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12 février 2014 3 12 /02 /février /2014 22:37

Depuis peu de temps, mes enfants lisent des BD. Enfin, ma petite de 5 ans se contente de les feuilleter avec une minutieuse attention et mon grand de 8 ans trouve que tout est toujours moins bien que Max et Lili… J’ai donc fait l’acquisition de quelques BD destinées aux jeunes. J’avoue que ça m’a bien fait plaisir aussi de découvrir un autre univers.

Rebecca est une petite fille de six constamment malade à cause d’un système immunitaire défaillant. Elle se prend d’affection pour son propre virus qu’elle est la seule à voir, qui ne la quitte pas et qu’elle appelle Ernest. Ce petit bonhomme vert peut prendre différentes formes et il veille surtout à sa pérennité, il faut donc que Rebecca fasse tout pour rester malade : elle se roule dans la neige, sort dans le froid à moitié nue ou se voit déverser des glaçons dans le dos. Elle s’amuse avec son microbe qui lui donne des conseils de tous ordres. Rebecca doit également faire face à un problème de taille : ses parents, ne cessant de se disputer, finissent par se séparer. Avec sa grande sœur Coralie et surtout aidée de son fidèle complice, la petite fille fait tout pour les rabibocher, parfois avec succès, parfois trop maladroitement.

Ma fille qui adore le rose et s’est sans doute identifiée à l’héroïne, a adoré cet album. Mon fils l’a vraiment boudé, ce qui est plutôt rare. De mon côté, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à cette histoire, à cette idée de se lier d’amitié avec un microbe. La maman que je suis a souvent été choquée par les conseils donnés par Ernest. Il faut tout de même admettre que le ton adopté lorsqu’il s’agit d’évoquer les conflits entre le père et la mère de Rebecca est assez juste et la répartie de Rebecca savoureuse. Les dessins m’ont plu aussi, c’est très girly, rose, violet, rond et mimi. C’est donc surtout ce microbe qui m’a bloquée, je n’ai pas compris l’intérêt de ce rajout. Je ne poursuivrai pas cette série (sauf si ma fille me supplie !)

 

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 21:49

 

Suite et fin des aventures de Julien et Cécile !

Si vous tenez à lire le diptyque, ne lisez pas le paragraphe qui va suivre.

            On avait laissé Julien, à la fin du tome 1, transi de froid, caché dans la grange de Cécile, persuadé qu’elle couchait avec Paul. Quand elle tombe nez-à-nez avec lui, elle manque de faire une crise cardiaque, c’est normal, elle le croyait mort ! Elle joue à l’infirmière, cache Julien dans son propre lit (au plus grand plaisir du patient !) et fait appel à Paul pour le soigner. Julien finit par admettre qu’il n’y a qu’une belle histoire d’amitié et de confiance entre Paul et Cécile. Mais Cécile, qui a perdu sa grand-mère, doit rejoindre Paris et Julien doit encore une fois s’exiler dans le pigeonnier de l’école. La guerre n’est pas encore finie mais la Résistance prend de plus en plus d’ampleur et c’est en écoutant les messages codés à la radio (« Le gentleman de la paroisse court autour du grand canal » ou « l’Irlandais est au pavillon de Sèvres ») que Julien ne cesse d’envoyer des lettres à sa bien-aimée. Paul, qui est devenu son ami, lui propose de venir cacher dans son refuge armes et munitions appartenant à la Résistance. Alors que collabos et résistants se heurtent de plus en plus violemment, Cécile de retour au village, exprime son amour pour Julien de la manière la plus directe qu’il soit…

            Quelque deux, trois pages avant la fin, je me demandais comment l’auteur pouvait trouver un dénouement satisfaisant. Eh bien, je vous assure qu’il l’a trouvé, la chute est retentissante et les deux dernières planches de toute beauté. Comme pour le premier tome, on s’attache à cette BD, à ses personnages qu’ils soient essentiels ou secondaires (la tante Angèle est formidable, Basile prend toute son importance à la fin de l’album), on vit dans ce petite village, on boit un coup au bistrot des « Tilleuls », on aimerait rencontrer Maginot, cet ami imaginaire de Julien. Quelle belle réussite, quel beau mariage entre cette intrigue si bien ficelée qui mêle amour, Histoire, aventure et humour, et ces dessins magnifiques. Encore un bel exemple de BD qui ne peut que plaire à tout le monde, notamment aux non-initiés.

