Cet album se veut nostalgique. Des pages colorées et ensoleillées sont réservées à deux petits garçons qui partent à la recherche d’un trésor dans le jardin de la maison familiale et des pages tristounettes et grises sont dédiées à l’âge adulte : les garçons reviennent dans la maison familiale que la grand-mère ne peut plus gérer. Ils sont contraints de la vendre.
Il y a donc cette alternance insouciance -fougue de l’enfance et sérieux -nostalgie de l’âge adulte.
Je ne passerai pas par quatre chemins : je n’ai pas aimé. Le « c’était mieux avant » m’agace prodigieusement, je n’ai pas adhéré à cette histoire, j’ai trouvé le recyclage des souvenirs bien trop artificiel. Côté dessins, j’ai aimé les couleurs mais beaucoup moins les formes géométriques, carrées, un peu simplistes.
Rencontre ratée pour moi, et pourtant, je suis persuadée que ce one-shot en séduira plus d’un.
Allez, une petite citation, loin d’être vilaine, pour ne pas se quitter en mauvais termes ;-) :
« On passe une grande partie de notre enfance à fabriquer les souvenirs. Les années passent et on les laisse quelque part en pensant les retrouver plus tard. Ils deviennent des tableaux, des musiques, des parfums. Des morceaux de temps qui nous surprennent au coin d’une rue… en bas d’un escalier. Un puzzle éclaté au bord d’une nationale. Ce sont d’anciennes habitudes que l’on néglige enfant et qui deviennent précieuses en grandissant. Précieuses et fragiles. »
» 11/20 »