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16 mai 2011 1 16 /05 /mai /2011 02:48

Tome 1 : L’île de solitude

            Coup de foudre immédiat pour cette BD ! Les traits fins, raffinés, grandioses confèrent aux dessins quelque chose de majestueusement noble. La beauté est aussi parfaitement retranscrite que la laideur. nullNos deux héros sont physiquement opposés mais unis par une harmonie esthétique assez remarquable.
            Quant à l’intrigue, le romanesque suinte délicieusement à chaque page. Blanche, jeune fille naïve et sans expérience, sort du couvent à 19 ans pour se marier avec un homme d’affaire vieux et volage… qui s’en va sans avoir accompli son devoir conjugal de la nuit de noce. La jeune femme, blonde, fine, adorable est tenue d’habiter dans une maison immense occupée par plusieurs domestiques, isolée dans une île entourée d’abruptes falaises. Parmi les domestiques, un homme se fait remarquer par sa différence : Toumaï. Il est noir et esclave, il est de cette race « mi-hommes, mi-animaux. Ce sont des primitifs. Certains scientifiques pensent qu’il seraient très proches du singe » dit le prêtre à Blanche. Oui, mais pour Blanche, Toumaï se démarque aussi par sa sensibilité, sa beauté physique, sa subtilité, sa délicatesse, alors que tous les gens qui l’entourent débordent constamment de méchanceté, d’hypocrisie et de bêtise. La suite, vous la devinez comme je l’ai intimement souhaitée : les deux opposés s’attirent jusqu’à s’unir. Les rumeurs vont vite et lorsque Blanche tue celui qui voulait abattre Toumaï, il ne reste qu’une seule solution : la fuite. Précisons un détail intéressant : la jeune femme a un léger handicap, elle ne distingue pas les couleurs et l’album tourne autour de ce motif : le prénom de l’héroïne qui correspond à la blancheur de sa peau, le noir ébène de Toumaï, une symphonie de couleurs tantôt chaudes, tantôt grises pour des paysages tous plus sublimes les uns que les autres…     Conquise, j’ai été complètement conquise !!! Ce côté Bonnie & Clyde, seuls contre tous dans un univers hostile, l’insolente beauté des amants, leur lutte contre les interdits et les préjugés, j’ai adoré, a-do-ré !

Ces citations qui correspondent autant à Blanche qu’à Toumaï :

-         « Je n’ai ni famille, ni attaches, je n’ai pas de racines, quant à mon avenir, on le trace pour moi. Je suis comme prisonnière.

-         « On m’a arrachée à ce que je connaissais, un navire m’a fait traverser l’océan pour m’échouer sur ces terres grises et inconnues. »

 

Tome 2 : Toumaï, les savanes forcées

            Chavant sort le grand jeu dans le tome 2 : les paysages rocheux ont laissé leur place à la savane africaine, leurs baobabs, leurs cases, leurs animaux sauvages. Dès la première planche, Toumaï et Blanche sont séparés. La jeune femme est capturée par les colons et le baron consent à la libérer si elle devient sa femme. nullToumaï, quant à lui a rejoint les siens mais il n’est pas reconnu comme tel : il ne sait pas chasser, il ne se retrouve pas dans leurs mentalités, on l’appelle « Blanc-Noir » et le chef du village l’exhorte à s’en aller « Tu pensais que les Blancs étaient les méchants, que c’étaient eux qui nous réduisaient en esclavage (…) entre « frère de couleur » nous nous réduisons en esclavage (…) Toumaï, demain à l’aube, tu partiras. Tu n’as rien à faire ici. » Nos deux apatrides souffrent donc chacun de leur côté, vivant dans le cruel manque de l’autre. Pendant que Toumaï se lie d’amitié avec Mbissine qui est elle aussi rejetée par sa différence (elle ne peut avoir d’enfants), Blanche fuit son vieillard de potentiel époux ; plusieurs cases sans texte se font l’écho de sa solitude dans la savane hostile. Mais si les hommes la méprisent, les animaux l’acceptent et, comme par miracle, elle est recueillie par une famille de lions. Ceux-là même qui attaqueront ses poursuivants et qui lui permettront de retrouver son Toumaï. Les deux amants sont dans la même situation qu’à la fin du tome 1 : seuls, rejetés de tous, unis par leurs différences et comme protégés par le sort.

            S’il n’y avait plus l’attrait de la nouveauté du premier tome, j’ai été tout autant séduite par cette suite, rien ne manque : exotisme, révolte, alliance, injustices, sensualité … pour nous faire attendre un tome 3 avec impatience ! Allez, Thierry Chavant, mettez-vous à la tâche, j’en veux encore !

 

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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 08:23

 

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            Les relations maîtres – valets à la sauce Guitry, voilà ce que nous propose cette pièce en trois actes.

