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24 août 2021 2 24 /08 /août /2021 20:17

Les beaux étés T.6 ; les Genêts - Zidrou, Jordi Lafebre - Dargaud - Grand  format - Le Hall du Livre NANCY

1970. Pierre, le papa, sans avoir réellement terminé son album religieux sur les lépreux cède à sa femme Mado, enceinte jusqu’au cou du quatrième, et toute la famille Faldérault file vers le Sud dans la 4L baptisée Mam’Zelle Estérel. Il fait beau, les nuages décorent le ciel, les pauses pipi sont bucoliques mais soudain, en pleine campagne bourguignonne, c’est la collision. Un camion a perdu une partie de son chargement et le pare-brise de la 4L est fichu. Dans le petit village où la voiture reste au garage en attendant un nouveau pare-brise, Esther se propose de prêter un bout de terrain à la famille. Ni une ni deux, on campe à côté d’une vaste ferme nommée Les Genêts. Les enfants s’en donnent à cœur joie, poursuivent les poules, gardent les chèvres, s’empiffrent des bons produits locaux que leur proposent Esther et sa « sœur ». Un soir, Julie surprend « les deux madames » en train de s’embrasser. Le petit Louis découvre le mot « nomosexuelles » et « lèche-biennes » et les deux fermières finissent par expliquer qu’elles ne peuvent vivre leur amour au grand jour. Les deux nuits passées aux Genêts se transforment en séjour complet avec une belle surprise finale qui contraindra nos 5 … ou 6 à prolonger encore un peu leurs vacances.

Que dire qui n’a pas déjà été dit ? Ce dernier opus confirme la place Number One de cette série dans la catégorie des BD qui donnent la pêche, au pire le sourire. Pétillant rayon de soleil, il nous emmène en pleine cambrousse siester à l’ombre d’un chêne, caresser le chevreau et décapiter une poule (Julie sera désormais végétarienne). On respire le bon air chaud de l’été. Même si le passage un peu moraliste sur les deux femmes qui s’aiment paraît un peu artificiel, on ne peut que passer un délicieux moment aux Genêts. J’ai adoré les dessins, la grande case montrant les Genêts avec le paon au premier plan vaut le détour à elle toute seule. On a hâte de lire la suite !

 

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14 août 2021 6 14 /08 /août /2021 21:43

À peu presque

        Dans cette courte BD de quelque soixante planches, les grandes pages de l’Histoire révéleront tous leurs secrets, qu’il s’agisse de la Préhistoire ou du Moyen-âge, de la découverte du Nouveau monde ou de l’Antiquité. Nan, … c’est pas vrai du tout puisque l’auteur en fait ce qu’il veut de ces tranches historiques qu’il redécoupe à sa guise et les farcit des plus belles invraisemblances accompagnées des plus incroyables anachronismes.

        Le résultat est jubilatoire, on se marre bien ! Les esclaves égyptiens évoquent leur burn-out, ils se retrouvent dans une obscure geôle « Tu vas enfin pouvoir prendre du temps pour te recentrer sur toi-même ». Vous l’ignoriez peut-être mais au XIVème siècle, on parlait tri des déchets du haut d’un château fort… « le heaume dans la poubelle ocre… mais la tête, alors, c’est dans les déchets ménagers ? » mais nooon : directement au compost, pardi ! Au XVIIIème siècle, les hommes poudrés et perruqués tentent de décoder les mouvements de l’éventail de ces dames, savoir si ouverture il peut y avoir. « Bien le bonjour, gente Dame, franchement, vous êtes charmante. Y’a moyen ? », « Sbaf », « Laisse tomber, les meufs, soi-disant elles veulent de l’amour courtois, mais quand tu fais des efforts, tu te fais tej. » Une belle réussite que ces galéjades et facéties en tout genre qui mettent surtout en valeur les bons gros défauts de notre étrange XXIè siècle !

