Oui, j’avais dit que je ne lirai plus les aventures de Mamette, mais convaincue par les commentaires du billet, j’ai eu envie de savoir ce que cette Mamette avait bien pu faire, enfant.
Car c’est bien de l’enfance de Mamette qu’il s’agit, comme le titre l’indique, elle se remémore son passé. Abandonnée (momentanément ?) par sa mère qui divorce, par un père complètement absent, elle est confiée à la sœur de sa mère à l’âge de huit ans. De la ville, elle passe à la campagne et découvre la vie rustique et fermière de sa tante et de ses grands-parents. Elle trait les vaches, gardes les chèvres, mange une soupe au goût douteux, dort dans le grenier où il y autant de souris que d’araignées, assiste au meurtre du joli lapin dont elle câlinait les petits. Bref la vie est rude, mais à cet âge-là, on s’y fait même si ça fait maintenant plusieurs mois que maman n’est pas revenue. Le papi la gâte un peu en lui racontant des histoires (la chèvre de Monsieur Seguin), en lui offrant des gâteaux, elle découvre les romans de Jules Verne (oui à cet âge-là !) de sa tante, elle rougit devant le fils du fermier voisin… La BD se termine par le retour à la vie présente… une Mamette qui descend péniblement l’escalier, qui prends son sac de courses et va fleurir la tombe de son mari.
Il est vrai que ce recueil de souvenirs est tendre et touchant, cette vie à la dure nous fait même relativiser nos petits bobos bien modernes. Et puis, il y a cette envie de poursuivre l’histoire, l’auteur a su ménager assez de suspens pour que la lecture du tome 2 me tente !
» 18/20 »