            Le rideau s’ouvre sur Madeleine, la femme de chambre et Adèle, la cuisinière, qui papotent tranquillement dans la cuisine. De qui parlent-elles ? De leur patronne, évidemment ! Odette Cléry vit presque à temps complet avec son « ami », Félix, ministre des Postes. Entre fourneau, évier et verres de rouge, ça cause, ça jase, ça critique. Les patrons rechignent à engager une autre personne  pour leur séjour à Deauville où ils ont pourtant l’intention d’inviter plein de monde. Finalement, un candidat se présente, un valet de chambre nommé Désiré. Le jeune homme en question est très présentable, il plaît et a d’excellents certificats rédigés par ses anciens patrons. Mais un problème se pose, celui-là même qui a conduit Désiré au licenciement : Odette a appelé l’ancienne patronne du valet qui lui a avoué quelque chose qu’elle avait tu dans sa lettre de recommandation.  Il s’est passé quelque chose de très intime entre elle et son employé d’alors. Désiré lui-même passe ingénument aux aveux : « que Madame passe en revue toutes les choses qu’un homme et une femme peuvent faire quand ils sont seuls… ». L’ancienne patronne s’était donc vue contrainte de licencier Désiré suite à leur aventure d’une nuit. Désiré promet à une Odette offusquée que cela ne se reproduira plus, que, de toute manière, « Madame » ne lui plaît pas particulièrement. Odette l’engage, mi-amusée, mi-intriguée.

            Désiré se révèle être un serviteur dévoué, précis, prompt et attentionné. Au bout de quelques jours, Félix informe sa compagne d’un fait bien étrange : depuis une semaine, elle parle dans ses rêves érotiques de son valet de chambre. On ne contrôle pas ses rêves, bien entendu, Odette elle-même s’étonne et s’en veut. Parallèlement, en cuisine, les domestiques se moquent des rêves trop bruyants d’un Désiré qui paraît amoureux de sa patronne. Ce thème de l’amour forcément interdit entre une patronne et son valet m’a semblé nouveau et subtilement décrit par Guitry. La comédie des apparences n’est pas en reste. Félix est un ministre, « or, ces hommes-là, pour avoir l’air un peu parisien, il faut bien qu’ils aient des maîtresses », d’ailleurs quand Félix craint pour son place, il pense épouser Odette.

            Le rideau tombe sur cette jolie réplique de Désiré : « Le bon Dieu a dû me foutre le cœur d’un autre, à moi, c’est pas possible ! »

            Après Molière et Marivaux, Guitry titille et secoue lui aussi le monde bien établi des petits bourgeois et de leurs valets bien plus intelligents qu’eux, mais il est encore tendre et même sentimental, c’est peut-être dû à la jeunesse de l’œuvre… Et comme toujours, certaines phrases et répliques sont à noter :

-         « Je crois que quand on s’aime pour plus d’une raison, c’est qu’on ne s’aime pas vraiment. »

-         Les femmes et leur accoutrement : « D’ailleurs, vous vouez vous épatez entre vous, femmes ! … D’ailleurs, les hommes qui s’imaginent que les femmes s’habillent pour eux sont des naïfs ! … Vous ne vous habillez pas pour les hommes… vous vous habillez contre les femmes ! »

-         « c’est rigolo, n’est-ce pas, les patrons… ils nous font venir devant eux, ils vous regardent sur toutes les coutures, ils vous posent cinquante questions, on leur répond ce qu’on veut, et c’est nous qui sommes tout de suite fixés. Nous, nous savons chez qui nous entrons, et eux, ils ne savent pas qui ils prennent. »

 

            Comme le prouve l'illustration, on a adapté la pièce au cinéma (comme souvent chez Guitry qui était aussi cinéaste... et comédien!). N'est-elle pas superbe et kitsch à souhait, cette affiche? (sortie du film : décembre 1937.)

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 10:02

 

            Je vous rappelle que j’ai surtout créé ce blog pour me souvenir de mes lectures, bref, garder une trace du bouquin que j’avais tenu quelques heures entre mes mains… car j’ai une mémoire de poisson rouge ! eh oui ! La preuve, là, tout de suite, maintenant. J’ai lu ce très bon roman, L’Enfant de Noé, et il m’a tout de même fallu une vingtaine de pages avant de me dire « tiens, cette histoire me rappelle quelque chose… ? » puis encore une dizaine de pages avant de m’écrier, tout intérieurement « Mais bon sang de bonsoir (c’est pour rester poli), je l’ai déjà lu ce livre ! » !!! Relecture, donc. Toute relative puisque je n’avais rien retenu. C’est à se poser des questions sur l’intérêt de la lecture (oui, y’a le plaisir, bien sûr, mais quand on ne retient d’une bonne centaine de pages qu’une vague impression, ça la fout mal…)

