Comme le titre l’indique, l’histoire se passe à San Francisco. A la fin des années 70. Les personnages se croisent, s’acoquinent, se disputent, s’enivrent, fument, s’aiment, se détestent… tout ça sur un air seventies, avant-gardiste, coloré et décadent.
Il y a Mary Ann qui, venant de Cleveland, fait figure de provinciale débarquant dans la grand ville. Fraîche et naïve, elle s’offusque, s’étonne, découvre et apprend les méandres de la vie de San Francisco qu’elle finit par apprécier plus que tout. Il y a sa logeuse, Mme Madrigal, toujours là pour donner un joint, toujours là aussi pour materner ses locataires. Il y a Michael, le chômeur homosexuel et Brian, l’homme à femmes. Les deux se retrouveront pour chasser la chair fraîche ensemble… L’humour et l’insouciance entourent ces personnages que de drôles de coïncidences finiront par réunir un soir de Noël.
Je me suis bien marrée à plusieurs reprises. La dimension fofolle du roman est sans doute sa plus grande qualité. Les personnages se démarquent tous par leur originalité et Mary Ann pourrait représenter le mât central, toujours droit mais qui tangue tout de même au plus fort de la tempête.
Léger et divertissant, ce roman est suivi de sept autres romans qui, d’après leur titre, comprennent les mêmes personnages que ce premier tome. Même si ce livre m’a plu, je ne suis pas sûre de vouloir poursuivre la série.
o « la drague […] ressemblait beaucoup à l’auto-stop : il valait mieux s’habiller comme les gens par qui on voulait être pris. »
o Dialogue entre Beauchamp et DeDe, ce couple où l’amour semble usé par le temps :
- Maman doit être plus morte que vivante.
- Arrête d’essayer de me remonter le moral.