 

Paul qui apporte « le fourbi » des résistants chez Julien :

Où est-ce que je peux poser ça ?

Je ne sais pas…, là, tiens, il y a encore une petite place près du poêle.

Heu… ce sont des grenades incendiaires. T’as pas un autre endroit ?

Ce qui est bien avec toi, c’est que tu as toujours des idées de cadeaux originales. C’est jamais la cravate de mauvais goût ou le porte-cigarette en argent, mais là, des grenades incendiaires… t’es pas raisonnable. Comment t’as su que ça me ferait plaisir ? 

 

 

»   19.5/20   »


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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 15:21

 

 

Qu’il est bon de retrouver un auteur qu’on aime ! Il me tardait de lire ce diptyque de Gibrat qui signe ici textes et dessins.

Deuxième guerre mondiale, sous l’Occupation. Dans le petit village aveyronnais de Cambeyrac, Julien, pour éviter l’embrigadement dans le STO, saute du train qui l’emmène en Allemagne et retourne au village où sa tante, Angèle, le cache. C’est elle qui va lui apprendre une nouvelle aussi étrange que bienvenue : le train en partance pour l’Allemagne a été bombardé, les papiers d’identité que Julien avait perdus ont été retrouvés sur le corps d’un autre et Julien… est tout simplement déclaré mort. Ne pouvant plus se cacher chez sa tante, il va se réfugier dans le grenier de l’école où Angèle donne cours aux enfants.

L’idée de départ est d’emblée terriblement séduisante et romanesque, Julien va assister à ses propres funérailles, il va épier, du haut de son grenier, la place principale du village, et va surveiller celle qu’il aime, Cécile. De son mirador, il va savoir qui est celui qui collabore, qui est celui qui résiste, il va maudire Paul, un médecin qui fait du gringue à la belle Cécile. Le 31 décembre 1943, un événement va chambouler ce précaire équilibre : Angèle se casse une jambe, Julien ne peut donc plus compter sur elle pour lui fournir des vivres et le chauffage de l’école et, comble de malheur, une congère vient lui bloquer l’accès à l’école. Julien est donc condamné à rester dehors, tapi dans le froid. Lui vient alors l’idée de trouver refuge chez Cécile… mais il reconnaît, devant sa maison, « sous une épaisse couche de neige, les courbes amollies de la voiture de Paul ».

Ce premier tome est passionnant, on a l’impression de regarder un petit film, c’est une vraie réussite tant pour les images qui, par leur réalisme, rendent ce petit village vivant, que pour le scénario qui nous prend aux tripes. Deux petites remarques concernant Cécile : même si un baiser a été échangé avec Julien, on ne connaît pas grand-chose de leur relation passée, et, elle ressemble énormément à Jeanne, l’héroïne du Vol du corbeau.

Le suspense reste entier à la fin du tome et ne demande qu’à se jeter sur le second… ce que je vais faire !!!

 

»   18.5/20   »

 

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25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 16:16

Amarillo

Pour la petite histoire de l’achat de ce livre, je me suis précipitée pour le commander, dès sa sortie en novembre 2013, je l’ai reçu, et, faute de temps, je l’ai laissé reposer sur mon bureau bien en évidence. Ma fille de cinq ans l’a souvent feuilleté (elle feuillette tout livre qui lui tombe sous la main !) en me précisant qu’elle adorait ce chat et qu’elle aimait beaucoup cette BD. Enfin, au bout d’une bonne vingtaine de jours, je prends l’ouvrage en main, prête à le commencer… quand je me rends compte qu’il est écrit … en espagnol ! Eh oui ! Donc, si quelqu’un souhaite une version espagnole d’Amarillo, qu’il me fasse signe ! (bien sûr, mes maigres connaissances dans la langue de Cervantès m’ont contrainte à acheter la version française !)