            Venons-en enfin à l’intrigue de ce petit roman d’un auteur qui fut un de mes chouchous à une époque bien révolue mais dont j’ai retrouvé ici tout ce que j’aime.          Deuxième guerre mondiale. Belgique. Le pronom « je » désigne Joseph, un enfant juif de 7 ans caché par ses parents chez la comtesse de Sully qui elle-même l’enverra plus en sécurité dans un orphelinat dirigé par le père Pons. Joseph se lie immédiatement d’amitié avec un plus grand, Rudy. Ensemble ils tentent de percer le secret du père Pons : celui-ci se rend tous les soirs de 21h30 à minuit dans la crypte d’une chapelle. Qu’y fait-il ? Il mange en cachette ? il reçoit des informations sur un émetteur radio ? il fait du marché noir ? Rien de tout cela. Le père Pons est un collectionneur : par crainte de voir la culture juive s’éteindre, il récolte tous les objets appartenant à la religion juive. Le dénouement est heureux puisque Joseph retrouve ses parents, il conserve l’amitié de Rudy et du père Pons qui continuera, jusqu’à la fin de ses jours, à « collectionner » des objets (ceux des Indiens d’Amérique, ceux du Vietnam, ceux des moines tibétains, …) pour garder une mémoire vive et concrète des peuples en voie de disparition.

            Très accessible, ce roman s’adresse autant aux adolescents qu’aux grands. Comme toujours chez E.-E. Schmitt, des réflexions parcourent la petite histoire : une jolie comparaison christianisme/judaïsme, les thèmes de la résistance, de l’amitié, de la mémoire, de l’enfance, … L’humour omniprésent couronne rondement le tout. Une mention particulière pour cette pharmacienne rustre et laide, Mademoiselle Marcelle, alias « Sacrebleu », qui, sous ses allures grognonnes, sauve quotidiennement des enfants des mains nazies.

            Comme souvent aussi chez l’écrivain, c’est le côté légèrement idéaliste, utopiste, presque moraliste qui m’a incommodée. Tout est bien qui finit bien. Rudy le cancre maladroit devient un très bon élève après la guerre, le père Pons continue ses collections, le narrateur, après avoir rejeté sa religion juive, la pratique avec constance. Joseph était le petit chouchou, ses camarades et lui furent sauvés par un Allemand conciliant. Sans parler de réels clichés, l’auteur a écrit un conte avec tout ce qui va avec, des gentils, des méchants, une fin heureuse, etc. Mais c’est Schmitt, on le connaît. Il a cependant fait mieux ailleurs.

 

            Un auto-portrait de Rudy-pas-de-chance : « S’il y a un caillou dans les lentilles, c’est pour moi. Si une chaise doit se briser, c’est sous moi. Si un avion tombe, c’est sur moi. J’ai la poisse et je porte la poisse. Le jour de ma naissance, mon père a perdu son emploi et ma mère a commencé à pleurer. Si tu me confies une plante, elle crève. Si tu me prêtes un vélo, il crève aussi. J’ai les doigts de la mort. Quand les étoiles me regardent, elles frissonnent. Quand à la lune, elle sert les fesses. »

Et d’autres citations … assez emblématiques du roman :

-         « Alors, un chrétien, c’est un juif qui a cessé d’attendre ? »

 

-         « Dieu a créé l’univers une fois pour toutes. Il a fabriqué l’instinct et l’intelligence afin que nous nous débrouillions sans lui. »

 

-         « Une religion n’est ni vraie ni fausse, elle propose une façon de vivre. »

 

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 07:12

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             J’ai été faible, fragile et influençable quand j’ai acheté ce livre (dans un aéroport si vous voulez tout savoir, j’avais même l’impression qu’il clignotait pour m’appeler… « Eh, Violette, je suis là, achète-moi, achète-moi ! » … ça ne vous a jamais fait cet effet ???) Bref, je ne regrette pas du tout d’avoir été faible, fragile, etc.

Ce bouquin est un régal ! Je l’ai commencé en me disant « mais qu’est-ce que c’est que ça ? Un roman épistolaire par mails, pfff… » mais en fait, c’est bien plus que ça !

            Commençons par dire qu’il est complètement addictif. Il y a une sorte de glu qui se fixe sur vos mains une fois le roman frôlé du bout des doigts. Pire, votre esprit est hanté le jour comme la nuit car vous n’avez plus qu’une idée en tête : connaître la suite ! Donc, c’est un de ces livres qu’on bouffe plutôt qu’on ne lit.

            La trame est toute simple : Emmi, par inadvertance, a envoyé un mail à Léo pensant envoyer une demande de résiliation d’abonnement à un mauvais magazine. Erreur d’adresse puis quelques échanges simples et courtois qui se transforment, au fil des semaines et des mois en messages longs, personnels et profonds. Le mérite de l’auteur réside dans la sublimation de quelque chose de banal et de quotidien. Et une réflexion sur le couple traverse les pages, en effet, Emmi est mariée, heureuse en ménage, mais finit par tomber amoureuse de ce Léo qu’elle n’a même jamais vu ! Comment cela est-ce possible ? Et comment faire durer la flamme ? et comment ne pas être attiré par le nouveau plutôt que par l’ancien, par l’inconnu plutôt que par le connu ?

