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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 19:25

 

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La BD s'inspire d'une nouvelle de Jack London. J'ai eu la chance de lire la BD avec la nouvelle à côté.

La BD est simple, minimaliste mais atteint une certaine pureté. La forme rejoint le fond.

 

Le grand froid du nord du Canada.

Un homme, seul. Pas tout à fait puisque son chien l’accompagne.

S’il est là c’est parce qu’il y a de l’or, en tous cas, une mine d’or où se trouvent ses compagnons qu’il doit rejoindre.

Le froid, le froid et encore le froid. Les températures avoisinent les -50°.

Le crachat gèle avant d’atteindre la neige. Aucune erreur n’est permise. Faire du feu relève de l’exploit. La nourriture doit être plaquée à même le torse pour ne pas qu’elle gèle.

L’homme fait une erreur, il n’a plus de feu et ses pieds sont mouillés. Le froid cède la place à la douleur puis à l’insensibilité. Il ne sent plus ses pieds, il ne sent plus ses mains. Le sommeil le gagne il s’endort pour toujours.

Le chien reste un court instant avec l’homme, puis s’en va.

Mis à part les illustrations que je vais évoquer plus bas, la BD a ceci d’original qu’elle est écrite à la deuxième personne. Un petit extrait : « 
Le froid a trop d’emprise sur toi… et tu manques d’endurance tu ne sens pas tes pieds qui frappent le sol…tes pieds ne dégèlent pas en courant, le froid envahit ton corps. Tu t’es comporté comme un idiot à courir ainsi comme un poulet décapité tu vas geler  ».
On grelote avec ce pauvre homme, on tremble avec lui, on ressent les mêmes picotements.

 

Les dessins sont grandioses. Les dessins se passeraient même de texte. L’ampleur du blanc, l’hostilité de la nature face aux petits gestes de l’homme. Le chien prend une place importante, c’est lui qui survit, lui est blanc aussi, lui ne sent pas le froid. Il ressemble à un loup. Les couleurs chaudes du feu viennent apporter une lueur d’espoir dans ce vide. Ce sont surtout les yeux de l’homme qu’on voit : son effroi, sa détermination, ses angoisses, sa résignation.

A la fin, la neige le recouvre, il devient blanc lui aussi. La nature a repris le dessus.

 

Que rajouter ?

 

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 22:13

Sambre, à la fois sang et ombre … rouge et noir, mystère et vérité, amour et haine …


   
          Le tome 1, Plus ne m’est rien commence par un enterrement, celui de Hugo Sambre, un père de famille. Le fils, Bernard, et la fille, Sarah, sont en conflit ; quant à la veuve, elle sait très vite se consoler dans les bras d’un autre.  C’est Julie, la braconnière aux yeux rouges qui est la clé de l’album, elle séduit, pire, envoûte Bernard, le provoque. Mais cette  sauvageonne rappelle l’obsession du vieux Sambre : celle de terminer sa grande œuvre littéraire : La Guerre des Yeux.

   

          Le tome 2, Je sais que tu viendras, se déroule toujours au milieu du XIXème siècle. Julie, accusée du meurtre de Mme Sambre, fuit à Paris, à la recherche de son passé. Bernard, malgré les soupçons qui pèsent sur elle, veut la retrouver, happé par la malédiction qui semble entourer les gens qu’elle côtoie.

          C’est noir, c’est grandiose, c’est romantique. Les textes, comme les dessins sont d’une élégance sauvage. Les illustrations, signées Yslaire sont particulièrement attirantes par leur précision, leur finesse, leurs couleurs. Le texte n’est pas en reste grâce à la plume de Balac et Yslaire : « Cette nuit-là, la lune avait de lugubres reflets pourpres sur son globe d’opale, et le sang et les larmes qui coulèrent à flots, semblaient l’éclabousser. Au premier chant du coq, les derniers regards rouges s’éteignirent, noyés sous une lourde paupière sanglante. »


Je prouve encore une fois l'immensité de mon ignorance en matière de BD puisque je ne connaissais pas du tout cette saga, dont l'élaboration du premier tome remonte à 1986 et compte une vingtaine d'opus.