   À peu presque - BDfugue.com

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3 août 2021 2 03 /08 /août /2021 09:57

La fuite du cerveau - Librairie et Papeterie du Théâtre

Albert Einstein vient de mourir. Sous une impulsion soudaine et inexpliquée, son médecin légiste, Thomas Stolz, extrait le cerveau du cadavre et l’emporte chez lui. Alors qu’il tente de cacher le bocal contenant le cerveau dans sa cave, il tombe nez-à-nez avec le professeur Einstein, le crâne ouvert. Le vieil homme indulgent et bienveillant n’est là que parce qu’il avait un travail en cours et que ça l’ennuyait « de tout laisser en plan ». Evidemment, le vol est vite connu, le directeur de l’hôpital en veut à Stolz qui aimerait collaborer avec la belle Marianne, une neurologue. Le FBI s’emmêle et l’improbable trio s’enfuit avec le cerveau. Après moult péripéties, ils arrivent dans un hôpital désaffecté où sévit le Dr Seward entouré de patients psychologiquement atteints. Il s’agit, encore et toujours, de savoir ce que ce cerveau de génie contient de particulier.

Cette extraordinaire odyssée prend des allures de quête sans fin. Les dessins font plus que rendre honneur à cette intrigue loufoque assaisonnée de discours scientifiques, ils sont un chef d’œuvre à part entière. Après Pereira prétend, Malaterre ou encore La grande école, je peux m’affirmer fan du dessin de Gomont qui, par son trait sauvage parfaitement maîtrisé, appelle au rêve et à l’évasion. Avec peu, il crée une sublime étincelle comme le prouvent les dernières planches, majestueusement tendres et poétiques. Quant au scénario, je l’ai trouvé un brin longuet et entortillé mais on ne peut que s’attacher à cet Einstein au crâne découpé, docile, humble et sympathique. Ça sent un peu la comédie américaine avec le vieux monsieur qu’on trimballe, le héros maladroit et la belle blonde mais c’est drôle et bien trouvé. Et puis, il y a le trait vif de Gomont, sa large palette de couleurs, les jeux d’ombre, les beaux paysages… je crois que je radote, lisez-le !

La fuite du cerveau : La fuite du cerveau - Bubble BD, Comics et Mangas

Bande dessinée - "La Fuite du cerveau" de Pierre-Henry Gomont : à la  poursuite de l'intelligence d'Einstein

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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 14:21

Le coin lecture de Nath: Peau d'Homme - Hubert & Zanzim ♥♥♥♥♥

         Bianca va se marier. Jolie jeune fille de bonne famille, elle s’étonne qu’on lui impose un certain Giovanni sans qu’elle soit amenée à le connaître davantage. Ses amies l’envient, il y a pire, il est bel homme. Quand Bianca se confie à sa tante, cette dernière lui révèle un secret de famille : « nous avons en notre possession une peau d’homme. » A la manière d’un costume qu’on enfile, Bianca va revêtir cette peau masculine pour mieux connaître Giovanni. Elle découvre alors qu’il préfère les hommes et qu’il est très attiré par cette version mâle de Bianca : Lorenzo. Alors que Giovanni et Bianca sont désormais mari et femme, Giovanni poursuit son histoire d’amour avec Lorenzo qui se rebelle contre son frère, un religieux fourbe, puritain et misogyne qui voit le Diable en toutes les formes généreuses des femmes. Lorsque Bianca tombe enceinte, le costume de l’homme ne lui siéra plus…

         Quelle étrange et édifiante histoire ! Cet album non seulement ouvre les portes de l’imagination que permet cette métamorphose en homme (j’aimerais tester !) mais constitue aussi une bonne leçon aux gens bien-pensants à l’esprit trop étriqué. Evidemment, l’histoire se passe à la Renaissance et on pourrait croire que les mœurs ont évolué mais les auteurs vont plus loin qu’une simple rébellion d’une femme qui en a assez d’être soumise. Ils proposent une réflexion sur la vie conjugale et la sexualité, sur le besoin de s’émanciper qu’on soit homme ou femme et sur, tout simplement, une plus grande tolérance. Une très belle lecture, originale, vivifiante et sensuelle.

– à lire !

