J’avais déjà rencontré cet auteur avec Le Club des Incorrigibles Optimistes découvert en livre audio et qui m’avait bien plu. Lecture version papier pour son dernier roman.
Tom Larch a une mère hindoue et un père britannique. Né à New Dehli et élevé en Inde jusqu’à ses huit ans, il va d’abord mal accepter le changement pour une vie occidentale en déménageant avec ses parents à Londres. La maladie de sa mère, l’adultère de son père vont l’amener à prier, un soir, dans sa chambre, seul, entouré de bougies. Suite à cela, la maison va brûler, sa mère aussi, Tom va survivre. A dix-huit ans, en révolte contre son père, il va s’engager dans les Royal Marines. Pendant près de quinze ans, il va, de manière stupéfiante, à de nombreuses reprises, frôler la mort, l’éviter toujours. Son dernier exploit bien involontaire est de survivre à un crash d’hélicoptère.
Légèrement blessé, il devient un héros et une journaliste de renom, Helen, va en profiter pour réaliser un reportage sur lui. C’est un succès médiatique international. Les deux trentenaires au caractère bien trempé vont tomber amoureux et concevoir une petite Sally. Pour clore cette histoire aux multiples rebondissements, Tom accepte de retourner en Inde pour retrouver le fils (adulte) d’un milliardaire. Encore des voyages, encore des surprises, encore des rencontres.
J’ai été déçue par ce roman, inutile de le cacher plus longtemps. On a du bon gros romanesque, on ne s’ennuie pas une seconde, on voyage beaucoup (et les descriptions et anecdotes hindoues et londoniennes constituent, d’après moi, les points forts du roman). Le personnage de Tom Larch qui semble être immortel (d’où le titre…) est forcément attirant. Mais… mais l’ensemble n’est pas crédible, les histoires d’amour qui avaient l’air de sortir de nulle part ne m’ont pas convaincue et j’ai trouvé les personnages féminins grossièrement dessinés. Une lecture de bonne femme, quoi ! J’avais trouvé plus de subtilité dans Le Club des Incorrigibles Optimistes où la part historique était bien plus intéressante qu’ici. Je me demande si ce n’est pas moi qui traverse une période où je fais la fine bouche. Car Jean-Michel Guenassia a incontestablement un grand talent de conteur.
« Le pilote s’arc-boutait sur le manche pour maintenir en l’air notre appareil, qui continuait à tournoyer. Puis une barre de fer se rua à la rencontre de mes os, une fournaise traversa mes paupières. Il y eut une explosion et tout s’éteignit.
Je suis mort le jeudi 5 février 2004 à 7h35 du matin. Je ne sais pas si j’ai été tué alors que l’hélicoptère était en vol ou lorsqu’il s’était écrasé au sol. Personne n’a été capable de me le préciser. En vérité, je m’en fous. »