 


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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 10:13

Il y a trois matins, deux garçons de cinquième se précipitèrent sur moi en criant « M’daaaame, regardez ce qu’on a trouvé au CDI !!! » en me brandissant cette BD intitulée Robinson.

Nous sommes en train de terminer la séquence sur Vendredi ou La Vie sauvage de Michel Tournier et il se trouve que notre chère documentaliste a eu l’idée de génie de commander deux BD de la série Robinson. Ils n’étaient pas peu fiers mes deux chérubins…

nullLe premier tome de la série, C’est tous les jours vendredi, raconte l’arrivée impromptue de Robinson sur l’île et la rencontre immédiate (contrairement au roman où Robinson vit seul un certain temps) avec Vendredi. D’emblée, c’est drôle car tout sépare les deux compagnons. Robinson tente désespérément de construire bateaux et radeaux pour quitter l’île, Vendredi lui, profite de la vie en se moquant des bêtises de Robinson. Le Blanc est l’idiot dans l’histoire. Le Noir rit de lui, est copain avec tous les animaux de l’île, s’est s’adapté aux diverses situations, sait vivre en harmonie avec la nature qui l’entoure. Robinson, lui, ne fait que recréer ce qu’il a perdu : une douche, la télé, etc.

nullLe deuxième tome, Une bouteille à la mer, continue sur le même ton et les mêmes thèmes. Robinson veut civiliser et moderniser l’île et c’est à tous les coups, le ratage assuré ! Il construit une cabane sur pilotis dans des sables mouvants, s’agace de la monotonie des programmes télé (quatre rondins de bois font l’écran et les oiseaux multicolores créent l’animation), un perroquet fait office de psy, etc. Des éléments imaginaires et fantastiques sont introduits par Jak, les animaux parlent et un dragon cause bien des dégâts avec sa gueule en feu.


           La grande réussite de la BD : montrer le caractère absurde des efforts de civilisation accomplis par Robinson, et, en filigrane, l’auteur se moque aussi des travers de notre société et des besoins si nombreux qui conditionnent notre vie. Robinson envoie une lettre de réclamation (dans une bouteille à la mer bien sûr…) à la Société Occidentale de Sauvetage qui lui répond que son dossier est incomplet, que le sauvetage d’urgence ne pourra donc pas encore avoir lieu…

Toute la classe n’a pas encore lu les deux BD, mais les garçons ont beaucoup apprécié, les filles ont été déçues par les grosses différences entre le livre et la BD, mais c’est une lecture parfaite pour clore une séquence qui est merveilleusement passée aurpès des élèves. A refaire.

Il existe un tome 3 de la série, Parano mais presque, et l’auteur a son site : http://jak-blog.over-blog.com/




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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 14:11

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Ulysse est le tome 2 de la série Socrate le demi-chien.

Ulysse est revenu de son odyssée mais a déserté le lit conjugal. Héraclès console une Pénélope éplorée en couchant avec elle ! Comme dans Héraclès, le premier tome, nous avons droit aux réflexions du chien qui observe tout « Je ne peux pas penser ces événements-là. La philosophie ne peut que suivre le mouvement. Elle ne peut rien prévoir. Et dans le présent, dans la panique, elle est bonne à jeter aux crabes. C’est une catastrophe dialectique » (dit le chien en observant les deux amants).

Un homme interrompt les ébats passionnels de Pénélope et Héraclès. C’est Télémaque, qu’Héraclès n’hésite pas à poignarder en ignorant son identité. Le demi-dieu et le demi-chien sont bien obligés de fuir Ithaque. Ils montent à bord d’un bateau de pêcheurs, c’est alors qu’ « une tempête se lève, entraînant notre bateau loin des côtes. C’est un véritable ouragan, si ça continue, nous allons tous crever. Un juif du nom de Jonas se fait connaître et dit que tout est de sa faute : il dit qu’il est coupable d’avoir désobéi à son dieu et qu’on doit le fiche à la flotte pour que la tempête se calme. On le fiche à l’eau. Un énorme poisson apparaît avale le type et disparaît au fond des eaux. »

Vous l’aurez compris, Sfar revisite mythes et légendes et le plus souvent de manière osée, loufoque voire blasphématoire ! Le Cyclope est un poète, Ulysse, en manque de sexe se tourne vers Héraclès, et le chien est un voyeur

          On ouvre de grands yeux en lisant ce tome 2, on sourit toujours mais je trouve que l’humour est moins subtil que dans le premier tome. C’est parfois du grand n’importe quoi. Je lirai tout de même le tome 3, Œdipe à Corinthe.