« J’ai un corps et je n’en ai pas honte. En soi, il n’est ni bon, ni mauvais. Ce n’est pas lui le problème : c’est ton regard qui est sale. »

Peau d'homme - KuB

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13 juillet 2021 2 13 /07 /juillet /2021 08:47

https://www.actuabd.com/local/cache-vignettes/L330xH463/arton26823-401eb.jpg?1608294105

L’artiste nous expose son projet dans les premières planches : « rendre hommage » aux belles personnes qui ont été évoquées par d’autres, raconter de petites vies anonymes en passant par « le filtre de l’admiration, voire de l’amour, de la personne qui raconte. » Il y a Denise, petite et trapue qui s’adonne à la permaculture, Mint le chien hyperactif qui fait des merveilles en tant que guide, le frère schizophrène qui se bat au quotidien et aimerait de temps en temps qu’on lui sourie, la professeure de philosophie qui ne jure que par Bergson et a toujours un mot gentil pour ses anciens élèves, un bricoleur alchimiste ou encore un homme qui tous les matins attend le bus et disparaît un jour.

Ces magnifiques portraits sont suivis des textes originels qui apportent vraiment quelque chose en plus à cet album coup de cœur. Chloé Cruchaudet nous dévoile un pan de sa création, tout le travail de sélection qu’elle a accompli mais aussi cette transcendance où elle excelle, cette façon de ne garder que le meilleur de textes déjà très bien écrits, l’élixir des mots mis en dessins. Le résultat est sublime et ranime attention et compassion qu’on oublie trop souvent de porter aux gens qui nous entourent ou qu’on ne croise qu’une fois. C’est aussi une manière de révéler toutes les richesses contenues – parfois cachées – dans chacun des êtres. Ces mots, ces détails, ces sourires qui transforment une journée pourrie en une palette plus colorée. Oui, je suis totalement enthousiaste pour ce bouleversant album lu dans ma voiture un soir d’orage avec de beaux nuages gris et voluptueux qui seyaient si parfaitement à cette belle lecture. Cerise sur le gâteau, ma fille l'a apprécié tout autant que moi, elle l'a dévoré, elle aussi !

https://www.bdgest.com/prepages/thb_planche/3055_P3.jpg

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1 juillet 2021 4 01 /07 /juillet /2021 10:52

Blanc autour, Wilfrid Lupano, Stéphane Fert, Dargaud, Janvier 2021 -  Nouveautés Littérature Jeunesse

            En 1832, à Canterbury, une petite ville du Connecticut, l’institutrice Prudence Crandall fait la classe à une vingtaine de filles. Un jour, la jeune Sarah, une fille noire, demande à être intégrée à l’école ; elle a soif d’apprendre, elle veut « comprendre ». Mademoiselle Crandall accepte volontiers mais la venue d’une fille « de couleur » fait scandale dans la petite communauté où les ragots vont bon train : « Eduquer quelques noirs, bon, à la limite… Mais pourquoi justement, ICI, dans notre ville ? Il y a sûrement des endroits plus adaptés ! Si des noirs débarquent ici à cause de cette école, il y aura des agressions ! Des cambriolages ! Pas de ça ici ! […] Et d’ailleurs, pourquoi des filles ? En quoi cela va-t-elle les aider dans leurs tâches quotidiennes ? » Pour les familles blanches puritaines, il n’est pas question de mélanger Blanches et Noires dans l’école qui fait aussi pensionnat. Mlle Crandall, soutenue par son père n’accueillera que les Noires… et en essuiera les conséquences et des violences en tous genres : des hommes pillent la charrette de M. Crandall qui rapportait les provisions à l’école, un anonyme lance un objet à travers la vitre de la salle de classe, des excréments tapissent la porte de l’école… Des mouvements de révolte tous plus abjects les uns que les autres sapent le moral des pensionnaires jusqu’à atteindre un point de non-retour.

            Cette BD s’est appuyée sur une histoire vraie, celle de la Canterbury Female School de Prudence Crandall. A l’époque où l’esclavage a déjà été aboli dans cette partie des Etats-Unis, les Noirs étaient à peine tolérés et certainement pas considérés à pied d’égalité avec les Blancs. J’ai beaucoup aimé cet album indispensable, à faire lire à tout âge. Un personnage, le petit Sauvage, un vagabond qui scande les crimes commis par Nat Turner, ce prédicateur afro-américain qui massacre, en 1831, des dizaines de Blancs, apporte une touche de nuance aux propos mais aussi de poésie. Dans un univers sans manichéisme, le racisme prédomine, la stupidité et l’ignorance font rage. Cette petite lueur d’espoir, de changement, d’évolution d’une pensée malsaine et étriquée, ne va durer qu’un court moment mais c’est grâce à des personnes comme Prudence Crandall que les mentalités ont tout de même commencé à évoluer. Les dessins, ronds, colorés, poétiques, peuvent surprendre pour le thème abordé mais j’ai apprécié en particulier certaines planches qui évoquent la communion avec la nature, une pensionnaire nommée Eliza s’éloigne quelque peu des croyances quakers. Ma fille de 12 ans a lu et adoré elle aussi, elle m'a aussi parlé d'Eliza !

