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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 09:49

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Quand on voit la couverture, le nom du dessinateur, le titre… on se doute qu’on ne va pas s’user les neurones en lisant cette BD. C’est tout à fait ce que je recherchais, quelque chose de léger et de souriant.

Jade est une comédienne jeune et jolie. Elle ne veut plus accepter n’importe quel rôle,  et dans sa vie privée, elle ne veut plus accepter n’importe quel mec !

C’est en sauvant un petit chat sur le toit de son immeuble qu’elle fait la connaissance de Gwen qui est chargé de faire visiter Paris à des VIP.  Là, tout de suite, il a besoin d’une baby-sitter pour garder les enfants de Rex, un homme très séduisant et accessoirement, « une des plus grandes fortunes du pays ». Ayant besoin d’argent, Jade accepte ce « rôle ».

Elle essaye, tant bien que mal, de repousser les avances de Rex et découvre, en la personne de Gwen, un guide charmant et inventif qui  fait visiter Notre-Dame de Paris à toute sa petite troupe.

La fin est prévisible mais l’ensemble est bien rôdé, les couleurs vives plairont surtout aux filles. Ce qui est drôle aussi, c’est qu’il y a un jeu entre le narrateur de la BD et le personnage de Jade. Agacée par les remarques pompeuses et surfaites du narrateur, Jade repousse une première fois la cartouche destinée aux commentaires puis va jusqu’à glisser les mots du narrateur dans son sac à main et les y enfermer.

Drôle et divertissant, cet album a été un bon moment de lecture (pour rendre ma séance de vélo d’appartement un peu moins pénible J ) !

 

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1 mars 2013 5 01 /03 /mars /2013 21:10

C’est par hasard, encore une fois, que j’ai choisi, ce roman graphique, ayant tout de même déjà vu le titre quelque part. En le feuilletant, les dessins m’ont laissée sceptique.

Ne faites pas la même erreur que moi et jetez-vous sur cet album !

Le personnage principal est un clochard. Il a fui la maison de repos où il séjournait parce que l’infirmière lui avait servi une soupe froide. Se sentant rabaissé, comparé à un chien, à un moins que rien, il n’a pas supporté l’affront et s’en est allé, seul et pieds nus dans la neige et le froid hivernal.

Nous le suivons, nous entendons ses mots et ses maux. Atteint d’un cancer, il a refusé qu’on lui enlève la moitié de sa mandibule. Il se maudit d’avoir quitté sa femme, d’avoir fréquenté trop souvent les bistrots, il invective Dieu. Il retourne à l’hôpital, son trajet ressemble à un chemin de croix, tout ce qu’il veut maintenant, c’est une soupe chaude.

L’histoire est simple, les dialogues pas très élaborés et répétitifs (« Ah, merde, j’suis tombé dans un trou. Merde, je suis trempé »), les dessins en noir et blanc sont hachurés, presque gribouillé à la hâte… et pourtant, cette BD a quelque chose de touchant, de juste. Le réalisme vient peut-être du métier de l’auteur, il est médecin ORL et côtoie au quotidien des SDF. Il a su ne pas romancer l’histoire, raconter juste ce qu’il faut pour amener le lecteur à réfléchir et à réagir. Fort.

 »   16/20   »

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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 20:50

Et encore une BD comestible ! C’est vraiment un concept qui marche, et moi je fais partie de celles qui courent !

Guillaume Long nous propose des recettes, parfois archi simples comme les spaghetti alla carbonara (deux versions : celle de Jean-Kévin dont on s’en fiche puisque c’est la recette rapide qu’on fait tous ; et celle de la mama italienne, et là je découvre qu’elle se fait sans crème fraîche ! intéressant !) donc des recettes simples et d’autres plus élaborées, comme la pintade rôtie sur canapé.
Des recettes, oui mais pas que. L’auteur nous emmène aussi ailleurs, en Suède notamment, pour y découvrir les mœurs et les habitudes alimentaires. Là, c’est du Delisle tout craché, j’espère, d’ailleurs, qu’il ne lui a pas pompé toutes ses idées parce que ça ressemble mais ça ressemble… ! Il y a aussi des anecdotes autour de la bouffe, la conservation des cerises, les paniers de l’AMAP, la fabrication de la bière, l’interview à France Inter, bref, Guillaume Long nous raconte un peu sa vie.

C’est très dense, on met cinq minutes à décortiquer tout ce qu’il a griffonné sur une seule planche –et il y en a 120 ! Certains passages sont superflus d’après moi, dans  le cahier détachable final, par exemple, qui se veut ultra pratique pour la petite ménagère (pas les hommes, hein, ne nous leurrons pas trop) et qui détaille chaque légume et fruit et grâce à un petit fléchage nous montre quel couteau utilisé et quelle manière cuisiner lesdits légumes et fruits… je n’y ai pas trouvé mon compte.

