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29 décembre 2010 3 29 /12 /décembre /2010 18:18

           

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              Une BD choisie au hasard et une jolie surprise. Petits drames humains, quotidiens, réalistes.

             Jean-Pierre se croit invisible et transparent. Sa vie semble plate et insignifiante jusqu’à ce qu’il rencontre, par accident puisqu’il s’est fracturé le péroné devant chez elle, Bérénice. Bérénice lui plaît, elle est affable et plantureuse, attirante et délicate. Comble de chance, elle est kinésithérapeute et c’est elle qui s’occupera de la rééducation de Jean-Pierre. Mais Bérénice cache un secret connu des lecteurs uniquement : elle vit avec son frère handicapé et le jeune homme en chaise roulante peut se révéler un compagnon de vie tendre et serviable mais aussi parfois un être redoutable de jalousie, de cruauté, de perversité et d’agressivité. Il va jusqu’à réclamer que Bérénice couche sous ses yeux avec un homme. Cet homme sera Jean-Pierre…

            La fin de la BD est plus qu’étrange et le lecteur fait un pas dans le fantastique et fantasque proche de l’univers d’Almadovar (l’influence de la commedia dell’arte n’est pas loin non plus), tout en tenant par la main le genre policier. En tous cas, l’album donne à voir un aperçu d’un monde contemporain avec une incroyable justesse. On ne peut y rester indifférent.

            Les dessins, quant à eux sont grisés et hachurés (je ne connais pas la terminologie exacte, si un spécialiste veut bien m’éclairer ?), l’ombre est omniprésente, à l’image des personnages pour le moins énigmatiques.

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 06:00

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         C’est Alwenn qui m’a tentée, et si drôlement bien tentée qu’après avoir lu son billet, j’ai immédiatement commandé la BD en question. Je bénis cette impulsion bienheureuse, cet ouvrage est un pur délice !!! Je pense l’avoir lu du début à la fin avec le sourire aux lèvres, ponctuant ma lecture de « rhoooo » et de « ha, ha, ha ! ». Alwenn a raison, les onomatopées ont bien leur place dans la critique de ce chef d’œuvre. Quand on aime, on ne trouve plus ses mots.
         Mais de quoi s’agit-il ? Catherine Meurisse, dessinatrice et illustratrice chez Charlie Hebdo mais aussi pour d’autres journaux et magazines, revoit, à sa manière, la littérature française du Moyen-âge au XXème siècle. Elle croque donc certains des écrivains les plus connus, les relie parfois entre eux, invente une histoire autour d’eux, emmène le lecteur sur la charrette de Lancelot, aux abords de la Loire près du fief de Rabelais, dans la chambre du père Goriot, ou encore, dans le salon de Proust. C’est divin. Ces écrivains tous morts reprennent vie, ils sont drôles, sensibles et surtout terriblement attachants. Tellement attachants qu’on en veut encore !

Ce Lagarde et Michard revu et corrigé est jubilatoire et indispensable à toute bibliothèque qui se respecte !

        Je ne vais pas m’en aller sans vous citer quelques exemples. Comment résister aux quatre hommes, Proust, Radiguet, Cocteau et Gide qui s’apprêtent à sortir, un soir, voir leur copine Colette, tels quatre potes toujours prêts à gaudrioler et à se lancer des vannes ? Eh oui, c’est bien aux Beatles qu’ils ressemblent…

 

Ou encore Zola qui passe sa journée à se planquer dans un grand magasin, dans un train, dans les rues de Paris, dans un estaminet,… qui rentre chez lui et qui dit à sa femme « Chéri, je suis rentré de chez les Rougon-Macquart » et elle de répondre « Va te laverles mains ».

Ou encore le conflit Sartre-Céline : l’existentialiste avoue à Beauvoir : « On peut dire qu’en lisant Bagatelles pour un massacre, j’ai eu la nausée et les mains sales ! »

Ou encore cette madeleine qui fit temps jaser. Cocteau cherche le souvenir de son Radiguet en buvant son thé accompagné de l’inévitable madeleine. Il interroge sa tasse : « Raymond, où es-tu ?  … Tu préfèrerais peut-être un petit beurre ? »

       S’il y en avait peut-être une à retenir, ce serait l’illustration finale, où tous les écrivains réunis font la fête, dansent et se soûlent au rythme des sons de l’orchestre Lagarde & Michou.