            Une fine analyse des sentiments, des personnages réalistes et sympathiques, un ton léger non dénué de quelques vérités bien placées… bref, un petit régal. Je ne crie pas au chef d’œuvre mais j’ai vraiment passé un excellent moment.

De petites preuves :

« Et maintenant c’est à vous, écrivez-moi, Emmi. Ecrire, c’est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c’est embrasser avec l’esprit. »

« Il faut toujours que j’imagine le pire, pour me construire des défenses qui me permettront de le supporter s’il se produit. » (c’est tout moi, ça !)

« J’ai besoin de sentir que je bouge et que j’existe en dehors de mon univers » (devise que devraient reprendre en chœur toutes les mères de famille, non ?)

« On ne peut pas reproduire le bon vieux temps. Comme son nom l’indique, ce temps est vieux. Le nouveau temps ne peut jamais être comme le bon vieux temps. S’il essaie, il semble aussi défraîchi et usé que celui qu’il souhaite voir revenir. Il ne faut pas regretter le bon vieux temps, sous peine de devenir soi-même vieux et amer. »

            On a souvent comparé ce roman à  Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates que j’avais beaucoup moins aimé. Ici, il y a ce petit truc en plus. Les phrases ne sont pas destinées à remplir la feuille blanche. Quand j’ai refermé Le Cercle littéraire..., je me suis dit que les auteurs auraient pu économiser cent voire deux cents pages. Avec Quand souffle le vent du  nord, je me suis dit « encore ! encore ! ». On attend le dénouement depuis le début, je crois. La fin ne m’a pas du tout déçue, elle m’a même comblée. C’est frais, juste et moderne. Comment ça, vous n’êtes pas encore convaincus ? Je rajouterai que le livre se lit vraiment très facilement, tout le monde peut s’y retrouver, petits et grands lecteurs.

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 10:58

 

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            Quoi de mieux qu’une escapade à Lisbonne pour découvrir cet auteur et lire ce petit livre ! J’ai été très étonnée du côté pratique de ce livre. Pessoa y chante son amour pour la ville mais c’est aussi et surtout un guide touristique ! Les premières lignes l’attestent : « Pour le voyageur qui arrive par la mer, Lisbonne, même de loin, s'élève comme une ravissante vision de rêve, et se découpe clairement contre le bleu vif du ciel que le soleil réchauffe de son or. Les dômes, les monuments, les vieux châteaux font saillie au dessus du fouillis de maisons et semblent être de lointains hérauts de ce séjour délicieux, de cette région bénie. »

            Né à Lisbonne, Pessoa y a vécu huit ans avant d’être obligé de suivre sa mère et son beau-père en Afrique du Sud. Il revient dans la capitale portugaise à 17 ans et ne la quittera plus jamais ! Louange, ode, éloge, compliments, les mots sont insignifiants pour traduire la relation de l’écrivain avec cette, « sa » ville. La description et la visite lisboète est quasi exhaustive et je n’évoquerai que certains des lieux que j’ai moi-même découverts :

-         La Praça do Comércio, un des plus vastes places du monde, au bord du Tage. (petit coup de cœur personnel !)

-         Castelo de Sao Jorge, le château Saint-Georges, un havre de paix perché sur les hauteurs et doté d’une superbe vue sur la ville.

-         La fameuse et célèbre tour de Belém qui a vu partir les plus grands conquistadors. « Vue de l’extérieur, la tour de Belém fait l’effet d’un splendide joyau de pierre, et c’est avec une stupeur mêlée d’admiration croissante que le visiteur contemple sa beauté si particulière. Car cette tour est une véritable dentelle, et une dentelle de qualité supérieure ; qui plus est, c’est un délicat entrelacs de pierre dont le blanc étincelant se voit de loin et attire aussitôt les regards de tous ceux dont les embarcations remontent le Tage. »

-         Mosteiro dos Jeronimos, un monastère grandiose et surprenant qui abrite les tombes de Pessoa et de Vaco de Gama. Je ne comprends d’ailleurs même pas que le monument ne soit pas plus réputé que cela.

            Pour en terminer avec le livre de Pessoa, il y a une petite partie à la fin consacrée aux journaux de Lisbonne, l’écrivain les répertorie. Je n’ai absolument pas compris l’intérêt de ce mini-chapitre !? Enfin, la visite que nous propose Pessoa est tellement détaillée que je ne recommanderai pas cette lecture sans avoir vu la ville ou sans en avoir le projet. Les deux ensemble, c’est une charmant programme !

            Quand à notre séjour, il fut des plus agréables tout comme cette ville. On s’y sent bien, d’emblée. Petite capitale, elle est à taille humaine, jolie, paisible, sans flonflon ni prétention. Ce qui m’a le plus frappée, c’est que le spectacle est partout : les maisons, lorsqu’elles ne sont pas recouvertes d’azulejos, ces mosaïques colorées, sont plutôt jaunes et beiges ; le sol est une œuvre d’art à lui tout seul : les pavés sont petits, tantôt blancs, tantôt bleus, ils forment de jolis dessins et nécessitent ou ont nécessité, sans aucun doute, un travail minutieux et laborieux ! Quant au ciel, il est bleu pardi ! (si je dis qu’il a plu le dernier jour, je casse un peu l’ambiance, non ?). De vieux tramways qui traversent la ville de part en part, des ruelles étroites et les chaleureuses rives du Tage confèrent à Lisbonne un romantisme qui n’est pas inintéressant !

