisible, le lecteur ne devine absolument rien de ce qui va suivre. L’amour filial, l’amitié, la politique, la perte d’un enfant, la vengeance, l’écriture sont autant de thèmes qui sont traités à travers des récits souvent drôles. Irving le dit lui-même : « Plus l'histoire est compliquée, plus l'intrigue est longue et sophistiquée, et ce qui est le cas dans presque tous mes romans, plus vous devez être divertissant si vous voulez emmener le lecteur vers le moment de l'histoire où il devra réfléchir. On ne peut pas faire réfléchir le lecteur si on ne l'a pas diverti pendant les 300 premières pages. »

Certains pourraient parler de longueurs, c’est vrai que dans les cent premières pages, on se demande où Irving nous traîne, mais ces variations de rythme sont juste une preuve supplémentaire du génie de l’auteur. Et on finit par vivre, manger, penser avec Dominic, Danny et Ketchum. J’aurais bien aimé rencontrer ce dernier d’ailleurs, les vérités qu’il assène à coups de poing ne peuvent qu’être une reformulation des idées de l’écrivain, j’en suis sûre. Le drame du 11 septembre et la politique de Bush sont évoquées et jugées de manière péremptoire : l’intervention de Bush après le 11 septembre est considérée comme « pas plus efficace qu’une merde mouillée » et Ketchum de répéter : « Je me rendrais peut-être plus utile à dégommer ces connards du Hamas et du Hezbollah qu’à faire chier les pauvres chevreuils et les pauvres ours ». C’est toujours le même bougre qui a appris à lire et à écrire sur le tard et qui aime qu’une femme, en guise de préliminaires, lui fasse la lecture. On lui doit également certaines expressions plus que raffinées : « plus crétin que la crotte de chien » ou « Te mets pas les couilles à l’envers ».

Dernier point et élément récurrent chez Irving : l’écrivain dans le roman ou écrire sur l’écriture. Danny est écrivain et son neuvième roman ressemble très fortement à celui qu’on est en train de lire. Irving s’amuse à jouer avec cet amalgame, il se lance des fleurs indirectement : « l’histoire était bien écrite, comme toujours », « la puissance d’évocation du jeune auteur atteignait son sommet avec la description de la pose paisible de l’Indienne défunte, dans sa nudité », tableau qu’on vient de livre, une centaine de pages plus haut. On apprend aussi que l’écrivain fictif (comme l’écrivain réel) commence par écrire la dernière phrase de son œuvre, poursuit par la rédaction du dernier chapitre, puis de l’avant-dernier, etc. pour crier victoire lorsqu’il a trouvé la toute première phrase du livre.

On pourrait aussi parler de la sexualité et de la mort, deux sujets toujours ridiculisés, détournés, tarabiscotés chez Irving. Mai je m’en vais en vous laissant encore quelques petites phrases, juste pour le plaisir :

« Un couple qui s’aime, il se fabrique ses lois, comme si elles étaient aussi fiables et aussi respectables que celles du restes du monde ».

« On vit dans un monde d’accidents »

« Le docteur Heimlich est né en 1920, mais son système aujourd’hui célèbre n’était pas encore arrivé dans le comté de Coos en 1954. Dominic Baciagalupo faisait la cuisine pour de gros mangeurs depuis quatorze ans. Il avait vu nombre d’entre eux avaler de travers. Trois en étaient morts. Il avait observé que les claques dans le dos n’étaient pas toujours efficaces. Quant au système de Ketchum, soulever par les pieds ceux qui s’étranglaient et les secouer comme des pruniers, il n’était pas infaillible non plus.                Mais un jour Ketchum avait dû improviser, et Dominic avait constaté le succès éblouissant de son intervention. Celui qui s’étranglait était un bûcheron à l’alcool vindicatif. Ketchum l’avait pris par les pieds, mais l’homme étant trop lourd, il lui échappait sur le sol, si bien qu’à la fin, non content de s’étouffer, le gaillard était déterminé à tuer Ketchum.                                                                                                                     Celui-ci lui mit une grêle d’uppercuts au plexus ; au quatrième ou cinquième direct, l’homme cracha le gros morceau d’agneau entier qui avait fait fausse route ».

 

J'édite pour rajouter un p'tit plus : sur le site de Val-m-les-livres, la bloggeuse organise A challenge for John Irving. A ne pas rater!

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17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 09:59

 

 

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                Deux tomes.

 

Face  A : C’est Kévin qui parle, un gars d’une cité. Il est « céfran » mais il traîne toute la journée avec des blacks et des reubeus, et il est dans tous les mauvais coups. Son comportement le mène direct en SES, en Section d’Education Spécialisée. Mais un jour, à la cantine, il rencontre Clarisse, une élève de « sixième normale » dont il tombe amoureux. A la même période, Djamel et sa bande l’embrigadent pour des plans « reurti » : la petite taille de Kévin lui permet de se faufiler partout et d’ouvrir la porte à Djamel et ses potes qui multiplient ainsi agressions, vols et casses.

