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1 septembre 2009 2 01 /09 /septembre /2009 21:59

 

 Deux ans après mon inoubliable saut en parachute, voilà que je teste le vol en parapente !

      C’est avec un peu de retard (14h30 au lieu de 14h... hum... on ne se refait pas!) que nous arrivons à La Bresse. L’ordre des vols était donné, je dois donc passer en dernier. Nous rejoignons la piste d’atterrissage, moi et mon homme. Soleil, montagne, air pur, petite sieste dans l’herbe, l’attente n’est pas douloureuse, mais longue tout de même, ce n’est que vers 17h30-18h que celui qui sera mon moniteur, David, m’informe que c’est mon tour.  Nous prenons la voiture et roulons vers la piste de décollage, le sommet d'une pente, une vaste prairie avec une vue splendide.

     Harnachement et explications. Je suis placée devant le moniteur, attachée à lui par quelques sangles (ou "suspentes". Sous ses recommandations, je cours, je cours, lui fait pareil, la voile bleue, bien gonflée derrière nous, nous soulève dans les airs.




Wouhhh, c’est parti, quelles sensations magiques, je vooooole ! Tout se fait en douceur mais on s’élève rapidement. Je m’installe confortablement dans mon siège, ma sellette, et ouvre les yeux. J’essaie d’enregistrer, de capter, d’admirer le maximum de choses. Le paysage est bien sûr magnifique, le soleil s’apprête à se coucher, les moutons ne sont que des points blancs et les sapins de petites touffes de mousse. David m’explique que j’ai énormément de chance car les courants sont ascendants  pour la première fois de la journée, la chaleur accumulée monte et le parapente avec elle. Donc les petits rigolos qui m’ont narguée et me sont passés sous le nez toute l’aprem, ont tout raté, ça valait le coup d’attendre ! Yes ! Et on monte, on monte ! Mon petit mari est vraiment rikiki, une grande croix sur une colline qui nous servait de point repère s’éloigne petit à petit. Mon compagnon de parapente me dit qu’il est ravi lui aussi, que ce n’est pas toujours qu’on peut monter si haut, que c’est vraiment la première fois de la journée que ça arrive. Je jubile. Il m’emmène découvrir un lac, le Lac du corbeau. Les cartes postales le montrent toutes sous un autre angle, quel privilège pour moi ! Et on monte encore, la croix-repère devient minuscule elle aussi!  Un petit demi-tour avant de faire un peu de manège : la « balançoire » puis le « wing » (j’espère ne pas me tromper de mot !) : on tourne sur nous-mêmes, imitation toupie. Et on commence notre descente, lente, sûre, rassurante et à la fois tristounette parce que c’est bientôt terminé ! On frôle la cime des arbres, c’est grisant ! On s’approche de l’aire d’atterrissage, aucune consigne ne m’est donnée. Avant de s’approcher encore plus du sol, le moniteur me dit qu’il faudra un peu lever les jambes, les courants près de la terre ferme ont encore changé. Effectivement, l’atterrissage est légèrement plus brutal que le décollage, les talons raclent l’herbe, les mollets puis les fesses ! J’ai du mal à me relever, plus sonnée par ce vol magique qu’empêtrée dans mes sangles !


   Le rêve d’Icare se réalise de la manière la plus naturelle, la plus douce et la plus facile ! Pas de bruit de moteur, pas d’efforts surhumains. Une aile, des suspentes et une sellette. Par contre, j’ai découvert avec étonnement le côté aléatoire du vol, si les éléments, les conditions météorologiques ne sont pas en sa faveur, l’homme ne pourra voler… et ça peut changer toutes les cinq minutes !


