Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2021 2 06 /04 /avril /2021 12:32

Thérapie de groupe tome 2 - BDfugue.com

 

-  Ce qui se conçoit bien.

Et je continue cette extra-ordinaire série d’un de mes dessinateurs chouchous.

         Jean-Eudes de Cageot-Goujon alias Manu Larcenet, après avoir longtemps cherché l’« étoile qui danse » en lui parce qu’il avait perdu inspiration et génie, se retrouve dans une clinique psychiatrique, « Les petits oiseaux joyeux ». Là, il apprécie la quantité de drogues qu’on lui administre, il participe contre son gré à un atelier de dessin où il se met, encore une fois, à essayer de trouver l’inspiration. « Albatrosman, l’indolent compagnon de voyage mutant », une de ses premières trouvailles, est un savant mélange entre un super héros et le célèbre poème de Baudelaire. Bien sûr, ça ne le satisfait pas. Entre un voisin (fou) très doué, le syndrome de Stendhal et les neuf étapes du deuil artistique, l'homme va finir par gagner en sérénité, mais cela va-t-il durer ?

         Manu Larcenet explore tous les recoins de la dépression de l’artiste, ce qui est drôle, c’est qu’il aime les extrêmes, soit il s’auto-congratule (« Manu Larcenet, demi-dieu, … conceptuellement époustouflant ») soit il se voit comme un être déchu et maudit (« Les ventes ne décollent pas et restent exilées au sol […] son chaos intérieur a pris le dessus ». La diversité graphique est tout aussi incroyable que dans le premier tome : dessins en noir et blanc, formes géométriques, pastiche du dessin médiéval, coupures de journaux, dessins alambiqués à la Jérôme Bosch, multiples références à d’autres peintres (Munch, Miro, Picasso, …) l’auteur m’a directement comblée en démarrant son opus avec cette référence à « L’Albatros ».

         Je suis fan fan fan, que voulez-vous. Les détracteurs de Manu Larcenet pourront toujours avancer l’argument d’un nombrilisme omniprésent, moi il me fait vraiment rire. J’ai lu cette BD plus tôt que prévu parce que tous les sites de l’Education nationale saturaient (merci l’anticipation – écœurement) et elle m’a détendue. Engouement total.

Manu Larcenet se rend compte qu’il souffre du poids de ses prédécesseurs, mais, eux morts, il pense qu’il peut encore les surpasser : « Mais bien sûr, un western !! Monet, Klimt, Michel-Ange… aucun n’a jamais songé à faire un western !! Ha ha ! Les amateurs !! Pourtant, en bédé, c’est bien connu… quand on n’a plus rien à dire, il suffit de faire un western ! pour les garçons, hin ! pour les filles, il faut faire des biographies de féministes mortes. »

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Il faut vraiment que je les cherche à la médiathèque, je suis bien certaine de les trouver ! merci pour ton enthousiasme
Répondre
V
je te souhaite de les trouver !
S
Je ne lis pas assez de BD. Et pourtant j'aime cela !<br /> Je note celle-ci.
Répondre
V
j'en ai besoin, régulièrement. De la même manière, il me faut mon polar.
D
La lecture permet la détente et le rire entre deux connexions qui rament et qui ne font pas rire de l'EN ! <br /> Vive le télétravail !<br /> Il vaut mieux le prendre ainsi ;-)<br /> Bisous
Répondre
D
Oui... pas glop... Courage Violette ! Bisous
V
j'avoue que j'ai perdu tout humour en ce qui concerne le sabotage de notre travail !
J
C'est un maître de l'autodérision sous ses airs de fanfaronnade à outrance. Moi aussi j'adore ce gars !
Répondre
V
oh moi aussi, je l'adore !
E
il va falloir que je me procure les deux,d'un coup ton enthousiasme est très communicatif :-)
Répondre
V
tant mieux ! C'est dense, bien rempli, foisonnant de mille styles. J'espère que ça te plaira aussi !

Présentation

  • : Le blog de Violette
  • : Un blog consignant mes lectures diverses, colorées et variées!
  • Contact

à vous !


Mon blog se nourrit de vos commentaires...

Rechercher

Pages