Helen est une mère divorcée, mal aimée de ses parents, qui a sombré dans l’alcool. Devant son fils Ollie, cinq ans, elle sait se tenir mais le drame surgit un soir où elle est obligée de prendre le volant, ivre, et que la police l’arrête. Elle perd la garde de son fils qu’elle n’a plus le droit de voir que très ponctuellement. Elle arrête complètement l’alcool et vit de petits boulots de photographe mal payés. Un soir de vernissage, elle rencontre Ava, une paraplégique richissime qui la prend sous son aile. Mariée à Swift, un extraverti blagueur et imposant, elle s’occupe d’une fondation de protection des chiens. Le couple adopte en quelque sorte Helen, lui offrant repas somptueux, habits de qualité, mais aussi oreille attentive. Helen finit par venir quotidiennement dans leur grande villa luxueuse, elle leur raconte ses rencontres internet qui tournent court pour la plupart. Pourtant Eliott, un type simple et sincère finit par la conquérir mais, avec son petit boulot de comptable, sa rusticité, il n’appartient pas au même monde que les nouveaux amis de Helen. Lorsqu’elle présente Ollie à Swift, le garçon est tellement comblé d’avoir trouvé un modèle grande gueule et aventurier, qu’elle tourne le dos à Elliott, pensant avoir trouvé une nouvelle famille. On le devine depuis le début, un événement va rompre et cette amitié douteuse, et l’image parfaite de ce couple si uni.
Première découverte pour moi de cette autrice à succès et quelle belle surprise ! J’ai adoré du début à la fin ce roman palpitant et captivant, d’un suspense implacable, d’une tension psychologique qui nous permet de couper complètement de notre vie. Sans tomber dans la tentation du cliché, l’autrice a imaginé une rencontre entre un être vulnérable qui n’a jamais vraiment été aimé et un couple idéal vivant dans un Eldorado. Qui n’aurait pas succombé ? De réflexions sur l’amitié au vrai sens de la vie (baby), le roman est surtout exceptionnellement distrayant. J’ai hâte de lire d’autres romans de Joyce Maynard qui a connu une relation aussi brève que cataclysmique avec J.D. Salinger (elle 18 ans, lui 53), le saviez-vous ?
Je n’ai même pas de citation à vous proposer tellement j’ai dévoré ce roman à toute allure !