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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 10:51

          L’aventure Sfar continue… avec une série qui s’intitule Socrate le demi-chien.

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        Le premier tome de la série, Héraclès, raconte les déambulations d’Héraclès toujours accompagné de son fidèle chien philosophe, Socrate. Socrate est le narrateur et la BD qui commence ainsi : « Je me nomme Socrate, je ne suis pas juste un chien, je suis le chien d’Héraclès. Mon maître est le fils de Zeus, c’est un demi-dieu. Moi, je suis le fils du chien de Zeus, je suis un demi-chien. Moitié chien, moitié philosophe. Ma philosophie consiste à ne rien faire. Quand j’ai faim, je mange ; quand j’ai sommeil, je dors. Je suis mon maître où qu’il aille ce qui m’évite de prendre des décisions. Je sais, vous vous dites que ce comportement ressemble beaucoup à celui d’un chien ordinaire. Sauf que moi, j’ai la parole. Mieux, je sais lire. Ce qui n’est pas le cas de mon maître ».

       Ce chien est lâche, influençable, pas si fidèle que ça. L’homme qu’il décrit, qu’il admire et déteste à la fois, est fort, très grand, amoureux des femmes, violent et cruel, mais c'est aussi un esprit dénué de toute réflexion et de tout sentiment.
 « Quand il se couche le soir, parfois il pense un peu, mais il s’endort tout de suite ».   
 « 
Mon maître est un héros – cela signifie qu’à lui seul, il est capable de modifier le cours des choses ».
 « Un héros, c’est un homme qui n’a pas conscience de sa petitesse ». 

       L’album se termine par l’arrivée des deux personnages sur l’île d’Ithaque, à la recherche d’Ulysse qui, après son périple, a rejoint Pénélope.

La BD est drôle et fraîche, elle démystifie les célébrités mythologiques en nous les présentant comme des êtres vils, stupides et ignorants. Les textes sont signés Sfar et les dessins minimalistes et colorés sont réalisés par Christophe Blain.

Un seul regret : la BD est lue à la vitesse grand V, les textes sont si courts !

 
                                                                                               

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 15:25

 La couverture annonce d’emblée la couleur : BD à tendance érotique.
  
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Marco et Angela se croisent dans un petit village haut perché qui sent bon la quiétude et les cigales. Une rencontre prometteuse sauf que … Marco, qui est photographe pour des journaux à sensation surprend, quelques jours plus tard, un célèbre acteur dans les bras d’Angela, qui est en réalité une call-girl. Marco et Angela jouent au jeu du chat et de la souris avant de faire équipe : le paparazzi et la prostituée pour mieux se remplir les poches. Un richissime tente un jour de les tuer, cette expérience calmera les amants terribles. A la manière de Bonnie & Clyde qui se rangent tranquilles dans un meublé, ils s’installeront dans un petit pavillon ordinaire, dans un quartier calme et banal. Mais ça ne peut durer, leur nouvelle vie de photographe de mariage et d’hôtesse d’accueil les ennuie à mourir. Ils se fuient avant de se retrouver pour recommencer leur vie d’avant. Chassé-croisé et « je t’aime moi non plus ».

Une histoire légère qui présente cyniquement un univers superficiel et impitoyable. Une relation indéfectible finira par lier ces deux êtres profiteurs et lâches, et la fin laisse supposer que des sentiments authentiques et simples peuvent naître de cette fusion diabolique.

