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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 14:27

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Coraline  a été élu livre préféré par les élèves de mon collège. Je comprends maintenant pourquoi il a tant plu. Frissons, suspense et épouvante sont au rendez-vous et on sait bien que nos jeunes gens aiment se faire peur.


Coraline est une petite fille relativement ordinaire : elle aime les frites, n’aime pas les recettes trop cuisinées de son père, a deux parents très occupés  et surtout adore explorer tout ce qu’elle ne connaît pas.

Elle est comblée avec la maison dans laquelle ses parents et elle viennent d’emménager, « très vieille […] avec un grenier sous le toit, une cave en sous-sol et un jardin à l’abandon plein d’arbres très grands et très vieux. » Elle part à l’aventure mais ne trouve rien de très intéressant jusqu’au jour où… elle découvre une porte condamnée dans le salon. Parvenant à l’ouvrir grâce à une petite clé noire subtilisée à ses parents, elle pénètre dans un endroit très étonnant puisqu’il s’agit d’une copie de son propre appartement : « Sous ses pieds, le tapis était le même que chez elle. Le papier peint était identique. Le tableau accroché au mur avait son exacte contrepartie dans le couloir de son appartement. » La surprise est encore plus grande lorsque Coraline aperçoit sa mère, ou plutôt une personne qui lui ressemble beaucoup « sauf qu’elle avait la peau blanche comme un ligne. Sauf qu’elle était plus grande et plus mince. Sauf que ses doigts étaient trop longs, qu’ils n’arrêtaient pas de bouger, et que ses ongles rouge sombre étaient pointus et recourbés. » Les yeux sont des boutons noirs et luisants. Son « autre père » est aussi une copie difforme du vrai. Il semble tous les deux tenir à ce que Coraline reste avec eux. Elle se méfie tout en trouvant cela relativement intéressant. L’héritage de Lewis Carroll est incontestable quand apparaît ce formidable chat noir qui parle. Lui aussi a le pouvoir de disparaître et de réapparaître quand bon lui semble et comme le chat d’Alice au pays des merveilles, il se montre égocentrique et sarcastique.

Coraline revient dans son monde familier mais un problème l’inquiète : ses parents sont absents : un jour, une nuit, une journée encore. Que peut-elle faire ? Elle rejoint « l’autre mère » en cachant sa peur de son mieux. Les personnages et endroits rencontrés se font de plus en plus étranges et inquiétants, l’autre mère mange des cafards, ne se reflète pas dans la glace, traverse les miroirs et accepte le défi que lui lance la jeune fille : Coraline sera libre et retrouvera ses parents si elle réussit à trouver l’âme des enfants emprisonnés par la mégère. Commence alors une quête essoufflée et dangereuse ; c’est grâce à un caillou percé que Coraline retrouve trois billes symbolisant l’âme des trois enfants séquestrés. C’est grâce à son courage et à la ruse qu’elle se sortira des situations les plus épouvantables. La mégère perd petit à petit son pouvoir, l’univers qu’elle a créé de toutes pièces s’effondre et Coraline rentre chez elle, triomphante. Elle retrouve ses parents qui, bien sûr, n’ont pas remarqué qu’ils avaient perdu deux jours de leur existence. Elle engage une dernière bataille contre la mégère et parvient à l’enfermer dans un puits (encore un écho au texte de Carroll).

Un des nombreux passages qui fait frissonner :

« Elle enfonça la main dans la blancheur visqueuse de la chose sur le mur. Il y eut un crépitement, comme le bruit d’un minuscule feu. La substance adhéra à sa peau et à sa manche comme une toile d’araignée ou une barbe à papa. Elle tendit le bras vers le haut et entra en contact avec une main froide qui, s’aperçut-elle, tenait au creux de sa paume une autre bille de verre. La peau de la créature était glissante, comme enduite de gelée ».

J’avoue tout, j’ai lu le livre d’une traite un soir d’orage, seule dans une grande maison… et j’en ai eu la chair de poule. C’est un roman très efficace qui nous embarque rapidement dans un univers fantastique proche du conte. Je n’ai qu’une seule envie : lire autre chose de ce fameux Neil Gaiman !

 

 

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commentaires

L
<br /> J'ai eu un peu de mal avec cette histoire petite, et visiblement, le temps n'a rien changé à tout ça... dommage !<br />
Répondre
V
<br /> <br /> de grosses peurs?<br /> <br /> <br /> <br />

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