J’ai un seul regret : ne pas avoir eu cette BD entre les mains lors de mes études de lettres !

Une question reste en suspens : est-ce que qu’une personne hermétique à la littérature française pourrait aimer et apprécier à sa juste valeur cette BD ? Je n’en suis, hélas ! pas sûre…

Puisque c’est encore un peu Noël, moi je demande une BD par écrivain à Madame Meurisse.  Donc, autant de BD que d’écrivains (ben quoi ? c’est Noël, on peut rêver…).

 

 

 

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 12:16

 

 

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Le procès de Kamala et ses amis leur permet de sortir de prison. Emy et un Jarawal souffrant se retrouvent enfin (ou encore ?) et l’avenir semble être de meilleur augure puisque Jarawal aperçoit également l’avatara. L’épilogue nous présente Kamala lisant le journal intime d’un ancien colonel britannique de l’Armée des Indes, qui n’est autre que son arrière-grand père. La dernière planche nous apprend que Jarawal a reconnu Jay comme son fils pour que Kamal puisse lui succéder, et que Jay et Kamala vivent toujours à Khalapour. 

 

Est-ce la loi des séries (encore !) ou cette BD en particulier ? Ce dernier tome (je sais qu’une suite existe, mais je vais faire une longue pause) ne m’a pas emballée. Je dirais même que je m’y suis ennuyée, je n’y ai rien appris. Tout va bien trop vite, il me semble qu’on n’a pas le temps d’apprivoiser les personnages, l’intrigue ou encore le contexte historique.

Les dessins sont néanmoins fidèles au talent de Jean-François Charles mais le scénario se délite, dommage !

Pour les irréductibles de la série et les amoureux de l’Inde, il reste Trois femmes (tome 5) et D’un monde à l’autre, le tome 6 sorti tout récemment (novembre).

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 11:42

 

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C’est chez Noukette que l’envie de lire cette BD au titre plus qu’étrange est née … La première planche présente un accouchement, une naissance, celle d’Aster, l’héroïne du roman. « Ca y est, je suis née mais… je suis morte ». Le mystère scelle donc d’emblée le lecteur à l’histoire de cette fille rouquine qu’il voit grandir au fil des pages.

On cache un secret à Aster, mais lequel ? Ses parents sont en désaccord permanent, ils se disputent et son père la rejette en refusant de la prendre dans ses bras. La petite, à 4-5 ans déjà, se rend compte qu’elle est différente. Mais pourquoi ? A l’école, ses camarades ne veulent pas la toucher.

C’est lorsqu’elle est ado, qu’Aster découvre la vérité : elle est une des dernières Terriennes à ne pas avoir bénéficié du programme Forever qui permet de rendre l’être humain immortel. Ses parents ont fait l’amour à l’ancienne alors que les « nouveaux » bébés ne vivent plus dans le ventre de leur mère. La nouvelle est une bombe pour la jeune fille. Elle se révolte, se hisse sur la statue du premier immortel, Ewig Heyoun, et provoque tous les badauds : « je me tue si je veux, bande de cons ! » Les remarques des passants effrayés lui renvoient sa différence et en même temps, met en lumière notre inéluctable fatalité : « S’ils étaient tous comme elle, je comprends mieux la violence de leur histoire ! … Moi elle me fait de la peine, c’est vrai, ça ne doit pas être facile à vivre… »

Le tome premier (parce qu’il y a un second, youpi !!) se clôt sur la fuite d’Aster. On ne sait si elle rejoint les derniers mortels qu’elle avait rencontrés dans sa petite enfance déjà et dont on l’avait éloignée.

Une très jolie découverte que cette BD ! Les dessins puisent à la fois dans la modernité avec des figures géométriques et quelques éléments appartenant au monde de la science-fiction, mais les couleurs chaudes et fauve m’ont rappelé l’univers de la jungle et effectivement, la vie semble bien cruelle et injuste pour Aster qui rêve de devenir cosmonaute.

Je voudrais déjà lire la suite, Comprendre.

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 22:29

 

 

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J’ai été surprise d’assister à un nouveau bond chronologique. Emy qui avait fui le Prince Jarawal à la fin du tome 2, est désormais grisonnante, sa fille Kamala est une magnifique brune d’une vingtaine d’années et l’histoire se poursuit encore une fois de mère en fille.