Les dessins sont rigolos, parfois pas assez précis, surtout quand il s’agit d’aliments. L’auteur avoue qu’il ne sait pas dessiner un vélo en perspective, on comprend parfois qu’il n’est pas un pro en cuisine non plus, il sait, il ne sait pas… c’est assez flou.

Que du négatif ? non, loin de là, je me suis régalée à lire cette BD, j’ai eu du mal à la lâcher, j’ai souvent souri, j’ai un peu appris, j’ai apprécié lire des recettes et tout ce qui tourne autour de la bouffe (oui, je suis gourmande…). Donc voilà, j’ai aimé malgré les défauts bien visibles.  Je crois que le charme réside justement dans la maladresse et le côté comme-tout-un-chacun de l’auteur-dessinateur. Il tâtonne, il essaye, il se plante, il aime toujours les Haribo et les Burger King même s’il a appris à apprécier les salsifis, les épinards et les courges.

Merci petit Papa Noël pour ce cadeau ;-)

Certains connaissent peut-être, c’est un blog qui est à l’origine de la BD (qui est un tome 2), le voici : http://long.blog.lemonde.fr

»   16/20   »

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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 12:09

J’avais envie de voir ce que valait cette série qui fait fureur sur le net.

            C’est vrai que cette petite vieille rondouillarde est attachante et surtout surprenante. Si elle garde quelques caractéristiques de son âge (elle ne sait pas se servir d’un téléphone portable, elle ne jure que par les frites fait maison et la bonne soupe chou-boudin-flageolets, elle écoute « Capri, c’est fini » sur son vieux tourne-disque), elle s’éclate à faire de la balançoire en douce et à faire une énorme bulle de chewing-gum, ou encore à ne plus vouloir décoller d’une aire de jeux. Je crois qu’elle est attendrissante parce qu’elle ne reste pas campée sur ses principes comme beaucoup de vieux qu’on peut côtoyer. Elle dévore  les hamburgers dans le « fastefoude » où l’emmène le petit gars dont elle s’occupe, elle met un point d’honneur à faire les courses à une voisine malade à qui elle fait le ménage sans s’arrêter aux commentaires acariâtres et aigris de la petite vieille.


                Mamette est touchante, et les dessins, tout en courbes et en couleurs transmettent bien cette tendresse. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album et pourtant, je ne suis pas sûre de lire les autres BD. Pourquoi ? parce qu’il y a tant à lire ! Et pour faire une comparaison, Pico Bogue, lui aussi être décalé à son âge, me semble bien meilleur tout de même.

 

Devant la consternation du gamin face à la fameuse soupe chou-boudin-flageolets hyper légère :

-         Bon, que veux-tu manger ?

-         Ch’sais pas… de la pizza ?

-         Heu… je peux te préparer une quiche aux poireaux…

-         Ah…. Des frites alors ?

(la bonne dame coupe ses pommes de terre et les met tranquillement à la friteuse)

-         Pfff c’est long. Ma maman, quand elle rentre du travail… elle fait les frites ou les pizzas en deux minutes… Tu devrais lui demander des conseils… elle pourrait t’aider à faire des progrès en cuisine… 

 »   15/20   »

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5 février 2013 2 05 /02 /février /2013 18:00

 

C’est (encore !) sur le conseil de Soukee que j’ai acheté cet album. Comme j’étudie souvent Alice avec mes 6ème, je dois dire que ça tombait plutôt bien.

Faut-il encore résumer l’histoire de cette petite fille tombée dans un trou pour avoir poursuivi un lapin pressé ?

Ce qui m’a toujours étonnée dans ce conte qui n’en est pas vraiment un, c’est que cette jeune demoiselle ne paraît pas tellement surprise par les endroits qu’elle traverse, les personnages qu’elle rencontre, les incidents merveilleux qu’elle côtoie. C’est ce que j’aime, je crois, et qui pourrait peut-être être une définition de l’absurde : être en contact avec l’étrange sans pour autant en être chamboulé… Bien sûr, elle émet l’hypothèse, de temps à autre, que ce qu’elle voit est « bizarre » mais elle poursuit son petit bonhomme de chemin, tranquillement, doucettement.
          La particularité de cet album ? Les couleurs ! Elles y sont toutes ! du mauve, du beige, du brun, du vert, du rouge, du jaune, en dégradé, en nuance, en subtilité … elles suggèrent tantôt le mystère, tantôt le merveilleux. Les tons plus sombres pourraient faire peur à Alice, mais non ! rien ne l’arrête ! La magie et le rêve sont mis en image avec brio.

