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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 10:18

 

Pour un album pris au hasard avec les enfants à la bibliothèque, nous avons eu du bol, encore une fois ! Mes enfants aiment les histoires de loup. Il faut dire qu’on en rit souvent, de cet animal qui, à force de passer pour un croqueur d’enfants, a été tourné en ridicule. Ici, il récupère son véritable statut.


Le narrateur s’exprime à la première personne. C’était une première pour mes petiots, en tous cas, ça les a marqués. Dans le grand Nord glacial, il raconte que son grand frère a dû le quitter pour quelques jours. Au bout d’un mois de solitude, un jour que Hilmar suivait les traces de renne dans la neige, il tombe sur un loup : « C’est un loup qui court vers moi, un loup affamé ». En voulant s’enfuir, Hilmar glisse du sommet d’une falaise. Le loup l’observe, « doucement, sans comprendre mon courage, je tends une main vers lui. Je le vois hésiter, puis il s’éloigne. » Le début d’une relation homme/loup basée sur le respect et l’entente muette commence. Hilmar va nourrir ce loup, le loup va le protéger de l’attaque d’un aigle énorme.

A la fin, le retour du grand frère marque la séparation entre l’homme et son nouveau compagnon : « Le loup et moi, nous le savons : c’est ici que nos chemins se séparent. Il fait demi-tour, me frôle. Du bout des doigts, je touche sa fourrure chaude. Puis il s’éloigne dans les broussailles. »

Je ne cesse de me dire que je connais ce Carl Norac… bon, déjà, il est le fils de Pierre Coran, ce n’est pas rien. Mais je connais ce nom … ? quelqu’un pourra peut-être m’aider ?

Et les dessins !! Dieu que j’ai craqué sur les magnifiques pastels ! Le noir, le blanc et le rouge prédominent, soulignant l’âpreté et la rigueur de l’espace, du froid, du paysage. Louis Joos est un nom à retenir !

Un album lu religieusement, ma petite demoiselle qui, habituellement, pose dix mille questions par page s’est abstenue ! Le retenue et la sobriété de ce petit récit nous a émus tous les trois.

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 16:39

 

 

 

            Il est des hasards heureux. Ma fifille de trois ans souhaitait absolument un livre sur les princesses. Nous allâmes donc demander à l’aimable dame de la bibliothèque si elle avait ça dans son antre.  Oui, bien sûr, une petite dizaine de livres … mais tous étaient déjà empruntés pour assouvir la soif d’autres petites demoiselles.

            Ma princesse, cachant sa déception, se rabattit sur un livre dont la couverture m’avait moi aussi fait de l’œil. Elle a du flair, ma fille ! Cet album est complet ! Les illustrations sont merveilleuses, de rouge et d’orange parées, d’animaux ornées.

Le sujet du livre, quoique trop élaboré pour ma pucette de trois ans, m’a conquise. La fée Cléofée tricote des mots pour ses amis les animaux : « Des mots pour parler, se fâcher mais aussi pour se réconcilier et tout oublier et puis des mots pour se dévoiler, pour s’aimer avec toujours un sujet, un verbe… un compliment. » Créatrice des pièces rares et personnalisées, elle tricote une culotte en jersey d’onomatopées pour un goret, un veston d’allitérations pour un dindon ou encore un « poule-over » de mots ampoulés pour une grosse poule un peu maboule.

C’est tendre, fantaisiste, musical et coloré. De l’Orsenna abrégé et illustré.

 

Vous ne m’en voudrez pas si je vous livre la toute fin :

« Mais Cléofée avait dû arrêter de tricoter le jour où elle a joué des aiguilles avec ses doigts de fée pour un taureau et s’était trompée en lui faisant un bikini de gros mots coquelicots, au lieu d’un tricot de jolis mots indigo… quel quiproquo ! »

 

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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 10:06

 

 

Pour honorer la prêtresse Za et son za’ffreux challenge, j’ai déniché ce livre absolument délicieux. Il faut savoir, au préalable, une chose importante. Mon Grand de 6 ans a peur des monstres depuis quelque temps et ça lui file des cauchemars. Ma Petite de presque 3 ans, que nenni, c’est de la franche rigolade les horribles bêbêtes…

C’est donc avec une légère crainte que j’abordai cet album avec eux. Au début, la description du monstre poilu est complètement dégoûtante et répugnante et je sentais bien, chez  mon Grand, monter le malaise. Un silence brisait les habituelles questions, une certaine rigidité corporelle m’indiqua qu’il souhaiterait bien laisser tomber ce bouquin au profit de Tintin ou de Louis à la plage qu’il sait maintenant raconter seul… Mais je faisais confiance aux auteurs et à la suite de l’histoire pour dérider mon phobique-des-monstres.

