C’est tête baissée que j’ai foncé en choisissant ce livre car je connaissais un peu les textes destinés à la jeunesse écrits par Yak Rivais.
Ne tournons pas autour du pot : je n’ai pas aimé ce livre, je me suis fait violence pour arriver au terme de cette lecture.
Vitellius, président autocrate d’un pays indéterminé, le jour des élections, refuse sa défaite. Non, ce n’est pas Vespasien qui a été élu avec 53%, d’ailleurs l’opération « Coup-de-Jarnac » dont Vitellius est l’instigateur porte ses fruits : dans de nombreux bureaux de vote, des militants ont glissé une trentaine de bulletins au nom de Vitellius… qui ne bouge pas d’un iota.
Il est question de putes (Vitellius a de nombreuses érections qui arrivent sans prévenir, il a besoin de se soulager très vite !), de latrines bouchées qui puent, de meurtres (Vitellius n’hésite pas à employer les grands moyens pour parvenir à ses fins). C’est caricatural, ubuesque, truculent et pourtant, je n’ai pas ri. Peut-être parce que cette farce n’est pas si éloignée d’une certaine réalité ? j’avais lu les deux premières pages, j’avais tout lu. Ce n’est que mon humble opinion…
Avis aux amateurs du genre vitriolesque (oui, j’ai envie, parfois, d’inventer des mots), ce court (heureusement pour moi, « court ») roman appelé « roman bouffe », vous plaira sans aucune doute.
Vitellius qui prêche la bonne parole (ça sent le « vrai », me direz-vous) : « Mais c’est le peuple, l’adversaire ! Cet abruti tentaculaire et aveugle qu’on appelle le peuple ! Pas seulement le parti de Vespasien. C’est tout cette bande de moutons débiles ! Ce troupeau de beaux prêts à suivre qui leur promettra du fric et la lune sans fatigue. L’adversaire, c’est un ramassis de canailles ! Ils ne combattent par l’injustice, ils rêvent de l’exercer à leur avantage ! Ils ne combattent pas l’iniquité, ils rêvent de l’exercer à leur avantage ! Ils ne combattent pas la misère, ils rêvent d’être admis au club des Friqués avec nous ! »