   Pour comparer parapente et saut en parachute… justement rien de comparable ! Après le saut, je m’étais sentie dans un état second, les sens perturbés, je planais et j’ai mis quelques jours à m’en remettre. Quelques similitudes avec la plongée sous-marine (j’en ai peu fait pourtant), on touche du doigt quelque chose d’impalpable, on entre l’espace d’un court instant dans une autre dimension, très éloignée de nos préoccupations si terrestres ! Ce ressenti, ces impressions-là, je ne les ai pas retrouvés pendant le vol, ni après. C’était génial, je ne dirais jamais le contraire, mais il manquait le petit plus (je fais ma difficile, hein ?!)

Je recommande ce vol en parapente à tous ceux qui ont peur des sports extrêmes, des sensations trop fortes et je dirais même à ceux qui ont le vertige …

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27 août 2009 4 27 /08 /août /2009 13:08

        Par ces beaux jours d'été, je m'intéresse autant à l'actualité socio-economico-politique que ma puce de 7 mois (c'est dire!). C'est donc une actualité cinématographique qui est à l'honneur aujourd'hui.
Petite précision : je n'ai pas vu le film et, obligations familiales obligent, je ne suis pas près d'aller le voir au ciné!
Mais Le Prophète est un film qui me botterait bien.  

Voici le résumé : 


"Condamné à six ans de prison, Malik El Djebena ne sait ni lire, ni écrire. A son arrivée en Centrale, seul au monde, il paraît plus jeune, plus fragile que les autres détenus. Il a 19 ans.
D'emblée, il tombe sous la coupe d'un groupe de prisonniers corses qui fait régner sa loi dans la prison. Le jeune homme apprend vite. Au fil des " missions ", il s'endurcit et gagne la confiance des Corses.
Mais, très vite, Malik utilise toute son intelligence pour développer discrètement son propre réseau..."


La prison aurait fait du petit délinquant un vrai caïd.

Ce film réalisé par Jacques Audiard a reçu le Grand Prix au dernier festival de Cannes.

Allez le voir et racontez-moi !
 
                                                                              ____________________

     Pour info, les prisons françaises risquent d'exploser à cause de la surpopulation : 64 250 détenus en juillet 2008, pour 51000 places. Selon une étude de la Commission Pénale de la Conférence des Bâtonniers de France, la superficie de vie d'un détenu serait entre 2.4 et 4 m².
En maison d'arrêt, tous les délits et crimes sont mélangés. En établissement pour peine (les maisons centrales et les centres de détention), il y a également un mélange des types d'actes. Les délinquants sexuels ne sont pas toujours isolés, en raison de difficultés matérielles au vu de la proportion importante qu'ils représentent, 21,4%.

Comment ne pas craquer dans ces conditions...

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 14:30

       Une vraie découverte, un coup de cœur !



      Nancy Huston a une biographie en béton : Née au Canada en 1953, c’est le traumatisme créé par l’abandon de sa mère qui la pousse à écrire, à se nourrir d’imaginaire. Elle arrive en France à 20 ans et devient l’élève de Roland Barthes ! (c’est une écrivain-sémiologue-structuraliste-critique littéraire cité à peu près un millier de fois/seconde sur les bancs de la Fac de Lettres modernes…) C’est en traduisant un de ses romans de l’anglais au français qu’elle s’aperçoit que la traduction améliore l’original, et hop ! elle écrira tous ces prochains livres dans les deux langues ! Pour clore le tout, elle vit avec un autre sémiologue archi connu :Tzvetan Todorov ! Inutile d’ajouter qu’elle rafle de nombreux prix et concours ! Grande amatrice de musique, de préférence baroque et jazzy, elle aime faire résonner sa passion dans ses œuvres.