            Et entre le porto, les pastéis (un petit flan à la cannelle dans une pâte feuilletée, à se damner !, les Lisboètes sont d’ailleurs de fameux pâtissiers, tout était bon !), les fruits de mer, les poissons, la ginginha (liqueur de griottes), le moscatel, le chorizo, … mes papilles ont été folles de bonheur !

Allez une petite anecdote : les pâtisseries sont excellentes surtout parce qu’elles contiennent beaucoup de jaunes d’œufs ; et savez-vous pourquoi ? Autrefois, les nonnes amidonnaient leur vêtement avec le blanc de l’œuf. Il fallait bien faire quelque chose avec les jaunes restants, et voilà… Merci les nonnes !

 

 

 

les pastéis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le monastère construit par le roi Manuel Ier pour et grâce au tour du monde de Vasco de Gama

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la maison de Pessoa, transformée en musée...  et  la statue de Pessoa, devant un bar lisboète où il avait ses habitudes...

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le Tage                                                                                       la tour de Belém

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 depuis les hauteurs de la ville                                et le petit tramway...

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 23:08

            Yaneck me pardonnera peut-être un jour... cela doit faire plus d'un an que je lui envoie (presque) scrupuleusement mes notes de lectures BD tous les mois, il brasse les résultats de tous les participants blogueurs pour obtenir un classement des 50 BD préférées de la blogosphère. C’est la première fois (oui, j’ai honte) que je publie enfin ce classement.

            L’auto-flagellation a assez duré pour que je vous confie les titres que je n’ai pas lus dans la très belle liste ci-dessous. Mais des idées vous saurez puiser, chers amis, qui complèteront à merveille le Tag des illustrateurs qui connaît un fort succès depuis quelques jours…

Cliquez sur un titre, vous obtiendrez la critique d'un des votants (le 24 c'est moi, sans vouloir faire de pub...) 

            Je ne sais pas si je penserai, tous les mois, à venir vous faire le bilan, mais allez voir le blog de Yaneck, il est bien plus constant que moi (en même temps, ben, c’est lui le chef…). Merci à lui pour ce joli travail très intéressant ! 

 

 

1- (+) Persépolis, Marjanne Satrapi, L'Association                 19.5

2- (-) Le journal de mon père, Jiro Taniguchi, Casterman   19.38

3- (=) Batman Dark Knight, Frank Miller, Delcourt                      19

4- (+) Maus, Art Spiegelmann, Flammarion                               18.92

5- (+) Elmer, Gerry Alanguilan, Ca et là       18.68

6- (=) Universal War One, Denis Bajram, Soleil                       18.58

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6.

7- (=) Le Grand pouvoir du Chninkel, J. Van Hamme, G. Rosinski, Casterman    18.5

8- (=) V pour Vendetta, Alan Moore, David Lloyd, Delcourt 18.44

9- (=) Quartier Lointain, Jiro Taniguchi, Casterman    18.39

10- (=) Astérios Polyp, David Mazzuchelli, Casterman               18.33

11- (=) Black Hole, Charle Burns, Delcourt                                18.33

12- (=) Blankets, Craig Thompson, Casterman                  18

13- (=) Pinocchio, Winschluss, Les Requins Marteaux              18

14- (=) L'ascension du haut-mal, David B, L'Association          18

Tome 1, Tome 2, Tome 3,

15- (=) Légendes de la Garde, David Petersen, Gallimard     17.9

Tome 1, Tome 2.

16- (=) Trois Ombres, Cyril Pedrosa, Delcourt                                             17.83

17- (=) Pyongyang, Guy Delisle, Decourt                                                       17.79

18- (=) La mémoire dans les poches, L. Brunschig, E. Leroux , Futuropolis     17.7

Tome 1, Tome 2,

19- (=) Un ciel radieux, Jirô Taniguchi, Casterman                  17.7

20- (=) L'âme du Kyudo, Hiroshi Hirata, Delcourt                   17.67

21- (=) Poulet aux prunes, Marjanne Satrapi, L'Association                  17.67

22- (N) High Society, Dave Sim, Vertige Graphics                                                                              17.63

23- (=) Nous ne serons jamais des héros, O. Jouvray, F. Salsedo, Lombard 17.53

24- (=) Un homme est mort, Kriss, Etienne Davodeau, Futuropolis                            17.5

25- (+) Walking Dead, Robert Kirkman, Tony Moore, Charlie Adlard, Delcourt   17.47
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9, Tome 10,

Tome 11, Tome 12, Tome 13,

26- (=) Le signe de la lune, Enrique Bonet, José Luis Munuera, Dargaud                   17.43

27- (=) Omni-visibilis, Lewis Trondheim, Matthieu Bonhomme, Dupuis                       17.4

28- (=) Couleur de peau miel, Jung, Soleil                                                    17.39

Tome 1, Tome 2.