Un de mes moments préférés : Alice rencontre la Tortue tête de veau qui lui raconte une partie de son histoire :

« Autrefois, j’étais une vraie tortue. (…) Quand nous étions petits, nous allions à l’école sous-marine. Nous apprenions le français et la musique. Nous apprenions à lire et à délire. Et puis les bases de l’arithmétique, additions, soumissions, momifications et distractions. (…) On nous enseignait aussi la ratissoire et la polymorphie, la ratissoire ancienne et la ratissoire moderne, bien sûr… Mais je n’ai jamais pu suivre les cours des vieux crabes qui enseignaient le lapin et le funegrec. »

 

»   18/20   »

 

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27 janvier 2013 7 27 /01 /janvier /2013 17:22

J’avais bien aimé Le Cahier bleu, le précédent opus.

On retrouve Louise et Victor, les personnages centraux du Cahier bleu, mais l’intrigue ne tourne pas autour d’eux mais autour d’Abel qui a perdu de vue son meilleur ami, Tristan. C’est sur une photo prise par Victor qu’Abel aperçoit Tristan et la femme qu’ils ont aimée tous les deux, Clara.

Même si l’histoire nous emmène à Florence, même si elle a des allures de bon roman policier, je suis restée complètement indifférente à cet album. Pourquoi ? sans doute que je m’attendais à lire une vraie suite, ensuite parce que les illustrations qui ne m’avaient déjà pas enthousiasmée pour le premier album, m’ont carrément refroidie ici. J’ai baillé. Rencontre donc ratée pour moi. Tant pis !

»   12/20   »

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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 19:02

   

J’avais lu le roman il y a trois ans et je découvrais Jean Teulé pour la première fois. L’adaptation BD est fidèle au roman. Rappelons brièvement la trame : Le Magasin des Suicides est un commerce qui tourne bien : il vend à ceux qui souhaitent en finir avec la vie, une panoplie d’objets destinés à faciliter le passage à l’acte. Ce sont les Tuvache qui gèrent la boutique. Tout est noir, sombre, l’ambiance morbide est poussée jusque dans les moindres détails, même les enfants, Marylin et Vincent sont dépressifs… On vous souhaite un « mauvais jour » quand vous entrez dans la boutique et la qualité est revendiquée : le parpaing est garanti fait maison, la panoplie hara-kiri est certifiée complète, sans faille, et en plus originale.

Alan est le troisième enfant du couple Tuvache. Dès la naissance, les parents sentent qu’il y a un problème : « il sourit ! ». Cette bonne humeur ne le quittera plus. Au désespoir du reste de la famille, il fera des dessins gais et colorés, il hurlera à tue-tête des chansons joyeuses, il répètera à sa sœur qu’elle est belle… Quand le père se rend compte que son bambin optimiste a remplacé les bonbons fourrés au cyanure par des bonbons ordinaires, il l’envoie à Monaco, en « stage commando-suicide »… mais même les situations extrêmes n’auront pas raison de notre bonhomme insouciant.

La BD rend très bien l’atmosphère à la fois extrêmement pesante et souvent très drôle du livre. Tout est terne, sauf Alan et ses cheveux rouges. La fin de l’album est emplie d’espoir car, au final, c’est un bel hymne à la vie !

Un passage qui m’a fait rire : les gens se défenestrent mais certaines nuits, ces suicides-là sont si nombreux qu’il pleut des gens ! «Lorsque, par des nuits de tornade ou d’ouragan, des gens au corps léger se jetaient par la fenêtre… on les retrouvait le lendemain en pyjama, échoués dans des branches d’arbres, accrochés à des réverbères, ou étalés sur la balcon d’un voisin. Tandis qu’avec le parpaing Magasin des Suicides fixé à la cheville, vous tombez droit ! » et les illustrations montrent avec une banalité effarante, ces suicidés qui tombent bien à la verticale.

Pour ceux qui détestent l’humour noir, passez votre chemin… mais on ne peut être insensible à l’humour omniprésent, à la tendresse cachée entre les lignes.

»   17/20   »

 

 

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 16:05

Choisie au pif dans ma bibliothèque et parce que le nom de l’auteur me disait vaguement quelque chose (oui je sais, j’ai encore tout à apprendre en matière de BD !), cette BD n’est pas toute récente puisqu’elle date de 1995.

