- Arctic nation -
Pas la peine de tourner autour du pot pendant 100 ans, aucune déception pour ce tome 2. Les dessins m’ont régalée. Quelle magnifique personnification des animaux ; le dessinateur Guarnido (un génie !) les rend humains, réels, renforce leur personnalité au fil des planches. Quant à l’intrigue, je l’ai trouvée plus fouillée que pour le premier tome. Sur fond de ségrégation raciale, le beau chat nous emmène enquêter dans un quartier appelé The Line sur la disparition d’une fillette. Le quartier est particulier puisque n’y règnent que les Blancs : phoques, tigres blancs, renards blancs, ours blanc, etc. La métaphore est claire et des échos du fascisme ou du Ku Klux Klan sont récurrents. Les Blancs s’opposent aux autres animaux et Blacksad, avec son pelage noir et son museau blanc ne rentre dans aucune des cases.
Si les dialogues me touchent légèrement moins que l’histoire, j’ai pu apprécier quelques jeux de mots bien sympathiques. Les qualités de cette BD sont inénarrables : cette série crée un univers si proche de nous, si éloigné aussi, si surprenant et si familier aussi ! Quel envoûtement encore cette fois-ci ! Je la conseille à ceux qui n’ont pas l’habitude de lire des BD, il y a de quoi faire un rapprochement express avec le genre.
Mon billet est court, parfois on ne trouve pas les mots pour décrire le sensationnel.