Mais racontons-la donc, cette histoire : Un monstre poilu à tête énorme, « grande bouche, deux petits yeux glauques et deux longs bras minces qui partaient  de ses oreilles » vit dans une caverne sombre au fond d’une forêt. Il rêve de manger un homme. Mais il n’y pas d’être humain qui passe dans les parages... jusqu’au jour où un roi, sans doute un peu étourdi, vient se perdre près de l’antre du monstre poilu. Le monstre lui signale qu’il va se faire bouffer, et le roi, ce lâche, lui dit qu’il est bon, mais que non loin de là, de petits enfants se démarquent par leur chair encore bien plus fraîche et plus tendre. OK, dit le monstre, tu m’apportes un enfant et je le mangerai à ta place. Il prend soin, avant que le roi s’en aille, de lui attacher une grande ficelle à la jambe. Bien évidemment, cette ficelle est impossible à couper. Le roi part donc à la recherche d’un enfant qu’il donnera en pâture à son bourreau. Et sur qui ne tombe-t-il pas ? (qu’il a d’ailleurs du mal à reconnaître, le bougre de père indigne !), il tombe sur sa fille Lucile. Celle-ci, bien moins couarde que son paternel, le console et honore la promesse faite au monstre.

Lucile brille par son audace, ses répliques provocantes et son toupet. Le comique de répétition fonctionne à plein pot car elle répond invariablement au monstre poilu « Poil au… » (voir citation ci-dessous). L’horrible créature s’énerve et « la fureur le faisait gonfler, gonfler, gonfler. Il enfla tant et tant qu’à la fin il éclata de colère, explosant en petits morceaux qui s’envolèrent dans tous les sens et devinrent des papillons multicolores et des fleurs parfumées. » Et qui fit son apparition entouré des petits papillons ? Un mignon petit garçon qui répondait au doux nom de « prince charmant ». Bien sûr, histoire de ne pas oublier qu’on est dans un conte, Lucile et son prince charmant se marient et s’envolent sur le dos d’un papillon géant.

Je ne vous dis pas la tranche de rigolade que se sont enfilée mes enfants au mot de « kiki ». L’illustration où Lucile montre ses fesses ne les a pas laissés de marbre non plus. Partir d’un monstre terriblement monstrueux et arriver à une farce des plus rigolotes, voici le pari réussi de Pef et Bichonnier. … et pas de cauchemar pour le Grand !

 

 

« - Haha ! s'écria le monstre, je vais te manger, mon petit lapin.
- Poils aux mains, dit Lucile.
- Quoi ? dit le monstre.
- Je dis : «Poils aux mains», parce que vous avez des poils aux mains, dit Lucile.
(Et c'était tout à fait exact. Le monstre avait bien des poils aux mains, vu qu'il avait des poils partout.)
- Ça, par exemple! dit le monstre. Petite effrontée !
- Poils au nez ! dit Lucile.
Surpris, le monstre dut reconnaître qu'il avait aussi des poils au nez, puisqu'il était poilu partout. Mais comme il était en colère, il menaça la fillette.
- Je vais t'apprendre, moi ! - Poils aux doigts, dit Lucile.
- Tu vas le regretter !
- Poils aux pieds !
- C'est tout de même malheureux...
- Poils aux yeux!
- Attention, je compte un...
- Poils aux mains !
- Deux...
- Poils aux yeux !
- Trois...
- Poils aux bras !
- Quatre !
- Poils aux pattes !
Le monstre, hors de lui, se roulait par terre de colère. C'était d'ailleurs très drôle à voir. Maintenant, il hurlait :
- Ce ne sont pas des manières de princesse !
- Poils aux fesses !
- Maintenant, c'est fini !

- Poils au kiki ! »

 

 

 

 

 

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 23:00

            Evidemment que je ne commente pas tous les albums et petits livres que je lis à mes enfants sur ce blog. Je n’en finirai jamais. On lit de tout ici. Du bon, du beau, du moins bon parfois. J’aimerais cependant vous parler d’une petite collection qui tape dans le mille, qui nous ravit tous les trois à chaque fois, le fiston de cinq ans, la fifille de deux ans et la maman de « bip » ans !

