Plusieurs fois conseillé sur différents blogs pour sa dimension drôle et divertissante, ce roman était dans mon sac de plage. Et je dois dire que c’est l’endroit idéal pour lire ce genre de livre.
Patrick nous raconte sa tante, c’est elle qui donne son titre au roman, c’est elle le centre de – des intrigues, elle est à la fois le personnage principal et les personnages secondaires. Patrick, à 10 ans, se retrouve orphelin et confié à la sœur de son père. Oui mais tante Mame se lève tous les jours à 13h, elle est excentrique, moderne et surprenante, ne croit qu’aux écoles où on se promène nu, elle s’entoure d’artistes fantasques qui mènent, comme elle, une vie folle et insolite. N’oublions pas que nous sommes dans les années 20, à New York. Patrick se coule dans le moule tout en gardant une petite part de l’austérité paternelle.
Ainsi défile la vie de tante Mame, tantôt ruinée, tantôt femme d’affaires, tantôt actrice, tantôt bonne épouse, tantôt veuve, ce sacré bout de bonne femme montre différents visages mais certains motifs perdurent : sa grande originalité, sa générosité, sa joie de vivre, son entrain et son éternelle jeunesse.
J’avoue avoir voulu abandonner ma lecture au bout d’une trentaine de pages, l’univers décrit par ce neveu admiratif de sa tante m’a semblé trop léger et un peu surfait mais finalement, je me suis laissé prendre par les deux mains de ce personnage haut en couleurs, j’ai aimé découvrir à quel point elle savait rebondir, à quel point elle savait enrichir sa vie. Quand le roman est terminé (à 60 ans passés, elle se balade encore à dos d’éléphant en Inde), on se dit qu’elle peut mourir heureuse et rassasiée. Une petite leçon de vie, un bon divertissement et quelques passages assez drôles. A lire si vous avez besoin de lecture aérienne et futile…
« En fait, tante Mame et moi apprîmes à nous aimer sans la moindre difficulté, et en un temps record. Que sa personnalité incroyable dût me séduire, comme elle en avait séduit des milliers d’autres, était chose prévisible. Son charme turbulent était célèbre, après tout, et elle était également la seule vraie famille que j’eusse jamais connue. Mais qu’elle pût accorder une quelconque importance à un gamin de dix an, insignifiant, sans intérêt, demeurait pour moi une surprise constante, une source d’émerveillement et de ravissement. »