J’avais tremblé avec Coraline, ici : retour à cet écrivain à succès, dans un tout autre genre.
Au temps des Vikings, en Norvège. Odd est un petit garçon malmené par la vie : il a perdu son père noyé en mer, sa mère s’est remariée avec un homme qui n’aime pas Odd et pour couronner le tout, le garçon s’est blessé à la jambe, le rendant boiteux - infirmité qui le fait souffrir à chaque pas. Pourtant, Odd a une particularité qui le sauvera de tout : il garde son sourire quoi qu’il arrive.
Un jour, il décide de fuir la maison familiale pour rejoindre la cabane où son père occupait son temps à sculpter : il taillait toutes sortes de formes dans des bâtons de bois. Lorsqu’il atteint la maisonnette perdue dans la forêt enneigée, il rencontre d’abord un renard, puis un ours et un aigle. Les animaux ne sont pas ordinaires : ils parlent ! et ils se mettent à raconter leur histoire : ce sont en réalité des dieux qui ont été métamorphosés par les Géants des Glaces suite à une maladresse de l’un d’entre eux. L’ours est Thor, le seigneur des Tonnerres ; l’aigle est le seigneur Odin, Père-de-Tout, le dieu des dieux ; et le renard s’appelle Loki, c’est le Frère de sang des dieux. Ils aimeraient retrouver leur apparence de dieu ainsi que rejoindre leur pays, Asgard.
Odd, grâce à son courage, son audace et son sourire, va affronter et convaincre un Géant des Glaces de quitter Asgard.
Vous l’aurez compris, ce conte est une énième variante d’Harry Potter ou de Percy Jackson. Je suis longtemps restée sur le seuil de cette histoire avant d’y plonger, happée par sa poésie et son onirisme (mais dans les vingt dernières pages seulement…).
Je suis donc restée sur ma faim. Le conte est trop classique pour moi, trop simple, trop rapide, trop linéaire. Mais attention, il est destiné à un tout jeune lectorat, je pense qu’on peut le faire découvrir à un enfant de huit ans déjà… donc, mes réserves sont à prendre à la légère… Et puis, je dois avouer que je me suis très vite attachée à ce bonhomme qui n’a pas froid aux yeux, qui lutte, qui persévère, qui ne se plaint jamais, qui ressort grandi de ses aventures au sens propre comme au sens figuré. J’ai été déçue parce que je m’attendais à autre chose, tout simplement.
Les illustrations en noir et blanc aideront bien le jeune lecteur à se situer dans l’histoire.
Une citation que j’ai adorée : « La sage sait tenir sa langue. Seul l’idiot dit tout ce qu’il sait ».
Et pour les autres… je suis trop fatiguée ce soir (ben, oui, ça arrive !) Allez, lisez-le, c’est vite avalé !