Petite sélection de trois livres :

            Une lettre pour Lily …la licorne ! de Christian Ponchon et Rébecca Dautremer. Un album qui était d’actualité il y a quelques jours encore. C’est Victor le facteur qui fait sa tournée. nullIl a une lettre pour Lily la licorne. Il est motivé, le gentil facteur, mais il ne sait où se trouve cette Lily. Tous les animaux qu’il croise sur son chemin l’envoient chercher ailleurs… le mouton lui dit d’aller voir le cochon qui lui dit d’aller voir la vache et ainsi de suite, jusqu’à ce que Victor le facteur tombe sur une licorne bien étrange, « un cheval avec une corne brillante sur le chanfrein » qui n’est autre qu’un entonnoir. Cette extravagante Lily lui demande de lire la lettre qui lui est destinée et… c’est un dessin de poisson ! « Car c’est aujourd’hui le premier avril ! Un jour où tout peut arriver, même de rencontrer un bel animal mystérieux qui n’existe que dans les histoires… ». La première lecture se termine par une vraie surprise, on a tous bien ri parce que l’imaginaire se même à la réalité. Bien sûr qu’une licorne n’existe pas mais les personnages sont tout de même des animaux qui parlent !

 

            Je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrivede Debi Gliori. Cet album-là est le chouchou de mon fils. Il est simple et pourtant essentiel. C’est une maman qui dit à son petit renard de fils qu’elle l’aimera quoi qu’il arrive. nullCa étonne un peu le garçon qui lui demande ce qu’il en serait s’il devenait un ours, un alligator, un hanneton ou encore une mouche… Mon fils s’est beaucoup identifié au renardeau. Eh oui, je passe souvent des journées à le gronder beaucoup, eh oui, ça ne m’empêche pas de l’aimer encore et toujours… Le refrain répété sans cesse de ce joli album est une déclaration d’amour à n’en plus finir…

 

 

 

           Le Géant aux oiseauxde Ghislaine Biondi et Rébecca Dautremer est mon album préféré, à moi. J’aime tout : les illustrations et le texte d’une poésie touchante. C’est un géant qui est très grand, très gros et surtout très seul. Tout le monde se moque de sa différence et le rejette. Jusqu’au jour où quelque chose, dans la forêt, atterrit aux pieds de Rodolphe, le géant. nullC’est un oisillon perdu que le géant recueille et réchauffe dans le creux de sa main et dans un coin de sa chemise.

« Rodolphe et son ami ne se quittent ni d’une semelle

 ni d’un battement d’ailes

et les jours s’égrènent au fil de cette douce complicité de l’amitié. »

L’oisillon grandit, aura à son tour des enfants et tous les oiseaux du coin trouveront refuge dans la chemise de Rodolphe pour faire leur nid. Rodolphe est toujours grand et gros mais il est enfin heureux. Le thème de la différence est subtilement traité et on ne peut qu’être touché par cet oisillon qui se blottit dans cette main démesurée.

 

 

            Concluons : Jamais de déception avec cette collection qui a aussi l’avantage d’être abordable (4.94 euros l’album). Rébecca Dautremer est une artiste de talent, ses illustrations et peintures d’une finesse, d’un réalisme et d’une précision incroyables m’émeuvent terriblement. Son site officiel parle de lui-même, allez le découvrir, c’est ici.

 

Ne suis-je pas gentille de faire de la publicité à l’œil ? J

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27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 17:01

 

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            Je ne sais plus chez qui j’avais lu un billet qui avait attiré mon attention sur cet album … un peu sans savoir de quoi il en retourne. Ce sont les aléas des différentes lectures de la blogosphère, on apprécie, on note, on ne sait plus pourquoi on a apprécié, et à la réception : surprise, surprise ! C’est un plus aussi, me direz-vous…

            Je reçois un album par la Poste, tout bêtement, je le lis à mes enfants et pendant cette dite lecture je me rends compte que ça ne leur ai pas vraiment destiné. Rien de bien méchant mais mon fils de cinq ans trouve que les dessins manquent de couleur et ma fille de deux ans se borne à répéter « la fille » qu’elle retrouve d’une page à l’autre. Ca m’apprendra à ne pas partir en éclaireur…

            Bien sûr que cet album est joli, simple et touchant. Il évoque une « enfant silence », une fille qui ne parle pas à l’école, qui cache un lourd secret car « elle vit dans la maison des loups ». L’album évoque la maltraitance tout en douceur, à pas feutrés, en silence presque. Une petite fille qui est partagée entre l’amour pour ses parents et leur cruauté, la peur qu’elle ressent à leur égard.