L’album se clôt sur l’anniversaire de Clarisse, fille de bourgeois huppés mais tolérants et sur la découverte des poèmes d’Aragon, offerts par un voisin communiste.

 

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Face B : le 2ème tome se situe un cran au-dessus au niveau de la violence et de la bestialité. Djamel et sa bande poursuivent leurs plans « reurti » mais lorsque l’un d’eux viole une femme chez qui ils étaient allés voler, Kévin se pose des questions et ces images de viol lui trottent dans la tête.
Il n’en reste pas moins accro à Clarisse. Malchance pour lui, les cassettes porno prêtées à un copain coincé de Clarisse ont été retrouvées par les parents. La chute finale explique les sous-titres des deux albums : Kévin enregistrait son témoignage et s’adressait au juge.
La mère de Clarisse, un soir, l’avait suivi jusqu’au local de Djamel et sa bande : « Et c’est ça com‘ qu’c’est arrivé… elle a dû me mater quand j’venais voir Clarisse et me suivre. Forcément, quand elle a vu où que j’étais, elle a pas aimé. La vérité, la reum à Clarisse, j’lui ai rien fait, moi ! C’est juste Djamel et Laurent qui l’ont pécho ! Voilà, M’sieur le juge, j’vous ai tout raconté… vous gourrez pas entre la face A et la face B, sinon, vous allez rien piger. M’sieur l’juge, vous pourriez demander à Clarisse si elle pourrait v’nir me voir ? J’veux dire, quand sa reum elle sera guérie… »

 

            Comme vous pouvez le constater, le langage est « d’origine » et quand on sait que Jonquet en est l’auteur, on ne doute plus ni de sa justesse ni de son authenticité. Le récit est difficile à lire, je ne dirais pas le contraire, on est effrayé par ce monde dont les valeurs sont extrêmement différentes des nôtres, par cet univers où un gosse d’un peu plus de dix ans côtoie tous les jours sexe, violence, fric et racisme. La Face B est accompagnée d’interviews de l'auteur, du dessinateur et de l’éditeur. Jonquet se revendique un entomologiste social, un naturaliste des temps modernes, il a étudié, a observé - mieux - a vécu avec ces Kévin qu’il décrit.

Le graphisme est simple, bariolé et parfois sombre ; il tente de montrer, avec un réalisme qui fait froid dans le dos, un Kévin à la fois victime et coupable, à la fois enfant et adulte, à la fois intelligent et stupide.

Que dire d’autre? Une grande tristesse et un certain pessimisme se dégagent de cette lecture.

A lire. La BD s’inspire d’un roman de Jonquet (du même titre) que je lirais bien aussi.

 

La première rencontre avec Clarisse

 

Le quartier chic de Clarisse.

 

Djamel et ses potes.

 

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 11:27

 

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            Ce qui me plaît le plus dans mon métier de prof de français, c’est qu’on a une certaine liberté qui nous permet bien souvent de joindre l’utile et le boulot à l’agréable et au personnel. Cette année, j’avais bien envie de me replonger dans Les Misérables. C’est chose faite puisque je viens d’en terminer l’étude avec mes 4èmes. En version abrégée, bien entendu. Malgré cela, le nombre de pages (318) a été le sujet de râlouilleries, de rouspétouillages et autres démonstrations scandalisées (oui, j’ose vouloir les faire lire !!!)

Je me suis demandé quelles pouvaient être les adaptations cinématographiques ou musicales récentes que j’aurais loupées. Je vais sur Youtube et je tombe sur le générique d’un dessin animé (dont j’ignorais l’existence) chanté par Dorothée. Bon.

            Les élèves ont apprécié le livre. Ils ont vu quelques extraits du film d’Hossein en parallèle et au moins, maintenant, ils savent qui sont Cosette, Jean Valjean, Thénardier, etc. Le passage qu’ils ont préféré, c’est la mort de Gavroche, ils ont rapidement compris l’oxymore « cette petite grande âme venait de s’envoler ».

Au final : pas de regrets, et l’an prochain, une seconde tentative peut-être…

Pas de résumé mais quelques phrases relevées au petit bonheur la chance :

 

·         « L’homme ne doit être gouverné que par la science »

·         « Il jugea la société et la condamna. Il la condamna à sa haine »

·         « Jean Valjean, mon frère, vous n’appartenez plus au mal mais au bien ».

·         « L’évêque avait fait plever à son horizon l’aube de la vertu ; Cosette y faisait lever l’aube de son amour ».

·         A propos de la pauvreté et de la misère : « admirable et terrible épreuve dont les faibles sortent infâmes, dont les forts sortent sublimes ».