 Blanc autour de Wilfrid Lupano, Stephane Fert - BDfugue.com

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 20:45

Dans les yeux de Lya -3- Un coupable intouchable

Un coupable intouchable.

Une première pour moi, j’ai lu la suite de la série, ce tome 3 grâce au magazine Spirou et grâce à ma fille qui a eu la gentillesse de me retrouver les 9 feuilletons. J’ai donc pu enchaîner toutes les parties en une seule fois (lire une BD en feuilletons, ciel, est-ce possible quand on a une mémoire très très réduite ??)

Lya est invitée à accompagner Clément à une soirée caritative organisée par Von Diter, celui qu’elle imagine être à l’origine de son accident et qui aurait pris la fuite puis donné une grosse somme d’argent aux parents de Lya. Elle rencontre Mme Von Diter et soupçonne de plus en plus l’un des deux fils d’être le coupable. Accompagnée du fidèle Antoine qui en pince de plus en plus pour sa meilleure amie et secondée par Adèle, la jeune femme va vaincre ses peurs, bien décidée à découvrir la vérité.

Cette série se lit décidément avec plaisir ! Pour ado peut-être mais pour adultes, ça passe sans problème aussi ! J’ai aimé le graphisme, encore une fois, le suspense du scénario a parfaitement fonctionné sur moi. On peut ne pas apprécier le dessin à la façon cartoon mais j’ai apprécié et les reflets changeants, les jeux de lumière et de couleurs, encore plus.

Dans les yeux de Lya dans Spirou

 

 

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10 juin 2021 4 10 /06 /juin /2021 18:15

La boîte de petits pois

         GieDré est née en Lituanie où elle a grandi dans un climat de naïveté totale et d’ignorance. En effet, avant l’indépendance du pays, communisme et précarité régnaient pour presque tout le monde ; seuls les apparatchiks avaient des droits et des privilèges mais le commun des mortels était sans cesse espionné, gardait une boîte de petits pois pour le repas de Noël tant la denrée était rare, s’émerveillait en buvant du vrai café, ne parvenait jamais à acheter deux meubles assortis, faisait la queue pour se procurer tel ou tel aliment qui n’était même pas choisi. Méfiance et système D dans un pays qui fabrique des athlètes champions, on le sait bien. GiedRé va grandir et connaître l’indépendance qui a suivi cette formidable chaîne humaine ralliant la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie. Encore enfant, elle va gagner la France avec sa mère.

         On retrouve la candeur du style de la narration dans le dessin enfantin et coloré ; et c’est une vraie réussite. Dépourvu de pathos et d’auto-apitoiement, le récit délivre des faits, une vie qui n’était pas idéale mais qui, pour une enfant qui n’a rien connu d’autre, avait aussi ses bons côtés. Solidarité et partage prenaient tout leur sens. Quand un enfant recevait, ô miracle, un chewing-gum par un oncle revenu de l’étranger, il appelait tous les enfants du quartier qui s’asseyaient en cercle, « et on avait tous le droit de mâcher le chewing-gum pendant une minute, chacun son tour. C’était vraiment trop bon. Sauf quand on était le dernier, où c’était un peu moins bon, mais bon quand même. » Le récit est touchant et drôle à la fois, agrémenté de la dimension autobiographique : c’est la mère de GiedRé qui lui a raconté ses souvenirs. J’ai offert l’album à ma fille qui a adoré au point de le relire. On retrouve l’ironie et l’humour de la jeune femme dans ses chansons que vous invite à découvrir sur son site.

Un seul bémol : les fautes d’orthographe – il y en a même sur la quatrième de couverture.