L’album se lit facilement et rapidement, les dessins sont simples, aux lignes géométriques et aux couleurs claires. Ce n’est pas le meilleur de Benacquista mais c’est plaisant.


                                         

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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 22:42
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        Que les choses soient dites tout de suite : j’ai adoré ! Cette adaptation du Petit Prince en BD est délicieuse !

        Est-ce que simplement le fait d’avoir relu cette petite œuvre magique ? Est-ce dû aux planches dessinées par Joann Sfar ? Sincèrement, je ne saurais répondre ni trancher.

         Je me suis attachée à ce petit être fragile qu’est le Petit Prince, à cet aviateur-dessinateur mi-adulte mi-enfant, mi-Sfar mi-Saint-Exupéry. J’ai été éblouie par cette petite femme-rose, attendrie par tous les autres personnages, le vaniteux, le roi, l’ivrogne, le businessman, l’allumeur de réverbères ou encore le géographe.

Quelques pétales si célèbres…

ü Il est bien plus difficile de se juger soi-même que de juger les autres. Si tu réussis à bien te juger, c’est que tu es un véritable sage.

ü C’est véritablement utile puisque c’est joli.

ü  -      Mais si tu m’apprivoises, nous aurons besoin l’un de l’autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde.

-         Je commence à comprendre. Il y a une fleur… je crois qu’elle m’a apprivoisé.

ü On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.

ü C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

ü Les étoiles sont belles à cause d’une fleur que l’on ne voit pas.

ü On risque de pleurer un peu si on s’est laissé apprivoiser.

       Sfar a gardé le texte original. Pour les sceptiques, je précise que la couverture m’avait un peu rebutée, les deux premières pages m’ont surprise mais je me suis très vite laissé emporter. L’auteur rend ici un bel hommage au texte classique.

Pour une première (mon premier Sfar), c’est une réussite !

et la tête du bonhomme pour fêter ça :
 


  ... quelques planches ...


 





et une vraie question : j'ai lu deci delà que cette BD était proche du manga... quelqu'un voudrait bien m'expliquer pourquoi? Je ne m'y connais absolument pas en manga!

et une question plus futile : pourquoi y'a-t-il toujours une clope dans les histoires de Sfar? 

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15 février 2010 1 15 /02 /février /2010 17:24


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          Une BD drôle et très étrange
 ou quand une demoiselle anglaise tombe amoureuse d’une momie ! « Trente siècles les séparent et pourtant, ils s’aiment »

          Imhotep IV est sorti de son sarcophage et veut épouser Liliane Bowell, la fille du professeur qui a découvert le pharaon. Mais Liliane empoisonne deux de leurs poursuivants, par inadvertance. Les deux amoureux, d’abord emprisonnés, finiront par recouvrer la liberté grâce au père du pharaon, Imhotep III.

Ces pages sont plaisantes et donnent le sourire. Quelques paroles du Pharaon :

-          Oui, je suis une antiquité. J’appartiens au pays de celui qui m’a sauvé.

-          Comme un esclave, alors ?

-          Comme un mobilier, pour être exact.

-          Nous trouvons cela très humiliant.

_____________

-          J’aime Liliane, professeur et nous allons nous marier.

-          Vous êtes la propriété du British Museum, vous êtes mort. Restez en dehors de tout ça !

-          Revenez bon sang ! Etes-vous devenus fous ?

-          Imhotep, où m’emmenez-vous ?

-          Au Caire.


        C’est aérien et délicat, poétique et drôle. J’ai vraiment beaucoup apprécié et il me tarde de découvrir enfin le Joann Sfar dessinateur (ici, il est scénariste). Pour avoir vu le film Gainsbourg, vie héroïque, que j’ai bien aimé, je dirais qu'on retrouve cet univers loufoque, quelque peu surréaliste mais empli de respect. Les aquarelles de Guibert sont exquises, élégantes même, les jeux d'ombre se mêlant au sépia, dominant.


       Parue en 1997, La fille du professeur  reçut des critiques élogieuses en plus d'être ré­com­pen­sée du prix
René Goscinny et de l'Alph'Art coup de cœur au festival d'Angoulême.