                L’album s’ouvre sur deux personnages que nous ne connaissons pas, Chad et Abe, deux écrivains beatniks qui débattent de la qualité de leurs œuvres respectives (et citent Antonin Artaud, ce qui est pour le moins surprenant !). Les comparses sont aussi des voyous qui n’hésitent pas à voler la voiture que Blacksad avait promis de reconduire chez son propriétaire. Lorsque Abe avoue en riant qu’il a expédié le manuscrit du dernier roman de Chad au Tibet, Chad, furieux, le tue d’une balle dans la tête avant de fuir et de récupérer le courrier tant convoité en défonçant la boîte aux lettres. Blacksad part à la recherche des voleurs, va emprunter la voiture de sa sœur (qu’on rencontre pour la première fois, me semble-t-il) et va se retrouver dans un cirque qui plie bagage.

L’intrigue est, comme toujours, assez complexe et nous fait voyager et rencontrer pléthore de personnages. Les animaux sont encore une fois merveilleusement personnifiés… si bien qu’on oublie vite qu’ils ne sont pas humains ! Toute la palette de couleurs est utilisée, Blacksad est toujours si sympathique, charmant, sexy… et comme je l’ai déjà dit pour les précédents tomes, je trouve le scénario légèrement en-dessous des dessins, vraiment superbes.

 

J’aime bien la reprise de la phrase d’Artaud qui, dans une BD, a une dimension presque ironique : « Il n’est absolument pas prouvé que le langage des mots soit le meilleur possible ».

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 11:59

Un an sans ce petit garçon, c’est trop long ! C’est avec un grand plaisir que j’ai retrouvé ce cher Pico Bogue !

Pico Bogue et sa sœur Ana Ana partent en vacances à la mer sans leurs parents, avec leur oncle Antoine. Le voyage se passe en engueulades dans la voiture et en achats forcés au rayon jouets de la station-service. La découverte de la mer est un bonheur pour les enfants, la cohabitation avec l’oncle s’avère parfois difficile, entre les enfants qui critiquent sa cuisine et se moquent de son gros bidon et lui, le pauvre, qui tente d’anticiper les accidents et les ennuis.

Est-ce que ça se résume, un Pico Bogue ? Mais non, allez le lire, découvrez par vous-même ce petit génie attendrissant et farceur, ces beaux dessins (que de ressemblances avec la folle toison du jeune homme et les vagues indisciplinées de la mer !) et les folles aventures de ces deux enfants extra-ordinaires !

Discussion entre l’oncle et Ana Ana, toujours perspicace :

  • T’as un gros bedon.

  • C’est méchant de faire remarquer aux autres leurs défauts physiques.

  • Ah mais pour moi, c’est pas un défaut physique ! … C’est un défaut de volonté.

     

    A table…

  • Ton plat, c’est mieux que du miel !

  • Ah oui ?!

  • Oui ! Le miel, c’est un truc recraché de l’estomac de l’abeille…

  • Mais ça, on dirait que ça a fait le transit intestinal jusqu’au bout.

A la fin de la BD, on en voudrait plus, encore et encore !

»   17/20   »


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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 23:34

 

 

 

 

            Découverte à ma bibliothèque municipale préférée, cette série m’a tout de suite tapé dans l’œil à cause de (ou grâce à …) la dimension particulière de ses albums. Le premier, celui-ci, est sorti en 2010 mais c’est dans le Journal de Spirou qu’il a été publié, au compte-gouttes, chaque semaine.

 

            Voilà une BD sur la BD. C’est assez rare finalement, on a pas mal de BD où le scénariste ou illustrateur raconte sa vie et les aléas de son boulot ; ici, le zoom est fait sur un libraire de BD et les lecteurs, divers et variés, de BD. Et c’est drôle !

