
J’ai hésité à faire un billet sur cette énième grosse blague de Fabcaro. On adore ou on déteste, j’avoue être plutôt fan mais je n’ai pas grand-chose à rajouter si ce n’est vous conseiller de découvrir au plus vite cet univers complètement décalé, débile, 254ème degré !
Sandrine, en bonne épouse, attend patiemment le retour de son mari Henri, « Mon chéri, avec toi la vie est une suite de surprises renouvelée chaque jour… », le ton est donné, mièvre, sirupeux, mielleux, digne du meilleur Harlequin. Elle commande le repas chez Speed Macédoine et là… et là…, en découvrant le livreur, « Sandrine sentit tous ses sens s’enflammer tel un incendie se propageant dans la forêt de son corps ». On ne lutte pas contre le coup de foudre, les amants se donnent rendez-vous dans un zoo où tous les animaux copulent et leur donnent des idées… En vrac : un psy vulgaire, un moine tibétain à qui on casse les couilles, des conseils pour embrasser (« Ferme les yeux ! T’es pas dedans là ! »), une partie de beach micro-ondes, des interventions intempestives du narrateur et des personnages, des acrobaties, des clichés qui se cassent la figure au bout d’une planche … c’est du n’importe quoi qui se conclut par une phrase d’une originalité absolument foudroyante : « rien n’est plus beau que l’amour » !
« Sandrine… Je nous vois déjà dans les allées d’Ikea en train de noter des références de tabes basses…
Michel, on se fait du mal. »
« L’amour est une petite chose fragile et insaisissable… Un jour elle est là, comme un poney qui galope dans l’enclos des jours heureux, et puis un jour, pof, elle a disparu, elle s’est échappée et elle s’est fait écraser par une voiture de location sur la piste d’aéroport de la vie… Alors le poney n’existe plus, on croit qu’il est encore là car il survit dans nos cœurs, mais en réalité il est mort, son âme s’est envolée vers l’arc-en-ciel de l’indifférence…. »
Du même acabit : Zaï zaï zaï zaï