      Polyphonie, c’est le sous-titre du livre. Polyphonie de voix, de narrateurs qui permet à la fois de voir le même épisode sous des regards différents et de glisser d’une histoire à une autre, d’un personnage à un autre.
C’est le livre d’une naissance prématurée ; Maya est née à 24 semaines.
Le destin de trois femmes :
- Sofia, la « babouchka », la grand-mère russe, la pragmatique, la posée, la croyante qui parle à Dieu « merci aussi pour cette bonne plaquette de chocolat, c’est vraiment délicieux. Pardonne-moi si je ne me lève pas après pour me laver les dents une deuxième fois ».
Lara, sa fille, la pianiste qui veille sur son bébé prématuré, qui se bat pour sa vie et sa survie, qui lui inculque la musique et lui transmet sa passion du piano. Quand Maya aura grandi, qu’elle sera forte et montrera ses talents de « prodige », Lara finira par ne plus supporter la perfection de la musique de sa fille, en manque profond du sentiment d’utilité qui la portait tellement. Elle part acheter du pain et ne revient plus pendant des jours et des jours. C’est dans un état d’ « épuisement total » qu’on la retrouve puis surgit l’écho ou le refrain, les premiers mois de vie de Maya se mêlent à ce moment où c’est la fille qui veille sa mère, la rassure, lui parle, lui parle…
- Maya, la grande prématurée, la sauterelle, la libellule pour qui la musique est un « don de Dieu » mais aussi un amusement sans fin. D’autres personnages jouent les trémolos de ce trio féminin : Robert le papa de Maya parti parce qu’il était de trop dans la complicité mère/fille mais qui revient tous les week-ends malgré le divorce "c’est elles ensemble que j’aime, Lara-et-Maya en un seul mot, dans cette mystérieuse symbiose née de la chambre blanche, et qui m’exclut."
Lucien est le voisin fabricant de vitraux, triste d’avoir perdu sa femme.
Son neveu, Benjamin, est passionné de vers à soie et amoureux de Maya, de sa fraîcheur, de son enthousiasme, de sa franchise, de son innocence. 
L'auteur doit se retrouver dans le personnage de Lara puisqu’elle avoue que malgré sa passion pour la musique «J'ai toujours joué du piano dans le malheur. J'avais le trac, je ne me sentais pas assez bonne et, pendant les auditions, je perdais totalement mes moyens.»

   L’ensemble du roman est cependant une symphonie, une succession d’arpèges, on entend les notes, les voix, LA voix qui maintient Maya puis Lara en vie, la voix matriarcale de la sagesse.

Une très jolie partition !

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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 12:25
     Qu'on se le dise! Moi qui croyais toujours que mordiller ma barre de céréales en voiture ou siroter ma vodka-pomme - euh ma petite Volvic - en conduisant, me vaudrait un jour, une amende... eh, ce jour n'est pas venu!

Article R412-6 du Code de la Route :
"tout conducteur doit se tenir constamment en état et en position d'exécuter commodément et sans délai toutes les manoeuvres qui lui incombent."

donc tu lâches fissa fissa ta bouteille, ta clope, ton carambar, ton Closer, la pochette du CD que tu t'apprêtais à fourrer dans le lecteur, et tout ira bien !
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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 12:22
Ici, non pas mes actu d'artisto-écrivaine (très vaine, oui!) mais des commentaires de ce que j'entends et je vois de par notre pays et de par le monde...
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 14:27
Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles. (Oscar Wilde)
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 14:24
L'avantage d'être intelligent c'est que parfois on peut faire l'imbécile alors que l'inverse est impossible (Woody Allen)
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 14:12
Il est possible de continuer de vivre, même après l'impensable. il suffit de rester tout près de ce qui se trouve là devant vous, les enfants, le bavardage, la nourriture, les guêpes, la carafe d'eau qui attrape les reflets du soleil - et de l'approuver, seconde par seconde. C'est ça, vivre.
(Nancy Huston)
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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 14:06
La nature, en nous donnant deux oreilles et une seule langue, ne nous dit-elle pas qu'il vaut mieux écouter que parler?
(Plutarque)
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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 12:48
Il n'y a jamais d'étranger, il n'y a que des hommes que nous n'avons pas encore rencontrés.
(dicton irlandais)
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