« Sortir du pays était interdit. A vrai dire, on n’y pensait même pas. Parfois, on pouvait avoir l’autorisation d’aller dans un autre pays de l’Union, pour le travail, par exemple. Et si on connaissait quelqu’un qui partait, c’était la MÉGA-CHANCE car de temps en temps, il rapportait des trucs comme par exemple une gomme. Et alors c’était la fête dans toute la classe. Et on la découpait en autant de petits bouts qu’il y avait d’enfants. Et chacun en avait un petit morceau. »

https://www.avoir-alire.com/local/cache-vignettes/L672xH911/boitedepetitspois-1-fc538.jpg?1578313117

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29 mai 2021 6 29 /05 /mai /2021 15:34

 

Les cinq conteurs de bagdad de Fabien Vehlmann, Frantz Duchazeau -  BDfugue.com

 

« Il y a de cela bien longtemps, le calife de Bagdad, qui adorait les contes, eut l’idée d’organiser un grand concours. » Voilà le point de départ d’un récit riche en aventures et en dépaysement. Les cinq conteurs les plus prometteurs sont amenés à collaborer. Il y a le grand Nazim qui émerveille les auditeurs sur les marchés en improvisant ; Wahid qui officie plutôt dans les cafés et fascine les clients ; Tarek, ancien gamin des rues, qui fascine son public entre deux larcins ; Tarek tient à inscrire son vieux maître Anouar et ses récits indécents et provocateurs. Enfin, le petit Ahmed, fils du calife lui-même, tient à concourir. Le défi n’est pas anodin, celui qui perd y laisse sa vie… Avant de partir à travers le monde cueillir les plus histoires, les cinq consultent une devineresse qui leur prédit tragédies et surprises.

C’est une BD qui fait voyager ! Les cinq conteurs sont assez drôles, il se trouve que l’un d’eux est une femme, que le gros costaud est celui qui doit assassiner un autre alors qu’il est gentil comme un nounours… Les dessins sont très diversifiés, même un peu trop, il en ressort un côté brouillon qui perd un peu le lecteur. Sachez que la belle couverture aux oiseaux multicolores est un leurre : chaque volatile raconte son propre conte et la cacophonie qui en résulte est une séance de torture pour ceux qui l’entendent ! Un bon moment de lecture sur l’art du conteur.

De Fabien Vehlmann, j’avais lu – il y a bien longtemps – l'effrayant Jolies ténèbres.

Les cinq conteurs de bagdad de Fabien Vehlmann, Frantz Duchazeau -  BDfugue.com

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17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 09:12

Un Été sans maman, bd chez Delcourt de Panaccione

Après le formidable Océan d’amour, je ne pouvais pas résister à lire un autre album du même auteur. 

Lucie, une fillette toute mignonnette, part en vacances, sans sa mère, chez un couple d’amis. Elle va vivre dans une maison sur la plage, en face de l’île Gallinara. Un peu mal à l’aise, seule et en manque d’occupation, elle découvre une pâquerette qui pousse sous un lavabo puis un petit bonhomme caché dans un mur de la maison… puis des poissons avec des chaussures ! Lucie se lie d’amitié avec un garçon de la plage, ensemble ils vivent des aventures assez incroyables : ramener le petit Roberto sur son île, apprivoiser les poissons qui sont capables de devenir géants, se suspendre très haut au cerf-volant.

C’est un album sans paroles, presque complètement muet. Comme vous pouvez vous l’imaginer, l’apparition du fantastique dans le récit surprend. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris mais il est question d’un petit garçon mort par noyade, de pouvoirs qui permettent de se replonger dans le passé mais aussi de pénétrer le futur puisqu’on voit parfois Lucie et son copain adultes et même vieillards. Cette partie onirique m’a laissée perplexe mais j’ai aimé les dessins, le décor, l’été (toujours … vous me plantez sur une plage en pleine canicule et je suis heureuse), les personnages avec une mention particulière au gros balourd de type, maladroit mais tellement attendrissant. La petite fille qui change le quotidien de ce couple sans enfants est aussi une belle réussite. On retrouve donc l’humanité et la tendresse d’Un Océan d’amour.

Un été sans maman de Gregory Panaccione - BDfugue.com

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