 

L’album commence par le mois de septembre, le mois le plus éreintant pour le libraire de « BD Boutik » puisque tous les albums sortent, par milliers (4500 plus précisément), au mois de septembre. Et pourtant, le libraire, croulant sous les cartons comme l’indiquent titre et couverture, culpabilise de ne pas avoir tout lu !

 

Quant aux lecteurs, certains aiment le trash, d’autres les mangas, d’autres encore les classiques ou les séries qui n’en finissent plus de proposer de suites.  Des grands noms sont cités : Tardi, Goscinny, Gibrat, Franquin, Eisner, Peyo…

 

En faisant l’éloge du neuvième art, les deux auteurs décryptent également les habitudes des lecteurs, leurs goûts, leurs travers et leurs péchés mignons. J’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce premier tome même si les souvenirs de jeunesse de lecture bébéesque ne me parlent absolument pas puisque, sans vraiment exagérer, j’ai tenu ma première BD en main à la naissance de ce blog, à savoir, il y a plus de quatre ans. Heureuse d’être enfin tombée dans le vice !

 

»   16/20   »

 

 

 

 

 

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 15:30

Cet album se veut nostalgique. Des pages colorées et ensoleillées sont réservées à deux petits garçons qui partent à la recherche d’un trésor dans le jardin de la maison familiale et des pages tristounettes et grises sont dédiées à l’âge adulte : les garçons reviennent dans la maison familiale que la grand-mère ne peut plus gérer. Ils sont contraints de la vendre.

Il y a donc cette alternance insouciance -fougue de l’enfance et sérieux -nostalgie de l’âge adulte.


          Je ne passerai pas par quatre chemins : je n’ai pas aimé. Le « c’était mieux avant » m’agace prodigieusement, je n’ai pas adhéré à cette histoire, j’ai trouvé le recyclage des souvenirs bien trop artificiel. Côté dessins, j’ai aimé les couleurs mais beaucoup moins les formes géométriques, carrées, un peu simplistes.

Rencontre ratée pour moi, et pourtant, je suis persuadée que ce one-shot en séduira plus d’un.

Allez, une petite citation, loin d’être vilaine, pour ne pas se quitter en mauvais termes ;-) :

« On passe une grande partie de notre enfance à fabriquer les souvenirs. Les années passent et on les laisse quelque part en pensant les retrouver plus tard. Ils deviennent des tableaux, des musiques, des parfums. Des morceaux de temps qui nous surprennent au coin d’une rue… en bas d’un escalier. Un puzzle éclaté au bord d’une nationale. Ce sont d’anciennes habitudes que l’on néglige enfant et qui deviennent précieuses en grandissant. Précieuses et fragiles. »

»   11/20   »

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28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 11:08

Didier est un boucher qui fait bien son métier, il est très poli avec ses clients et ne propose que de la viande de grande qualité. Il aime sa femme, Sandrine, qui l’aide dans la boutique et tout pourrait donc être pour le mieux, cependant Didier a découvert, l’été dernier, que sa femme le trompait. Elle ne le trompe pas avec n’importe qui puisqu’il s’agit de son meilleur ami, Eric. Eric est marié avec Laurence et les deux couples partent en vacances ensemble et se voient très régulièrement.

Didier n’en peut plus des mensonges de Sandrine qui, il le sait pour l’avoir suivie, rejoint son amant très souvent dans un hôtel du coin. Des idées de vengeance hantent ses journées et c’est dans une bande dessinée qu’il trouve son inspiration : c’est sur l’île de Noirmoutier que les deux couples passeront leurs prochaines vacances ! Là-bas, Didier emmène un Eric ivre à l’endroit où la marée monte très vite. Il le menace d’un pistolet en plastique, abandonne le bonhomme en pleine mer. Celui-ci n’arrivera pas à nager jusqu’à la rive…

Malgré l’espoir de Didier, Sandrine s’enfonce dans la tristesse d’avoir perdu son amant et un jour, elle tombe sur la bande dessinée qui a inspiré le crime de son mari…

C’est une comédie noire brillamment réussie ! On s’attache à ce bon gros Didier qui tue Eric aussi froidement qu’il dépèce un bœuf. Rien à redire, c’est rond, c’est coloré, c’est cohérent. Et ça m’a fait penser aux polars de Benaquista…

Je n’en suis pas à mon premier Rabaté, et si j’avais été très déçue par  Les pieds dedans,  La Marie en plastique et  Le petit rien tout neuf m’avaient emballée.