Kamala, étudiante et accompagnée de son amoureux, Jay, mais aussi d’une bande de hippies (nous sommes en 1965, normal !), sillonne les montagnes népalaises en direction du Katmandou. Une confrontation avec les mercenaires locaux, les Gurkhas, tourne au drame puisqu’un des amis hippie tue accidentellement un policier. Kamala est accusée de complicité et Emy, sa mère, vient implorer la clémence et l’aide de Jarawal. Son ancien amant préfère pourtant rester sourd à son appel au secours jusqu’à ce qu’il apprenne que Kamala est sa fille…

Encore une fois des images magnifiques et un bel instant de dépaysement. J’ai cependant été moins touchée par l’histoire elle-même, le scénariste va décidément trop vite dans le temps. Il passe aussi du coq à l’âne dans certaines planches et il faut parfois revenir en arrière pour bien comprendre de quoi on parle.
J’ai quand même trouvé beaucoup de plaisir à revoir le Taj Mahal et à m’enrichir des coutumes et des croyances venues d’ailleurs.

Un petit exemple à travers cette jolie légende népalaise :

« Les Népalais racontent qu’au début des temps la lune était toujours ronde. Une nuit que Ganesh rentrait chez lui, le ventre alourdi de gâteaux et de sucreries, il trébucha et s’étala de tout son long. La lune qui l’observait ne pu s’empêcher d’éclater de rire. Alors, Ganesh se mit en colère et pour la punir, il cassa une de ses défenses et la lança vers elle. La lune fut mortellement blessée et cessa d’éclairer la terre. Bien vite, les dieux et les hommes en eurent assez de ces nuits obscures et implorèrent la pitié de Ganesh… qui accepta de pardonner à la lune mais exigea qu’à intervalles réguliers, elle se fasse discrète avant de retrouver sa rondeur. »

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21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 22:10

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Deuxième voyage pour moi dans les pages de cette série colorée aux accents hindous.

Emy Gilmore et le Prince Jarawal se rendent en Inde à la recherche de Mr Lowther, l’expéditeur du journal intime d’Amélia, la mère d’Emy ; journal auquel il manque mystérieusement des pages. La maison de Mr Lowther semble cependant inoccupée depuis longtemps, la cabane sur pilotis qu’il avait louée est vacante et son gardien est retrouvé assassiné. C’est un jeu de piste dangereux qui conduira le couple au monastère de Lhakna où la mère d’Emy s’était réfugiée avant de mourir. Les mésaventures rapprochent la jeune femme et le Prince dans tous les sens du terme. Alors que les Américains bombardent le Japon, les amoureux retrouvent enfin Mr Lowther et c’est pour apprendre que le père d’Emy, Thomas, s’est fait empoisonner et que le père de Jarawal, le maharadjah, a été accusé de meurtre par les Anglais avant d’être disculpé. La bande dessinée se termine par l’annonce de la grossesse d’Emy qui fait le choix de fuir l’Inde et son amant, Jarawal.

Le premier tome de la série m’avait plu, celui-ci m’a enthousiasmée. Que ce soit dans un palais digne des Mille et une nuits, dans le monastère bouddhique au sommet de l’Himalaya ou sur les rives du Gange, le lecteur ne peut que s’émerveiller devant les planches qui sont des chefs d’œuvre picturaux. Ca grouille de partout, la vie afflue, les courbes sont sensuelles et douces, un vrai plaisir des yeux (et le beau Prince n’est pas en reste !)

Le scénario, quant à lui, est rondement mené par Maryse. L’intrigue est captivante, on en veut plus, toujours plus. C’est donc avec un réel engouement que je vais me jeter dans le tome 3 !

 

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14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 22:28

 

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C’est l’intégrale d’India Dreams que j’espère lire, j’ai commencé par un premier tome bien aguicheur. Il m’a plu.

Londres, 1944. Emy se voit offrir le journal intime de sa mère, Amélia, disparue 16 ans plus tôt. C’est à contrecœur (elle déteste l’Inde, pays qui lui a pris ses parents), que la jeune Londonienne fait un bond de 14 ans en arrière.

1930. Amélia, accompagnée de sa fille Emy, rejoint son mari, Thomas, capitaine de l’armée des Indes, à Khalapour, au Radjasthan. Le pays la surprend :

« Toute cette foule ! C’est … C’est tellement déroutant !... Je ne sais pas si je pourrai jamais m’y adapter !

