La parution de ce tome 3 fut une belle surprise car j’ignorais qu’il existât ! Alors que j’avais adoré-vénéré-encensé le premier opus, très légèrement moins aimé la suite, ce troisième volet m’enchante à nouveau.
Il pleut, il pleut des cordes sur la vieille ferme où vivent Antoine, sa petite-fille Sophie et son arrière-petite fille Juliette. Alors qu’Antoine va sauver des moutons de la noyade chez la voisine Berthe qu’il déteste, Mimile est victime d’un malaise et doit être hospitalisé. Pierrot continue à semer la zizanie avec sa bande de vieillards révolutionnaires, à Paris. Sa dernière mission : déverser du miel sur des gros producteurs de pesticides. Réussite totale. Les surprises s’enchaînent, Mimile retrouvant un vieux copain australien et infirme, Sophie découvrant avec stupeur la véritable origine de la haine de trente ans qui sépare Berthe et les trois inséparables.
J’ai adoré le nouveau personnage surnommé « La Biouche » du même acabit que nos gais lurons, il est « farci de prothèses » et « on dirait qu’il a été mâché par Belzébuth ». Le passé qu’il partage avec Mimile est délicieux, drôle et empli de requins ! Mais je n’en dis pas plus, lisez, lisez !
Les vieux râleurs au sale caractère n’ont pas changé, ils ne changeront plus, à cet âge, c’est fichu ! Qu’est-ce qu’on aime leur vivacité, leur mauvaise foi, leur inventivité, leurs colères ! Les dessins m’ont beaucoup plu, les dialogues avec la verve de nos trois lascars encore plus ! Le suspense reste entier mais je soupçonne les auteurs de préparer la suite, tant mieux !
Les policiers ont arrêté la vieille Fanfan susceptible de finir ses jours dans un asile psychiatrique : « C’est pas vos psys à deux balles qui vont m’apprendre si Fanfan a le chou qui se fane ! T’étais encore dans les burnes de ton père qu’on militait déjà ensemble ! Peigne-cul ! »
« 19/20 »