29- (-) Kraa tome 1- La vallée perdue, Benoît Sokaal, Dargaud                                   17.38

30- (=) Le sommet des dieux, Yumemuka Bura, Jirô Taniguchi, Casterman       17.38

Tome 1,Tome 2,Tome 3, Tome 4, Tome 5.

31- (=) Undercurrent, Tetsuya Toyoda, Kana                                                           17.38

32- (+) Voyage aux îles de la désolation, Emmanuel Lepage, Futuropolis             17.38

33- (=) Kick-Ass, Mark Millar, John Romita Jr, Panini Comics                                   17.35

Tome 1, Tome 2

34- (=) Rides, Pablo Roca, Delcourt                                                                            17.33

35- (=) Batman Guerre au crime, Paul Dini, Alex Ross, Soleil                   17.33

36- (=) Je mourrai pas gibier, Alfred, Delcourt                                                17.3 

37- (=) Alpha... Directions, Jens Harder, Editions de l'An 2                                               17.23

38- (-) De cape et de crocs, Alain Ayroles, Masbou, Delcourt                    17.21

Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4, Tome 5, Tome 6, Tome 7, Tome 8, Tome 9,

39- (=) Pluto, Naoki Urasawa, Kana                                                                                   17.21
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4,Tome 5, Tome 6,

40- (=) Quai d'Orsay tome 1, Abel Lanzac, Chrisophe Blain, Dargaud                     17.2

41- (=) Elle ne pleure pas elle chante,  Corbeyran, T. Murat, Delcourt   17.17

42- (=) L'orme du Caucase, Jiro Taniguchi, Casterman                    17.17

43- (=) Ayako tome 1, Osamu Tezuka, Delcourt,                                                    17.13

44- (N) Le Complot, Will Eisner, Grasset                                                                   17.11

45- (N) Chi une vie de chat, Konami Konata, Glénat Manga                                         17

Tome 1, Tome 2,

46- (=) Où le regard ne porte pas, Georges Abolin, Olivier Pont, Dargaud           17
Tome 1, Tome 2.

47- (=) L'orchestre des doigts, Osamu Yamamoto, Editions Milan                      17
Tome 1, Tome 2, Tome 3, Tome 4.

48- (=) Rural!, Etienne Davodeau, Delcourt                 17

49- (=) Haunt tome 1- Frères ennemis, R. Kirkman, R. Ottley, Greg Capullo, Delcourt      17

50- (=) Corto Maltese, Hugo Pratt, Casterman                                                            16.94

Tome 1, Tome 2,Tome 3, Tome 4,

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 08:47

 

            J’avais découvert cette bande dessinée il y a quelques mois sur un blog (que son auteur m’excuse, je ne sais plus duquel il s’agit !) et j’avais craqué sur la couverture qui m’avait impressionnée. Maintenant que j’ai l’ouvrage entre les mains, j’aime toujours autant ce décor majestueusement doré et son petit bonhomme au centre, pourtant pas si petit que ça. Les planches de la BD n’ont presque rien à voir avec cette première de couverture.

            C’est bien de politique qu’il s’agit. Arthur Vlaminck, est engagé, à sa grande surprise, par le ministre des affaires étrangères (qui a de fâcheuses ressemblances avec un certain D. de Villepin) qui le charge d’une mission : « le langage ». En fait, il devra écrire les discours de ce même ministre. Des problèmes surgissent telles des montagnes infranchissables : le ministre est un hyperactif nombriliste et perfectionniste qui n’est jamais satisfait que par ses propres trouvailles ; l’univers gouvernemental n’est qu’entourloupes, supercheries, langue de bois (comment, vous ne le saviez pas déjà ?) et notre pauvre Arthur bosse plus de 24h par jour (quoi ?)

            L’ensemble est jubilatoire quoiqu’un peu longuet (pour ma part, les 96 pages auraient très bien pu se réduire à une soixantaine). Les dialogues ne nous prouvent qu’une chose : voilà bien un milieu où l’on fait du vent avec rien, où l’on parle dans le vide en accumulant inutilités et vanités. J’ai d’ailleurs adoré ce ministre qui fait des moulinets avec ses bras, qui tente de faire mille choses à la fois pour un résultat plus que médiocre. Mais l’œuvre de Lanzac va plus loin (il a été ancien conseiller de Villepin !) et nous démontre aussi que cette fonction de haut rang ne peut qu’être mission impossible dès le départ : il faut contenter un maximum et contrarier un minimum, il faut ménager son monde et ne froisser personne…Univers qui me débecte dans l’absolu mais qui m’a bien fait rire dans cet album. Le ministre utilise des mots-clés à la manière de Delarue : "légitimité, lucidité, efficacité" dont la variante est "responsabilité, unité, efficacité".

