Bizarrement, ce livre est très peu présent sur la blogosphère, je ne l’ai vu que chez Anis, alors qu’il ce qu’on appelle un best-seller : 2 millions de lecteurs – mais, désolée, pas forcément « conquis » - et traduit dans vingt-cinq pays.
Alexis, une jeune Anglaise, part en vacances en Crète avec son petit ami. Elle en profite pour en savoir un peu plus sur le passé de sa mère, Sophia, qui a toujours tu ce que sa fille a considéré comme des secrets. Elle se rend à Plaka, le village natal de sa mère, où elle rencontre une de ses plus vieilles amies, Fotini. Celle-ci va lui raconter toute la vie de sa mère mais aussi celle de sa grand-mère et de son arrière-grand-mère. En effet, l’aïeule, Eleni, a dû quitter son village de Plaka parce qu’elle était atteinte de la lèpre, pour rejoindre la fameuse île de Spinalonga où les lépreux étaient reclus. C’était peu avant la seconde guerre mondiale. Eleni a abandonné deux filles, Maria, la gentille jolie, et Anna, la méchante sexy. Les fillettes ont grandi, Anna a épousé le meilleur parti du coin mais a pris le cousin de son mari pour amant, et Maria… Maria a contracté la lèpre. Exilée elle aussi sur l’île de Spinalonga comme sa mère, elle n’en meurt pas, elle, puisqu’entre-temps un remède a été trouvé.
Maria épouse son médecin qui l’a tant aidée et finit par recueillir la fille d’Anna, Sophia (oui, la mère d’Alexis). Le mari d’Anna ayant découvert qu’il était cocu, a tué Anna et s’est retrouvé en prison. Maria et le gentil médecin ont donc adopté Sophia en lui cachant la vérité jusqu’à ses dix-huit ans. Le jour où la vérité sur ses parents éclate (parce que, pour couronner le tout, Sophia ne sait pas qui est son véritable père, le mari ou l’amant d’Anna ?), la jeune fille prend ses clics et ses clacs, file à Athènes avant de rencontrer un bel Anglais et de s’installer à Londres.
J’ai découvert ce roman en livre audio, et heureusement, dirais-je. J’avoue que j’ai pris plaisir à retrouver les personnages, l’histoire est simple, linéaire, facile à suivre. Le bon point est à accorder au voyage crétois, à ses paysages, au mode de vie de ses habitants, à cette île de Spinalonga dont je ne connaissais même pas l’existence… Mais, avouons-le, on nous raconte une beeeelle histoire mais à part ça, ça ne vole pas très haut dans cet univers manichéen. Certains personnages sont trop caricaturaux et on devine le happy end très rapidement. Le prétexte de la fille qui découvre le passé de sa mère manque de naturel, d’ailleurs après avoir écouté la looongue histoire, elle va aller plaquer son mec, mais quel rapport ? J’ai lu quelque part que ce roman était un message d’espoir et de tolérance, je ne vois pas en quoi évoquer des lépreux qui étaient parqués sur une île en est un.
Comme je n’aime pas casser du sucre sur un roman (je ne fais d’ailleurs jamais ça, nan, nan), je retiendrai que j’ai « vu » de jolis paysages et que j’ai appris quelque chose. Ça se laisse écouter, quoi.