David Marquan est un Français installé à Los Angeles depuis une petite dizaine d’années. Flic en France, il a refait sa vie aux Etats-Unis en devenant détective privé. L’histoire commence lorsque Julia Douglas, une très jolie jeune femme, vient voir le détective pour qu’il enquête sur son mari qu’elle soupçonne de la tromper. Il ne faut que peu de temps à David pour se rendre compte, qu’effectivement, Douglas a une liaison avec une autre très belle femme, Déborah McCLure, qui n’est autre que la femme du sénateur. L’affaire aurait pu s’arrêter ici mais Douglas est retrouvé mort le lendemain de la révélation, au bas d’un immeuble. Il se serait suicidé. C’est bien étrange. C’est encore plus étrange quand David découvre qu’un autre homme, Peter Hawkins, s’est jeté du même immeuble un an plus tôt.
L’enquête de David va le mener tout droit dans les bras de Déborah mais aussi dans des chambres d’université (car Peter était étudiant), sur des plages californiennes ou encore dans la maison de la fraternité étudiante de Gamma Phi. Le détective de 35 ans, plutôt pas mal, s’adonne aussi à l’écriture. En parallèle à son enquête, on suit donc partiellement celle du détective Harry, et les deux histoires vont même sentir le même parfum, à plusieurs reprises.
Voilà un roman de presque 700 pages qui nous permet de vivre au rythme d’un détective privé de Los Angeles. Même si on voit souvent la ville mythique dans les séries et les films, j’ai adoré la vision parfois originale donnée par David Marquan, la distance qu'il est capable de prendre en tant qu'"étranger". Son écriture fluide permet de tourner les pages très vite et de se laisser tout de suite embarquer dans la Nissan du détective. J’ai aussi aimé la variété des registres de langue, entre le langage familier et le langage soutenu, mimant bien la complexité des personnages rencontrés. Si le roman est un pavé, vous vous doutez bien qu’il comporte des digressions. Elles sont issues des réflexions de David et je les ai trouvées (presque) toujours justifiées et intéressantes même si l’auteur gagnerait sans doute à essayer de condenser ses prochains romans.
L’avis de Krol qui est un peu moins ravie que moi.
Un grand merci à David Guinard pour cet envoi.