»   17/20   »

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21 décembre 2013 6 21 /12 /décembre /2013 15:45

 

J’avais vaguement entendu parler de ce chat dont le succès a démarré sur internet. Moi, quand ça parle de chat, je suis toujours preneuse !

On suit les aventures d’un chat plutôt gros et gourmand, malin mais parfois maladroit qui, dans cet opus et comme son titre l’indique, a décidé de quitter sa maison pour la campagne anglaise. Est-ce parce qu’il ne supportait plus le bruit infernal de l’aspirateur ou parce que son maître s’acharnait à vouloir lui donner un bain ? Sans doute un peu des deux !

Donc, le chat part à la découverte du monde et ce n’est pas chose aisée, il ne se fait pas que des amis. Pour manger et garder la vie sauve, il doit ruser et faire face aux moineaux, à un hibou, à une vache, à un chien de berger, à des poussins, … Dubitatif devant le pis d’une vache, il s’effraie en voyant les chauves-souris s’abattre sur lui. Pourtant, les problèmes se répètent : s’il tentait de se dépêtrer d’un ruban adhésif un peu trop collant à la maison, à la campagne, c’est avec une toile d’araignée qu’il se débat.

 

C’est drôle, divertissant, certaines pages sont de petits bonheurs, d’autres sont… dépourvus  d’intérêt. Sans le moindre mot et sans vulgarité aucune, ces dessins peuvent convenir à tout âge !

»   15/20   »

 

 

 

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 16:55

C’est extraordinaire, la première partie de ce diptyque était vraiment très bien, prenante, agréable à lire mais la suite est carrément géniale !

L’album s’ouvre sur une image fantastique : Philippe, désormais grand-père, se promène dans la rue avec son bébé porté en bandoulière. Attiré par la vitrine d’une librairie, il se laisse inviter par Robert, le libraire, à entrer. Robert est un bonhomme obèse amoureux de deux choses : le vin et la littérature. Et il allie les deux ! Il lit à Philippe un extrait de Proust en buvant un verre de Sauternes 1989, il déguste un Côtes de Castillon 1998 en lisant un extrait de Notre-Dame de Paris. Bien sûr Philippe sort ivre de ce petit tête-à-tête (oui, je vous l’accorde, quand on est responsable d’un petiot, ça le fait pas …) et se rend directement chez le proviseur de son benjamin, Arnaud, qui lui annonce que son fils est renvoyé du lycée et qu’il faudrait qu’il trouve un autre établissement.

C’est en accompagnant Arnaud dans le Bordelais, dans un lycée hôtelier, que Philippe va avoir une idée de génie : les gens s’ennuient dans le train, pour pallier cette perte de temps, pourquoi ne pas se faire couper les cheveux ? Certes, Philippe n’a qu’une petite expérience en la matière et n’a pas son CAP coiffure mais il est super motivé et met très vite son plan à exécution. Alors que les premiers ratés lui minent le moral, c’est la barmaid du train qui va lui inculquer les bases de la coiffure et par la même occasion… le séduire !

On pourrait reprocher l’excès de bons sentiments à cet album mais on n’y arrive pas, les personnages sont plus attachants les uns que les autres, même le gros paresseux d’Arnaud trouve enfin sa vocation dans le domaine de la cuisine. Les personnages secondaires comme la mère de Philippe sont attendrissants aussi : bénévole aux Restos du cœur, elle ne sait toujours pas que son fiston est au chômage.

C’est bon enfant, bien tourné, avec quelques moments vraiment excellents. A lire !

»   19/20   »

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