
Mara, une jeune femme qui vivait seule, vient de délivrer deux enfants ligotés à un arbre dans la jungle népalaise : Nin la petite fille, Nun le petit garçon. Elle fuit avec eux, les faisant siens, jusqu’au bidonville le plus proche. Mais force est de reconnaître qu’il leur est impossible de survivre à trois, Mara doit faire un choix… On retrouve, Nin vingt ans plus tard, adoptée et devenue Lior. La jeune femme, férue de chasse, poursuit des ours au milieu des volcans du Kamtchatka, en Russie. Elle va se retrouver confronter à un ours aux dimensions gigantesques et cette rencontre va réactiver des souvenirs profondément enfouis. Hadrien, son compagnon, tente de comprendre l’animalité qui règne en elle mais aussi sa phobie des tigres.
De tous les livres que j’ai lus de l’autrice, c’est celui que j’ai le moins aimé. Je dirais même qu’il m’a déçue, je l’ai trouvé caricatural et peu vraisemblable, et je crois que je ne suis jamais entrée tout à fait dans l’histoire. Cette surabondance d’animaux sauvages confrontés aux humains m’a paru inadéquate et saugrenue. Restent deux points positifs et non des moindres, qui m’ont permis sans problème d’aller jusqu’au bout de ma lecture : les paysages verts, denses et exotiques -cette ode à la nature très appréciable, et puis l’écriture de Collette, envoûtante et âpre. Je pense que celui qui n’a jamais lu l’autrice peut y trouver son compte, les ressemblances avec Six fourmis blanches m’ont paru prononcées. J’ai préféré Un vent de cendres ou l’excellent et trop méconnu Les Larmes noires sur la terre.
« Le destin, ça tourne dans n’importe quel sens. Le destin, cela vous endort comme si tout allait bien – pour mieux vous surprendre ensuite. »
