- D’après l’œuvre de Marcel Pagnol -
Une des dernières BD qui logeait dans ma PAL et la surprise fut très bonne !
Presque tout le monde connaît l’histoire de La Gloire de mon père : Marcel vit à Marseille avec son petit frère Paul, sa mère Augustine et Joseph, son père instituteur. La vie du garçon va être chamboulée en peu de temps par plusieurs événements : le mariage de sa tante avec Jules, un homme bavard et un peu prétentieux qui prend vite beaucoup de place dans la famille ; la naissance d’une petite sœur mais surtout l’acquisition, par la famille, d’une bastide en pleine campagne, dans une garrigue ensoleillée et chantante. Toute la famille passe l’été entier dans ce coin perdu. Les deux frères occupent leurs journées à jouer aux Indiens, à faire des expériences sur les animaux trouvés ça et là, à vivre une aventure au quotidien. Les femmes pouponnent et les hommes fanfaronnent. Il est d’ailleurs question de chasse, Jules veut apprendre à Joseph à tirer, il est certain qu’un débutant ne peut attraper les bartavelles, ces perdrix royales si difficiles à capturer. Mais la chance est du côté de Joseph et Marcel, interdit d’accompagner les hommes, va braver la décision paternelle pour lui donner un joli coup de main.
La BD a réussi son pari qui est celui de retransmettre cet amour de la nature, cette joie de l’enfance, cette douce tendresse si présents dans les romans de Pagnol ! Ce fut un grand plaisir de lecture et, si je l’avais eu sous la main, j’aurais replongé aussitôt dans le roman. Il y a quelque chose de pur et d’innocent qui éveille les sens et provoque le sourire. Les dessins réalistes et colorés de Morgann Tanco rendent parfaitement justice à la beauté de cette Provence d’autrefois. On a envie d’aller déjeuner à l’ombre du gros arbre devant la bastide et de se couvrir de poussière sur les sentiers emplis de papillons ! A déguster sans modération !
« Il était défendu de sortir du jardin mais on ne nous surveillait pas. Ces explorations se terminaient souvent par une fuite éperdue vers la maison à cause de la rencontre inopinée d’un serpent boa, d’un lui ou d’un ours des cavernes. »