
Elles sont quatre copines et, à la fin d’une soirée bien arrosée, elle se promettent d’ouvrir un bistrot servant des tisanes (les « pisse-mémé ») mais aussi de l’alcool et des petits gâteaux. Tant qu’à faire, on pourrait y prendre des cours de yoga et acheter un bon bouquin. Quelques mois plus tard, Marthe et Camille, les deux sœurs, héritent d’une belle somme d’argent d’une tante, Aimée, complètement ignorée et méconnue. C’est l’occasion où jamais de prendre ses désirs pour des réalités : Nora va affronter son burn-out et confectionner de petites gourmandises, Marie va cesser ses petits boulots pourris pour proposer de la littérature. Les quatre s’évertuent à trouver un endroit sympa et accueillant et créer ce café baptisé « Pisse-mémé » qui deviendra, dès son inauguration extrêmement festive, un endroit convivial incontournable. Les filles finissent par partir sur les traces de cette fameuse Aimée qui, même enterrée, leur réservera de belles surprises.
Oh mais qu’il est bon cet album à la fois féministe et feel-good, intelligent, drôle et malin ! L’autrice de Quatre sœurs a réutilisé certains ingrédients (joie de vivre, effervescence, dynamisme) sans tomber dans la mièvrerie qu’on pourrait redouter pour ce genre de récit. C’est vraiment une lecture divertissante et souriante qui motive à aller de l’avant. Je me rends compte que c’est un tableau du parfait feel-good que je dresse là mais en BD ça passe mieux et ça réchauffe tout le monde en hiver. En plus, c’est toujours coloré, souvent drôle et parfois même un peu corrosif. A mettre entre toutes les mains !