·         « Le travail qui le fait libre et la pensée qui le fait digne »

·         « L’amour est la vie s’il n’est pas la mort »

·         « Il faut que jeunesse se passe et que vieillesse se casse »

·         A propos d’Eponine : « elle était morte avec cette joie tragique des cœurs jaloux qui entraînent l’être aimé dans leur mort »

·         « C’est une terrible chose d’être heureux ! Comme on s’en contente ! »

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12 février 2011 6 12 /02 /février /2011 09:37

 

 

 

 

 

J’ai découvert ce roman en livre audio (14h d’écoute) et comment vous dire cela de manière simple et sans détour ? J’ai adoré !

            Il y a de tout dans ce roman policier : on se marre, on s’indigne, on voyage, on s’interroge, on s’émerveille, on s’offusque, on se révolte… c’est génial !

            Résumons : Vicky Rai, fils d’un ministre de l’intérieur de l’Uttar Pradesh, un état du nord de l’Inde,  est un richissime connard qui une fois de plus, est resté impuni suite à un meurtre qu’il a commis. Il fête sa victoire lors d’une garden-party et… se fait assassiner. Qui l’a tué ? On découvre alors six suspects qui correspondent aux six invités possédant une arme ce jour de fête. Le récit se propose donc de nous décrire ces six assassins potentiels et c’est jubilatoire car les portraits sont plus savoureux les uns que les autres : une actrice de Bollywood qui utilise un sosie qu’elle s’est trouvée comme un objet qu’on manipule puis qu’on jette ; un bureaucrate qui se croit possédé par le fantôme de Gandhi, un aborigène habile et agile qui découvre la vie citadine et la modernité, un voleur de portable qui tombera sur un gros magot avant de tomber amoureux de la sœur de Vicky, le ministre de l’intérieur qui n’est autre que le père de la victime, et mon préféré, un Texan venu se marier en Inde, le plus grand des bêtas que la terre n’a jamais pondu. Ses bourdes, ses comparaisons folkloriques et son ignorance sont à hurler de rire.

« Ses dents de lapin étaient si proéminentes qu’il aurait pu manger du maïs à travers une palissade »

« J’étais furax comme un unijambiste à un concours de coups de pied au cul. »

« Une femme à l’air hagard m’a abordé. Vêtue d’un sari vert et d’un chemisier jaune, elle était maigre comme un pain de savon après une journée de lessive. On aurait dit qu’elle s’était coiffée avec un batteur. Elle tenait dans ses bras un petit garçon squelettique tout en os et en yeux creux qui semblait n’avoir pas mangé depuis un an. La femme n’a pas dit un mot, elle a simplement joint les mains et les a portés de son estomac à sa bouche. Il ne m’en fallait pas plus pour dégainer mon portefeuille et lui filer cinq cents roupies. A peine l’avais-je fait que j’ai été encerclé par une armée de mendiants, ils se sont dirigés sur moi comme les zombies dans La Nuit des morts vivants : des manchots, des aveugles, des qui se propulsaient sur un skate-board et des qui marchaient sur les mains. Tels des marchands de fruits exhibant pommes et oranges, ils m’ont montré leurs blessures et leurs plaies infectées, leurs membres estropiés et leur dos courbés, tout en me tendant leur sébile en fer-blanc tout aussi tordue qu’eux. Impossible de faire un pas de plus. Je suis retourné en courant à l’hôtel, je me suis enfermé dans ma chambre et j’ai enfoui ma tête dans l’oreiller. En trois jours à peine, Dehli m’avait brisé le cœur, mis la tête à l’envers et fichu l’estomac en l’air. »

« Ses hanches ondulaient comme deux chats en train de se bagarrer dans un sac ».

Chacun des six a un véritable mobile qui aurait pu les pousser au meurtre de Vicky.

            Mise à part l’intrigue rondement bien menée, les personnages taillés à la serpe, le suspense qui nous tient en haleine du début à la fin, c’est ce voyage hindou que j’ai beaucoup apprécié. L’auteur nous emmène aux quatre coins de son immense pays, nous présente un peuple coloré, dynamique et plein de ressort, nous explique ses croyances, ses mœurs et ses espoirs, nous interpelle face à une justice qui n’a de justice que le nom, nous offre un dépaysement complet. Il y a certes (et je l’espère) un peu de caricature là-dedans, mais ça n’en est que plus drôle.

Allez donc découvrir ce pays où l’on peut passer de la misère à l’opulence en un clin d’œil, de la pauvreté à la célébrité sur un coup de chance, où l’on survit grâce à la ruse, la débrouillardise, l’arnaque et la chance.

Deux petits reproches : le premier est lié à cette découverte en livre audio. Il y a pléthore de noms propres et j’ai dû m’accrocher pour suivre (mais c’est faisable bien sûr et les intermèdes musicaux sont extra) ; le second concerne la fin du roman… un peu boiteuse. Je ne peux cependant que vous conseillez ce petit bonheur parfumé au garam masala.

 

Un petit voyage visuel à défaut de ne pouvoir y aller pour de bon, dans ce pays dont on revient changé, j’en suis certaine !

 

 

 

New Dehli

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les bords du Gange

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un marché à Bombay

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