            Un petit extrait où l’imposant ministre explique à sa secrétaire l’importance du stabilo : « …je vais vous donner un conseil : ne faites jamais confiance à ces intellectuels avec leur plume baveuse. Ils écrivent n’importe quoi. Ils n’ont même aucune idée de ce que c’est que l’écriture. Ce qui compte, c’est d’y voir clair. Stabilo Tchac ! Stabilo Tchac ! Regardez par exemple ce livre. Vous voyez tout de suite qu’il est nul. Y a rien qu’est stabilossé. Alors que ça, là, j’ai tout stabilossé. Ca, c’est un bon livre. Ca, c’est du lourd ! du lourd ! Ce qui compte, c’est la matière dure. C’est ce qui est jaune. Moi, j’ai un radar pour ça. Et vous savez quoi, même ? Un livre, pour savoir s’il est bien, j’ai à peine besoin de le lire. Je le stabilosse intuitivement. » cette dernière phrase a de quoi devenir culte, non ?

           Quant au  graphisme, je dois dire quà part la couverture, je n'ai pas trop apprécié. C'est drôle parce que le style de dessin semble correspondre au personnage du ministre : vif, rapide, quelque peu brouillon ; les visages ne sont pas nets, beaucoup de cases se ressemblent... 

 

 

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 19:36

 

            Amoureuse des mots, je suis toujours ravie de recevoir ce genre d’ouvrages, d’autant plus que c’était encore un cadeau de Noël…

            L’auteur nous livre ses réflexions et ses petites recherches, sans ordre apparent, « par sauts et par gambades », un peu à la manière de Montaigne (quel beau compliment, n’est-ce pas ?) selon ses envies, semble-t-il, qu’il regroupe dans de petites parties d’une page ou deux dont le titre commence souvent par « Les mots… » (« les mots qu’il faut, les mots wallons, les mots pataquès, mes mots en vert, les mots au néon », …)

            La deuxième partie du titre convient bien mieux au recueil. J’ai souvent souri, j’ai même éclaté de rire parfois mais ce sont bien des « cocasseries », des étrangetés, des bizarreries de notre chère langue que Chiflet nous propose telles des mignardises sucrées, salées, pimentées, douces, parfois fades, souvent insolites, de temps en temps déjà goûtées… Vous apprendrez ainsi à connaître l’odontophilie (l’excitation sexuelle mettant en jeu les dents), la taphéphilie (l’excitation à l’idée d’être enterré vivant … ?!?), la cryophilie (l’excitation sexuelle due au froid), une version journalistique de la Cigale et la Fourmi, les plats d’un restaurant où le langage est exagérément ampoulé (on mangera donc des « miettes de filet mignon et leur fouillis de pommes de terre » à la place du hachis Parmentier ou encore des « turbans de semoule de froment al dente et à la Leonardo da Vinci », autrement dit des nouilles) ou encore une flopée de néologismes (caféructation = « borborygme qu’émet une cafetière électrique pour vous avertir que le café est prêt » ; fiascotte = « biscotte qu’on n’a pas réussi à tartiner sans la briser », etc.) ; les perles des libraires (La Cousine Bête ou Les Rougons macabres !)

            Ce qui m’a plu également, c’est l’humilité de l’auteur qui affirme plus d’une fois qu’il ne sait pas d’où vient telle ou telle anomalie langagière ou orthographique (tout pareil !). Une petite partie texte/jeux clôt le livre.

            Pour finir, ma préférence va aux ambiguïtés de la langue française, les doubles sens, les sous-entendus :

-         Le détective passe la maison du coiffeur au peigne fin.

-         Le sourd ne l’entendit pas de cette oreille.

-         L’acrobate fait le pont

-         Cet homme aime sa fille plus que sa femme (ne l’aime ?)

-         Alphonse n’a pas confiance en lui (en Pierre, Paul, Jacques, ou en lui-même ?)

-         Je n’ai pas découpé mon amant en petits morceaux comme on l’a dit. Sous-entendu : j’ai fait des gros morceaux, pas des petits.

-         Le Premier ministre s’est suicidé bizarrement. Sous-entendu : quinze coups de couteau dans le dos, drôle de suicide !

            Allez, quelques « mots mots » pour la route : « blabla, dare-dare, flonflon, gogo, mémé, nana, papa, pipi, toc-toc, grigri, pousse-pousse, zozo »…

De quoi aimer plus encore la langue française !

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 09:41

 

 

 

            Attirée par la couverture et le titre, je m’attendais à une bédé rigolote. Que nenni !

