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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 10:00
Avertissement : si vous faites un régime, ne lisez pas ce livre!
Il a eu le Prix du Meilleur Livre de Littérature gourmande 2000. Et ce n'est pas pour rien...

     Le plus grand critique culinaire du monde n'a plus que deux jours à vivre. Il s'en fiche, tout ce qui lui importe c'est de retrouver "une saveur qui me trotte dans le coeur. (...) cette saveur-là, c'est la vérité première et ultime de toute ma vie (...) elle détient la clef d'un coeur que j'ai fait taire depuis".
Pour retrouver ce goût qui l'a fait vibrer, ce monsieur imposant et égoïste va passer en revue ses préférences gustatives... Les sardines de sa grand-mère, la viande grillée de Tanger, la tomate crue de la tante Marthe, un repas imprévu et rustique à la campagne, ... autant dire, une explosion de descriptions qui nous mettent l'eau à la bouche! 
    C'est bien écrit, j'aime le style de Muriel Barbery, L'Elégance du hérisson reste un de mes romans préférés, mais dans Une gourmandise, certains effets paraissent un peu artificiels, on sent trop souvent la recherche stylistique consciencieuse et appliquée. On ne s'ennuie pas, le livre n'est pas épais mais des descriptions de bouffe les unes à la suite des autres, c'est parfois excessif et indigeste. Un exemple :
"Qui n'a jamais osé malaxer longuement de ses dents, de sa langue, de son palais et de ses joues le coeur du pain, n'a jamais tressailli de ressentir en lui l'ardeur jubilatoire du visqueux. Ce n'est plus ni pain, ni mie, ni gâteau que nous mastiquons alors, c'est un semblant de nous-mêmes, de ce que nous pétrissons ainsi de nos bouches expérimentées où la salive et la levure se mêlent en une fraternité ambiguë" (bon, tout ça pour une boulette de pain!). De même, il raffole de son chien qui sent la brioche tiède... mouais, mouais, très rare, le cabot!
   Le plan du livre est simple, linéaire, sans surprise. Sont énumérés les goûts préférés du gastronome, liste parfois interrompue par les réflexions des personnes qui vivent autour de l'auguste personnage (réflexions le plus souvent désobligeantes, vous l'aurez compris). Puis vient la révélation, l'illumination, LA saveur tant recherchée depuis le début de l'agonie...

   Le personnage principal, ce critique gastronomique, est pourtant jouissif : il est détesté de tout le monde (ou presque), ses enfants le haïssent, il a un caractère impossible, dominateur, brutal, sans aucune tendresse pour l'humain, n'aimant ni sa femme, ni ses enfants. Cet extrait le prouve "que sont les enfants sinon de monstrueuses excroissances de nous-mêmes, de pitoyables substituts à nos désirs non réalisés? Ils ne sont dignes d'intérêt pour qui, comme moi, a déjà de quoi jouir dans la vie, que lorsqu'ils partent enfin et deviennent autre chose que vos fils ou filles. Je ne les aime pas, je ne les ai jamais aimés et n'en conçois aucun remords." 
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commentaires

G
<br /> Heureuse de découvrir ton blog en retour ! j'aime beaucoup ! à bientôt !<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Merci beaucoup George! à bientôt!<br /> <br /> <br />
S
<br /> Il est sur ma PAL depuis un moment... et va encore devoir attendre... c'est dur la vie d'un livre ;)<br /> <br /> <br />
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V
<br /> il vaut le coup d'être lu quand même!! <br /> <br /> (c'est vite lu en plus ! Allez, ne le laisse pas à l'abandon le pauvre!)<br /> <br /> <br />

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