J’ai choisi cette BD parce que j’ai vu Teulé dans les noms des auteurs. J’avais aimé l’humour du Magasin des suicides et j’avais été choquée par le côté cracra de Darling. Un sacré mélange des deux dans cet album à ne pas mettre entre toutes les mains…
Les parents de Jean-Charles ont honte de leur fils atteint de poliomélyte, ils le cachent sous la table quand du monde vient à la maison, l’engueulent quand il rentre avec des vêtements déchirés parce que des sales gosses se sont moqués de lui et lui ont cassé la figure. C’est la grand-mère, Goro-Goro, qui va s’occuper de lui un temps. Il marche sur les mains pour ne pas avoir à traîner une jambe malade et oublie ses malheurs en dessinant. Il entre dans l’univers de la bande dessinée en se faisant appeler Charlie Schlingo. Le reste de l’album est consacré à ses déboires professionnels, à une existence rythmée par des cuites, des parties de jambes en l’air, des passages en prison, des colères monstrueuses marquées par des vomissements et des jurons à n’en plus finir, des défaites et enfin, la solitude. En mode noir et blanc pour le graphisme.
Que dire ? J’ai été tantôt choquée, tantôt amusée, tantôt révoltée, tantôt scandalisée, tantôt réjouie… L’humour crado à deux balles, ça va un moment mais 98 pages dans le même registre… pfff
Ca plaira sans doute aux passionnés de l’excès en tous genres…
Ce n’est qu’en achevant ma lecture que j’ai découvert, sur la quatrième de couverture, que l’album était un hommage à Charlie Schlingo, véritable dessinateur ayant réellement existé, tout aussi frapadingue que le personnage de la BD. Je trouve ces vies-là plutôt pitoyables… ce n’est que mon avis.
Allez, deux petits passages qui m’ont faire rire :
- une nouvelle idée de dessin : « on verra un gars monter dans un noyer et crier = « au secours, je me noix ! », alors un autre montera dans un abricotier et criera = « au secours, je me abricot ! »
- « faut pas que je tombe, je vais salir le trottoir »