Première découverte pour moi de cet écrivain suédois qui a plutôt excellente réputation… et elle se fit en livre audio pour bien débuter l’année scolaire, comme d’habitude, lors de mes longs trajets monotones.
Tout commence par une macabre découverte. Un canot pneumatique est retrouvé sur une plage de Scanie (province du sud de la Suède) – à son bord : deux hommes morts, tués par balle. Les meurtres auraient un lien avec la Lettonie, et un policier letton, le major Liepa, vient enquêter et accompagner le commissaire suédois Kurt Wallander. Les pistes sont maigres et le canot disparaît… tout démarre réellement lorsque Wallander apprend que le major Liepa a été assassiné dès son retour en Lettonie. Il est convié à se rendre dans ce pays balte pour en savoir plus. Et ça sent le moisi ! Wallander soupçonne des mensonges au sein de la police lettonne, lui-même est suivi 24h/24 et ses pressentiments sont confirmés avec le message de la veuve du major Liepa, Baiba, qui lui demande secrètement de l’aide. Le major Liepa connaissait un traître au sein de la police lettonne, c’est pour cette raison qu’il a été tué. Le rythme s’accélère quand Wallander comprend qu’un innocent va être accusé à tort du meurtre de Liepa… et surtout quand ce cher commissaire tombe amoureux de la jolie veuve qu’il se fait donc un devoir d’aider. Il revient quelques jours plus tard en Suède sous un faux nom. Danger maximal et opération à haut risque.
Deux choses m’ont particulièrement plu : la découverte de cet étrange pays balte aux allures de film d’espionnage, c’est glauque, précaire, mafieux, dangereux, on frissonne avec Wallander à chaque pas, on a l’impression de marcher sur des œufs tant la sécurité de ce pays semble être fragile. On n’est pas loin des Enfers… Ensuite c’est le personnage du commissaire (appelé à revenir dans les tomes suivants) que j’ai tout particulièrement apprécié. Il est humain, avec ses défauts qui l’embarrassent : il en marre de la police et cherche à changer de voie professionnelle, il tombe rapidement amoureux d’une femme inaccessible, il est peureux, a du mal à comprendre ce qui se passe, on a même l’impression qu’il subit les événements bien plus qu’il ne les déclenche… ce n’est pas fréquent pour un flic de polar. Le lecteur s’identifie complètement à lui.
J’ai donc beaucoup aimé ce roman qui, même s’il reste un policier, peut par endroits être qualifié de roman d’espionnage frisant l’historique. Un regard pointu, des personnages fouillés, des nuances dans le rythme. Un seul bémol, la réelle utilité de Wallander lors de sa seconde venue en Lettonie. Les Lettons tiraient les ficelles ; que Baiba Liepa ait demandé de l’aide à Wallander m’a paru un peu saugrenu.
... et un petit aperçu de Riga :
