C’est grâce à Leiloona qui l’a fait voyager, que j’ai pu recevoir et lire ce livre, au mois de juillet dernier.
Stjepan est un jeune militaire de vingt ans qui se réveille après une explosion d’obus, en pleine nature, dans un pays inconnu. Il est le seul survivant, ses camarades gisent morts à ses côtés. Un peu plus loin, Stjepan trouve une voiture qui a subi le choc de l’explosion, à son bord, une jeune femme morte et un bébé pendu à son sein. Le bébé est vivant. Sans trop se poser de questions, le jeune homme emmène le bébé qu’il baptise Skoda (de la marque de la voiture).
Il erre, se cache des véhicules militaires, rencontre un douanier qui le viole en échange d’un peu de lait pour Skoda. Il sera ensuite hébergé par une famille où il ne reste que des femmes, les hommes étant partis faire la guerre. La mort est au rendez-vous chaque jour mais certaines personnes rencontrées font encore preuve de générosité.
Ce petit roman est difficile et beau. Pointant du doigt les atrocités de la guerre, il met en lumière la brièveté de la vie mais aussi la magie de certaines rencontres. Pour Stjepan, s’occuper de ce bébé est une évidence, il se sent comme son père, il le couve et le protège.
Les phrases sont simples, l’auteur ne s’encombre pas de fioritures ni de sentimentalisme. La cruauté de la vie autant que celle de la mort poignarde et happe le lecteur à chaque page. Puissamment efficace !
« Stjepan ne sait même pas si c’est un garçon ou une fille ; ce n’est pas le moment de regarder. Cette fois, il part. Mais il réfléchit à ce problème : garçon ou fille. La voiture qu’ils ont abandonnée, ça lui revient tout à coup c’était une Skoda. Stjepan n’est pas très certain que Skoda soit un vrai prénom, mais ça sonne comme. Et ça peut aller aussi bien pour nu garçon que pour une fille.
« Salut Skoda ! »
Je remercie encore Leiloona de m’avoir permis de découvrir ce roman !