Ce roman participe à l’opération « Vidons ma PAL pour mieux la remplir à nouveau », il y est depuis des années et des années.
Mark Sway est un garçon de 11 ans débrouillard et espiègle. Ce jour-là, il va montrer à son jeune frère plus timoré, Ricky, comment on fume, dans un petit bois, non loin du mobile-home familial. Les garçons tombent sur un type dans une voiture qui essaye de se suicider. Mark se glisse discrètement pour retirer le tuyau qui mène du pot d’échappement à la fenêtre du conducteur. Mais il se fait repérer. Le désespéré s’appelle Jerome Clifford et est/était l’avocat d’un truand de la Mafia, Barry Muldanno. Avant de mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête, l’avocat va révéler un terrible secret à Mark. Entre un petit frère traumatisé, une mère affolée, des policiers qui tentent de savoir si l’avocat a fait des révélations avant de se donner la mort, Mark comprend vite que son secret est brûlant et met sa propre vie en danger. Il se dégote une super avocate, Reggie Love, qui va tout faire pour éviter le pire. Fugues, mensonges, tribunal, prison, cinquième amendement, … Mark ne va plus connaître un seul instant de repos.
J’ai beau cherché dans mes souvenirs, je n’ai jamais lu cet auteur archi connu. Même si c’est très américain avec FBI, police menaçante, Mafia et tout le tintouin, ça se lit vraiment bien et l’intrigue est captivante. Dans ce roman à suspense, John Grisham a réussi à placer un enfant au centre de l’histoire et à l’ériger en véritable héros. Impertinent, courageux, rusé, cultivé (regarder des films de gangsters et des polars à la télé a du bon, semble-t-il), droit dans ses baskets usées, le jeune Mark mène son petit monde en bateau et a rarement la réaction qu’on attendrait d’un petit gars de 11 ans. Une belle découverte qui s’accompagne d’une envie de revenir vers cet écrivain.
Mark, en plus de ses nombreuses qualités, sait faire preuve d’humour : « Euh… maintenant que je suis une célébrité, j’imagine que Hollywood va frapper à ma porte. Je sais bien, en ce moment, nous n’avons pas de porte, mais ça va s’arranger, hein, Reggie ? Je suis sûr qu’ils vont vouloir faire un grand film sur l’enfant qui en savait trop long. Ça m’ennuie de dire ça, pour des raisons que vous devez comprendre, mais, si ces gangsters se débarrassent de moi, le film aura un succès fou, et maman et Ricky pourront se la couler douce. Vous me suivez ? »