Mon fils n’a pas eu de mal à comprendre que la fille était triste, le graphisme de ses grands yeux en détresse est révélateur. Le rouge, présent à chaque page trouve sa force dans sa polysémie : sang, amour, brûlure ? On ferme le livre la gorge serrée. Pourtant, l’auteur a su semé une graine d’espoir car la fille s’est mise à parler et l’œuvre se clôt sur l’image d’une poupée souriante, elle, symbole d’une enfance sans heurts ni coups.

            Je n’ai pu m’empêcher de penser à certains de mes élèves qui luttent, souvent seuls et à armes inégales, contre des adultes et ainsi, grandissent bien trop vite.

Ne cherchez ni la gaité ni le réconfort dans cet album aux dessins sublimes. Ne le mettez pas entre toutes les mains non plus.

 

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 14:41

 

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L’adorable dragon m’a d’abord fait de l’œil chez Anne Ferrier et quand je l’ai revu chez Za, je n’ai plus hésité une seconde !

Punaise, quel album génial ! C’est du Baudelaire pour les enfants, en gros !

            Charles est un petit dragon différent de ses congénères. Quand il entre à l’école, on se moque de lui car il ne sait pas voler, il a de grandes ailes, un corps maigrichon, de grands pieds et au lieu de cracher du feu, l’hurluberlu crache des mots, quelle idée ! Ses parents sont pourtant persuadés qu’il est le plus beau du monde. Charles, lui, se réfugie dans la poésie qu’il préfère triste.

Un jour, il se voit contraint de déployer ses ailes immenses et alors… alors, elles sont tellement gigantesques, ses ailes de géant, qu’elles font la nuit sur le monde des dragons. La maîtresse déclenche le plus beau des feux d’artifice. Et le petit Charles  « s’en va. Son cœur palpite de joie. Il est désormais assez grand pour visiter le vaste monde. Il sait voler, il sait cracher du feu. Alors, poursuivant son chemin, il disparaît à l’horizon plein de promesses. »

C’est juste sublimissime de rendre un hommage à Baudelaire à travers un album pour enfants. Merci aux auteurs, merci !

 

A la maison, la magie n’a pas tardé à opérer. Ma dragonnette de deux ans s’est tue pendant toute la lecture (ce qui relève de l’exploit pour cette petite bavarde !) avant de s’exclamer « Beau, beau, beau! » et mon dragonnet de cinq ans en redemande encore et encore.


Il est magique cet album, magique ! 
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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 10:25

 

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Rebelote : les éditions Alzabane (que je remercie !!! ) m’ont fait parvenir un nouvel album du même auteur que j’avais déjà commenté pour Ils ne sont pas comme nous.

Même style : la part de l’image est aussi importante que celle prise par le texte.

        C’est un conte à destination des enfants (la notice qui accompagne le livre précise d’ailleurs qu’il s’adresse aux CM2, 6ème et 5ème.) : le Roi Monde est malade. Il s’isole et renvoie les principaux acteurs de sa cour : le Magistrat, « tour à tour législateur, gratte-papier et avocat, ce diseur de grec et de latin savait tout, connaissait tout, comprenait tout », l’Alchimiste qui ne fait que soigner le mal par le mal, l’Archiprêtre, le Calculateur, l’Automate ou encore la Harpie Madone (la coquette). Ces personnages errent dans un univers fantasque et coloré en tentant de se nourrir et de survivre sans les privilèges de la cour. Le Monde s’apparente à un géant trop gras, trop gros et trop grand. La petite chute finale met le fils du Monde sur le trône, un petit garçon fluet, le « Nouveau Monde » qui demande simplement du lait pour grandir mais « nos experts en catastrophe s’enfuirent dans la forêt. Ils n’apportèrent jamais le lait, mais le Nouveau Monde,  parvint tout de même à grandir ».

Les illustrations sont vraiment le point fort du fascicule, les dessins sont travaillés et mettent en scène des personnages dignes de la commedia dell’arte, burlesques, maquillés, stéréotypés.