-      Les Indes agissent bien souvent sur les Occidentaux comme une sorte de révélateur… Ici est livré au grand jour tout ce qu’ils essayent d’occulter chez eux ! la misère, la mort et la sensualité ! »

Emy s’est fait un jeune ami en Inde : Jarawal, mais Amélia a du mal à trouver ses repères, la chaleur l’incommode, les coutumes et les croyances la perturbent, sa fille pense avoir vu une incarnation de Ganesh, une femme nue à dos d’éléphant… Elle ne voit que trop rarement son mari retenu par son travail.


Le tome se clôt par l’annonce de la mort de Thomas.

 

Malgré la menace implicite qui plane déjà sur ce premier opus, le scénario ne m’a pas plus enchantée que ça mais je demande à lire la suite ! Le graphisme est, quant à lui, relativement classique mais très dépaysant par le sujet traité. L’Inde et ses mystères, l’Inde bouillante de vie et de mort.

 

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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 02:54

         

         Ça faisait quelques mois que cette BD trônait dans ma bibliothèque, j’en appréciais la couverture sans pour autant l’avoir réellement examinée.
Je m’attendais à quelque chose de doucement poétique, proche de l’univers du conte.

Tu parles, quel choc !

        La bande dessinée nous présente un petit peuple étrange. « Petit » au sens littéral du terme : ces êtres doivent mesurer tout au plus trois centimètres et ils évoluent autour … du cadavre d’une fillette !

Pas de surprise affichée pourtant, les horreurs nous sont montrées comme quelque chose d’ordinaire. Le pire, c’est que les tons sont pastels, les couleurs claires, les personnages m’ont fait penser ceux des livres de la comtesse de Ségur, l’environnement très végétal n’est pas sans rappeler un certain Eden… mais voilà, les enfants (parce que ces êtres sont des enfants) se mangent entre eux, s’enterrent vivants, dépècent une souris, se mentent et se trompent dans un monde dénué de principe. Pour ma part, la surprise a fait place au malaise puis à l’écœurement.  Je me suis souvenue des épisodes de la Quatrième Dimension. C’est noir, glauque tout en décalage et sans orientation explicite.

Je ne sais pas si le terme existe, mais « conte d’horreur » résumerait assez cet opus délirant et absurde. A ne surtout pas mettre entre toutes les mains.
Mais l’originalité est indéniable, donc, à découvrir… oui.

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 15:06

   

 

Etienne a gagné au loto. La grosse somme qui fait rêver tout le monde. La BD démarre sur un thème poncif, Etienne croit avoir perdu le ticket : gros affolement bien sûr Il le retrouve mais à partir du moment où il possède ce billet gagnant, la poisse le suit partout : il rencontre des personnages étranges, il fait un accident de voiture, il se fait arnaquer et voler bref, l’angoisse monte petit à petit, cette chance inouïe se transforme petit à petit en vrai cauchemar.
Les 80 pages comportent quelques longueurs inutiles, quelques invraisemblances aussi, une morale un peu suspecte (l’argent porte malheur ?). On a envie de baffer le héros qui se pose 1000 questions au lieu de profiter de sa fortune Mais j’ai apprécié le dessin, les traits simples et expressifs des personnages.

L’association entre le duo Philippe Dupuy, Charles Berberian (les dessinateurs) et Jean-Claude Denis (scénariste) est apparemment inédite puisqu’elle rassemble trois acteurs de majeurs de la BD contemporaine.
Pas de quoi d’en faire tout un plat non plus

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 14:57

 

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Quinze minutes de divertissement avec l'humour du Chat de Geluck (ici, le tome 2 de son Best Of)

 

Humour léger, tendre, mignon, subtil parfois absurde mais aussi un humour plus noir, voire pessimiste.

 

Lorsqu'un pauvre et un riche perdent tout, le pauvre ne peut que se réjouir car il a moins perdu que le riche.

On dit que boire du café empêche de dormir... par contre, dormir empêche de boire du café.

L'homme est le seul mammifère à savoir qu'il en est un.

Lire des bouquins compliqués... c'est un peu le body building de l'âme.

Sea, sex and sun ... c'est fini ! maintenant on dit : mazout - sida - mélanôme

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