Honte à moi, je n’avais jamais lu un seul Pieds Nickelés ! Pourtant, le premier tome date ! Créée par Louis Forton et publiée pour la première fois en 1908, la série ne compte pas moins de 126 tomes et neuf auteurs successifs.
Trois personnages, Filochard, Croquignol et Ribouldingue sont les héros ou anti-héros et accumulent frasques illégales et escroqueries.
Au début de ce tome, Pas si mal logés !, les trois compères, en panne de logement, récupèrent une laverie automatique et inventent le « lave-hôtel ». Les clients viennent danser, jouer aux cartes, faire l’amour, se reposer, pendant que leurs habits subissent un nettoyage en règle. « Polonais taiseux, teufeurs en quête d’after, peu à peu, toutes les éponges du quartier échouent au « lave-hôtel », se faire rincer. »
Les trois filous qui brillent par leur indolence et leur goujaterie se vont très vite serrer par la police, mais ne se plaignent pas d’être enfermés en cellule… au moins, ils sont logés ! Seulement, ça ne dure pas, ils sont vite relâchés et s’en vont occuper un squat, l’hôtel Eden.
Les jeux de mots parfois très lourds (« l’eau de lessive tourne bientôt en eau de boudin »), l’audace, la malhonnêteté et la nonchalance des trois escrocs plaisent tout de suite au lecteur.
Un méli-mélo de phrases bien frappées :
- « les bars deviennent plus rares que les poux sur la tête d’un chauve »
- « boulotter ? Rien qu’à l’idée, mon gosier devient aride comme le cœur d’un huissier ».
- « un bon chez-soi vaut bien deux tentes Quechua ! »
Le surnom des trois personnages leur va comme un gant puisque Avoir les pieds nickelés signifie être un gros paresseux.
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