Louise Lemoine est une superbe jeune femme québécoise qui vit à Paris. Sans pudeur aucune, elle se promène nue dans son appartement… sauf qu’on la voit depuis le métro aérien qui passe à côté de chez elle. Armand, charmé,  y va au culot, sonne chez elle et lui dit qu’il est tombé amoureux. D’abord agacée puis amusée, Louise le revoit, aura une brève liaison avec lui avant de le plaquer. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est qu’un autre homme l’a également surprise dans son plus simple appareil. Il s’appelle Victor et, plus subtil qu’Armand, a créé un heureux hasard qui lui a permis de rencontrer la belle… Victor et Louise s’aiment et semblent filer le parfait amour jusqu’au jour où la jeune femme reçoit, dans sa boîte aux lettres, le fameux cahier bleu qui n’est rien d’autre que le journal de Victor où il raconte qu’il a épié Louise des jours et des jours, qu’il l’a guettée, évitée, qu’elle est devenue pour lui une obsession. Horrifiée, Louise quitte Victor.

En réalité, c’est Armand qui a été le chef d’orchestre de cette manigance, il connaissait Victor et il connaissait l’existence de ce journal intime. C’est par pure vengeance qu’il l’a envoyé à Louise.

L’intrigue est bigrement bien ficelée et, malgré les 70 pages, on ne s’arrête pas deux secondes. Une seconde femme entre en jeu à la fin de l’album, Elena, qui va se rapprocher du beau Victor… J’ai un peu moins été convaincue par les illustrations mais elles ont contribué à rendre l’histoire haletante, donc, tant mieux ! La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une suite, Après la pluie, que je vais m’empresser de lire…

Extrait du journal de Victor : « Je trompais mon impatience en sondant les fenêtres de l’immeuble situé face à la ligne, comme il m’arrive souvent de le faire, curieux de pénétrer, même fugitivement, dans ces intérieurs anonymes. Soudain, derrière une fenêtre dans rideaux, passa une jeune femme entièrement nue, la tête cachée dans un drap de bain. La grâce de ce corps sans visage me troubla considérablement… Je scrutai avidement la fenêtre, mais la rame se remit en marche avant que la nymphe ne réapparaisse.»

 

»   17/20   »

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5 janvier 2013 6 05 /01 /janvier /2013 10:39

 

Troisième opus contant les aventures de notre petit chevelu. C’est Halloween, l’hiver, la neige et Noël qui sont au centre de l’album, avec la question primordiale pour Ana Ana, la petite sœur de Pico : est-ce que le Père Noël existe ?

On retrouve les mêmes personnages, les parents, le vendeur de bonbons que Pico Bogue essaye toujours d’escroquer gentiment… les copains, les grands-parents (Mamite et Papic). C’est d’ailleurs Papic qui détient la palme de la plus belle réponse quant à la preuve de l’existence du Père Noël :

« A chaque Noël, je reçois des chaussettes ! Or tout le monde ici sait que je déteste les chaussettes en cadeau ! Il n’y a donc qu’un étranger comme le Père Noël qui peut me les apporter ! »

Seulement 17/20 parce que l’effet nouveauté n’y est plus (forcément !) et que c’est si vite lu !!!

 

»   17/20   »

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31 décembre 2012 1 31 /12 /décembre /2012 22:26

Tome 1 : L’équation interdite.

La couverture m’a tout de suite fait de l’œil. J’ai adoré les dessins de cet album, des couleurs vives, des traits nets. L’intrigue, par contre, m’a laissée dubitative. Comment résumer quelque chose que j’ai à peine compris ?

On cueille le commissaire Ambroise Clé le 1er janvier de l’année 1901, le premier jour du XXème siècle. Il doit résoudre un crime bien étrange, un homme a été tué au compas, seize coups. Un mystérieux personnage vient avertir le commissaire avant le meurtre, il lui révèle aussi que ce meurtre au compas a traversé le temps. Le commissaire raconte donc toute l’affaire à son fils qui le transmet à son tour à son fils et ainsi de suite… on arrive en 2075.

J’ai vu dans une critique de cette BD le mot d’ « absurde », ça m’a un peu rassurée. L’irrationnel est un personnage à part entière dans ces quelques planches. Je suis bien embêtée parce que les graphismes sont superbes, le voyage temporel que nous offre Sylvain Dorange est divin, sa vision du futur est intéressante et ses images du passé, époustouflantes ! Mais que faire quand on accroche si peu à une intrigue aussi déconcertante ? Il devrait y avoir un tome 2 dont la sortie est prévue le 1er janvier 2013 (encore un 1er janvier…), le lirai-je ?

»   13/20   »

 

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