Deux remarques cependant :

Ø  J’ai été bluffée par Ils ne sont pas comme nous mais ce livre m’a beaucoup moins happée que le précédent. Même si la parenté avec Molière (cité en exergue : « Entendez-les parler : les plus habiles gens du monde. Voyez-les faire : les plus ignorants de tous les hommes ») et avec Voltaire est évident et louable, je n’ai rien trouvé de nouveau ni d’original dans l’histoire racontée.

Ø  Ce livre n’est pas fait pour les jeunes enfants ! Ni pour son côté satirique (qu’on commence à aborder en 5ème et qui relève déjà d’une réflexion plus mûre), ni et surtout pour le ton résolument pessimiste et angoissant. Oui pour informer les jeunes de l’état de la société, non pour les alarmer dès le plus jeune âge. La morale de la fable n’est d’ailleurs pas si limpide que cela.

 

J’ai donc passé un moment brièvement agréable (que le livre se lit vite !), j’en recommande la lecture mais pas l’achat null (13.50 euros!)

 

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 14:47

Avec ce billet, j’inaugure une nouvelle rubrique, celle des albums  (pour Grands de préférence).


Et je commence fort avec celui-ci.

Coup de foudre sur catalogue, avant la lecture.
Eco, paru en octobre 2009, est le tome 1 de la série La Malédiction des Schaklebott. La couverture déjà se laisse admirer.

 

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Le livre est un ouvrage au sens noble du terme, chaque page est soignée, peaufinée, embellie. En tournant une page, on pénètre un peu plus dans un monde magique et fantastique.

La petite Eco est la fille des Schaklebott, de riches couturiers. Ses parents sont tellement occupés, leurs créations sont si demandées qu’ils ne peuvent consacrer une minute de leur temps à leur Eco. La petite demoiselle s’ennuie… jusqu’au jour où, un soir de décembre, son père l’envoie livrer trois poupées dans leur coffret nacré à la fille du Ministre. Eco n’écoute que son cœur et offre les trois petites fées à une pauvre mendiante, « la princesse des nuages » et son enfant malade. Touchée par son geste généreux, la vieille offre à Eco des amulettes sacrées : « un bulbe de cactus, un cocon de ver à soie, un morceau de silex et une petite noix ce sont les cœurs de quatre éléments essentiels. Glisse chacun d’entre eux dans un ventre de chiffon, et les poupées sans âme de tes parents prendront alors vie… »

Mais la bonne action d’Eco a de fâcheuses conséquences sur la famille Schaklebott. Le Ministre s’est montré furieux de ne pas avoir été livré, les courtisans et les notables l’ont soutenu en retirant toutes les commandes. Les Schaklebott sont désormais déchus, leur réputation est bafouée, et plus que jamais, les parents d’Eco méprisent leur fille.

Le monde de l’enfant s’emplit de noirceur, de tristesse et de solitude. C’est alors qu’elle décide de confectionner quatre poupées. « Après les avoir rembourrées de vieilles plumes d’oie prises dans son oreiller, elle avait soigneusement fourré dans chacune d’elles une des babioles de la mendiante : le bulbe de cactus, en guise de rein pour Esope ; le silex, en guise de cœur pour Epictète ; la petite noix grise, en guise de cerveau pour Diogène ; et le cocon de ver à soie, en guise d’estomac pour Socrate… La princesse des nuages, toute de haillons vêtue, n’avait pas menti : les quatre poupées de chiffon avaient bel et bien pris vie… » Ces quatre petites créatures vont tenir compagnie à la petite fille, jusqu’au jour où un drame interrompt la monotonie de ses jours : elle découvre qu’elle devient femme !  

Un conte étrange, onirique, qui oscille sans cesse entre fantastique, burlesque et poésie et n’est pas sans rappeler l’univers de Tim Burton. Le texte et l’intrigue restent simples, mais cette pureté rajoute au mystère du livre. Les auteurs confirment leur attachement au conte en y intégrant des citations du Petit Chaperon rouge et de Jack ou le Haricot magique.

Les dessins sont juste sublimes, du Gaudí, du Dalí, des couleurs chaudes, des courbes sensuelles, du clair obscur pour un monde féérique et surréaliste, où le regard de l’être revête une importance primordiale.

 

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Un coup de cœur, un vrai !

Relisons-le en attendant la sortie du tome 2 !

 

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