Après le formidable Océan d’amour, je ne pouvais pas résister à lire un autre album du même auteur.
Lucie, une fillette toute mignonnette, part en vacances, sans sa mère, chez un couple d’amis. Elle va vivre dans une maison sur la plage, en face de l’île Gallinara. Un peu mal à l’aise, seule et en manque d’occupation, elle découvre une pâquerette qui pousse sous un lavabo puis un petit bonhomme caché dans un mur de la maison… puis des poissons avec des chaussures ! Lucie se lie d’amitié avec un garçon de la plage, ensemble ils vivent des aventures assez incroyables : ramener le petit Roberto sur son île, apprivoiser les poissons qui sont capables de devenir géants, se suspendre très haut au cerf-volant.
C’est un album sans paroles, presque complètement muet. Comme vous pouvez vous l’imaginer, l’apparition du fantastique dans le récit surprend. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris mais il est question d’un petit garçon mort par noyade, de pouvoirs qui permettent de se replonger dans le passé mais aussi de pénétrer le futur puisqu’on voit parfois Lucie et son copain adultes et même vieillards. Cette partie onirique m’a laissée perplexe mais j’ai aimé les dessins, le décor, l’été (toujours … vous me plantez sur une plage en pleine canicule et je suis heureuse), les personnages avec une mention particulière au gros balourd de type, maladroit mais tellement attendrissant. La petite fille qui change le quotidien de ce couple sans enfants est aussi une belle réussite. On retrouve donc l’humanité et la tendresse d’Un Océan d’amour.