/http%3A%2F%2Fs2.lemde.fr%2Fimage%2F2014%2F09%2F11%2F534x0%2F4485677_6_1b59_petit-eloge-de-la-nuit-d-ingrid-astier_ae5f69887ea33e747ee8bcc32a22efee.jpg)
J’ai depuis fort longtemps Quai des enfers dans ma PAL mais c’est à La Grande Librairie que j’ai vu et entendu pour la première fois Ingrid Astier et que j’ai eu envie de lire ce petit livre, plutôt inclassable.
L’auteur nous présente ses réflexions par rapport à la nuit, les références littéraires sont nombreuses mais la musique, le cinéma, la peinture sont également très présents. Si Ingrid Astier cite Nerval, Goethe, Hugo, Musset, Supervielle ou encore Fernando Pessoa, elle n’hésite pas non plus à convoquer les dires des flics du Quai des Orfèvres, ceux d’un nez-parfumeur de Rochas, de Wikipédia… ou même de son frère.
A travers un abécédaire tout à fait personnel, Ingrid Astier clame son amour de la nuit traduit en pensées philosophiques, en courts poèmes ou en conversations. L’éloge est multiple comme la nuit qui a plusieurs visages. Malgré un apparent classement alphabétique, l’ensemble donne une impression de joyeux fouillis qui fait tout le charme du petit livre. Des idées à piocher ça et là.
J’attendais sans doute beaucoup trop de ce fascicule. J’aime la nuit et suis toujours frustrée parce qu’à cause des contraintes familiales et professionnelles, je dois me coucher « tôt ». J’ai d’ailleurs toujours été fascinée par le titre du roman de Raphaële Billetdoux : « Mes nuits sont plus belles que vos jours ». Ingrid Astier nous livre sensations et émotions nocturnes toutes personnelles et je ne m’y suis pas toujours retrouvé. J’irai même jusqu’à dire que certains passages sont un brin pédants et élitistes, d’autres trop « faciles » que j’aurais pu écrire, notamment la dernière page qui répertorie les sortes de nuits « Il y a des nuits, noires, des nuits blanches, des nuits sans, des nuits en pointillés, des nuits trop longues, des nuits d’espoir, des nuits chargées, des nuits d’attente, des nuits d’une traite, des nuits sans lune, des nuits de pleine lune, des nuits agitées, des nuits chaudes, des nuits fauves, des nuits exténuantes, des nuits de travail, des nuits douillettes, des nuits d’insomnie… » J’ai pourtant hâte de lire son Quai des enfers.