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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 22:34

Tout est singulier dans cette BD : le titre, la couverture, les couleurs, le sujet, le nombre de pages Qu’est-ce que le rébétiko d’abord ? Un ensemble de chansons simples, que chantait depuis la fin du XIXème siècle le peuple grec, les gens pauvres, mais surtout les opprimés, les révoltés, les blessés. Cette musique semble avoir pris ses racines dans les chants populaires traditionnels, chants d’églises byzantines, chansons populaires de tavernes, de la vie des prisonniers grecs de cette époque, des tekes (pièces où se cachaient les hommes à l’époque pour fumer du cannabis). C’était à l’époque, et c’est encore mais un peu moins de nos jours, plus qu’une musique à la mode, mais plutôt une philosophie de vie ; ces hommes au bouzouki (instrument de musique de la famille du luth) vivaient souvent pauvrement et racontaient dans leurs chansons toutes les épreuves que la vie leur infligeait, la mort, la prison, la pauvreté, l’amour bien sûr, mais aussi les mauvaises récoltes, la faim Les Grecs qualifient cette musique de « blues grec ».

                           

         L’action se situe à Athènes en octobre 1936. Année sombre où la dictature domine comme dans tant d’autres pays. Le général Metaxas interdit le rébétiko, jugé musique trop orientaliste. Le lecteur suit un petit groupe de musiciens qui tentent, malgré la censure, de faire vibrer leur voix et leur âme au son du bouzouki et du baglama. Les Rébètes ont besoin des fumées de haschich, de la danse, de la nostalgie pour nourrir leur musique.

Le dessin est simple, souvent sombre malgré les couleurs chaudes, les êtres semblent avoir été dessinés au charbon, ils sont bruts, authentiques.

Un album vraiment original qui a le mérite de créer un dépaysement et une atmosphère très particulière. On n'oublie pas.

Une jolie citation : « Si vous pouviez entendre la musique que j’ai dans la tête elle respire jusqu’à La Poli [Constantinople] suit les chemins byzantins revient ici, repart ».

Le lien suivant permet d’écouter ce rébétiko qui vaut le détour : http://bderebetiko.blogspot.com/

 

Un grand merci à Laurence et Nicolas sans qui je n’aurais sûrement pas découvert cette BD

 

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 09:36
      Cette BD fait partie d'une série intitulée Tendre banlieue destinée aux jeunes et qui tente d'embrasser les problèmes et les thèmes chers aux ado. Le chômage, la violence, l'amitié, la drogue, le suicide, l'école sont quelques-uns des sujets abordés.
C'est grâce à ma chère documentaliste que je découvre ce tome 14, Appel au calme

                            

       Un jeune Black est racketté dans un train de banlieue. Il ne se laisse pas faire quand les trois racailles essayent de lui prendre son portable et son blouson. Les autres prennent la mouche et l'agressent. Trois contre un, ça termine mal. D'abord dans le coma, le jeune Martiniquais finira par mourir. Son frère, Neiss, et ses amis, réclament justice, mais la violence engendre la violence et certains collégiens veulent s'en prendre physiquement aux agresseurs. Les journalistes débarquent et ne sont pas intéressés par cette histoire qui ne bouge pas assez, qui ne pourra faire la une de leur canard.
L'auteur lutte contre les clichés de la banlieue véhiculés par les médias. Il nous promène au coeur de l'action, à côté des protagonistes qui réfléchissent au thème de la violence.

La BD est intéressante pour les élèves car elle est simple, réaliste, actuelle.

J'ai un peu moins adhéré au dessin, les personnages ont tous la même tête... et l'histoire d'amour vacillante entre le collégien et sa copine arrive comme un cheveu sur la soupe.
    Et puis, est-ce que mes petits campagnards d'élèves seraient sensibles à ce genre d'histoire?
à voir....

           

La série Tendre banlieue existe depuis 1983 et l'auteur, Tito, présente régulièrement de nouveaux tomes.

Les éditions Castermann proposent sur leur site une recherche d'album par thème : http://tito.casterman.com/
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