            Georges, la cinquantaine, raccompagne un vieillard chez lui un soir. Le vieux bonhomme a trop bu et a du mal à tenir sur ses jambes. En buvant un café, il tient un discours bien étrange à Georges : il serait le Père Noël, le vrai ! Georges le prend pour un fou mais quand il entend son parcours, il commence à le croire : Résistant pendant sa jeunesse, il a été arrêté puis torturé et a fini par trahir les siens. Il les a vus se faire fusiller devant ses yeux. Cette faute l’a poursuivi toute sa vie jusqu’à ce qu’on lui propose de devenir Père Noël pour racheter ses erreurs passées. A un âge bien avancé, le vieillard se cherche désormais un successeur. Georges est bien intéressé car lui aussi a une terrible faute à oublier : quelques années auparavant, il a abusé d’une secrétaire bien jolie… qui a fini par se suicider.

            Georges se prend au jeu, démissionne, s’apprête déjà à faire le bien autour de lui quand… il surprend des infirmiers arrêter le vieillard pour l’emmener à l’asile.

Une réflexion sur le bien et le mal, sur le rachat des fautes commises dans une vie, rondement bien menée, originale et un peu déroutante… et un vieillard sénile et cinglé bien plus sage qu’il n’y paraît :

« Nous avons tous notre faute, n’est-ce pas Georges ? Mais il y a l’espoir qu’un jour… si vous saviez, si vous saviez vraiment ! Ils m’ont sauvé ! De partout on a besoin du Père Noël. C’est une lumière dans la nuit, une main tendue en direction du monde. De partout on crée le même décor pour accueillir le vieil homme en rouge… »

Ou le Père Noël, substitut de la religion…

            Les dessins transmettent l’émotion du texte avec justesse et réalisme. Les regards sont particulièrement saisissants, on a l’impression de voir des visages de saints dans une peinture religieuse. Le message est sous-jacent et cet album donne à réfléchir. Encore une jolie découverte !

 

 

 

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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 08:53

 

           

            Une fois n’est pas coutume, c’est sur l’insistance d’une élève de 6ème qui a tenu à me prêter ce roman, que je me suis décidée à franchir le cap. Le livre est connu, le film encore plus, deux raisons pour me refroidir…

Ce voyage à travers la mythologie grecque m’a pourtant agréablement surprise et captée.

            Percy, collégien de 12 ans, n’est pas gâté par la vie, il n’a jamais vu son père, il est dyslexique et hyperactif… mais il ne sait pas encore, au début de son épopée, que ce sont les symptômes des demi-dieux –voilà qui va en réjouir plus d’un ! Il est un Sang-Mêlé, l’enfant d’une mortelle et d’un dieu. Il met du temps à découvrir et à accepter cela. Il quitte donc son train-train newyorkais pour rejoindre la Colonie des Sang-Mêlé. Eh non, il n’est pas le seul demi-dieu, il y a là des enfants d’Aphrodite, des enfants d’Hermès ou encore d’Arès. Bien évidemment, ils ont récupéré quelques tares et qualités de leur parent divin. Percy semble particulièrement puissant et courageux, il va très vite être au cœur d’un prodigieux complot qui oppose les trois frères : Zeus, Poséidon et Hadès. Accompagné du satyre Grover et d’une fille d’Athéna, Annabeth, il défiera ou s’alliera avec Parques, Minotaure, Satyres, naïades, nymphes, furies … il finira même par descendre dans le royaume des morts (ce passage-là vaut le détour !).

            Mis à part quelques clichés (le méchant beau-père joueur de poker-buveur de poker-qui pue) et de petites invraisemblances (Percy est parfois une grosse nouille qui dit qu’il doit être méfiant mais qui ne se méfie pas du tout), j’ai adoré rencontrer ces dieux et ces personnages mythologiques dont on parle tant. Ils se matérialisent, ils deviennent concrets ! Il y a Arès, le méchant motard vêtu de cuir, Dionysos alias Monsieur D. ivrogne bougon condamné au régime coca, le grand Zeus dont une partie du portrait vous est dévoilée en fin de billet…

            Les 400 pages défilent à une vitesse vertigineuse car tout n’est qu’action, rebondissements, surprises, rencontres. Pour peu qu’on ait envie de réviser sa mythologie, ce livre est parfait. Je ne sais pas si je lirai la suite (la série compte cinq tomes) mais j’avoue que le résumé du deuxième opus est alléchant (Circé, Charybde, …).

            Des bémols ? Oui. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un livre pour ado et l’héritage d’Harry Potter n’est pas loin ; dans les deux cas, il s’agit d’un garçon un peu naïf mais courageux qui se découvre petit à petit des pouvoirs magiques… Les liens entre les différentes étapes et donc les différents êtres ou monstres merveilleux rencontrés sont parfois un peu artificiels mais ces petits points négatifs s’oublient vite.

 

Une petite visite dans l’Olympe : « Les dieux étaient sous forme humaine géante, comme Hadès quand je l’avais rencontré, mais je ne pouvais pas les regarder sans ressentir un picotement, comme si mon corps allait prendre feu. Zeus, le seigneur des Dieux, portait un costume bleu foncé à fines rayures. Il était assis sur un trône de platine massif aux lignes sobres. Il avait une barbe taillée avec soin, marbrée de gris et de noir comme un nuage d’orage. Son visage était fier, beau et grave, et ses yeux couleur de pluie. »

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